Jésus dit que nous devons soigneusement nous garder du « levain des pharisiens. »

Ce levain est donc particulièrement dangereux pour l’Église.

Hélas, beaucoup de Pharisiens ne se rendent pas compte de leur état.

Voici quelques éléments qui pourront les éclairer, s’ils le désirent.

« Jésus leur dit : Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens  » (Matthieu 16 : 6).

« Alors ils comprirent que ce n’était pas du levain du pain qu’il avait dit de se garder, mais de l’enseignement des pharisiens et des sadducéens » (Matthieu 16 : 12).

« Jésus se mit à dire à ses disciples : Avant tout, gardez-vous du levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie » (Luc 12 : 1).

Le mot grec « hypocrisy » signifie littéralement « rôle de théâtre. »

L’hypocrite prétend posséder certaines qualités morales ou spirituelles, mais qui ne se retrouvent pas dans son comportement effectif. Il joue un rôle, s’efforçant de se persuader lui-même et de persuader les autres de ce qu’il n’est pas.

Il est clair qu’un véritable enfant de Dieu ne peut pas demeurer dans cette position !

L’hypocrisie est l’une des manifestations de la chair, cette puissance de péché qui anime complètement notre nature humaine non régénérée. Cette nature humaine, depuis la chute, est dominée par les caractéristiques essentielles suivantes :

L’orgueil et l’égoïsme.

L’être humain, coupé de Dieu par la désobéissance et la chute, s’est replié sur lui-même, et a dû dorénavant ne compter que sur lui-même pour survivre et se développer. Une société où chacun ne se soucie, au fond, que de ses propres intérêts, ne peut aboutir qu’à la destruction mutuelle de ses membres.

L’orgueil et l’égoïsme, qui sont aussi au cœur de la nature de Satan, sont des semences de destruction et de mort.

Dans la chair, tout est centré sur soi et doit revenir à soi.

Le « moi » est au centre de la chair.

Le « moi » est aussi au centre de la vie des Pharisiens.

Mais leur cas est aggravé, car il s’agit d’un « moi » religieux.

L’orgueilleux ne veut pas que sa vraie nature soit dévoilée.

Il va donc tout faire, consciemment et inconsciemment, pour paraître différent de ce qu’il est réellement. Il va s’efforcer de donner de lui-même la meilleure image possible.

Dans ce domaine, le pire orgueil est l’orgueil religieux, l’orgueil de ceux qui se posent en défenseurs farouches de la loi divine et de la morale, mais qui sont eux-mêmes remplis au-dedans de toutes sortes d’impuretés, de rapine et d’intempérance.

C’était le cas des Pharisiens, les plus farouches ennemis du Seigneur Jésus. Ils faisaient partie du groupe religieux qui, à leurs yeux, était le plus pur et le plus conforme aux exigences de la Loi.

Ils étaient imbus de la valeur que leur procurait leur stricte observance des principales dispositions de la Loi, sans se rendre compte que seule leur apparence était touchée par cette obéissance légaliste, alors que leur cœur était dépourvu de justice, d’amour et de miséricorde.

Il en est de même aujourd’hui dans l’Église de Jésus-Christ. Ceux qui ne sont pas réellement passés par la mort à eux-mêmes, par un renoncement complet à leur « moi » charnel, orgueilleux et égoïste, sont responsables de grands dégâts à l’intérieur du troupeau du Seigneur. Ils sont tellement enfoncés dans leurs certitudes fausses et leurs préjugés qu’ils ne se rendent même pas compte de leur état spirituel. Très souvent, ils n’acceptent pas d’être repris à ce sujet, convaincus d’être dans leur bon droit.

Seule la puissance de conviction du Saint-Esprit est capable de venir à bout de cette carapace d’hypocrisie et de propre justice.

Une question importante se pose alors :

– « Voulez-vous vraiment que le Saint-Esprit jette une pleine lumière sur votre vie, pour que vous puissiez réellement vous voir à la lumière de Dieu ? »

Si votre réponse est « Oui !« , alors vous aurez une possibilité réelle de voir la vérité en face, et aussi de recevoir de Dieu le pardon et la délivrance dont vous avez besoin, si un ferment d’hypocrisie est encore actif dans votre vie.

Cet article est donc destiné à vous montrer si le levain des Pharisiens se trouve présent dans votre vie, même en quantité infime, et comment être délivré de ce ferment mortel qu’est l’hypocrisie.

La chair est une puissance des ténèbres. Dans la mesure où elle nous contrôle, dans cette même mesure, nous sommes encore dans les ténèbres.

C’est pour cela que les Pharisiens, étant dans les ténèbres, ne peuvent pas se rendre compte de leur état réel, tant que le Seigneur ne vient pas les éclairer de Sa lumière.

Mais, pour cela, il faut désirer être éclairé, et accepter la lumière quand elle vient nous éclairer.

Les Pharisiens du temps de Jésus avaient reçu Sa lumière, mais ils l’ont rejetée, parce que leurs œuvres étaient mauvaises, et qu’ils ne voulaient ni le reconnaître, ni changer.

Il y a donc de l’espoir pour vous, si vous avez quelque chose de l’esprit du Pharisien, de vous en sortir, mais à une condition : que vous désiriez recevoir la lumière du Seigneur, et que vous l’acceptiez quand elle viendra vous visiter.

Nous allons à présent examiner plus en détail les caractéristiques des Pharisiens, en nous aidant de la Parole de Dieu.

  1. La toute première caractéristique des Pharisiens est l’orgueil spirituel.

Les Pharisiens connaissaient très bien la Bible. Ils passaient des années à l’étudier, et faisaient tout pour la mettre en pratique. Bien entendu, ils étaient loin d’y arriver parfaitement, puisque seul le Seigneur Jésus y est parvenu. La chair empêchait la Parole de Dieu de faire son œuvre en eux.

Il aurait fallu, comme Jésus l’a dit à l’un d’entre eux, Nicodème, qu’ils passent par une nouvelle naissance spirituelle, et qu’ils apprennent à marcher selon l’esprit nouveau qu’ils auraient alors reçu.

Leurs connaissances bibliques étendues et leur légalisme religieux extrême leur donnaient une profonde satisfaction de soi. Ils étaient les meilleurs à leurs propres yeux, et n’avaient pas besoin qu’on les enseigne ou qu’on les reprenne. Ils dirent à l’aveugle-né qui avait été guéri :

« Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes ! Et ils le chassèrent » (Jean 9 : 34).

Les Pharisiens connaissaient toute la lettre de la loi et de la doctrine. Mais celle-ci n’était pas descendue dans leur cœur, pour y produire la vie.

Un Pharisien peut donc connaître toutes les doctrines bibliques essentielles, il peut vous réciter toute la doctrine de la Croix et de l’œuvre de Christ.

Mais il s’est laissé séduire par cette connaissance, croyant que la connaissance seule suffisait pour le changer, sans se rendre compte qu’elle n’avait pas produit la vie en lui.

Il peut vous expliquer la doctrine de la marche par l’esprit, sans marcher par l’esprit lui-même.

Quel terrible piège, que celui de la connaissance qui enfle, sans l’amour qui édifie !

Pour que la connaissance biblique nous change, il nous faut le recevoir humblement dans le cœur, en désirant qu’elle nous révèle notre propre péché, et le moyen d’en être libérés.

Leur orgueil spirituel et leur autosatisfaction rendaient donc les Pharisiens incapables de se réformer spirituellement et moralement.

Pourquoi l’auraient-ils fait, puisqu’ils étaient les meilleurs à leurs yeux ?

Ce même orgueil spirituel les empêchait de se mêler aux gens « de mauvaise vie » et aux pécheurs. Ils étaient scandalisés de voir Jésus manger avec des publicains et des prostituées.

« Comme Jésus était à table dans la maison, voici, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie vinrent se mettre à table avec lui et avec ses disciples. Les pharisiens virent cela, et ils dirent à ses disciples : Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie ? Ce que Jésus ayant entendu, il dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez, et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Matthieu 9 : 10-13).

Les Pharisiens étaient toujours prêts à faire des sacrifices pour Dieu, mais ils ignoraient ce qu’était la miséricorde.

Leur attitude était la suivante :

– « Ne me touche pas, je suis saint ! »

Mais ils ne se rendaient pas compte que, pour le Seigneur, les impuretés viennent du cœur de l’homme, de l’intérieur. Mais cela ne souille pas d’aller manger avec des pécheurs, quand on veut s’occuper d’eux pour les soigner.

« Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l’homme » (Marc 7 : 21-23).

L’orgueil des Pharisiens se manifestait aussi par le fait qu’ils aimaient les premières places dans les synagogues, et qu’ils aimaient à être salués dans les places publiques.

Ce sont des manifestations charnelles typiques, : le désir d’être reconnu à sa juste valeur, le désir d’être mis en avant, le désir d’être salué ou visité.

Vous arrive-t-il d’être dérangé ou irrité quand un frère que vous connaissez bien vient visiter l’un de vos voisins, sans même prendre la peine de venir vous saluer en passant ? Ne pouvez-vous pas le bénir sincèrement du fond de votre cœur, qu’il vienne ou qu’il ne vienne pas vous voir ? Peut-être avez-vous fini par vous persuader que votre irritation et votre amertume sont tout à fait normales, puisque les choses ne sont pas faites comme vous le souhaitez ?

Dans ce cas, vous n’êtes pas conscient que le levain de l’hypocrisie est déjà entré dans votre cœur !

L’orgueil des Pharisiens les empêchait d’avoir une confrontation directe et franche avec ceux qu’ils considéraient comme leurs adversaires, ou simplement ceux avec lesquels ils n’étaient pas d’accord. Ils calomniaient Jésus par derrière, mais ne l’affrontaient jamais en face. Ils essayaient de Le prendre par surprise, mais n’abordaient pas franchement les problèmes avec Lui.

Avez-vous le courage de dire la vérité en face ? Avez-vous la franchise de parler ouvertement des problèmes que vous discernez avec ceux qui sont concernés ? Ou préférez-vous les critiquer derrière leur dos, tout en leur faisant en face de grands sourires ? Soyez honnête, si vous voulez être débarrassé de toute hypocrisie, de cet affreux levain des Pharisiens !

L’orgueil des Pharisiens se traduisait aussi par de l’envie et de la jalousie. Le Seigneur Jésus n’avait pas fréquenté leurs célèbres écoles bibliques, mais Il faisait des miracles qu’ils étaient incapables de faire, et Il attirait des foules énormes qu’ils étaient incapables de réunir.

Comme le dit Nicodème à Jésus :

« Rabbi, nous (les Pharisiens) savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui » (Jean 3 : 2).

Les Pharisiens savaient donc que Jésus était venu de Dieu. Mais leur orgueil, leur jalousie et leur envie les empêchaient de le reconnaître publiquement.

Comment réagissez-vous, quand vous êtes en présence d’un véritable ministère oint du Saint-Esprit ? Sous des dehors affables, ressentez-vous une certaine irritation ou une certaine animosité ? Éprouvez-vous une satisfaction secrète, quand ce ministère peut être pris en faute ?

L’orgueil des Pharisiens les poussait aussi à persécuter le Seigneur Jésus. Caïn a toujours persécuté Abel !

La chair n’a jamais supporté l’esprit !

« Mais les pharisiens dirent : C’est par le prince des démons qu’il chasse les démons » (Matthieu 9 : 34).

« Alors Jésus dit à l’homme : Étends ta main. Il l’étendit, et elle devint saine comme l’autre. Les pharisiens sortirent, et ils se consultèrent sur les moyens de le faire périr » (Matthieu 12 : 13-14).

« Ils cherchaient Jésus, et ils se disaient les uns aux autres dans le temple : Que vous en semble ? Ne viendra-t-il pas à la fête ? Or, les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné l’ordre que, si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on se saisît de lui » (Jean 11 : 56-57).

Vous est-il arrivé de calomnier ou de « persécuter » ceux que vous savez pourtant venir de Dieu, ceux qui sont vos frères dans la foi ? Avez-vous décidé de les mettre à l’écart, de les empêcher de parler, et de les mettre « hors d’état de nuire, » sous quelque prétexte fallacieux, mais apparemment valable à vos yeux ?

Bref, les Pharisiens étaient tellement remplis d’eux-mêmes qu’ils en étaient devenus aveugles à leur propre condition spirituelle :

« Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l’un était pharisien, et l’autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même  » Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : à” Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé » (Luc 18 : 10-14).

Voilà le portrait parfait du Pharisien : « Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes. »

Même s’il ne le dit pas, c’est en réalité ce qu’il pense.

Infatué par ses connaissances bibliques et son légalisme religieux, il ne se rend même pas compte qu’il est incapable de recevoir le pardon et la justice de Dieu !

En revanche, le publicain, qui se reconnaît humblement pécheur devant Dieu, et qui Lui demande grâce, est reparti justifié, c’est-à-dire « rendu juste » par la grâce et le pardon du Seigneur.

Oui, l’orgueil spirituel nous ferme la porte de la grâce. Mais quelle situation terrible que d’être dans les ténèbres et de ne pas s’en rendre compte !

« L’œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé ; mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres ! » (Matthieu 6 : 22-23).

L’œil des Pharisiens était en mauvais état. Ils ne voyaient pas leur condition spirituelle réelle. Pour la voir, il aurait fallu qu’ils acceptent de s’humilier devant le Seigneur. Et leur orgueil spirituel les empêchait de le faire. Ils étaient perdus, tout en croyant faire partie de la crème des sauvés !

  1. Une seconde caractéristique des Pharisiens est leur légalisme et leur attachement aux traditions.

Les Pharisiens connaissaient par cœur la Bible. Mais ils n’en connaissaient que la lettre, et non l’esprit.

Paul a écrit :

« La connaissance enfle, mais la charité édifie » (1 Cor. 8 : 1).

Les Pharisiens étaient enflés de leurs connaissances bibliques et religieuses.

Ils étudiaient aussi et respectaient soigneusement les « traditions des anciens » et des sages qui avaient disserté sur la Torah et en avaient donné des interprétations qui, peu à peu, ont pris le dessus sur la Parole de Dieu elle-même.

Nous l’avons vu, les Pharisiens jeûnaient, priaient, mortifiaient leur corps, et respectaient scrupuleusement, autant qu’ils le pouvaient, le sabbat et les prescriptions de la Loi de Moïse.

Mais leur cœur religieux était sec et dur, intransigeant et sans miséricorde.

« Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit : Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent ; mais n’agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt » (Matthieu 23 : 1-4).

« Alors des pharisiens et des scribes vinrent de Jérusalem auprès de Jésus, et dirent : Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens ? Car ils ne se lavent pas les mains, quand ils prennent leurs repas. Il leur répondit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ? … Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition. Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes » (Matthieu 15 : 1-3, 6-9).

Le légalisme rigide des Pharisiens traduisait leur incapacité à se réformer. Par leurs scrupules à vouloir respecter la Loi, ils pensaient être agréables au Seigneur, mais leur cœur était éloigné de Lui. Toutes leurs actions étaient inspirées par la chair, ses passions et ses mauvais désirs.

Ceux qui sont contrôlés par la chair attachent plus d’importance à l’apparence qu’à la réalité intérieure.

Ils sont incapables de juger selon la vérité et selon la justice.

Jésus leur a dit :

« Vous circoncisez un homme le jour du sabbat. Si un homme reçoit la circoncision le jour du sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, pourquoi vous irritez-vous contre moi de ce que j’ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ? Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice » (Jean 7 : 22-24).

Peut-être ne vous sentez-vous pas concerné par un tel légalisme religieux.

Mais, en fait, le légalisme dénote une volonté d’obéir à Dieu par ses propres forces, sans compter sur la grâce de Dieu.

C’est la volonté de faire les choses soi-même qui est à la racine du légalisme.

L’homme spirituel a compris qu’il devait laisser le Seigneur pleinement maître de sa vie.

J’aimerais donc vous poser une question simple :

– « Comment réagissez-vous dans votre vie de tous les jours, quand vous avez conçu soigneusement un certain programme pour votre journée, et que quelqu’un, ou quelque événement imprévu, vient modifier votre programme ? »

Restez-vous dans la paix, en vous confiant dans la direction divine pour votre vie, et en acceptant ce changement imprévu comme permis ou voulu par Dieu ? Ou commencez-vous à manifester de l’irritation devant ce contretemps, ou de l’amertume à l’égard de l’intrus qui a bouleversé votre beau programme ?

Dans ce dernier cas, vous faites preuve d’un manque de souplesse, qui se retrouve dans le légalisme religieux. Car il est probable que vous réagissiez de la même manière au sein de l’Église.

« Or, le Seigneur c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté » (2 Cor. 3 : 17).

L’Esprit du Seigneur souffle où Il veut et comme Il veut. Il ne s’embarrasse pas de traditions.

Ce ne sont pas tellement les traditions qui sont nécessairement mauvaises, mais c’est l’attachement aux traditions, quand le Seigneur veut faire bouger les choses.

Tout réveil spirituel a commencé par un rejet de traditions religieuses qui avaient fini par remplacer la Parole de Dieu.

Mais un tel rejet ne pouvait être perçu par les Pharisiens que comme une rébellion ou même un blasphème.

On peut trouver dans l’Église du Seigneur un tel attachement aux « traditions des anciens » dans des domaines comme le respect scrupuleux de la dîme, ou l’observance du dimanche (ou du Samedi) comme étant le « jour sacré du Seigneur. »

Mais l’Esprit est libre !

Une autre forme subtile de légalisme est le « légalisme de l’antilégalisme. »

Certains groupes chrétiens sont tellement soucieux de laisser l’Esprit les diriger en toute chose qu’ils refusent obstinément toute forme d’organisation et de structure. Ils en viennent à ne plus avancer et à rester spirituellement bloqués, par crainte d’entrer dans un système humain, ou de se laisser diriger par des hommes.

Ils finissent par devenir aussi rigides que les légalistes qu’ils voulaient combattre ! Ce n’est pas l’organisation qui est dangereuse en soi, c’est le refus de modifier cette organisation, quand le Saint-Esprit nous le demande.

Une telle rigidité est encore du légalisme et une œuvre de la chair.

 À suivre.