UN APPEL A REVENIR AUX SOURCES DU CHRISTIANISME.

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Jésus répondit      à  Pilate : Je suis né et je suis venu dans le monde pour    rendre témoignage à  la vérité. Quiconque    est de la vérité écoute ma voix. Pilate lui dit     : Qu’est-ce que la vérité? (évangile de Jean, chapitre  18, versets 37-38).

La question de Pilate à  Jésus est certainement une des  plus essentielles qui soient.

Bien sûr, dans un temps où   le diktat du relativisme sévit, il semble tout à  fait  impossible d’attribuer à  la vérité un caractère    absolu.

Chaque religion posséderait une partie de la vérité et puisqu’il serait hasardeux d’essayer d’en définir les mesures    respectives, on estime fort logiquement qu’il est inutile de se torturer  l’esprit avec ce genre de question métaphysique. Et pourtant,  Jésus avait déjà  répondu à  la question    de Pilate.

Dans le même évangile de Jean, au chapitre 14    verset 6, nous lisons que Jésus se révèle comme    la vérité incarnée. Puis en Jean chapitre 17 verset 17 Jésus définit la Parole de Dieu comme étant  la vérité. Deux passages qui témoignent que selon  l’Évangile, la vérité n’a rien d’abstrait. Elle  s’est matérialisée en chair et en os.

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Venons-en maintenant à  l’objet de cette étude. Soucieux  de rompre avec un silence trop longtemps prolongé sur les grandes  hérésies de l’Eglise Catholique romaine, nous avons voulu  confronter les dogmes si protégés de la  »  Grande Église   » avec les déclarations de la Bible, que nous croyons entièrement   d’inspiration divine.

Tout prouve que bien des Français, qui  se réclament encore pour 68 % du catholicisme, sont attachés  à  un certain nombre de pratiques religieuses « ” le baptême   des enfants par exemple « ” et se réfèrent facilement à    l’enseignement qu’ils ont reçu dans leur enfance sans se poser   la question du bien-fondé de ces croyances et pratiques.

Pourquoi  utiliser le terme d’hérésie qui, il faut l’avouer, pourrait    paraître exagéré ?

Tout simplement parce que L’Eglise  Romaine a pendant des siècles soi-disant fait la chasse aux hérésies  ou plus exactement aux hérétiques, et ce, à  chaque  fois qu’une voix était discordante par rapport aux dogmes et  traditions de l’Eglise.

Le pauvre Galilée en fit lui-même   les frais, lui qui eut la prétention de dire qu’il avait découvert  que la terre était ronde et non plate et qu’elle tournait autour  du soleil et n’était pas le centre de l’univers. Les autorités  ecclésiales du moment le sommèrent d’abandonner ses recherches  car elles remettaient directement en question la position officielle  de l’Eglise.

Et que dire de tous ces innocents massacrés ou brûlés  vifs sous le régime de l’Inquisition, cette institution spécialement  créée pour combattre l’hérésie. Est-il utile  de revenir sur un passé si douloureux et bien révolu ?    Outre le fait que nous croyons fermement qu’il faudra rendre des comptes  un jour, ce qui nous importe aujourd’hui c’est d’attirer l’attention  sur le fait que bien des vérités déclarées  par l’Eglise Catholique ne sont en réalité que mensonges au regard des écrits bibliques qui seuls peuvent servir de référence   absolue en matière de foi chrétienne.

Certains réformateurs, du XVIème siècle  en particulier, avaient apporté un éclairage considérable  sur le système catholique et ses dérives, mais l’écho  de leur voix s’est estompé avec les siècles. Nous croyons  que seule la vérité proclamée par l’Écriture (la Bible) peut remédier à  l’ignorance qui subsiste et  attirer à  nouveau l’attention de nos concitoyens sur des questions  qui ont été reléguées en arrière-plan  de leurs préoccupations.

La doctrine de l’Eglise Catholique Romaine  contient un certain nombre d’erreurs que nous voudrions mettre en évidence  le plus clairement possible. Nous espérons que vous aurez la curiosité de prendre connaissance  des pages qui suivent. Notre désir, c’est que vous connaissiez  Celui qui est la vérité car de cette connaissance peuvent  se produire les plus grandes transformations:

 »  Je sais une chose  : c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois… Jésus l’ayant rencontré, il lui dit : Crois-tu au Fils de Dieu ? Il  répondit : Et qui est-il Seigneur, afin que je croie en lui ?  Tu l’as vu, lui dit Jésus, et celui qui te parle, c’est lui.  Et il dit : Je crois, Seigneur. Et il l’adora. Puis Jésus dit  : Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne  voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles  «   (Évangile selon Jean, chapitre 9:25, 35-39).

Que croyez-vous ? Quelles sont vos certitudes  ?

Bien des catholiques sont aujourd’hui en proie à  des interrogations    légitimes. L’Eglise laissant subsister autant d’ambiguïtés  que de zones floues, beaucoup de fidèles s’interrogent au sujet  des positions prises par les instances supérieures. Pour palier  à  cette lacune, beaucoup sont tentés d’associer à   leur foi les pensées venues des religions hindouistes, concernant  la réincarnation par exemple qui aurait séduit quelque   30% de catholiques. L’éternité, l’existence du paradis  et de l’enfer, la réalité d’un jugement après la  mort, sont parmi ces zones floues embarrassantes. Et pourtant, sur chacun  de ces sujets, la Bible donne des révélations précises  permettant aux croyants d’avoir de solides certitudes.

Bien sûr,  l’Eglise Catholique après avoir formellement interdit pendant  des générations la lecture de la Bible, condamnant même  ceux qui la possédaient, n’encourage guère sa lecture  assidue. Il est vrai qu’il est toujours plus facile de conduire des  personnes maintenues dans l’ignorance. C’est pourquoi, nous tenons à    préciser que nous respectons la foi sincère de bien des  catholiques et que notre réaction porte sur  »  le système   »  du catholicisme, non conforme à  la Bible sur lequel il prétend  être édifié. Vous trouverez donc dans les prochaines  pages un examen des grands piliers de la doctrine de l’Eglise Romaine.

Mais avant de les aborder, rappelons …

Les origines de l’Eglise Catholique Romaine

Il est certainement utile de rappeler ici que l’Eglise Catholique n’a   été établie ni par Jésus ni par les apôtres  et que l’Eglise primitive était radicalement différente  de celle-ci. C’est en 313 que l’Eglise jusque-là  persécutée  va obtenir de l’empereur Constantin la paix, la reconnaissance et un  rapprochement étroit avec l’État. Constantin, tout en   gardant son titre païen de Souverain Pontife favorisa le christianisme.

C’est à  la fin du IVème siècle que l’empereur Théodose interdit le culte païen : tout citoyen romain était  contraint d’accepter la foi chrétienne telle qu’elle avait été  formulée au concile de Nicée en 325. Tous ceux, dès  lors, qui pour des raisons de conscience, ne suivaient pas ce diktat  et n’entraient pas dans cette religion d’État étaient  stigmatisés comme hérétiques.  Sous la direction du pape Léon Le Grand (440-461), l’Eglise universelle  prit un immense essor. C’est lui que la plupart des historiens de l’Eglise  désigne comme étant le premier pape, le premier à   vouloir monopoliser au profit de l’évêque de Rome les promesses  faites par Jésus à  l’apôtre Pierre (Matthieu 16:18,20).

L’institution de  »  l’Eglise d’État   » fut achevée  sous le règne de l’empereur Justinien (527-565) lorsqu’il établit  les prêtres comme  »  fonctionnaires d’État  « . Les évêques devinrent des dignitaires munis de pouvoirs religieux  et politiques et se firent considérer comme des  »  pères  spirituels  « .

La prééminence des évêques, et surtout des   métropolites dans les églises catholiques favorisa grandement  les relations de l’Eglise avec les autorités civiles. L’Eglise et l’État ne tardèrent pas à  être étroitement  associés, et, très vite, la puissance de l’État  fut à  la disposition des chefs de l’Eglise pour sanctionner leurs   décisions. C’est ainsi que les persécutés devinrent  graduellement persécuteurs. Plus tard, les églises qui, restées fidèles à   la Parole de Dieu, furent persécutées par l’Eglise dominante  comme hérétiques et sectaires, exprimèrent souvent  dans leurs écrits leur entière désapprobation de  l’union de l’Eglise et de l’État.

Avec l’introduction des  masses plus ou moins païennes dans l’Eglise, le culte ne peut éviter  la paganisation. Toutes sortes de pratiques sont introduites : le signe  de croix (310); l’utilisation des cierges (320); la vénération  des anges et des saints décédés (375), en sont  quelques exemples. Les églises et même les individus sont  placés volontiers sous la protection d’un saint; bientôt, dans chaque autel, on désire placer une relique sacrée.  Les images, les pèlerinages, les processions satisfont également  le goût du faste et la superstition qui animent les foules. Ceux  qui protestent alors contre ces déviations sont traités  d’impies et leurs réactions restent sans résultat.

Le purgatoire

Nous touchons ici directement à  la question du salut de l’âme,  question la plus essentielle qui soit au regard des paroles fameuses  de Jésus :  »  A quoi servirait-il à  un homme de  gagner le monde entier s’il perdait son âme ? ou, que donnerait  un homme en échange de son âme ?   » (Matthieu 16:26).

Peut-on savoir ce qu’il y a vraiment après la mort ? Si l’âme  est immortelle, que devient-elle, où va t-elle ? Y a-t-il un  lieu d’attente et de purification comme le suppose la doctrine du purgatoire  ? Peut-on avoir l’assurance de son salut ou est ce une présomption? A chacune de ces questions, la Bible donne en réalité  des réponses claires et précises. Seule l’ignorance ou  l’incrédulité nous maintiennent dans l’incertitude.  Il y a dans le cœur de tout homme la pensée de l’éternité,   déclare l’Ecclésiaste (Ecclésiaste 3:11). Quand  il vous est arrivé de penser à  la mort, vous avez peut-être  perçu une interrogation latente et certainement vous vous êtes  dit que les choses ne devaient pas en rester là , qu’il y avait  peut-être une continuité, une vie après la vie…

Le drame c’est que nous ne prenons pas le temps de chercher de vraies  réponses et qu’une multitude de gens se dirigent vers le grand  départ sans même se préparer, comme s’il n’y avait  rien, ou bien, au contraire, comme si tout le monde allait au paradis,  comme le claironne une certaine chanson populaire, mais il n’y a rien de plus faux. «   Le royaume de Dieu, dira Jésus, est semblable    à  un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons  de toute espèce. Quand il est rempli, les pécheurs le tirent et, après s’être assis sur le rivage, ils mettent  dans des vases ce qui est bon et ils jettent ce qui est mauvais. Il  en sera de même à  la fin du monde  « .

 »  Les anges viendront séparer les méchants d’avec  les justes et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où  il y aura des pleurs et des grincements de dents  «  (Matthieu  13:47-50).

L’expression  »  méchants   » ne concerne pas  uniquement les grands criminels car en vérité, selon la  Bible, tout homme qui demeure délibérément éloigné  de Dieu est un méchant.

 »  La colère de Dieu se  révèle du ciel contre toute impiété et toute  injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité  captive, car ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste pour  eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet les perfections  invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité,  se voient comme à  l’œil nu, depuis la création du monde,  quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables,  car ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu,  et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été  plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être  sages, ils sont devenus fous…  «  (Romains 1:18-22).

 L’Évangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque  croit (Romains 1:16) car iI révèle la grâce de Dieu,  source de salut pour tous les hommes (Tite 2:11). Le salaire du péché  c’est la mort mais le don de Dieu en Jésus-Christ c’est la vie éternelle (Romains 6:23). C’est pourquoi, celui qui croit au  Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra  point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui (Jean 3:36).

Non, le salut n’est pas aléatoire; il ne doit rien au hasard,  mais il dépend directement de notre connaissance ou de notre  non-connaissance du Fils de Dieu :  »  Je suis le chemin, la vérité  et la vie; nul ne vient au Père que par moi   » (Jean 14:6);   »  en vérité, en vérité, je vous le dis,  je suis la porte des brebis… si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé   »  (Jean 10:7,9).

Ainsi donc, comme le dira l’apôtre Paul aux chrétiens de  Rome,  »  si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus et  si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts,  tu seras sauvé   » (Romains 10:9).

Dans ce temps de syncrétisme religieux où l’on veut se  rassurer autour de cette pensée que toutes les religions se valent,  servent et honorent un même Dieu sous des noms différents,  il paraît présomptueux et peu raisonnable d’être  à  la fois catégorique et si restrictif concernant la question  du salut. Mais la Bible, que nous croyons être la parole de Dieu,  est à  la fois catégorique et restrictive.

Après la mort il n’y a pas de néant, il n’y a pas non  plus de seconde chance au travers d’une réincarnation :  »  Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après  quoi vient le jugement  «  (Hébreux 9:27). Il n’y a pas  davantage de purgatoire, cet état de purification, selon le dogme   officiel, cette antichambre pour le ciel, où les âmes encore  impures trouvent un soulagement dans les prières des fidèles  mais surtout dans le sacrifice de la messe. C’est là  une hérésie  pure et simple au regard du sacrifice parfait et parfaitement suffisant  de Jésus qui, par son sang, a obtenu pour nous la paix avec Dieu (Romains 5:1; Colossiens1:20).

C’est encore et toujours cette même idée erronée  que nous pouvons participer à  notre propre salut alors que la  Bible est formelle:  »  C’est par la grâce que vous êtes  sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous,  c’est le don de Dieu   » (Ephésiens 2:8).

C’est le pape Grégoire le Grand (mort en 604) qui ébaucha  la doctrine. Le concile de Florence en 1439 définit le dogme  confirmé par le concile de Trente. C’est sur ce dogme que prit  son essor le fameux trafic des indulgences au travers desquelles on       pouvait moyennant finances, soulager la souffrance d’un être cher  en faisant dire quelques messes. Ce fut l’occasion d’exploiter la crédulité    des foules ignorantes et de faire rentrer de l’argent permettant aux  pontifes de la Renaissance de mettre sur pied leurs projets à   la gloire de… Rome ou tout simplement à  la leur.

Il n’y a pourtant pas trente six chemins pour aller au ciel mais seulement   un comme le précisera Jésus:  »  Large est la porte,   spacieux est le chemin qui mènent à  la perdition et il  y en a beaucoup qui entrent par là ; mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à  la vie et  il y en a peu qui les trouvent  «  (Matthieu 7:13-14).

Jésus  est-il ici fataliste ?  »  Celui qui cherche trouve   » dira t-il.  Cela veut donc dire que le drame demeure dans le fait que peu de personnes  cherchent à  connaître la vérité qui mène  au salut.

Il est intéressant de lire ce commentaire tiré du Dictionnaire  du Christianisme de Jean Mathieu-Rosay :  »  Il est impensable, pour l’Eglise, de faire marche arrière lorsqu’une doctrine a été définie comme dogme de  foi par un concile. L’infaillibilité du magistère en serait  ébranlée. Bien des théologiens reconnaissent toutefois  que le dogme du purgatoire, en raison surtout de considérations  psychologiques et pédagogiques, pose aujourd’hui bien des problèmes  « .

C’est ainsi que même le système des indulgences subsiste comme l’indique le Nouveau Catéchisme de L’Eglise Catholique :  »  Puisque les fidèles défunts en voie de purification  sont aussi membres de la même communion des saints, nous pouvons     les aider… en obtenant pour eux des indulgences   » (Catéchisme,  articles 1476-1478, page 317).

Terminons par une question : Que penser du fait que les Papes sont ceux    qui ont le plus de messes après leur mort et cela à  l’échelle  mondiale ? Ont-ils donc si besoin de cet état de purification  que constitue le purgatoire et par conséquent du secours de la  prière des fidèles ?

La vierge Marie

Actuellement, dans la pratique des dévotions catholiques, une  place immense est faite à  la vierge Marie. Les titres qu’on lui  attribue sont multiples: Mère de Dieu, Porte du ciel, Refuge  des pécheurs…

Marie est vénérée au point que Jésus Lui-même  semble relégué à  une place inférieure. Les  innombrables statues de la Vierge à  l’enfant (ou sans enfant) sont suffisamment parlantes. Qu’en est-il en réalité par  rapport aux Écritures?  La naissance de Jésus est surnaturelle. C’est le mystère  de l’incarnation :  »  Une vierge enfantera un fils qui sera appelé  Emmanuel   » (Esaïe 7:14). Mais Marie n’en reste pas moins une  femme à  part entière qui fut choisie en vertu de la grâce souveraine de Dieu, ce que celle-ci admettra d’emblée dans sa  prière :  »  Le Seigneur a jeté les yeux sur la bassesse  de sa servante   » (Luc 1:48).

Au Moyen- ge, le culte de Marie se développe considérablement  grâce à  la chevalerie (culte de la Dame). On note l’apparition  de l’Ave Maria vers le IXèmeil  prononça à  son égard :

Quand Marie réprimanda Jésus  qui lui avait faussé compagnie à  elle et à  Joseph,  celui-ci répondit  :  »  Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon père. Mais ils (y  compris Marie) ne comprirent pas ce qu’il leur disait  « . (Luc   2:41-50).

A Cana, Marie fut certainement surprise   d’entendre Jésus lui dire :« Jésus lui répondit :  Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi ? Mon heure n’est pas encore venue   » (Jean 2:4).

Quand on vint avertir Jésus que   sa mère et ses frères désiraient le voir (Marc 3:31-35), il ne manifesta pas une grande joie, sachant que peu de  temps avant ils avaient voulu se saisir de lui, pensant qu’il était  hors de sens (Marc 3:21). Jésus déclara alors que quiconque  fait la volonté de Dieu, celui-là  est son frère,  sa sœur, et sa mère. Aucun hommage particulier à  Marie  mais une mise au point des plus claires: d’abord, le fait que Marie  ait engendré Jésus ne lui donne aucune prérogative spéciale sur lui; ensuite, le fait que Jésus soit né  de chair et de sang ne doit pas masquer son origine divine, éternelle,  céleste.

Quand une femme voulut rendre un hommage  tout particulier à  Marie en s’exclamant du milieu de la foule  :  »  Heureux le sein qui t’a porté, heureuses les mamelles    qui t’ont allaité !  « , Jésus réagit aussitôt  pour lever toute ambiguïté :

Lu 11:28  Et il répondit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent !


Enfin, quand Jésus déclara  sur la croix:  »  Femme, voilà  ton fils  « , et  à  Jean :  »  Voilà  ta mère  « , 27).

 Marie  »    Mère de Dieu    « 

Prétendre que Marie est la  »  Mère de Dieu   » parce qu’elle   a enfanté celui qui est la Parole faite chair, le Verbe incarné,  c’est prendre un raccourci bien simpliste pour tomber dans une aberration  grossière. Dieu  »  est   » de toute éternité, il n’a  ni commencement ni fin. Dire que Marie est la Mère de Dieu, c’est  dire que Dieu a un commencement au travers de la naissance de Jésus.  C’est oublier que Jésus s’est seulement incarné en prenant  un corps semblable au nôtre pour accomplir notre Rédemption  mais qu’il était avec le Père de toute éternité: »  Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il  verrait mon jour: il l’a vu, et il s’est réjoui. Les juifs lui  dirent.- tu n’as pas encore cinquante ans et tu as vu Abraham I Jésus  leur dit: en vérité en vérité je vous le  dis, avant qu’Abraham fût, je suis  «  (Jean 8: 56-58).

Il est manifeste que Marie est un exemple de foi et d’humilité  mais elle ne saurait être vénérée comme une  déesse. En réalité, c’est après l’entrée  massive des païens dans l’Eglise, habitués au culte des  déesses, qu’on vint en foule vers Marie. Il est significatif  de voir que c’est à  Ephèse, la ville de la déesse  Artémis, que le concile de 431 la déclara  »  Mère  de Dieu  « . C’est alors qu’on commença à  lui dédier  des autels et des images. Dans son livre consacré à  la  vie de l’apôtre Paul (L’avorton de Dieu), Alain Decaux mentionne  cette réalité : à  Ephèse,  »  le paganisme  est partie intégrante de la vie quotidienne. Chacun implore Artémis  dans ses prières comme – bien plus tard – les chrétiens  prieront Marie. Chaque mois de mai est consacré à  la déesse.  Tous les quatre ans, son culte prend des proportions inouïes. D’innombrables  pèlerins se ruent dans la ville entièrement fleurie. La    moindre chambre est louée plusieurs mois à  l’avance. Tout  le jour, des cortèges joyeux parcourent la cité en criant   et chantant :  »  Grande est Artémis des Ephésiens!   »     »  (page 212).

Les Isis, Artémis, Astarté et Vénus de l’Antiquité  ont laissé place à  l’adoration d’une divinité féminine:  Marie. On comprend mieux le mécanisme religieux de transfert         de dévotion, qui conduit à  une forme d’idolâtrie  chrétienne, toute aussi répréhensible du point  de vue de la Bible.

  L’Immaculée Conception

C’est en 1854 que le Pape Pie IX va rassembler une grande partie des  évêques à  Rome pour discuter de la question et se mettre d’accord sur les termes exacts de la promulgation de l’Immaculée  Conception. Dès lors, Marie apparaît comme le seul être  épargné par le péché originel. Modèle  de pureté absolue, elle seule peut être désignée  pour devenir la mère de Jésus. Très opportunément,  c’est après cette proclamation, 4 ans plus tard, en 1858, à   Lourdes, que la Vierge Marie se serait présentée à   la jeune Bernadette comme l’immaculée Conception, venant ainsi   confirmer elle-même le bien-fondé d’un tel attribut.

Cette allégation survenue après 19 siècles d’obscurité   n’a encore une fois aucun fondement néo-testamentaire. Si Marie   avait été sans péché nous ne voyons pas pourquoi elle s’adresse à  Dieu comme à  son sauveur:  »  et  mon esprit se réjouit en Dieu, mon sauveur  «  (Luc 1:47);  seul le péché amène à  considérer  le besoin d’un sauveur capable de pardonner et d’effacer. Jamais de son vivant Marie ne s’est attribuée une telle qualité,  bien au contraire :  »  Le Seigneur a jeté les yeux sur     la bassesse de sa servante   » (Luc 1:48). elle puisse maintenant se donner des attributs divins ou qu’elle puisse avoir une part quelconque  dans notre Rédemption. En fait, les écrits des divers  apôtres se focalisent uniquement sur la personne de Jésus  sans faire aucunement mention de Marie.

Nous devons donc admettre en toute objectivité que les allégations de l’Eglise Catholique concernant Marie relèvent davantage de la fantasmagorie mystique plutôt que d’une révélation indiscutable des Saintes Écritures, qui, rappelons-le encore, sont la seule et unique source de connaissance pour tout ce qui concerne la foi chrétienne.

La vie de Marie selon les évangiles

Le Nouveau Testament est en fait très sobre concernant la vie   de Marie. Au-delà  du choix de Dieu qui relève de sa grâce   souveraine, nous voyons en Marie une femme effacée qui n’a jamais   cherché à  faire parler d’elle. Il est manifeste que, jusqu’à  la croix, il fut pour elle très difficile de conjuguer le fait  que Jésus soit son fils et le fait qu’il soit le Fils de Dieu.  Contrairement aux idées reçues, il est clair que Marie eut bien d’autres enfants. Il suffit de lire Matthieu 13:55-56, Marc   6:3, Jean 7:5, Actes 1:14, pour s’en convaincre. Le dogme de la virginité  perpétuelle de Marie n’est donc pas plus fondé que celui  de sa nature immaculée.

La papauté

Une des particularités majeures de l’Eglise Catholique consiste   en son organisation pyramidale, toute une hiérarchie allant du  simple prêtre au cardinal et ayant à  sa tête un monarque  absolu, le pape. Celui-ci est défini comme étant l’évêque  de Rome, successeur de Saint Pierre; il est le chef visible de l’Eglise, le vicaire de Christ, celui dont la parole serait infaillible. C’est  ainsi que depuis le IVème siècle, plus de 250 papes se sont succédés, laissant parfois à  l’Histoire  le témoignage d’hommes intéressés par le pouvoir,  capables de décisions impitoyables envers ceux qui avaient l’audace  de contester leur autorité.

Et pourtant, un simple examen des écrits néo testamentaires  nous montre qu’il y a bel et bien eu une méprise énorme  dans le choix d’établir sur l’Eglise un chef terrestre. En voici  quelques preuves :

Jésus n’a jamais  établi l’apôtre Pierre comme chef de l’Eglise et ne l’a  jamais considéré comme supérieur aux autres apôtres;  l’interprétation erronée du texte de Matthieu 16:18,19  a été des plus dommageables. Jésus ne voulait aucunement signifier à  Pierre qu’il deviendrait la pierre principale de  l’édifice spirituel qu’est l’Eglise, mais plutôt affirmer  que tous ceux qui, comme Pierre reconnaîtraient en Jésus  le fils de Dieu, sauveur du monde, constitueraient Son Église, chaque croyant devenant en lui-même une pierre vivante pour former  une maison spirituelle, un saint sacerdoce (1 Pierre 2:4,6). Jésus-Christ    est le seul fondement de l’Eglise comme le déclare l’apôtre  Paul aux Corinthiens :  »  Car personne ne peut poser un autre  fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ  «  (1 Corinthiens 3:11).

Il est à  remarquer qu’un an après la déclaration  faite à  Pierre, les disciples se disputent pour savoir qui est  le plus grand (Luc 22:24-26). Or, Jésus ne répond pas   :  »  Mais c’est Pierre !  « . Il profite de cette occasion pour  dissiper toute ambiguïté concernant d’éventuels débats sur l’influence des uns sur les autres et pour ‘tuer dans l’œuf’ toute  ambition venant mettre en péril l’égalité parfaite  de tous ceux qui Le suivent.  Nulle part nous ne voyons Pierre, dans la lecture du livre des Actes des Apôtres, accepter des honneurs particuliers : il se pressa  de reprendre Corneille qui se prosternait devant lui (Actes 10:25,26).

Dans l’épître aux Galates, Paul mentionne Jacques, Céphas  (Pierre) et Jean comme les colonnes de l’Eglise primitive (Galates 2:9) : Pierre n’est mentionné qu’en deuxième position. Précédemment  le même apôtre Paul avait précisé que le Seigneur  avait fait de lui l’apôtre des païens comme de Pierre l’apôtre  des juifs (Galates 2:7,8).Très intéressant puisque le  Pape, censé être le successeur de Pierre, aurait logiquement  dû conserver la même mission, mais toute l’histoire dément  ce fait.  Faut-il ajouter que Pierre, lors de son passage à  Antioche, fut  confondu dans son hypocrisie par l’apôtre Paul (Galates 2:11-14),ce  qui n’est pas très convaincant en ce qui concerne le sujet de  l’infaillibilité du soi-disant premier Pape.

Jésus a plusieurs fois combattu cette idée de primauté  lorsqu’Il exhorta ses disciples à  se faire serviteurs de tous  et à  ne pas rechercher les honneurs des hommes. Pour s’occuper de son Église, Jésus n’a jamais voulu établir un   système reconnaissant une autorité humaine par excellence, mais il a envoyé le Saint-Esprit pour conduire les siens dans la Vérité (Jean 16:13,14).

Pour ce qui concerne encore l’infaillibilité du Pape définie  par le concile de Vatican I, en 1870, on peut affirmer que jamais l’apôtre  Pierre ne s’est arrogé une telle qualité, lui qui se déclare  »  ancien   » (presbytre) parmi les anciens et dit que seul Jésus  est le Prince des pasteurs (1 Pierre 5:1-4).  En vérité, nul homme n’a le droit de prétendre  à  l’infaillibilité car Jésus-Christ Lui seul, Dieu  manifesté en chair, possède l’infaillibilité. Il est, Lui seul, le Chef suprême de l’Eglise. NUL HOMME ne devrait  avoir le droit de s’arroger un tel titre.

Il est impossible de prouver que Pierre fut le premier évêque de Rome. Certes, une très ancienne tradition dit qu’il est mort  dans cette ville, sous Néron en 66, mais rien dans le Nouveau Testament ou dans des documents contemporains, ne dit que Pierre, apôtre  des Juifs, soit devenu l’évêque de Rome. C’est même invraisemblable car en 58, l’épître aux Romains montre  que Pierre n’était pas dans cette ville. En 61, quand Paul y  est prisonnier, Pierre n’y est toujours pas (Actes 28). La deuxième épître à  Timothée, écrite de Rome,  plus tard encore, ne parle toujours pas de la présence de Pierre  dans cette ville.

Comment Rome est-elle devenue le siège du pouvoir pontifical ?

L’Eglise de Rome, l’une des plus anciennes, puissante et influente (puisqu’elle avait parmi ses membres de hauts fonctionnaires de l’empire, et, à  partir de 315, l’empereur et sa famille), devint une des Églises les plus vénérées. Son chef était revêtu, par ce fait, d’une grande autorité.

Progressivement, il revendiqua des prérogatives particulières et la prééminence, mais les évêques des autres grandes Églises luttèrent  longtemps contre ces prétentions.

En réalité le choix de Rome comme « capitale ecclésiastique du monde » est purement arbitraire. L’Eglise de Jésus-Christ n’a nullement besoin d’un siège géographique particulier puisqu’elle est présente dès que deux ou trois disciples de Jésus se réunissent en son nom et cela sans même la présence d’un prêtre (Matthieu 18:20).

 L’origine du titre  »  souverain pontife  «   

Dans les documents de l’Eglise catholique, le pape est très souvent  nommé  »  le souverain pontife  « . C’est étrange, car le titre   de  »  pontife   » vient directement du paganisme. Le chef de l’ensemble des    prêtres des différents cultes de Rome était le souverain    pontife,  »  pontifex maximus  « , c’est-à -dire le constructeur en    chef des ponts. Dans l’Antiquité, en effet, les fleuves étaient considérés comme des divinités dont il fallait  apaiser la colère si l’on essayait de les franchir. La construction d’un pont relevait ainsi de l’art mystérieux d’un homme capable  d’attirer la faveur divine. Maître de redoutables secrets, les  faiseurs de ponts étaient des personnages sacrés. A partir d’Auguste, l’empereur lui-même se fit appeler ainsi car il prétendait     établir un pont entre le commun des mortels et les dieux. L’empereur  Gratien, en 379, supprima le titre, trop païen à  ses yeux. Cela n’empêcha pas qu’à  partir de Léon 1er, l’évêque   de Rome accepta de le porter jusqu’à  devenir, depuis la Renaissance,   le titre le plus habituel.

Très-Saint Père, Vicaire de Christ

Il n’est pas rare d’entendre de part et d’autre parler du  »  Très-Saint  Père   » pour désigner le Pape, certainement pour signifier qu’il n’est pas un simple père dans l’Eglise mais le chef, le  représentant le plus important de l’Eglise. Accepter une telle     appellation paraît bien étrange si l’on considère  que Jésus a clairement demandé de n’appeler personne  »  Père   »  sur la terre,  »  car vous n’en avez qu’un, le Père céleste   »  (Matthieu 23:9).

Quant à  la précision  »  Très-Saint  « , il y a de quoi   être choqué puisque Jésus s’adressant à  son  Père l’appellera  »  Père Saint   » (Jean 17:11) :  le Pape serait-il donc plus saint que Dieu lui-même !!! Cela est   bien surprenant ! Faut-il également s’arrêter sur l’expression  »  Vicaire de  Christ   » ?

Si le Pape est bien le représentant sur terre de Jésus-Christ  il est très étonnant qu’il réside pour la majeure  partie de son temps dans une sorte de tour d’ivoire, de château  retranché, alors que Jésus sillonnait les routes le plus  simplement du monde (et sans papamobile) allant de lieu en lieu, faisant  du bien et guérissant tous ceux qui étaient tombés au pouvoir du diable (Actes l0:38).  En vérité le Pape agit et se déplace surtout en  tant que représentant de l’Eglise Catholique Romaine dont il  est le gardien et le principal promoteur.

  Le baptême des nouveaux-nés

Selon la doctrine catholique, le sacrement du baptême confère la première grâce sanctifiante qui efface le péché originel, nous fait enfants de Dieu, membres de l’Eglise et héritiers  du Paradis. La tradition du baptême des enfants est encore très respectée parmi les français car il offre la garantie    que rien ne s’opposera à  un mariage et à  un enterrement   religieux. Pour beaucoup, il faut le dire, le baptême est une  coutume, un rite, une formalité qui n’a guère de signification.

Le vrai baptême chrétien comme la Bible l’enseigne, ne  concerne que des adultes qui désirent manifester leur appartenance  au Christ et leur foi en Lui. Jamais il n’est question dans le Nouveau Testament de baptême d’enfants et cela est bien logique: un bébé  n’a aucune conscience d’un quelconque engagement envers Dieu; un peu         d’eau sur sa tête ne saurait faire de lui un chrétien.

Le véritable baptême est un engagement volontaire, une  démarche libre et personnelle de suivre Jésus-Christ :   »    Et l’eunuque dit: Voici de l’eau; qu’est-ce qui empêche que je ne sois baptisé ? Philippe dit : si tu crois de tout ton  cœur, cela est possible. L’eunuque répondit : je crois que Jésus-Christ  est le fils de Dieu. Il fit arrêter le char; Philippe et l’eunuque  descendirent tous deux dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque   »  (Actes 8:36-38).   Le salut ne dépend pas du baptême mais de la foi du cœur    :  »  Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et  si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts,  tu seras sauvé; car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à   la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut  « (Romains 10:9,10).

Ici encore la tradition religieuse a relégué la révélation spirituelle et l’ordre divin au second plan, l’annulant au profit de  raisonnements.

La liturgie de la messe

Résultat de longs siècles de tradition, l’office de la  messe se déroule selon des règles très strictes,  ès solennelles. Il comprend un grand nombre de gestes, signes   de croix, génuflexions, inclinaisons du corps, dont le sens symbolique   est très précis. En plusieurs occasions on utilise de  l’encens ce qui constitue un curieux emprunt au paganisme romain : brûler   de l’encens devant la statue d’un César était une profession  de loyalisme envers l’État. Dès le Vème   siècle, l’Eglise d’Occident utilise de l’encens pour l’intronisation   du pape, adoptant ainsi pour l’évêque de Rome le cérémonial   païen de la glorification de l’empereur.   La messe est rythmée par un certain nombre de prières  citées, de formules toutes faites ne laissant aucune  place à  la spontanéité et à  l’expression  libre.

Il s’agit d’un rituel très structuré au sein duquel le  fidèle est plus spectateur que participant. Les vêtements  sacerdotaux, comme l’ensemble des ustensiles, si précieux pour  l’officiant, n’ont en réalité aucune valeur particulière.  C’est en fait une reproduction des instruments du culte qui était  rendu dans le Tabernacle juif puis dans le Temple.

Si vous regardez maintenant ce qui est dit dans la Bible, en particulier  dans le livre des Actes qui nous expose clairement de quelle manière    s’organisait le culte des premiers chrétiens, vous réaliserez    très vite l’importance du contraste : il n’y avait pas de prêtre  orchestrant le culte rendu à  Dieu avec la plus grande rigueur,  mais la participation de chaque chrétien avec ordre et bienséance, dans une grande liberté. Les prières n’étaient  pas récitées mais spontanées. Il n’y avait aucune  succession de geste rituels destinés à  produire et à   entretenir le sentiment mystique. Chants, prières, enseignement  de la Parole de Dieu, partage du pain et du vin étaient vécus  dans la plus grande simplicité mais dans une vraie spiritualité.

L’eucharistie

C’est au XVIème siècle, au concile de Trente, que la doctrine dite de la  »  transsubstantiation   »   a été adoptée officiellement mais c’est au XIIème siècle que des théologiens utilisèrent ce terme  technique pour désigner la transformation miraculeuse du pain  et du vin en véritable substance du corps et du sang du Christ. A chaque eucharistie interviendrait ce mystère miraculeux de la transsubstantiation dans lequel, à  chaque occasion, le Christ  s’offrirait à  nouveau. Ainsi donc, le sacrifice de l’Agneau divin se trouve renouvelé à  chaque office.

Cette théologie de la Sainte-Cène est très différente  de celle que la Bible définit : en effet, les chrétiens  sont appelés à  partager le pain et le vin en mémoire  du sacrifice accompli une fois pour toutes par Jésus-Christ. Il s’agit d’une communion spirituelle avec Celui qui donna sa chair  et son sang pour le salut du monde, du moins pour le salut de tous ceux  qui auraient foi en Lui dans ce monde. Le sacrifice de Jésus    n’a d’effet expiatoire pour le pardon des péchés que pour  celui dont la foi est authentique. La Sainte-Cène en elle-même  n’est pas un acte rédempteur car Jésus-Christ est mort une fois pour toutes pour les péchés dans un sacrifice total, parfait et suffisant. Il suffit de lire le 9èmechapitre de l’Épître aux Hébreux pour y voir apparaître toute la vérité sur la question.

Il est fort surprenant que seul le prêtre ordonné soit en mesure de célébrer l’eucharistie, la transformation du pain et du vin ne pouvant se faire que par son intervention. Outre  le fait que la transsubstantiation soit une hérésie pure  et simple au regard des déclarations parfaitement claires des écrits néo-testamentaires, il faut préciser que dans l’église primitive, les chrétiens célébraient la Sainte-Cène le plus simplement du monde, dans les maisons,  sans la présence indispensable d’un prêtre, puisque Jésus  a fait de tous ceux qui croient en Lui des prêtres pour Dieu son    Père (Apocalypse 1:5- 6).

Que le prêtre ordonné soit seul en mesure de prendre la  coupe est encore une aberration puisque tous ceux qui participent au  pain peuvent de la même manière participer au vin (1 Corinthiens 11, versets 23-27).

L’eucharistie est certainement le point central du culte catholique   romain et ce n’est donc pas par hasard que le pape Jean-Paul II a tenu à  repréciser certains aspects de cette institution lors d’une déclaration datée du 17 avril 2003, rappelant au   passage qu’il était impossible de communier avec des protestants,  tant leur façon de voir les choses était contraire à   la doctrine de Rome. Sur le fond, cette position est logique et pleinement  compréhensible. Seulement, ce sont bien sûr toujours les  mêmes qui ont raison et les mêmes qui ont tort…, l’église  de Rome s’érige en mère protectrice de la Vérité  alors qu’en réalité ses dogmes, sacrements et traditions   sont en contradiction flagrante avec les révélations données  par la simple lecture du Nouveau Testament. Mais sur ce dernier point, Rome a bien sûr trouvé la parade en appelant les fidèles à  ne pas interpréter la Bible par eux-mêmes mais  à  se fier uniquement à  l’interprétation donnée par l’Eglise au travers du prêtre.

Les saints

Dans les premiers temps de l’Eglise, le mot était synonyme de   »  chrétien  « . Celui qui avait été baptisé  au nom de Jésus-Christ était sanctifié, mis à  part. Lorsque le baptême se généralisa après le IVème siècle et devint un rituel religieux   propre à  introduire un maximum de païens dans l’Eglise, le titre de  »  chrétien   » subit une dévaluation et il ne  fut plus possible d’assimiler purement et simplement tout chrétien à  un saint. Dès lors, on réserva ce titre aux martyrs  puis à  tous ceux qui avaient mené une vie particulièrement féconde au sein de l’Eglise et dont les vertus chrétiennes  avaient été remarquables. Montrés en exemple, on considéra ces personnes comme ayant un rôle tout particulier devant Dieu et ils devinrent des intermédiaires possibles qu’on pouvait invoquer en fonction des besoins et des situations.

Les saints ou  »  bienheureux   » ont leurs autels, et leurs reliques sont    souvent exposées. La liste est longue et augmente sans cesse au risque de ne plus savoir… à  quel saint se vouer.

L’hommage rendu aux saints, dont l’importance est à  la mesure  de leurs icônes présentes dans les églises catholiques,  est encore une déviation, une confusion, une hérésie.  Le fait de prétendre qu’il est possible de les invoquer pour obtenir une aide quelconque relève d’une sorte de spiritisme déguisé, sévèrement condamné par Dieu (Lévitique 20:6). Le Seigneur seul peut être invoqué; c’est le témoignage laissé par l’ensemble des Écritures.

Les icones

Du grec eikôn, image, représentation, l’icône  est un élément très présent dans la piété  catholique. C’est ainsi que Jésus se retrouve avec de multiples  visages dont la représentation est, bien sûr, tout à  fait aléatoire… et que dire de Marie et d’autres personnages  dont les peintures sont aussi diverses qu’étranges !   L’icône semble avoir un rôle transcendant : celui de fixer  la foi, de mettre en contact plus étroit. Mais la vraie foi n’a  nullement besoin d’un support matériel, et une image, quelle   qu’elle soit, ne saurait avoir une quelconque influence qui puisse rapprocher  de la personne si arbitrairement représentée.

Ce besoin d’images est symptomatique : à  défaut d’une   communion vivante avec Dieu par Jésus-Christ, il faut s’entourer d’images, comme de statues d’ailleurs, pour  »  créer   » une présence, une atmosphère soi-disant propice à  la méditation et la prière.

 »  Nous marchons par la foi et non par la vue  «  dira Paul   aux Corinthiens (2 Corinthiens 5:7) ce qui rejoint cette parole de Jésus :  »  Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru   » (Jean  20:29).

 Dieu, l’Éternel, celui qui est le roi des siècles, immortel, invisible (1 Timothée 1:17) a pourtant clairement défendu  de se faire une image taillée ni aucune représentation       des choses qui sont en haut dans les cieux (Deutéronome 5:8).  Mais le cœur de l’homme irrégénéré est idolâtre, ce n’est pas nouveau. C’est pourquoi bien des personnes sont particulièrement  attachées aux icônes, tout comme elles le sont aux reliques, aux statues, aux apparitions.

Le chapelet

L’origine de cet objet mérite quelque attention, tant à   lui seul il montre avec quelle facilité l’Eglise de Rome a adopté des objets, des rites et des traditions totalement étrangers à  la vraie foi chrétienne telle qu’elle est révélée    par les écrits néo-testamentaires. En effet, le chapelet, encore bien présent chez les religieux, provient en fait des  religions orientales comme l’attestent nombre de statues d’antiques  déesses hindoues. L’Islam l’adopta dès le IXème siècle et aujourd’hui encore, boutiquiers des souks ou princes du pétrole l’égrènent inlassablement entre leurs  doigts. Les chrétiens (catholiques) le découvrirent au temps des  croisades et dès le XIIème siècle les   Dominicains en firent une dévotion à  la vierge Marie.  Adopté pour la convenance, il devint à  la fois le support de la récitation systématique du  »  Notre Père   »  et de  »  l’Ave Maria  « , tout en étant le moyen matériel  de méditer en les récitant les principaux mystères de la vie de Jésus.

Cet instrument  »  compte-prières   » est une idée païenne. Jésus l’a d’ailleurs clairement dénoncé  :  »  Quand vous priez, ne multipliez pas les paroles comme font  les païens qui croient qu’à  force de paroles ils seront                     exaucés   » (Matthieu 6:7).

La prière n’est pas récitation machinale mais l’expression de notre cœur envers Dieu. Que de personnes récitent le  »  Notre Père   » sans rien saisir du sens réel de ce qu’ils disent. Il s’agit  là  d’une nouvelle contradiction des dogmes catholiques avec la   Bible.

L’eau bénite

A l’entrée de toutes les églises catholiques, on trouve des récipients spéciaux contenant de l’eau ordinaire bénie  par le prêtre. Elle aurait de merveilleuses vertus. Aussi le fidèle y trempe-t-il les doigts avant de se signer; le prêtre en asperge  le peuple, les maisons, les cercueils…  Cette pratique est apparue au IVème siècle  quand les païens, contraints d’adopter le christianisme comme seule  religion officielle, introduisirent l’usage de l’eau lustrale qui était   employée au cours des rites de purification dans les religions  antiques. Son emploi fut admis peu à  peu par les prêtres et c’est au IXème siècle que son utilisation  se généralisa vraiment. Ainsi donc, le même principe s’applique encore et encore : soucieux de ne pas contrarier les gens  qui entraient en masse dans l’Eglise, les autorités ecclésiales  importèrent certaines traditions et coutumes pourtant directement contraires à  l’Évangile. Il en est ainsi, comme nous l’avons vu, de l’adoption de l’encens, des icônes, de l’eau bénite  mais nous pourrions parler aussi des cierges dont les catholiques font   grand emploi.

LES CIERGES

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Outre le fait que les bougies petites ou grandes font l’objet de tout   un commerce (certaines peuvent servir plusieurs fois), leur utilisation  dans un cadre spirituel est vide de sens, sans aucune portée.  Tout symbole qui n’a pas été établi par Dieu lui-même  est un symbole à  portée humaine, émotionnelle,  ni plus, ni moins. Offrir des lumières au Père des lumières est une étrange conception de Dieu lui-même. La foi des  premiers chrétiens était dépourvue de ce genre d’artifices.

L’extrême onction

Ce n’est qu’à  partir du XIIème siècle   qu’on appela ainsi en occident le sacrement des malades. Celui-ci consiste  en une onction d’huile sainte (huile d’olive bénie par l’évêque) sur divers endroits du corps du malade, accompagnée à  chaque fois de l’invocation :  »  Que par cette onction sainte le    Seigneur te pardonne les fautes que tu as commises  « .

Au fil du temps, l’extrême onction a été considérée   comme le sacrement des mourants et donc réservé aux seuls  malades graves, dans le but d’apaiser leur conscience en leur assurant  le pardon des péchés. C’est là  encore une dérive                     regrettable, car qui peut pardonner les péchés si ce n’est Dieu seul ?

Jésus pouvait le faire de par sa nature divine, mais aucun homme    ne peut s’attribuer un tel pouvoir. Cette pratique de l’extrême onction est par conséquent   un rite inutile qui a la grave conséquence de rassurer faussement  des personnes qui devraient se repentir pour obtenir le pardon de leurs péchés.

Les ordres religieux

Fondés par des hommes qui voulaient vivre leur foi de façon authentique et dépouillée des artifices d’un monde qu’ils jugeaient dépravé, les ordres religieux, qui sont multiples,  consacrent hommes et femmes à  une vie cloisonnée, une  vie d’ascétisme, de prières rituelles et parfois de service  à  autrui. Quoique nous puissions comprendre les motivations de  leurs fondateurs, nous ne sommes pas néanmoins en accord avec  la pensée de Jésus qui parle de l’Eglise comme la lumière   du monde, le sel de la terre. Il n’est nullement question d’isolement.

Une vie consacrée à  la prière ! Quelles prières    ? Des prières inspirées par les dogmes mensongers et les fausses traditions instituées par l’Eglise de Rome.  Par conséquent que de prières inutiles que le Seigneur  ne saurait agréer. Et pour dire un mot du célibat imposé   à  tous ceux qui veulent consacrer leur vie, est-il permis de  dire que l’apôtre Pierre était marié, ainsi que bien d’autres apôtres, et qu’il n’est pas forcément utile de s’imposer le célibat pour servir Dieu ou le glorifier.

C’est un drame de considérer l’envergure de cette fausse conception  qui aboutira à  la plus grande des désillusions.

 »  Le Dieu qui a fait le monde  et tout ce qui s’y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite point dans des temples faits de main d’homme; il n’est point servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi  que ce soit, lui qui donne à  tous la vie, la respiration et toutes choses. Il a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang, habitent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée  des temps et les bornes de leur demeure; il a voulu qu’ils cherchent  le Seigneur, et qu’ils s’efforcent de le trouver en tâtonnant, bien qu’il ne soit pas loin de chacun de nous, car en lui nous avons  la vie, le mouvement et l’être; c’est ce qu’on dit aussi quelques    uns de vos poètes : De lui nous sommes la race… Ainsi donc, étant la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit  semblable à  de l’or, à  de l’argent ou à  de la pierre,  sculptés par l’art ou l’industrie de l’homme.

Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à      tous les hommes, en tous lieux, qu’ils ont à  se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice,  par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné   à  tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts…  «  (Actes 17/24 à  31).

CONCLUSION

Il nous faudrait écrire un livre entier pour nous arrêter  sur bien d’autres aspects du culte catholique romain mais nous pensons  avoir établi ici et simplement la preuve que l’Eglise Catholique Romaine s’est construite et s’organise selon un modèle qui n’est pas celui de l’Eglise primitive mais selon le modèle des cultes païens de I’antiquité. Ainsi donc, nombre de pratiques observées  par bien des français n’ont strictement rien à  voir avec l’enseignement de Jésus-Christ.

Les paroles de Jésus adressées aux religieux sont toujours   d’actualité :

 »  Pourquoi transgressez-vous le commandement  de Dieu au profit de votre tradition ?   » (Matthieu 15:3);  »  Ce  peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné  de moi. C’est en vain qu’ils me rendent un culte en enseignant des doctrines  qui ne sont que préceptes humains  «  (Matthieu 15:8-9).

Il faut bien se rendre à  l’évidence : l’hérésie si combattue par l’Eglise de Rome l’a été au nom d’une hérésie encore plus grande.

Pour reprendre une image de Jésus, l’Eglise Catholique Romaine  est telle un aveugle conduisant un autre aveugle. Le résultat  ? Ils tomberont tous les deux dans une fosse (Matthieu 15:14). Sans même s’en rendre compte, les dignitaires de l’Eglise Catholique ferment aux hommes la porte du Royaume des cieux et ils n’y entrent pas eux-mêmes (Matthieu 23:13). La sincérité de bien des hommes d’Église et leur dévouement ne peuvent  occulter un terrible aveuglement aux résultats les plus désastreux puisqu’ils concernent la destinée éternelle des hommes. Ce n’est pas sans raison que Jésus a tenu à  préciser qu’il ne suffisait pas de dire  »  Seigneur, Seigneur   » pour entrer  dans le Royaume des cieux mais qu’il fallait faire la volonté de Dieu (Matthieu 7:21). Ce n’est pas non plus sans solennité  qu’il a avertit qu’il y aurait des pleurs et des grincements de dents dans l’éternité (Matthieu 8:12).

Tout le monde chrétien se réclame de la Bible mais en réalité bien des vérités sont passées sous silence ou sont détournées de leur véritable signification. La Bible est un tout qui est à  prendre dans son ensemble et non par bribes. Aimer Jésus ne consiste pas à  formuler de beaux discours mais à  garder sa parole (Jean 14:23).

Notre but, en diffusant cette brochure à  l’échelle nationale, n’est pas de faire la promotion d’une autre Église, mais d’élever  la voix, comme d’autres l’ont fait bien avant, pour rompre un silence coupable sur des croyances, pratiques et coutumes totalement étrangers au véritable christianisme.

Que faire alors? Nous croyons qu’il est grand temps que toutes les âmes  sincères qui désirent s’attacher à  la vérité plus qu’à  leur religion prennent la résolution que la Bible, Parole de Dieu, préconise :

 »  Sortez du milieu    d’eux et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à  ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un Père   et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur Tout-Puissant  «  (2 Corinthiens 6:17-18).

Que le Seigneur vous affermisse dans la résolution de revenir  à  la vérité. Jésus-Christ est le chemin, la vérité et la vie et nul ne vient au Père que par lui, proclame l’Évangile. C’est lui qui est le chef suprême de l’Eglise, le grand pasteur qui saura vous conduire personnellement, par son Esprit de vérité, dans toute la vérité.

                   »  Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira  «  (Jean 8:32).

Source  :  article diffusé par    « Le    Sarment ».