Transmis par Elisabeth777

Comme il est dit dans Jean 11, le fait que Jésus se soit rendu à  Béthanie concernait moins la mort de Lazare que Sa propre mort. Réfléchis-y : quand le temps est venu pour Jésus de monter sur la croix, comment Ses disciples auraient-ils pu croire qu’Il pouvait ressusciter ?

Il n’y avait qu’un seul moyen pour qu’ils puissent le croire. C’était que Jésus – là , à  Béthanie, avec Ses amis bien-aimés – intervienne dans une situation désespérée et qu’Il accomplisse Ses plans face à  l’impossible, humainement parlant.

Je suis convaincu que Jésus n’aurait pas confié cette expérience à  une personne extérieure à  Son cercle d’intimes.

De telles choses étaient réservées pour ceux qui étaient très proches de Lui, qui ne pensaient pas comme le monde pense.

Tu vois, c’est seulement en de tels amis – ceux qui connaissent le cœur de Christ et qui se confient pleinement en Lui – qu’Il peut produire une foi inébranlable.

Le fait est que Jésus connaissait toutes les difficultés à  venir dans les vies de Ses bien-aimés. Il connaissait toutes les maladies et tragédies qu’ils allaient devoir affronter. Et Il voulait voir en eux une foi qui croirait qu’Il se soucie d’eux, même lorsqu’ils affronteraient les pires épreuves.

Lorsque Jésus est enfin arrivé, les premiers mots de Marthe ont été : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à  Dieu, Dieu te l’accordera » (Jean 11:21-22). Ces mots peuvent sembler pleins de foi de la part de Marthe, mais quand Jésus lui a répondu : « Ton frère ressuscitera » (11:23), la réponse de Marthe a été révélatrice :

« Je sais qu’il ressuscitera à  la résurrection, au dernier jour » (11:24).

En d’autres termes :

« Tout est terminé maintenant, Jésus. Tu es arrivé trop tard. »

Jésus a répondu :

« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort  ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela  ? » (11:25-26).

Christ lui disait, en d’autres termes : « Non, Marthe.  Je  suis la résurrection et la vie. Crois en Moi et tu ne mourras jamais.«  Encore une fois, Il ne parlait pas seulement de Lazare, mais de Sa propre mort et résurrection. Pour Lui, le fait que Lazare allait ressusciter était déjà  une chose établie : « Marthe, ne crois-tu pas que Je puisse aller  même dans la tombe  et faire l’impossible pour toi et Marie, tous les jours de votre vie ? »


marthe-jesus3-marieNote MAV. J’ai beaucoup médité sur ce chapitre. J’y ai trouvé aussi une autre dimension (il y a beaucoup de dimensions dans cet épisode !). Marie va prononcer exactement les mêmes mots que Marthe:

« Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.  « . Marie  va dire les même mots, mais sur un ton très différent:

23 Lorsque Marie fut arrivée là  où était Jésus, et qu’elle le vit, elle tomba à  ses pieds, et lui dit : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.  

Voici : « elle tomba à  ses pieds, »  

Lisons bien le chapitre. D’abord, Marthe va au-devant de Jésus, sans se soucier du fait que si des gens la suivent, elle met grandement la vie de Jésus en danger. En effet, au verset 8, les disciples disent à  Jésus:   »    les Juifs tout récemment cherchaient à  te lapider, et tu retournes en Judée !   »    .

Le constat de Marthe  est fait sur un ton de reproche, car elle ne croit pas – elle le démontre – que Jésus puisse vraiment faire quelque chose: pour elle, c’est trop tard, comme le souligne David Wilkerson !

Elle démontre encore son incrédulité (relative !) un peu plus loin:

 39  Jésus dit : Otez la pierre. Marthe, la soeur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà , car il y a quatre jours qu’il est là .  40  Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?

Alors pourquoi a-telle exposé la vie de Jésus ? Pour Rien, puisqu’elle ne croyait pas qu’il puisse changer a situation ?

Elle aimait Jésus, certes, mais il y a une certaine dimension d’égocentrisme dans son attitude. N’est-ce pas souvent notre propre attitude de coeur. Nous réclamons, mais nous ne croyons pas vraiment que nous serons exaucés !

Marie, elle, n’a pas couru au-devant de Jésus pour exiger qu’il agisse. Elle est avec son chagrin, et si Dieu doit agir, Il agira. Pas question de mettre Jésus en danger. Mais tout change dès que Marthe lui dit que le Maître l’attend. Jésus sait ce qu’Il fait, et elle le sait. Alors elle court… et les Juifs la suivent, car ils  aiment Marie et ne veulent pas la laisser seule. Elle dit les mêmes mots,  sans ajouter comme Marthe: « Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à  Dieu, Dieu te l’accordera  « .

Elle est juste aux genoux de Jésus, une position d’humilité absolue, avec le  chagrin qui la terrasse. Aucun ton d’exigence, aucun ton de reproche, seulement des larmes. Et c’est cette souffrance avec cette humilité qui va déclencher un des miracles les plus fous qui nous soient rapportés: la resurrection d’un mort enterré depuis quatre jours.

Et  cette attitude de coeur de Marie va déclencher aussi ce que l’on ne voit qu’une fois dans toutes les Ecritures:

 »    JÉSUS PLEURA   »  

LE PLUS COURT VERSET DE LA BIBLE !

Il y a longtemps que j’ai pu faire le constat que les prières faites avec un esprit d’exigence, comme si Dieu nous devait quelque chose, n’ont que bien peu de résultats. Mais celles faites dans l’humilité, à  genou, dans un esprit de supplication, déplacent  des montagnes.

Et la foi, ce n’est pas seulement quand tout va mal qu’il faut tenter de la mettre en action. La foi, cela se construit, jour après jour, dans la communion avec Christ.

Marie était une vraie disciple: elle se tenait aux pieds de Jésus pour ne pas perdre une miette de ce qu’Il disait. C’est cette même Marie, qui savait déjà , parce qu’elle avait cru ce que Jésus avait dit à  tous les disciples, qu’il devait mourir et ressusciter, qui s’est précipitée quand Jésus est revenu à  Bethanie, sans doute quelques jours avant que Lazare meure, pour verser tout son vase d’albatre rempli de parfum sur la tête de son Maître (Mt 26:7), ce qui fait dire ensuite à  Jésus:

Mt 26:  »    12  En répandant ce parfum sur mon corps, elle l’a fait pour ma sépulture.  13  Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu’elle a fait. »

Car ce geste était un geste de foi ! Une foi qui a paru aux disciples être de la pure folie ! Là  où les apôtres n’ont pas cru Jésus quand il a annoncé qu’il devait mourir et ressusciter, elle, elle a cru !

Marthe, elle, oeuvrait pour Jésus. Mais elle ne prenait pas le temps de l’écouter, pensant plus urgent de s’affairer pour lui.

Marie préférait la meilleure part: entendre chaque mot de Jésus et n’en laisser aucune tomber à  terre. Sa foi était immense, parce que fondée sur les paroles de Christ (Rom 10:17)

Lc 10: 38  Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison.  39  Elle avait une soeur, nommée Marie, qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.  40  Marthe, occupée à  divers soins domestiques, survint et dit : Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma soeur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m’aider.  41  Le Seigneur lui répondit : Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses.  42  Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée.

Cette part ne lui a point été ôtée. Elle a vu la gloire de Dieu, parce qu’elle a cru, parce qu’elle nourrissait depuis longtemps sa foi de la Parole de Dieu.