Malgré de timides réserves, notamment quant à   » l’impossibilité de s’appuyer sur des recherches académiques fiables, entre autres sur le devenir des enfants élevés dans différents types de familles « , le Conseil Consultatif National d’Ethique (CCNE) propose d’ouvrir l’Insémination Artificielle avec Don de sperme (IAD) aux femmes seules et aux couples de femmes.

L’avis apporté le mardi 27 juin 2017 par le C.C.N.E. (cliquer ici pour télécharger le communiqué du CCNE) fera certainement plaisir au marché de la procréation qui se développe depuis plusieurs années et qui ramène l’humanité vers des rivages qu’elle prétendait avoir quittés : la marchandisation de l’être humain. Le marché de la procréation est prometteur et ses futurs  » produits  » seront fabriqués pour répondre à  une bonne cause : le désir ! Mais suffit-il d’être désiré pour être aimé et pour être soi ?

Le professeur René Frydman qui fait partie des personnalités auditionnées par le C.C.N.E., écrit à  propos d’enfants issus de donneurs anonymes :  » certains enfants ont besoin d’en savoir davantage sur la personne qui a donné ses gamètes et ses gènes et a ainsi contribué à  leur fabrication  » (R.Frydman, Le droit de choisir, p.37, Seuil, 2017).

 » Fabrication « , le mot est lâché ! Le Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine s’insurge contre cette conception de l’être humain et dénonce un avis inconséquent du Conseil Consultatif National d’Ethique, trop enclin à  apporter de l’eau au moulin des promesses électorales qui, si elles peuvent être le reflet de la volonté de certains, ne sauraient être considérées comme l’intérêt de tous et en particulier des enfants. Comment après avoir noté dans son avis que  » la demande d’Aide Médicale à  la Procréation, avec IAD, pour procréer sans partenaire masculin, en dehors de toute infécondité pathologique, s’inscrit dans une revendication de liberté et d’égalité dans l’accès aux techniques d’AMP pour répondre à  un désir d’enfant  » et que  » cette demande induit une disjonction évidente entre sexualité et procréation, entre procréation et filiation ; elle modifie profondément les relations de l’enfant à  son environnement familial, en termes de repères familiaux, d’absence de pères institutionnalisée ab initio « , peut-on choisir délibérément d’aller plus avant dans cette direction ?

Une personne seule ou deux personnes de même sexe se trouvent, il est vrai, dans une situation où elles ne peuvent donner naissance à  un enfant. Cette frustration peut engendrer une vraie souffrance, mais contrairement à  ce que réclamait déjà  Eric Dubreuil, auteur du livre  » Des parents du même sexe « [1], l’enfant n’est pas un droit. Le Comité Protestant évangélique pour la dignité Humaine recommande au gouvernement et aux nouveaux parlementaires de ne pas s’engager plus avant dans cette voie.

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Le Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine est une organisation non gouvernementale créée en 1999, dont le siège se trouve à  Strasbourg, France. Il est membre du Conseil national des Evangéliques de France et a pour objet de promouvoir le respect de la dignité humaine, la défense et la protection des droits et des devoirs de l’enfant, de la femme, et de l’homme d’une manière générale.