Je me souviens de cette année 1998 au cours de laquelle l’équipe de France de football est devenue championne du monde, et je revois encore les joueurs, dans la tribune, levant fièrement la coupe. Le pays entier avait exulté de joie.

Cette victoire venait mettre fin à  des années de frustration au niveau sportif car cette coupe était la première de cette équipe de football, alors que d’autres pays comme le Brésil, l’Italie ou l’Allemagne en possédaient plusieurs.

Cette victoire eut tellement de résonnance dans le pays qu’on avait l’impression que la France vivait comme un nouvel élan vers l’avenir et qu’elle avait brisé cette spirale négative de la défaite. Cet évènement a rendu l’avenir prometteur.  Dans les rues, les gens défilaient, manifestaient leur joie, écrivaient des banderoles en l’honneur de l’équipe de football. Le coeur du peuple français était uni derrière cette victoire.

Quand je repense à  cela, je me dis que le coeur du peuple chrétien devrait être le même pour la maison de Dieu. J’aimerais voir un même zèle pour l’Eglise de Jésus-Christ.

Nous aussi nous devrions exulter de joie en brandissant l’Evangile qui nous donne la victoire en toutes situations, qui nous permet de triompher malgré toutes les difficultés.  Nous sommes porteurs d’un merveilleux message d’espoir qui doit remplir notre coeur de joie.

De même que le pays de France traversait une morosité économique au moment de cette coupe du monde, j’ai l’impression que l’Eglise de traverse également une période un peu difficile, faite de joies et de peines. De la même manière que la victoire sur un terrain de football a suscité autant de joie en France, j’aimerais voir l’Eglise faire la fête de Dieu et se réjouir d’un même coeur.

Si nous regardons autour de nous, nous vivons certainement des contraintes et des difficultés qui font naître un sentiment de découragement. Mais lorsque nous regardons à  ce que nous sommes, alors les forces nous reviennent  ! Nous sommes les enfants du Dieu tout-puissant  ! Nous sommes dans la joie parce qu’un jour, Dieu a tapé à  la porte de notre coeur et il est entré dans notre vie. Cela me remplit de joie, et Dieu aime cela.  

Dieu aime que nous soyons joyeux.

Après cette victoire, tout le monde avait envie de faire la fête, de se retrouver, de se réjouir ensemble de cette bonne nouvelle  ; toutes les difficultés du quotidien se sont effacées pour laisser place au bonheur de l’instant présent.  En un instant, les personnes ont oublié leurs soucis pour vivre cette joie. Vous voyez combien un évènement peut changer les choses.  Eh bien, je suis persuadé que l’Evangile nous apporte le bonheur et la joie de vivre car la rencontre de Jésus-Christ fait naître en nous cette flamme.

Mon désir est que cette flamme qui brûle en vous ne diminue pas mais au contraire, qu’elle grandisse de jour en jour. Mon souhait est que votre soif de la Parole de Dieu augmente et que chaque jour, vous ressentiez cette joie d’être des enfants de Dieu. J’aimerais que vous puissiez recevoir toutes les bénédictions que Dieu met devant vous et qu’ensemble, nous travaillions à  la gloire de Dieu. Mon désir est qu’il y ait dans l’Eglise cette joie, cet amour et cette paix que Dieu donne.

Quand je regardais les matchs à  la télévision et que je voyais ces supporters soutenir l’équipe de France avec une telle ferveur, je me disais que j’aimerais voir ce même zèle pour Dieu. J’aime entrer dans la maison de Dieu et entendre des rires, écouter les personnes parler de leurs projets, manifester leur joie d’appartenir à  Dieu.

Ce n’est pas parce que nous entrons dans une Eglise que tout de suite, nous devons nous faire tout petits. La maison de Dieu est justement un lieu où nous devons participer en chantant, en dansant, en levant les mains  ! Il n’y a pas que dans un stade où nous devons avoir du zèle  ; nous pouvons également être zélés pour Dieu  dans sa maison ! Cette joie est la manifestation du bonheur que nous avons de lui appartenir.

Gardez votre zèle

Garder notre coeur signifie ne pas laisser les difficultés de la vie ni les soucis du quotidien nous ôter la joie de vivre  ! Cela signifie ne pas laisser le poids de la vie nous écraser, ne pas rentrer dans la routine ennuyeuse mais garder cette joie de vivre  ! Cela veut également dire ne pas laisser notre flamme pour Dieu diminuer, s’étouffer avec le temps.

Nous devons adopter la bonne attitude afin de lutter contre cette usure, c’est un effort que nous devons faire, mais il nous est bénéfique.  Je pourrais prendre l’exemple d’un couple. Au début tout va bien, c’est l’amour fou entre les deux personnes. Puis la routine s’installe et des difficultés se présentent, si bien que si les personnes ne sont pas vigilantes, leur amour peut rapidement être étouffé par le quotidien. Il en est de même pour notre amour envers Dieu.

Pour garder votre zèle intact, repensez à  tous les miracles que Dieu a accomplis. Rappelez-vous la joie du paralytique qui est reparti en prenant son lit sous son bras après que Jésus lui ait dit  : «   Tes péchés sont pardonnés  ! Lève-toi et marche  !  « . Repensez au soulagement de la femme à  la perte de sang qui fut guérie par Jésus alors qu’elle allait de médecins en médecins depuis des années sans que rien ne change. Fortifiez-vous avec l’Evangile qui est la Bonne Nouvelle et qui apporte la joie dans les coeurs. Jour après jour, vous devez vous rappeler ces évènements.

3  Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée.


La joie est un sentiment que vous pouvez recevoir mais aussi que vous pouvez perdre. Lorsque vous acceptez Jésus dans votre vie, vous recevez aussi le bonheur car il vous libère et vous apporte ce fantastique message d’espoir. Mais au fil du temps, vous pouvez perdre ce bonheur si vous ne faites pas attention à  le garder.

Et cela se reporte sur votre relation avec Dieu. C’est difficile à  admettre, mais oui, nous pouvons perdre notre zèle pour Dieu.

Quand Jésus s’est énervé contre les vendeurs du temple et qu’il les chassa, il n’a pas agi avec modération  ! Il était entier  ! Par sa vie, il nous a montré l’exemple de ce qu’est le zèle pour Dieu.

J’aime tellement parler à  une personne qui est zélée pour ce qu’elle fait. Je vois ses yeux qui pétillent et sa voix s’emporte dès qu’elle parle de ce qu’elle aime. Elle vous parle de ses projets avec une telle conviction que vous avez presque envie de la suivre et d’oeuvrer à  ses côtés. C’est ce zèle que nous devrions retrouver dans la maison de Dieu  ! Cela est agréable à  Dieu.

De même, vous voyez vite lorsqu’une personne est à  moitié intéressée par ce qu’elle fait. Sa manière de parler est différente, son ardeur est moindre et son coeur est mi-figue, mi-raisin. Mais cette attitude est désagréable aux yeux de Dieu. Si vous n’êtes zélés qu’à  moitié, cela signifie que votre flamme ne brille qu’à  moitié  ! Et cela est dangereux car elle peut encore continuer à  diminuer. Petit à  petit, vous perdez votre motivation et vous vous éloignez de vos objectifs initiaux. Finalement, vous vous retrouvez loin de Dieu car vous avez perdu l’enthousiasme de le servir. Vous continuez à  aller à  l’Eglise, mais votre coeur n’y est plus, il s’est endurci.

Que ce soit dans l’Eglise ou dans le monde, vivre avec un coeur endurci est quelque chose de difficile. Cela veut dire que vous vivez avec peu d’émotions, peu de sentiments, peu d’ardeur pour ce que vous faites. La vie devient fade et monotone. Malheureusement, beaucoup de personnes vivent cela. Mais plutôt que d’attendre d’en arriver là , réagissez  ! Veillez sur votre flamme et ne la laissez pas diminuer  ! Veillez à  ne pas perdre votre coeur.

Une personne qui vit ce manque d’enthousiasme impacte forcément son entourage. Sans le vouloir, elle répand autour d’elle de la mélancolie et de l’abattement qui vont influencer les personnes qu’elle rencontre. N’avez-vous pas remarqué que vous devenez tristes lorsque vous passez toute un  après-midi avec une personne triste  ? Son état d’esprit vous affecte.

Dieu lui-même nous invite à  garder notre coeur car il est la base de notre vie.

23  Garde ton coeur plus que toute autre chose, Car de lui viennent les sources de la vie.


Alors comment faire pour garder notre coeur  ?

N’écoutez pas les paroles négatives

Premièrement, n’écoutez pas tout ce que disent les gens. Bien souvent, lorsque vous demandez leur avis aux personnes qui vous entourent, chacune vous donnera un conseil différent. De plus, il y aura pratiquement toujours quelqu’un qui aura des paroles négatives pour vous décourager. Ainsi, si vous portez trop d’attention à  ces voix, vous finissez par vous décourager et par perdre votre entrain.

Ne sous-estimez pas le pouvoir des paroles négatives. Elles vous montrent toutes les difficultés, les problèmes et finissent par vous décourager. A la fin, vous ne faites plus rien car vous n’avez plus envie  ; vous avez perdu votre enthousiasme.  Alors, ne laissez pas vos oreilles ouvertes à  tout ce que vous entendez mais faites un tri. Rejetez les paroles qui vous démoralisent, et appuyez-vous sur celles qui vous encouragent.  C’est pour cela qu’il est si important que nous puissions, entre frères et soeurs en Christ, nous encourager mutuellement.

Le danger du découragement est que vous n’accomplissiez pas votre mission. Alors n’écoutez pas ceux qui vous découragent, mais écoutez la voix de Dieu  : quand il vous dit une chose, faites-le sans prêter attention à  ce que disent ceux qui vous côtoient.

28  Où monterions-nous ? Nos frères nous ont fait perdre courage, en disant : C’est un peuple plus grand et de plus haute taille que nous; ce sont des villes grandes et fortifiées jusqu’au ciel; nous y avons même vu des enfants d’Anak.


Avant d’entrer dans la terre promise, Moïse envoya douze espions afin de reconnaître les lieux. Deux d’entre eux, Josué et Caleb, firent un rapport positif selon lequel il était possible de s’emparer du pays. Mais les dix autres dirent que les habitants étaient trop grands et trop forts pour être vaincus. Leurs paroles négatives prirent le dessus sur l’enthousiasme et la foi de Josué et Caleb, et le peuple hébreu  n’entra pas dans la terre promise, allant ainsi contre la volonté de Dieu.

 »  Nos frères nous ont fait perdre courage  « . Le découragement est venu du peuple de Dieu  lui-même ! Il a perdu son enthousiasme en regardant avec un point de vue négatif  :  »  C’est un peuple plus grand, plus fort que nous  !  « . Plutôt que de regarder à  Dieu qui est la solution, le peuple a regardé les difficultés. Seuls deux d’entre eux, Josué et Caleb, surent garder leur coeur en s’appuyant sur la promesse de  Dieu de leur donner cette terre.

Veillez à  ne pas tomber dans le même piège. Nous avons tous eu affaire à  des personnes négatives  : quand elles s’adressent à  vous, elles ne vous parlent que de problèmes, de difficultés, de leur sentiment d’aigreur. Et quel est le résultat  ? Cela vous décourage à  votre tour. Alors faites attention à  ce que vous écoutez  ! Ce n’est pas parce que c’est un frère ou une soeur en Christ qui vous parle que vous devez tout prendre au pied de la lettre. Si ses paroles sont défaitistes et manquent de foi, alors laissez-les de côté et encouragez-le plutôt, cela lui fera du bien et vous évitera de vous démoraliser.

Bien sûr qu’entre frères et soeurs, nous devons nous soutenir dans les moments difficiles. Mais nous nous soutenons en nous exhortant, en partageant des paroles de foi  !  Une fois que la personne vous a raconté son problème, ce n’est pas bon de s’apitoyer dessus et de le remuer sans cesse. La solution est de parler des merveilles de Dieu  ! Changeons de langage, changeons de conversation et ne soyons pas toujours focalisés sur les problèmes  !

Cela ne sert à  rien de fixer sur nos problèmes. Plus nous les décortiquons, plus nous les examinons et plus nous nous enfonçons dans le désert. En tant qu’enfants de Dieu, nous ne devons pas fixer sur nos problèmes, mais Dieu  ! Car en fixant Jésus, il y a toujours une solution. Et cette bonne nouvelle nous redonne du zèle  !

Ne regardez pas la taille de la difficulté

Quand nous faisons face à  une difficulté, notre premier réflexe est de regarder à  sa taille  ; c’est une grave erreur car si nous nous focalisons sur sa taille, nous ne faisons plus rien. Nous pensons que nous n’y arriverons jamais. Mais si nous regardons à  Dieu, alors nous ne doutons plus car Dieu est bien plus grand que nos difficultés.  C’est ainsi qu’a agi David. Plutôt que de regarder à  la taille du géant Goliath, il a regardé à  l’infinité de Dieu  !  Il avait conscience que s’il regardait à  la taille de son adversaire, il perdrait courage. Mais il a eu la bonne attitude qui lui a permis d’avoir la victoire.

32  David dit à  Saül : Que personne ne se décourage à  cause de ce Philistin ! Ton serviteur ira se battre avec lui.


En écoutant les voix négatives, vous limitez vos capacités et votre vie s’en trouve réduite. Tous vos projets et tous vos désirs sont mis sous le tapis à  cause de ces personnes qui vous ont dit  :  »  Mais c’est impossible  ! Comment veux-tu y arriver  ?  « .

Malheureusement, je vois même des chrétiens qui sont tombés dans ce piège et qui vivent une vie étroite.

Face aux épreuves, nous devons réagir comme David, lorsqu’il dut affronter le géant Goliath.

Trop de personnes baissent les bras devant la moindre difficulté et se résignent trop rapidement. Elles se limitent à  ce que voient leurs yeux humains, et ne dépassent pas ce point de vue  ; elles ne voient pas que Dieu est au-delà  de leur problème. C’est pour cela que lorsque j’entends quelqu’un me dire  :  »  Que voulez-vous que je fasse  ? Je n’y peux rien  !  « , je lui réponds  :  »  C’est vrai  ! Humainement, tu ne peux rien faire, mais tu peux demander à  Dieu de te délivrer de cette situation  !  « .

La puissance de Dieu est trop souvent limitée par notre manque de foi. Il est évident que si nous sommes découragés dès que nous apercevons une difficulté, Dieu ne pourra pas faire grand-chose. Il a besoin que nous nous mettions à  l’oeuvre pour nous donner la victoire.  Bien sûr que c’est Dieu qui abat les montagnes, mais nous avons notre part du travail à  accomplir. Si nous ne bougeons pas, rien ne se passera. Dieu veut voir des vaillants héros, des personnes qui ont la même fougue que David  : il ne s’est pas laissé décourager par la taille de son adversaire, il a foncé en se confiant en l’Eternel  !

Nous sommes le peuple de Dieu  ! Alors ayons cette mentalité de vainqueurs et cessons de nous laisser impressionner par l’épreuve  ! Quelle que soit sa taille, Dieu est plus grand encore  !

Si vous cultivez cette mentalité de victorieux, automatiquement, vous verrez que votre zèle va se ranimer. Cela nous donne de l’énergie lorsque nous nous disons que Dieu nous accompagne et qu’il nous fera vaincre.

N’écoutez pas ce qui se passe autour de vous

Comprenez que si vous donnez trop d’importance à  ce qui se passe autour de vous, cela vous démoralise  ! Nous devons savoir prendre du recul face à  l’atmosphère ambiante.

Nous vivons en ce moment une grande crise économique au niveau international. Tout le monde parle de la faiblesse de la croissance, de déflation, d’effondrement de banques  ; la première réaction que l’on observe est que les personnes commencent à  épargner et dépensent moins  ; elles  s’enferment dans une crainte du lendemain et leur moral tombe à  zéro. Elles n’osent plus entreprendre. Elles se sont laissées dominer par la situation.

Mais rappelez-vous de Joseph  ! Il a vécu des situations très difficiles  : il a été abandonné par ses frères, il a été accusé à  tort, il est resté en prison pendant des années,… Mais il ne s’est jamais laissé décourager par ce qu’il vivait, il a gardé confiance en Dieu  ! Et après de nombreuses années passées en prison, Dieu l’a exaucé  : non seulement il a été libéré, mais en plus, il est devenu le premier ministre d’Egypte.

Nous aussi, nous devons mettre notre confiance en Dieu et ne pas nous laisser dépasser par les évènements.

46  Que votre coeur ne se trouble point, Et ne vous effrayez pas Des bruits qui se répandront dans le pays; Car cette année surviendra un bruit, Et l’année suivante un autre bruit, La violence régnera dans le pays, Et un dominateur s’élèvera contre un autre dominateur.


Il y aura toujours des situations difficiles, des mauvaises nouvelles  ; mais ce verset nous dit quelque chose d’essentiel  : «   Que votre coeur ne se trouble point, et ne vous effrayez pas des bruits qui se répandront dans le pays    « . C’est un conseil que Dieu nous donne encore aujourd’hui. Il nous dit de ne pas prêter attention au marasme économique, mais de continuer à  avancer en lui faisant confiance.

La vie comporte des défis. Mais comment allons-nous réagir  ? Nous devons tous apprendre à  faire face à  des situations difficiles et décourageantes. Nous ne devons pas chercher à  esquiver  mais faire preuve de foi.  Chaque difficulté que nous rencontrons est pour nous une occasion de mettre en oeuvre notre foi. Sans défi, il n’y a pas de démonstration de la puissance de la foi.

Le monde dans lequel nous vivons est difficile, mais nous devons apprendre à  fermer nos oreilles à  toutes nouvelles négatives. Si nous ne faisons pas cela, nous nous laissons polluer par les difficultés et les inquiétudes du quotidien, et nous finissons par perdre notre enthousiasme. Mais nous qui sommes des enfants de Dieu, nous devons réagir avec foi  : quoiqu’il arrive, quoiqu’il se passe, Dieu est à  notre côté pour nous donner la victoire.

Ne détournez pas vos yeux de Jésus

C’est ce que nous faisons lorsque nous agissons de manière charnelle  : nous regardons aux circonstances plutôt qu’à  Dieu. Lorsque nous venons à  l’Eglise le dimanche, nous passons un bon moment, nous louons Dieu et nous ressentons sa présence, mais dès que nous repartons, la vie reprend le dessus  ! Nous pensons davantage à  nos soucis et à  nos préoccupations, et nous laissons Jésus dans un coin de notre pensée.

Chaque jour, Jésus nous appelle à  venir au pied de la croix afin d’y déposer tous nos problèmes. Nous pouvons, et nous devons tout lui confier. Il n’y a pas de problèmes qui soient trop petits pour que nous n’en parlions pas à  Jésus.  Nous devons le mettre à  la première place en toutes circonstances  : dans les mauvaises, nous lui demandons de nous aider, et dans les bonnes, nous le remercions.

En détournant nos yeux de Jésus, nous entrons dans une vision charnelle des situations  ; nous ne regardons plus aux situations au travers de Christ, mais au travers de nos propres émotions. C’est alors que nous perdons notre enthousiasme.

Lorsque nous détournons notre regard de Christ, nous ne sommes plus guidés par l’amour, mais par nos émotions. Par exemple, il peut arriver qu’une personne nous parle un peu brusquement et que nous, énervés, nous lui répondions violemment. Mais la Parole de Dieu nous appelle à  avoir de la tempérance.

Dès qu’une situation ne va pas, nous nous démoralisons et nous perdons toute envie d’avancer. Nous faisons le travail parce qu’il faut le faire, mais en réalité, notre coeur n’y est pas. Nous nous focalisons davantage sur les difficultés et les tensions avec les autres frères et soeurs plutôt que sur le service de Dieu. Nous finissons par perdre notre joie de travailler pour Dieu, notre enthousiasme.

Je pense que sur ce sujet, vous devez être honnêtes avec vous-mêmes  : avez-vous la joie de travailler pour Dieu  ? Ou faites-vous les choses parce qu’il faut les faire  ? Dans le premier cas, c’est une bonne chose et cela doit se manifester autour de vous  : les personnes doivent voir cette flamme qui vous anime. Mais dans le second cas, vous devez recentrer votre regard sur Dieu car tout ce que nous faisons, nous le faisons pour lui. Nous ne travaillons pas pour nous mettre en avant ni pour nous donner bonne conscience  ; nous faisons tout pour Dieu. Dire  :  »  Moi, je travaille pour Dieu  ! Et le simple fait de le dire me suffit  !  « , c’est de l’orgueil.  Mais Dieu cherche des personnes qui ont un coeur entier, authentique pour lui. C’est-à -dire des personnes dont la seule joie est de lui plaire, et non pas d’être reconnues par les autres.

Apprendre à  garder son coeur fait partie de la croissance spirituelle. Garder son coeur signifie dépasser ses émotions pour conserver la joie de Dieu en vous. Ce que les autres personnes pourront vous dire, ce que vos yeux verront ne vous affectera plus car votre regard sera dirigé sur Dieu. Vous cesserez de vous plaindre de ce qui ne va pas, mais vous vous réjouirez de ce qui va. Avoir un coeur pour Dieu, c’est avoir soif de travailler pour lui, de le connaitre davantage  ; c’est également voir son prochain avec un regard d’amour et de bienveillance, c’est l’aider plutôt que le dénigrer, même s’il nous fait du mal.

Lorsque cette flamme brûle au fond de nous, la vie devient plus belle car nous voyons tout avec un regard d’amour. Nous laissons de côté les travers, et nous nous attachons aux bonnes choses.

Vous êtes tous des trésors de Dieu  ! Seulement vous gâchez votre valeur lorsque vous laissez les difficultés prendre le dessus et ôter votre enthousiasme. Les difficultés rendent aigres, alors que Dieu rend joyeux, débordant de joie. En ayant le regard fixé sur Christ, en ne nous laissant pas distraire par ce qui nous entoure et en mettant Dieu au-dessus de nos soucis, alors nous gardons notre coeur dans la joie, dans la paix et dans l’amour.

Dans le Nom de Jésus, Amen.