»  Car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni rien de secret qui ne doive être connu   » (Mt 10:26)

La Grande-Bretagne a donc choisi de quitter l’Union Européenne.

Rien de vraiment surprenant de la part de la  »  Perfide Albion   » qui a toujours su préserver ses propres intérêts égoïstes tout en se servant au passage de ce qui peut l’arranger grâce à  sa politique isolationniste multiséculaire.

Bien entendu les médias ont déjà  commencé leurs litanies catastrophistes concernant la Grande-Bretagne, alors que le danger est plus pour le reste de l’Europe inféodée ad vitam aeternam au supra-pouvoir de Bruxelles, et qui persiste à  obéir aveuglément aux diktats tyranniques de l’Allemagne et des États-Unis, bien décidés à  détruire l’Europe dans ses fondements sociaux et économiques par le biais des banques et autres empires financiers interposés.

On nous a déjà  voulu nous faire peur lors de la crise grecque lorsqu’il était vaguement question pour elle de quitter l’Union. Des milliards ont été alors investis (ou plutôt volés) aux nations européennes pour renflouer à  grand peine ce pays trop dépensier et indiscipliné.

Ce n’était qu’un épouvantail que l’on agitait pour bien nous faire comprendre que quiconque s’aviserait de s’échapper de cette gigantesque prison le ferait à  ses risques et périls.

Mais la Grande-Bretagne n’est pas la Grèce…

Sa puissance financière lui permettra de très bien s’en sortir malgré les menaces qu’on lui oppose naïvement.

Certes chaque pays désireux de sortir de l’UE peut le faire, en vertu de l’article 50 du Traité de Lisbonne, avec tous les inconvénients que cela suppose  :

  1. Tout État membre peut décider, conformément à  ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union.

  2. L’État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil européen, l’Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l’Union. Cet accord est négocié conformément à  l’article 218, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Il est conclu au nom de l’Union par le Conseil, statuant à  la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen.

  3. Les traités cessent d’être applicables à  l’État concerné à  partir de la date d’entrée en vigueur de l’accord de retrait ou, à  défaut, deux ans après la notification visée au paragraphe 2, sauf si le Conseil européen, en accord avec l’État membre concerné, décide à  l’unanimité de proroger ce délai.

  4. Aux fins des paragraphes 2 et 3, le membre du Conseil européen et du Conseil représentant l’État membre qui se retire ne participe ni aux délibérations ni aux décisions du Conseil européen et du Conseil qui le concernent.La majorité qualifiée se définit conformément à  l’article 238, paragraphe 3, point b), du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.

  5. Si l’État qui s’est retiré de l’Union demande à  adhérer à  nouveau, sa demande est soumise à  la procédure visée à  l’article 49.

Donc en conclusion, tant que les autres états de l’UE ne sont pas d’accord sur les conditions du retrait, le pays reste soumis à  la Commission Européenne (Commission de Bruxelles) pendant deux ans. On voit bien que dans cette configuration, le pays qui veut sortir par l’article 50 est en position de faiblesse au cours des négociations du retrait. Pour sûr la Commission Européenne et les puissances atlantistes ne se priveraient pas de mettre la pagaille dans le pays réfractaire s’il était trop dur dans les négociations.On ne peut donc que s’attendre à  ce qu’un gouvernement passionnément épris de légalisme se plie à  leurs exigences, surtout s’il est favorable au système capitaliste, c’est-à -dire au pouvoir des détenteurs du capital. (cité par Agora Vox le 27/02/2016)

Aujourd’hui la Grande-Bretagne s’en sort, il est vrai, avec une faible majorité des voix, mais elle s’en sort tout de même, malgré les  »  sévères   » avertissements de ses collègues quant à  son avenir incertain.

Ce serait vraiment prendre les anglais pour des imbéciles  !

Ils savent très bien ce qu’ils font et ce pas décisif va porter un coup fatal au reste de l’Europe déjà  bien affaiblie et jamais vraiment unie contrairement à  ce que l’on prétend.

Cette sortie de la Grande-Bretagne est une avancée certaine dans l’agenda des mondialistes, agenda qui nous prépare à  une crise majeure dont le risque à  moyen terme est de décimer l’économie et achever ce qui ressemble déjà  à  un moribond.

La Banque d’Angleterre et la City de Londres qui contrôlent la quasi-majorité des banques nationales et de l’économie européennes, voient leur pouvoir renforcé face à  une BCE faiblarde et quasiment exsangue, aux ordres du FMI de Mme Lagarde et des grands trusts financiers comme Goldman Sachs, Lehman Brothers ou la FED au premier chef qui font la pluie et le beau temps dans l’univers économico-financier du monde occidental.

Maintenant ce ne sont là  peut-être que suppositions de ma part, mais le fait est bien révélateur de l’impuissance de l’Europe dans ses fondements actuels.

Le Général de Gaulle avait raison de se méfier de la Grande- Bretagne.

Il a fallu que son successeur G. Pompidou fasse tout pour l’inclure dans l’Union. Il est vrai qu’il était à  l’époque Directeur adjoint de la Banque Rothschild…

Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, à  la porte.Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n’arrive.(Mathieu 24:32-34)