Voici le discours traduit en français :

 

Merci, Monsieur le président, Mesdames et Messieurs, je suis venu ici de Jérusalem pour parler au nom de mon peuple, le peuple d’Israël. Je suis venu ici pour parler des dangers auxquels nous sommes confrontés et des opportunités que nous voyons. Je suis venu ici pour exposer les mensonges éhontés qui ont été entendus ici même dans cette tribune contre mon pays et contre les soldats courageux qui le défendent.
Mesdames et Messieurs, le peuple d’Israël prie pour la paix.
Mais nos espoirs de paix et ceux du monde sont en danger. Car où que nous regardions, nous voyons l’Islam militant à  l’œuvre.
Ce ne sont pas des militants et ce n’est pas l’Islam, c’est l’Islam militant. Ses premières victimes sont d’autres musulmans mais personne, Chrétiens, Juifs, Yesidis, Kurdes, aucune croyance, aucune foi, aucun groupe ethnique ne sont épargnés. Et il est en train de se répandre dans le monde entier. Vous connaissez le fameux dicton américain :  » toute politique est locale  » ? Pour les islamistes militants c’est : toute politique est globale  » parce que leur but ultime est de dominer le monde.
Cette menace peut sembler exagérée pour certains car au début c’est comme un cancer qui attaque un endroit particulier du corps mais si rien n’est fait, le cancer se développe en formant des métastases sur des zones de plus en plus grandes. Pour protéger la paix et la sécurité dans le monde, nous devons éliminer ce cancer avant qu’il ne soit trop tard. La semaine dernière, beaucoup des pays représentés ici ont applaudi à  juste titre le président Obama qui dirige les efforts pour faire face à  l’État islamique. Et pourtant il y a quelques semaines, certains de ces mêmes pays, les mêmes pays qui soutiennent aujourd’hui la lutte contre l’État islamique s’opposaient à  Israël qui luttait contre le Hamas. Ils ne comprennent apparemment pas que l’État islamique et le Hamas sont des branches du même arbre empoisonné.
L’État islamique et le Hamas partage une croyance fanatique qu’ils cherchent tous les deux à  imposer bien au-delà  des territoires qu’ils contrôlent.
Écoutez ce qu’a déclaré il y a deux mois le calife autoproclamé de l’EI, Abou Bakr Al Baghdadi : le jour viendra bientôt où les musulmans se promèneront partout en maître… les musulmans forceront le monde à  entendre et comprendre la signification du terrorisme… et la destruction de l’idole de la démocratie. Puis écoutez Khaled Mechaal le chef du Hamas, il proclame exactement la même vision de l’avenir : nous disons cela à  l’Occident… Au nom d’Allah, vous serez vaincus. Demain notre nation sera assise sur le trône du monde.
Comme cela est clairement écrit dans sa charte, l’objectif immédiat du Hamas est de détruire Israël. Mais le Hamas un objectif plus large, il vise aussi à  établir un califat. Le Hamas partage les ambitions mondiales de ses collègues islamistes militants. C’est pour cela que ses partisans sont descendus dans les rues de Gaza pour follement acclamer les milliers d’Américains tués le 11 septembre. Et c’est pour cela que ses dirigeants condamnent les États-Unis d’avoir tué Osama Ben Laden qu’ils saluent comme un guerrier saint.
Si l’on considère leurs objectifs ultimes, Le Hamas est l’État islamique et l’État islamique est le Hamas.
Ils ont en commun ce que tous les islamistes militants ont en commun : Boko Haram au Nigeria, les milices Shabab en Somalie, le Hezbollah au Liban, le front Al Nusrah en Syrie, l’Armée du Mahdi en Irak et les branches d’Al-Qaïda au Yémen, en Libye, aux Philippines, en Inde et ailleurs.
Certains sont des sunnites radicaux, certains sont des Chiites radicaux, certains veulent rétablir un califat datant du VIIe siècle, d’autres veulent déclencher le retour apocalyptique d’un imam du IXe siècle. Ils opèrent dans différents pays, ils ciblent différentes victimes et ils vont même jusqu’à  s’entre-tuer dans leur quête de la suprématie. Mais ils partagent tous une idéologie fanatique, ils cherchent tous à  créer des enclaves de l’Islam militant dans lesquelles il n’existe ni liberté ni tolérance ; dans lesquelles les femmes sont traitées comme du bétail, les chrétiens sont décimés, les minorités soumises parfois à  qui on propose un choix difficile : se convertir ou mourir. Pour eux, n’importe qui peut être qualifié d’infidèle y compris d’autres musulmans.

Mesdames et Messieurs, l’ambition de l’Islam militant de dominer le monde semble une folie exactement comme les ambitions mondiales d’une autre idéologie fanatique qui a pris le pouvoir il y a huit décennies, l’ont semblé à  l’époque.
Les nazis croyaient en une race de maîtres, les islamistes militants croient en une foi de maître. Le seul désaccord entre islamistes portant sur qui parmi eux sera le maître de cette foi de maître. C’est sur ce point qu’ils ne sont vraiment pas d’accord. Pour nous, le problème est de savoir si l’Islam militant aura le pouvoir de réaliser ses ambitions effrénées.
Il y a un endroit où cela pourrait arriver bientôt, il s’agit de l’État islamique d’Iran. Depuis trente-cinq ans, l’Iran poursuit sans relâche la mission mondiale mise en avant par son chef fondateur, l’ayatollah Khomeiny, en ces termes : « nous allons exporter notre révolution dans le monde entier. Jusqu’à  ce que le cri  » il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah  » soit entendu dans le monde entier ». Et c’est exactement ce qu’ont fait les brutaux Gardiens de la révolution chargés de faire appliquer la politique du régime iranien.

Écoutez son commandant actuel, le général Mohamed Ali Jaafari qui a clairement déclaré cet objectif. Il a dit :  » notre imam n’a pas limité la révolution islamique à  ce pays, notre devoir est de préparer la voie un gouvernement islamique mondial.
Le président Rouhani s’est tenu ici même la semaine dernière et a versé des larmes de crocodile sur ce qu’il appelle :  » la mondialisation du terrorisme « . Il aurait du nous épargner ses larmes hypocrites et s’adresser plutôt aux commandants des Gardiens de la Révolution iranienne. Il pourrait leur demander de stopper la campagne iranienne de terreur mondiale dont les attaques ont touché une vingtaine de pays sur les cinq continents et ceci seulement depuis 2011. Dire que l’Iran ne pratique pas le terrorisme c’est comme de dire que Derek Jeter n’a jamais été un joueur de Baseball [cèlebre arrêt-court de l’équipe des Yankees de New York].
Les lamentations du Président iranien sur la propagation du terrorisme doivent être considérées comme un des plus grands exemples de double langage de l’histoire.

Pourtant certains prétendent encore que la campagne de terrorisme mondial de l’Iran, sa subversion de pays à  travers le Moyen-Orient et bien au-delà  du Moyen-Orient est le fait d’extrémistes. Ils déclarent que les choses sont en train de changer. Ils mettent en avant les élections qui ont eu lieu l’an dernier en Iran. Ils affirment que le Président et le Ministre des affaires étrangères, modérés, ont non seulement changé le ton de la politique étrangère de l’Iran mais en ont changé sa substance. Ils croient que Rouhani et Zarif veulent vraiment se réconcilier avec l’Occident et qu’ils ont abandonné la mission mondiale de la révolution islamique.

Vraiment ? Alors regardons ce qu’a écrit le Ministre des affaires étrangères, Zarif dans un livre qu’il a écrit il y a juste quelques années :  » nous avons un problème fondamental avec l’Occident et en particulier avec l’Amérique, c’est parce que nous sommes les héritiers d’une mission mondiale qui est liée à  notre raison d’être « … une mission mondiale liée à  notre raison d’être. Puis Zarif pose une question qui est je crois intéressante, il dit :  » comment se fait-il que la Malaisie n’a pas les mêmes problèmes ? Il répond :  » parce que la Malaisie ne cherche pas à  modifier l’ordre international « .
Et c’est celui que vous considérez comme modéré. Alors ne vous laissez pas berner par l’offensive de charme manipulatrice de l’Iran. Elle est conçue dans un seul et unique but : lever les sanctions et supprimer les obstacles sur le chemin de la bombe iranienne. La République islamique cherche maintenant à  vous embobiner dans un accord qui lui permettra d’éliminer les sanctions qui la visent et la laissera avec sa capacité de milliers de centrifugeuses pour enrichir l’uranium. Cela consoliderait effectivement le statut de l’Iran en lui permettant d’être au seuil de devenir une puissance nucléaire militaire. Et à  n’importe quel moment de son choix dans le futur, l’Iran, l’état le plus dangereux du monde dans la région la plus dangereuse du monde obtiendrait les armes les plus dangereuses du monde.

Permettre que cela se produise poserait la plus grave menace pour nous tous. C’est une chose de se confronter à  des islamistes militants sur des pick-up, armés de kalachnikovs mais c’est une autre chose de faire face à  des islamistes militants possédant des armes de destruction massive.   Je me souviens que l’année dernière, tout le monde ici était à  juste titre préoccupé par les armes chimiques en Syrie, y compris la possibilité qu’elles tombent entre les mains de terroristes. Cela n’est pas arrivé et nous devons au président Obama d’avoir dirigé les efforts diplomatiques pour démanteler la quasi-totalité de la capacité d’armes chimiques de la Syrie. Imaginez combien beaucoup plus dangereux serait l’État islamique s’il possédait des armes chimiques. Maintenant imaginez à  quel point serait dangereux l’État islamique d’Iran s’il possédait des armes nucléaires.

Mesdames et Messieurs, est-ce que vous laisseriez l’État islamique enrichir de l’uranium ? Est-ce que vous laisseriez l’État islamique construire un réacteur à  eau lourde ? Est-ce que vous laisseriez l’État islamique développer des missiles balistiques intercontinentaux ? Bien sûr que non. Par conséquent vous ne devez pas laisser l’État islamique d’Iran faire ces choses non plus.
Parce que voici ce qui va arriver : une fois que l’Iran produira des bombes atomiques, tout le charme et tous les sourires vont soudainement disparaître. Ils s’évanouiront et c’est alors que les ayatollahs montreront leur vrai visage et libéreront leur fanatisme agressif sur le monde entier. Il n’y a qu’une seule ligne de conduite responsable pour contrer cette menace : les capacités militaires nucléaires de l’Iran doivent être entièrement démantelées.

Ne vous méprenez pas, l’État islamique doit être vaincu. Mais vaincre l’État islamique et laisser l’Iran devenir une puissance nucléaire, c’est comme gagner une bataille mais perdre la guerre.
Vaincre l’État islamique et laisser l’Iran devenir une puissance nucléaire c’est comme gagner une bataille et perdre la guerre.
Mesdames et Messieurs, la lutte contre l’Islam militant est indivisible. Quand l’Islam militant remporte des succès n’importe où, il s’enhardit n’importe où. Quand il reçoit des coups dans un seul endroit, il est en retrait de partout. C’est pourquoi la lutte d’Israël contre le Hamas n’est pas seulement notre lutte, c’est votre combat. Israël se bat contre un fanatisme aujourd’hui que vos pays peuvent être amenés à  combattre demain.

Durant cinquante jours cet été, le Hamas a tiré des milliers de roquettes sur Israël, beaucoup d’entre elles fournies par l’Iran. Je veux que vous réfléchissiez à  ce que feraient vos pays si des milliers de roquettes étaient tirées sur vos villes. Imaginez des millions de vos citoyens ayant quelques secondes au plus pour se précipiter dans des abris anti-bombes, jour après jour. Vous ne laisseriez pas les terroristes tirer des roquettes sur vos villes en toute impunité. Vous ne laisseriez pas non plus des terroristes creuser des dizaines de tunnels de la terreur sous vos frontières pour infiltrer vos villes afin de tuer et d’enlever vos citoyens. Israël s’est défendu à  juste titre contre les attaques de roquettes et les tunnels de la terreur. Pourtant Israël a aussi dû faire face à  un autre défi : nous avons été confrontés à  une guerre de propagande. Parce que dans une tentative de gagner la sympathie du monde, le Hamas a cyniquement utilisé des civils palestiniens comme boucliers humains. Il a utilisé les écoles, pas seulement des écoles, des écoles de l’ONU, des maisons privées, des mosquées et même des hôpitaux pour stocker et lancer des roquettes sur Israël.
Alors qu’Israël lançait des frappes chirurgicales contre les lance-roquettes et les tunnels, des civils palestiniens ont été tragiquement tués mais non intentionnellement. Il en est résulté des images déchirantes qui ont alimenté une campagne diffamatoire prétendant qu’Israël prenait délibérément pour cible des civils.
C’est faux. Nous regrettons profondément chaque victime civile. La vérité est la suivante : Israël a tout fait pour minimiser les pertes civiles palestiniennes et le Hamas a tout fait pour qu’il y ait un maximum de victimes civiles israéliennes et pour qu’il y ait un maximum de victimes civiles palestiniennes. Israël a largué des tracts, passé des appels téléphoniques, envoyé des SMS, diffusé des messages en arabe sur la télévision palestinienne, tout cela pour permettre aux civils palestiniens d’évacuer les zones devant être ciblées

Aucun autre pays et aucune autre armée dans l’histoire sont allés aussi loin pour éviter des victimes parmi la population civile de leurs ennemis. Ce souci de la vie des Palestiniens est d’autant plus remarquable si l’on considère que les civils israéliens ont été bombardés par des roquettes, jour après jour, nuit après nuit. Tandis que leurs familles étaient bombardées par le Hamas, l’armée israélienne, composée de citoyens conscrits, les braves soldats de l’armée de défense d’Israël, nos jeunes garçons et filles, ont montré les valeurs morales les plus élevées de toutes les armées du monde. Les soldats israéliens ne méritent pas les condamnations, ils méritent l’admiration. L’admiration des gens honnêtes partout.

Mesdames et Messieurs, alors que les enfants israéliens s’entassaient dans des abris anti-bombes et que le système de défense antimissile Dôme d’acier frappait les roquettes du Hamas dans le ciel, la profonde différence morale entre Israël et le Hamas éclatait dans toute sa clarté : Israël a utilisé ses missiles pour protéger ses enfants, le Hamas a utilisé ses enfants pour protéger ses missiles.

Maintenant, voici ce que le Hamas a fait : Le Hamas a installé ses batteries de missiles dans des zones d’habitation et a dit aux Palestiniens d’ignorer les avertissements d’Israël à  quitter les lieux. Et juste au cas où les gens n’aient pas bien reçu le message, ils ont exécuté des civils palestiniens de Gaza qui osaient protester.
Pas moins répréhensible, le Hamas a délibérément placé des roquettes là  où des enfants palestiniens vivent et jouent. Permettez-moi de vous montrer une photo, elle a été prise par une équipe de France 24 lors du récent conflit. Elle montre 2 lance-roquettes utilisés pour nous attaquer. On voit trois enfants qui jouent à  côté. Le Hamas a délibérément installé ses roquettes dans des centaines de quartiers d’habitation de ce genre, des centaines.
Mesdames et Messieurs, il s’agit de crimes de guerre. Et je m’adresse au Président Abbas : ce sont des crimes de guerre commis par vos partenaires du Hamas dans le gouvernement d’unité nationale que vous dirigez et dont vous êtes responsable. Et ce sont les crimes de guerre réels sur lesquels vous auriez dû enquêter, que vous auriez dû condamner à  cette tribune, la semaine dernière.

En enquêtant sur Israël plutôt que sur les crimes de guerre du Hamas, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a trahi sa noble mission de protéger les innocents. En réalité, il est en train d’inverser les lois de la guerre. C’est Israël qui est condamné alors qu’il a pris des mesures sans précédent pour minimiser les pertes civiles. Le Hamas est dédouané, lui qui a en même temps ciblé des civils et s’est caché derrière des civils, ce qui constitue un double crime de guerre.
Le Conseil des droits de l’homme envoie ainsi un message clair aux terroristes du monde entier : utilisez des civils comme boucliers humains, utilisez-les encore et encore ! Vous savez pourquoi ? Parce que, malheureusement, ça fonctionne.
En accordant une légitimité internationale à  l’utilisation de boucliers humains, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU est ainsi devenu un Conseil des droits des terroristes et cela aura des répercussions. Il y en a probablement déjà  concernant l’utilisation de civils comme boucliers humains.
Ce n’est pas seulement notre intérêt. Il ne s’agit pas seulement de nos valeurs qui sont l’objet d’attaques, ce sont vos intérêts et vos valeurs.
Mesdames et Messieurs, nous vivons dans un monde imprégné de tyrannie et de terreur, dans lequel des gays sont pendus à  des grues à  Téhéran, des prisonniers politiques sont exécutés dans la bande de Gaza, des jeunes filles sont enlevées en masse au Nigéria et des centaines de milliers de gens sont massacrés en Syrie, en Libye et en Irak. Pourtant près de la moitié, la moitié des résolutions du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies porte sur un seul pays, Israël, la seule véritable démocratie au Moyen-Orient. Israël où les problèmes sont débattus publiquement dans un parlement animé, où les droits de l’homme sont protégés par des tribunaux indépendants et où les femmes, les homosexuels et les minorités vivent dans une société véritablement libre.

Les Droits de l’homme… c’est un oxymore pour le Conseil des droits de l’homme de l’ONU mais je l’utilise quand même, le traitement partial du Conseil s’agissant d’Israël est une manifestation du retour des plus anciens préjugés du monde. Nous entendons aujourd’hui des foules en Europe appeler au gazage des Juifs ; nous entendons certains dirigeants nationaux comparer Israël aux nazis. Cela n’est pas dû à  la politique d’Israël, cela est dû à  des esprits malades et cette maladie a un nom. C’est ce qu’on appelle antisémitisme.
Il est désormais en train de se répandre dans la bonne société où il se fait passer pour la critique légitime d’Israël. Pendant des siècles, le peuple juif a été diabolisé, accusé de crimes rituels, accusé de déicisme.   Aujourd’hui, l’État juif est diabolisé avec les accusations diffamatoires d’apartheid et de génocide. Génocide ? Dans quel univers moral le génocide inclut-t-il des avertissements à  la population civile des ennemis pour la sortir du danger ? Le souci que ces populations reçoivent des tonnes, des tonnes d’aide humanitaire chaque jour alors même que des milliers de roquettes sont tirés sur nous ? Ou bien la mise en place d’un hôpital de campagne pour aider leurs blessés ? Je suppose qu’il s’agit du même univers moral dans lequel un homme a écrit une thèse mensongère sur l’holocauste et qu’il insiste sur une Palestine sans Juifs, Judenrein, et qu’il peut se dresser à  cette même tribune et accuser sans vergogne Israël de génocide et de nettoyage ethnique.

Dans le passé, les mensonges éhontés contre les juifs ont été le prélude des massacres de masse de notre peuple.
Mais plus jamais.
Aujourd’hui, nous, le peuple juif, avons le pouvoir de nous défendre. Nous allons nous défendre contre nos ennemis sur le champ de bataille. Nous allons exposer leurs mensonges contre nous dans la cour de l’opinion publique. Israël continuera à  se tenir fier et insoumis.
Mesdames et Messieurs, malgré les énormes défis auxquels Israël est confronté, je crois que nous avons une occasion historique.

Après des décennies durant lesquelles ils ont considérés Israël comme leur ennemi, des États leaders dans le monde arabe sont de plus en plus conscients qu’ensemble, nous et eux, nous sommes confrontés aux mêmes dangers : ce qui signifie principalement un Iran nucléaire et des mouvements islamistes militants gagnant du terrain dans le monde sunnite.

Notre défi est de transformer nos intérêts communs pour créer un partenariat productif. Un modèle pour construire un Moyen-Orient plus sûr, plus pacifique et plus prospère.

Ensemble nous pouvons renforcer la sécurité régionale. Nous pouvons faire avancer des projets dans les secteurs de l’eau, de l’agriculture, du transport, de la santé, de l’énergie et autres nombreux domaines.

Je crois que le partenariat entre nous peut également aider à  faciliter la paix entre Israël et les Palestiniens. Beaucoup de gens ont longtemps pensé que la paix entre les Israéliens et les Palestiniens pouvait aider à  faciliter un rapprochement plus large entre Israël et le monde arabe. Mais aujourd’hui, je pense que cela peut fonctionner dans l’autre sens : à  savoir qu’un rapprochement plus large entre Israël et le monde arabe peut aider à  faciliter une paix israélo-palestinienne.

Et donc pour réaliser cette paix, nous devons regarder non seulement à  Jérusalem et à  Ramallah mais aussi au Caire, à  Amann, Abou-Dhabi, Riyad et ailleurs. Je crois que la paix peut être réalisée avec la participation active des pays arabes, ceux qui sont prêts à  fournir un soutien politique, matériel et autres formes de soutien indispensables. Je suis prêt à  faire un compromis historique, non pas parce qu’Israël occupe une terre étrangère. Le peuple d’Israël n’est pas occupant de la Terre d’Israël. L’histoire, l’archéologie et le bon sens montre que nous avons eu des attaches particulières à  ce territoire depuis plus de 3000 ans.

Je veux la paix parce que je veux créer un avenir meilleur pour mon peuple. Mais cela doit être une paix véritable, celle qui est ancrée dans la reconnaissance mutuelle et avec des dispositifs de sécurité durables et solides sur le terrain. Parce que, voyez-vous, les retraits israéliens du Liban et de Gaza ont créé deux enclaves islamiques sur nos frontières à  partir desquelles des dizaines de milliers de roquettes ont été tirées sur Israël.

Ces expériences donnent à  réfléchir et augmentent les préoccupations sécuritaires d’Israël en ce qui concerne de potentielles concessions territoriales dans le futur. Ces problèmes sécuritaires sont encore plus importants aujourd’hui, il suffit de regarder ce qui se passe. Le Moyen-Orient est en plein chaos, des États se désintègrent, des islamistes militants remplissent le vide.

Israël ne peut pas laisser des territoires dont il se retire repris par des islamistes militants une nouvelle fois comme cela s’est produit à  Gaza et au Liban. Cela mettrait l’État islamique à  portée de mortier, quelques kilomètres, de 80 % de notre population.

Réfléchissez à  cela. La distance entre les lignes de 1967 et la banlieue de Tel-Aviv équivaut à  la distance entre le bâtiment de l’ONU ici même et Times Square. Israël est un petit pays, c’est pourquoi dans tout accord de paix, qui nécessiterait de toute évidence un compromis territorial, j’insisterai toujours pour qu’Israël puisse se défendre par lui-même contre toute menace. Pourtant malgré tout ce qui s’est passé certains ne prennent toujours pas les préoccupations sécuritaires d’Israël au sérieux. Moi je le fais et je continuerai à  le faire toujours. Parce que, en tant que Premier ministre d’Israël, je suis chargée de la lourde responsabilité d’assurer l’avenir du peuple juif et l’avenir de l’État juif.
Et peu importe les pressions exercées, je ne vacillerai jamais dans l’accomplissement de cette responsabilité.
Je crois qu’avec une nouvelle approche venant de nos voisins, nous pouvons faire avancer la paix malgré les difficultés que nous rencontrons.
En Israël, nous sommes spécialistes pour rendre possible l’impossible. Nous avons transformé une terre désolée en une terre florissante. Et avec très peu de ressources naturelles, nous avons utilisé les esprits fertiles de notre peuple pour faire d’Israël un centre mondial de technologie et d’innovation. La paix, bien sûr, permettrait à  Israël de réaliser son plein potentiel et d’apporter un avenir prometteur non seulement à  sa population, à  la population palestinienne, mais aussi à  beaucoup beaucoup d’autres dans notre région.
L’ancien modèle de paix doit être mis à  jour. Il doit prendre en compte les nouvelles réalités et les nouveaux rôles et responsabilités de nos voisins arabes. Mesdames et Messieurs, il y a un nouveau Moyen-Orient. Il présente de nouveaux dangers mais aussi de nouvelles opportunités. Israël est prêt à  travailler avec les partenaires arabes et la communauté internationale pour faire face à  ces dangers et saisir ces occasions. Ensemble nous devons reconnaître la menace mondiale de l’Islam militant, la priorité du démantèlement de la capacité militaire nucléaire de l’Iran et le rôle indispensable des États arabes dans la promotion de la paix avec les Palestiniens.

Tout cela peut heurter la sagesse conventionnelle mais c’est la vérité. Et la vérité doit toujours être dite, surtout ici aux Nations unies.
Isaïe, notre grand prophète de paix, nous a appris il y a près de 3000 ans à  Jérusalem à  parler un langage de vérité aux puissants :
לְמַעַן צִיּוֹן לֹא אֶחֱשֶׁה וּלְמַעַן יְרוּשָׁלִַם לֹא אֶשְׁקוֹט עַד-יֵצֵא כַּנֹּגַהּ צִדְקָהּ וִישׁוּעָתָהּ כְּלַפִּיד יִבְעָר.

Pour l’amour de Sion, je ne garderai pas le silence, pour Jérusalem je n’aurai point de repos, que son salut n’ait éclaté comme un jet de lumière, et sa victoire comme une torche allumée.

Mesdames et Messieurs, allumons le flambeau de la vérité et de la justice pour préserver notre avenir commun. Merci.

Adaptation française   ©http://danilette.over-blog.com