Introduction

La maladie fait partie de ces  » faits divers  » dramatiques que les hommes, les animaux, les plantes et même les pierres portent. Il n’est pas très facile de parler de ce sujet, il faut beaucoup d’amour et de respect pour ceux qui souffrent.

La maladie peut-être une pierre d’achoppement, un creuset, un combat etc. Mais dans tous les cas c’est un dérèglement de l’ordre voulu par Dieu à l’origine. À cette souffrance se rattachent beaucoup de questions sur son sens, les  » pourquoi ? « . Dans ce domaine très sensible, rien n’est simple, rien ne va de soi, beaucoup de choses sont cachées.

La souffrance, quelle qu’en soit la cause, mérite le respect et la charité.

Job 6/14 : Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami, Même quand il abandonnerait la crainte du Tout-Puissant.

Le mal

Toutes les générations depuis Adam sont confrontées au mal. Et même si l’on apprend, dans les écritures, son origine, c’est une chose d’en parler et s’en est une autre d’y être confronté. Bien sûr, la maladie est entrée dans le monde avec le péché. C’est le péché qui a ouvert la porte aux malheurs, l’humanité a voulu mettre un pied dans le royaume de Satan pour connaître le bien et le mal.

Mais Dieu ne se partage pas et voici l’humanité plongée dans le mal et coupée du Dieu créateur. Ceci est simple à dire, c’est clair et logique. Mais cela n’empêche pas l’homme blessé, de penser, de lutter, de se pencher sur les écritures pour chercher quand même à comprendre. Un drame humain n’a pas besoin d’explications théoriques et désincarnées, il a besoin de chaude lumière d’amour du Père qui a envoyé Jésus pour sauver tous les malheureux. Dieu n’a jamais voulu la maladie et il ne le veut toujours pas !

C’est justement là qu’est la difficulté, car si Dieu n’était pas amour, le mal irai de soi, ce serait  » normal « . La question se pose au cœur de beaucoup de malades qui ont entendu dire que Dieu est bon et cela provoque parfois des révoltes et des colères profondes.

Dans son livre  » Le Dieu que je voudrais « , James Mitchell cite les paroles d’une colère humaine :

 » La valeur d’un dieu doit être prête à être testée. Aucun ne mérite d’être gardé s’il n’est pas utilisable pour guérir tous les maux dont l’humanité est affligée. Toutes les maladies, les souffrances, les famines, les bébés qui naissent difformes ou sujet à des spasmes ou des troubles mentaux. Un Dieu créateur serait responsable envers nous pour toutes ces choses au jour du jugement, s’il osait se présenter « 

La question se pose en des termes différents lorsque c’est un(e) chrétien(ne) qui est confronté(e) à la maladie. Beaucoup de chrétiens ne sont pas prêts à ce genre d’épreuve et, bien souvent, ils l’affrontent avec des raisonnements qui nous viennent de notre enfance, de notre éducation ou de l’incompréhension des écritures.

Notre Dieu est bon, il a créé un monde beau et ordonné, il y a établi des lois qui gouvernent sa création. Ne disait-il pas à Job malade :

Job 38/33 : Connais-tu les lois du ciel ? Règles-tu son pouvoir sur la terre ?

Ces lois, nous les découvrons à peine maintenant et nous commençons à comprendre que l’infiniment grand et l’infiniment petit suivent les mêmes lois. André Lamorte a écrit :  » Nous ne comprendrions rien à l’étoile, si nous ne connaissions l’atome « . Daniel Vernet écrit pour sa part :  » Dans l’univers matériel, l’unité de loi manifeste en effet l’unité de conception, de plan, de dessein, de direction, de réalisation « .

Satan a violé les lois et l’homme aussi. A cause de cela l’équilibre est menacé, mais jusqu’alors tout subsiste car il est écrit :

Ps 119/91 : C’est d’après tes lois que tout subsiste aujourd’hui, Car toutes choses te sont assujetties.

Malgré les coups de boutoirs du malin, le désordre engendré n’est pas suffisant pour détruire complètement la création. Tandis que pour sa part, Dieu respecte ses propres lois :

Ps 148/6 : Il les a affermis pour toujours et à perpétuité; Il a donné des lois, et il ne les violera point.

Au milieu du chaos, Dieu utilise ses propres lois et mécanismes pour rétablir l’ordre dans le désordre, or la maladie est un désordre.

Mais une question se pose forcément au chrétien malade. Ce chrétien est un  » Saint « , une  » nouvelle créature  » à qui il arrive de pécher certes, mais qui n’est plus de ce monde. Alors pourquoi est-il aussi frappé par la maladie ? Pourquoi n’est-il pas toujours guéri miraculeusement ? Pourquoi moi ? Pourquoi un enfant ? Pourquoi ????

Avec la transgression de la loi divine, le péché nécessite repentance et pardon. Satan sème la douleur, il veut contrôler et faire souffrir le monde, mais Jésus est venu détruire les œuvres du malin, dont la maladie.

1 Jean 3/8 : Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable.

Dieu fait en permanence des miracles, Daniel Vernet écrit :  » La vie qui surgit, s’affirme et se transforme parmi tous les agents de destruction et de mort, est un incessant et perpétuel miracle « .

La maladie est-elle un châtiment pour le chrétien ?

Il ne faut pas sous estimer cette question que l’on retrouve sous la forme  » qu’ai-je fait pour mériter cela ? « . Il est vrai que la bible envisage à plusieurs reprises la possibilité d’un châtiment, mais les cas sont ponctuels et précis.

Nous voyons Ananias et Saphira être frappé de mort pour avoir menti au Saint Esprit (Act 5/1-11). Paul  » livre  » à Satan un chrétien accusé d’inceste (1 Cor 5/1-5). Pierre est réclamé par Satan (Luc 22/31) comme Job, mais on ne peut parler de punition, même si Pierre était un peu présomptueux.

On peut lire par ailleurs :

1 Cor 3/17 : Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes.

 

1 Cor 11/29-30 : car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. 30 C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts.

 

Heb 10/26-31 : Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, 27 mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles. 28 Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins; 29 de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce? 30 Car nous connaissons celui qui a dit: A moi la vengeance, à moi la rétribution! Et encore: Le Seigneur jugera son peuple. 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant.

 

Mais, dans la plupart des cas, il n’y a pas de lien direct entre notre péché et notre maladie : ou alors, nous serions  » sous la loi « , ce qui n’est pas le cas.

 

Les amis de Job disaient que la souffrance de Job venait de ses péchés (éventuellement cachés) : ils se trompaient.

Satan aimerait jouer le rôle de juge, comme il ne peut pas, il accuse, réclame, profite d’une faille, attend une occasion favorable pour frapper. Mais le livre de Zacharie nous révèle qu’il se fait remettre à sa place par Dieu : nous sommes dans un temps de grâce (qui se termine) et non de jugement.

Za 3/1-4 : Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l’ange de l’Eternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser. 2 L’Eternel dit à Satan: Que l’Eternel te réprime, Satan! Que l’Eternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem! N’est-ce pas là un tison arraché du feu? 3 Or Josué était couvert de vêtements sales, et il se tenait debout devant l’ange. 4 L’ange, prenant la parole, dit à ceux qui étaient devant lui: Otez-lui les vêtements sales! Puis il dit à Josué: Vois, je t’enlève ton iniquité, et je te revêts d’habits de fête.

 

Luc 4/18-19 : L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, 19 Pour publier une année de grâce du Seigneur.

Dieu est libre de nous reprendre, nous émonder et, dans certains cas, il laisse à Satan une certaine  » liberté « . Mais cela ne fait pas une généralité. Et comme on trouvera toujours quelque chose à se reprocher, on pourra être très meurtri par les  » consolateurs de Job « . Voici un témoignage vécu par un chrétien malade du cancer :

 » J’ai reçu quelques lettres excessivement dures de personnes que je n’ai jamais vues, me sommant de me repentir si je voulais être guéri. Apparemment, je devais me repentir de mon hypocrisie, de mon orgueil, de mon incrédulité et de me rattacher à l’Eglise Anglicane ! Aucun chrétien n’est parfait, bien sûr, il est certain que bien des choses dans ma vie ont encore besoin d’être purifiées. Mais au moment où ma conscience est rendue super-sensible par la maladie, ce dont j’ai le plus besoin c’est que l’on me rappelle que Dieu m’aime. A mon égard, les  » consolateurs de Job  » n’ont rien fait de plus que m’accuser de la part de Satan. « 

 

Lorsque les disciples ont demandé à Jésus  » qui  » avait péché, en parlant d’un aveugle né, Jésus a répondu : ni lui, ni ses parents ! (Jean 9/1-12). Mais comme cet aveugle était  » blessé  » par Satan, il fallait remettre les choses en ordre, ce qui serait à la gloire de Dieu.

 

Que penseriez-vous d’un Père qui dirait :  » Ah ! Mon enfant a beaucoup péché ces derniers temps, je vais lui donner un cancer ! « .

 

Mais une question nous reste : pourquoi Dieu permet-il que les chrétiens soient malades ? Car rien ne se fait sans sa permission, il compte nos cheveux ! Si ce n’est pas un châtiment, qu’est-ce que c’est ?

 

Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a pas de problème judiciaire entre Dieu et nous. Mais il est vrai que des chrétiens sont touchés par la maladie, par le mal. Il est également vrai que nous vivons dans un monde régi par des lois naturelles et que nous subissons aussi les conséquences de nos excès. C’est une erreur de croire que, parce qu’on est chrétien, on ne récolte pas ce que l’on a semé. Les dérèglements de vie conduisent aux maladies.

 

Dans ce cas, la question est plutôt : pourquoi sommes-nous déréglés ?

 

La maladie est-elle un test ?

 

Il est clair que Job a été  » testé « . Dieu a laissé Satan agir jusqu’à un point très avancé pour faire la démonstration que Job aimait Dieu malgré ses malheurs : ceci est très déconcertant pour le malin ! Il y a certaines choses qu’il ne comprend pas. Mais est-ce toujours le cas ? Sûrement pas !

 

Satan réclame tous les chrétiens et tous sont confrontés au combat éternel entre le bien et le mal, si nous n’y étions pas confrontés, Paul n’aurait jamais parlé des armes spirituelles du chrétien (Eph 6/10-17). Les armes forment une protection contre l’ennemi qui n’a qu’une envie : nous faire croire que nos péchés ne sont pas pardonnés et que le châtiment doit peser sur nous. Lorsqu’on réalise les dégâts moraux et spirituels que provoque la maladie grave chez certaines personnes, on se rend compte que l’explication par le  » test  » n’est pas satisfaisante dans beaucoup de cas.

 

Par ailleurs, au nom de quoi Dieu donnerait-il son accord à Satan à chaque fois qu’il réclame une personne pour le  » cribler comme le froment  » ? (Luc 22/31).

 

Bien entendu, si nous donnons des  » droits de réclamer  » au malin, il s’en servira. (Surtout des  » droits d’obtenir « ). Pourquoi accuse-t-il sinon pour obtenir un droit sur nous ? Le fait de confesser nos péchés à Dieu chaque jour nous évite les grands séismes. On peut comparer ce phénomène à l’accumulation de deux forces qui s’affrontent, deux plaques terrestres dont l’énergie se transforme en séisme brutal si elle n’est pas évacuée au jour le jour. Il ne faut jamais donner prise au malin. Nous ne sommes ni des marionnettes, ni des jouets qui seraient l’enjeu d’une discussion entre Dieu et Satan. Dieu ne désire qu’une chose : soulager, guérir, sauver.

 

Mais Satan accuse et dit :  » Si les chrétiens n’avaient aucune difficulté, si le fait de devenir chrétien faisait entrer dans un paradis sur terre, sans aucun problème, alors beaucoup deviendrait chrétien par intérêt, aimerait-ils vraiment Dieu ? « 

 

Voici un sujet sur lequel le malin revient sans cesse :  » tous ces chrétiens, t’aiment-ils vraiment ? « . Satan aimerait bien les tester !

 

La maladie est-elle pour Dieu une façon de parler ?

 

Certaines personnes pensent qu’une partie de la création n’est pas, ou plus, contrôlée par Dieu. La vraie question n’est pas là ! Mais Dieu, du fait de la liberté qu’il a donnée à l’humanité, a vu monter une révolte qui emmène le monde à sa déchéance : c’est un drame.

 

Bien entendu, le malin a voulu combattre l’autorité de Dieu et il a semé le désordre. On peut lire :

 

Rom 5/14 : Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir.

 

1 Cor 15/21 : Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts.

 

Par suite de la révolte et du péché, Dieu se voit obligé de  » réparer  » les dégâts. Toutes les œuvres du malin seront détruites selon la parole :

 

1 Cor 15/25-26 : Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. 26 Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort.

 

Le  » Notre Père  » dit bien :  » Que Ta volonté soit faite sur terre comme au ciel « . Il est certain qu’il n’y a pas de maladie dans le royaume céleste, et c’est sa volonté également pour la terre. Mais l’ennemi a semé le mal dans le champ de Dieu (Matt 13/24-30) et ce mal grandit, aidé par les puissances du malin et par la naïveté, l’incrédulité, la passivité et la docilité des êtres humains.

 

Il est tentant, pour ceux qui ne connaissent pas l’amour de Dieu, d’écrire ou de dire des accusations contre Dieu. William Temple a écrit ceci :

 

 » Il ne peut y avoir un Dieu d’amour, disent les hommes, parce que s’il existait et regardait le monde son cœur se briserait. L’Eglise montre la croix et dit : Il a été brisé ! Les hommes disent, puisque c’est Dieu qui a créé le monde, c’est à lui de le porter. L’Eglise montre la croix et dit : Il l’a porté ! Bien que Christ ait souffert une fois pour toutes sur la croix pour nos péchés, il pleure aujourd’hui encore avec ceux qui pleurent, il sent nos douleurs et participe à nos souffrances et à nos peines avec son amour plein de compassion. « 

 

Oui, Dieu a mal au cœur de voir tant de souffrances. Certains diront : pourquoi, lui qui est tout puissant, ne supprime-t-il pas le mal ? Parce que s’il supprimait le mal, il éliminerait d’un coup la liberté.

Or, l’amour a besoin de liberté, Dieu n’impose pas qu’on l’aime.

 

C’est pour cela qu’au milieu du désordre, Il vient pour donner son amour en espérant qu’il sera reçu, mais sans aucune contrainte. William Temple continue :

 

 » Dieu ne promet pas de nous tenir à l’abri du mal dans ce monde déchu. Il n’y a pas d’immunité contre la maladie, la douleur, le chagrin, la mort. Ce qu’il nous promet, c’est sa présence, laquelle ne fait jamais défaut à ceux qui l’ont trouvé en Christ. Rien ne peut détruire cette assurance. Il est toujours avec nous. Et, en fin de compte, c’est tout ce que nous avons besoin de savoir « .

 

Mais la question revient toujours, pourquoi ? Pourquoi mon enfant, ma femme, mon mari ? Pourquoi moi ?…

 

Mais au fait, si un chien te mord : à qui vas-tu flanquer un coup de pied ? A Dieu qui n’a pas retenu le chien ? Ou, au chien qui te fait peur et devant qui tu te sauves ? Ou à toi-même ?

 

C’est étonnant cette faculté qu’ont beaucoup d’êtres humains d’accuser Dieu. Pour un peu, on l’accuserait de nous envoyer un malheur pour nous  » apprendre à vivre  » ! Le Rabbin Harold S. Kuchner a raison quand il dit :

 » Je suis choqué par ceux qui supposent que Dieu crée des enfants attardés pour que ceux qui les voient apprennent la compassion et la reconnaissance. Pourquoi Dieu déformerait-il la vie de quelqu’un à un degré tel que ma sensibilité spirituelle en soit augmentée ? « .

Avec le péché est entrée la peur et, le malin se sert abondamment de cette peur. Quelqu’un a écrit :

 » La peur a été décrite comme la plus grande menace pour la santé de notre génération, du fait qu’elle règne dans le monde entier. La peur est une puissance qui trompe et détruit. Elle fait disparaître la paix dans notre esprit, déforme notre raisonnement, amplifie nos problèmes, brise nos rapports, ruine notre santé, nous incite à des entreprises insensées et parfois à des actes de violence, paralyse notre faculté de penser, d’aimer, d’espérer « .

Oui, au milieu du chaos et du malheur, Dieu parle ! Mais chacun se parle aussi : je parle avec moi-même. Et je découvre, avec Son aide, que ma vie a été bien légère jusqu’ici et que ma relation avec lui était bien pauvre !

Quelquefois, la discussion avec moi-même tourne mal parce que je m’accuse de tout. C’est vrai que j’ai péché, que je suis fautif et je m’enfonce…Ou alors, j’accuse tout le monde :

 » Plus nous pensons aux torts que l’on nous a faits, plus nous serons victimes de l’amertume et sujets à des douleurs physiques telle que l’arthrite. Si nous ne réussissons pas dans un certain travail et pensons toujours à cet échec, nous risquons de nous fâcher contre nous-même (et sans doute contre d’autres aussi), ce qui peut nous précipiter dans une profonde dépression. La dépression étant souvent le résultat de la, colère refoulée. Plus nous nous occupons de nos craintes et en parlons aux autres, plus nous sommes saisis par l’anxiété, jusqu’à être paralysés par toutes sortes de phobies « .

Dans les moments de grandes difficultés, nous nous  » épluchons  » car nous pensons y trouver une réponse aux  » pourquoi ! « . C’est vrai que Dieu peut profiter de ce moment pour nous faire mûrir, réfléchir, réagir :

 » Le cancer oblige les gens à commencer à réfléchir à la qualité de leur vie. Tout ce qu’ils font est plus précis et ils profitent davantage de tout. En fait, certaines personnes ne deviennent de vrais êtres humains et ne vivent véritablement qu’à partir du moment où elles en sont atteintes. Nous savons tous que nous mourrons, tôt ou tard, mais cette maladie oblige à faire face à la mort…Elles chercheront à jouir au maximum du reste de leur vie, parce que le cancer leur aura fait faire face à la peur de la mort. Les cancéreux ne sont pas des mourants. Ils vivent intensément. Je n’ai jamais vu de suicide dont cette maladie était la cause « .

Job 33/14 : Dieu parle cependant, tantôt d’une manière, Tantôt d’une autre, et l’on n’y prend point garde.

Alors, avec l’aide de Dieu nous faisons la paix : avec lui peut-être, avec les autres aussi et, sans doute avec nous même.

 » Ce que nous ne réalisons pas toujours, ce sont les traces que ces blessures peuvent laisser en nous. Le ressentiment et l’amertume nous marquent profondément. En surface, il se peut que nous ne soyons pas conscients que quelque chose ne va pas. Mais, dans notre subconscient, il peut y avoir de nombreux domaines dans lesquels nous avons refoulé la colère ou la frustration et cela nous fait souffrir. Le processus de la guérison divine risque d’être arrêté tant que ces domaines ne sont pas découverts et rendus nets de façon spécifiques.

Plus tôt nous expérimenterons la guérison de nos émotions et de nos rapports avec d’autres personnes, plus vite et mieux serons capables d’attaquer notre maladie physique. Et au moins, nous serons en paix « .

Kenneth MacCall a dit une fois :  » Le pardon, c’est l’amour donné avant que l’autre l’ait donné, accepté, mérité ou même compris « .

Si nous ne sommes pas décidés à éliminer toute trace d’amertume restant dans notre cœur, nous ne pouvons pas nous attendre à ce que Dieu nous accorde la guérison et la paix.

La question du  » Pourquoi ?  » n’est donc pas une bonne question. Il vaut mieux : «  Que veux-tu me dire ? Comment veux-tu que je réagisse ?  »

Ps 90/12 : Enseigne-nous à bien compter nos jours, Afin que nous appliquions notre coeur à la sagesse.

 » C’est à ce moment-là que nous avons découvert la différence entre : être prêt à accepter d’aller au ciel, tout en désirant rester sur la terre et, désirer aller au ciel tout en acceptant de rester sur la terre. Nous avons expérimenté une véritable libération en parvenant à cet état. C’est seulement à partir de là que nous avons pu aborder la question de la guérison d’une manière objective « .

Les conseils divins de prévention

Avant de parler de guérison miraculeuse, il est bon de se rappeler que la bible parle, à de nombreuses reprises, de prévention et de soins.

Les animaux purs et impurs (Lév 11)

Ce texte donne une description de l’hygiène alimentaire. On sait par exemple que le porc en orient était porteur de la trichinose, les oiseaux de proie qui se nourrissent de charognes sont déclarés impurs, le lièvre très souvent porteur de larves du tà¦nia. Les animaux qui rampent, les animaux morts etc. sont impurs, impropres à la consommation.

Les problèmes de contagions (Lév 13)

On notera qu’il n’est pas fait mention de péché, mais qu’une personne est déclarée  » impure  » dans le sens de  » contagieuse « . Il y a donc une mesure de protection à prendre pour les autres. Le sacrifice d’expiation cité en Lév 14/11-32 est réalisé par Jésus pour nous.

Les médecins et les traitements

2 Chron 16/12 : La trente-neuvième année de son règne, Asa eut les pieds malades au point d’éprouver de grandes souffrances; même pendant sa maladie, il ne chercha pas l’Eternel, mais il consulta les médecins.

Il n’est pas reproché à Asa de consulter les médecins, mais de ne pas chercher Dieu. L’apôtre Luc était médecin, Paul l’appelle  » le médecin bien aimé  » (Col 4/14).

La bible parle aussi de traitements : l’huile pour adoucir (Es 1/6), le vin pour désinfecter (Luc 10/34), le baume de galaa pour désinfecter (Gen 37/25, Jér 8/22), les emplâtres de figues pour soigner les ulcères (2 R 20/7, Es 38/21), le collyre pour les yeux (Apoc 3/18).

Nous voyons donc qu’il y a, au travers de la parole, de nombreux conseils d’hygiène de façon à éviter l’apparition d’une maladie. Cette part est de notre responsabilité, pas celle de Dieu. Si l’homme est inconséquent, à qui la faute, sinon à lui !

La guérison divine

Nous nous trouvons à présent dans une société hyper hygiénique et super immorale. La science omniprésente fait que, beaucoup d’entre nous sont conditionnés au raisonnement cartésien. Notre société se méfie de tout ce qui touche à l’invisible, par exemple, la science ne comprend pas cette phrase : «  Jeanne a été guérie par la prière ! « . Parce que cette simple phrase est hors de son domaine, de même que  » beauté « ,  » amour  » etc.

Un pasteur atteint et décédé d’un cancer écrivait ceci :

 » Nous avons accordé au corps médical l’autorité sur la vie et la mort, et c’est uniquement par le progrès de la science médicale que nous espérons trouver la cause et la guérison de la maladie. Tout ce qui se trouve en dehors des frontières strictes de la science est considéré comme dangereux et faux. Telle est la vision globale scientifique de l’occident aujourd’hui.

Ce miracle de la nouvelle naissance est un fait dont j’ai constamment été témoin au cours de ces trente dernières années chez d’innombrables personnes. Beaucoup de chrétiens affirment que c’est le plus grand de tous les miracles, puisqu’il n’y a aucune autre puissance sur la terre qui puisse changer la nature humaine. Pourquoi alors, trouverais-je si difficile de croire en la puissance de Dieu pour guérir le corps ? Vu que j’acceptais les bénédictions spirituelles et la portée éternelle de l’Evangile, pourquoi trouvais-je bien plus difficile de croire aux bénédictions de Dieu dans le domaine temporel et physique ? Est-ce un Dieu qui ne peut œuvrer en notre faveur que dans le domaine de ce qui ne peut être vu et prouver ? Si je crois vraiment que Dieu intervient dans notre vie en nous dirigeant, nous fortifiant et nous transformant peu à peu, pourquoi ne peut-il pas aussi nous guérie ? J’ai réalisé qu’il y avait là une faille dans ma foi. « 

La science est très utile, mais elle ne doit pas être idolâtrée. Par ailleurs, la vie spirituelle ne repose pas sur des principes d’interdiction ou de permission, mais sur une direction que Dieu donne au cas par cas. Au fait, ai-je consulté Dieu ?

Lorsque Jésus est venu sur terre, il a guéri beaucoup de malades et, il a dit lui-même qu’il était venu pour cela :

Luc 4/18 : ….Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés,…

Il serait très long d’énumérer toutes les guérisons et résurrections que Jésus à faites. Mais il faut noter que très souvent il demandait au malade un acte de foi.

Jean 11/40 : Jésus lui dit: Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu?

 

Matt 8/13 : Puis Jésus dit au centenier: Va, qu’il te soit fait selon ta foi.

 

Matt 9/22 : Jésus se retourna, et dit, en la voyant: Prends courage, ma fille, ta foi t’a guérie. Et cette femme fut guérie à l’heure même.

La question de la foi

Le problème semble donc résider dans la foi ! A ce sujet nous devons nous examiner : quels sont nos comportements ?

En effet, beaucoup d’entre nous ont le réflexe de consulter le médecin dés qu’un mal apparaît. Puis si ce mal se confirme et se complique, alors on demande la prière. Comme nous l’avons déjà vu avant, la médecine est bonne et utile, mais désormais nous comptons sur elle pour tous nos maux. Nous sommes morts de peur si la maladie s’aggrave et nous prions que Dieu dirige bien les médecins. On pourrait dire que les médecins  » portent nos maux « .

A qui avons-nous confié le ministère de guérison ? En qui avons-nous la foi ? Un traitement sans discernement c’est vouloir se passer de Dieu.

Puis nous devons être honnête face à la maladie : elle peut-être une nouvelle page de notre vie, la page précédente risque d’être réellement tournée. Or, quand nous cherchons avidement la guérison, n’est-ce pas pour retourner dans la page précédente ? Quelle est notre motivation profonde ? Bien souvent, le chrétien malade qui ne réfléchit pas, veut guérir, et n’a d’yeux que sur sa faiblesse actuelle : il souhaite, et on le comprend, de nouveau être vigoureux, mais pourquoi ? Le corps sain n’est pas destiné à la satisfaction personnelle, mais il appartient à Dieu.

Ainsi donc il peut y avoir une profonde réflexion sur soi-même avant de recevoir la guérison divine. Si Dieu décide que nous avons à réfléchir, il est alors vain de s’y opposer. La guérison divine ne s’obtient pas en faisant un caprice.

Par ailleurs, pour avoir la foi de la guérison il faut être certain que Dieu  » veut  » nous guérir physiquement. Nous sommes tous certains qu’il  » peut « , mais le veut-il ? C’est une question importante et nombre de chrétiens diront : mais bien sûr qu’il  » veut « , c’est évident ! Pas si sûr, disons que tout dépend de ce qu’il est en train de faire dans la personne et dans son entourage. Dieu travaille aussi la nuit.

Beaucoup de raisonnements doivent être détruits avant d’arriver à être certains qu’il veut nous guérir, en particulier tous les raisonnements sur l’origine de la maladie. Tous les  » pourquoi  » dont nous avons parlé et qui, restant sans réponses peuvent nous amener au bord de la folie.

La vraie question se situe au niveau de la réaction face à la maladie : comment veux-tu que je me comporte ? Certains se laissent mourir, d’autres font des prodiges d’activités, s’intéressent aux autres malades, ce qu’ils ne faisaient pas avant etc.

La maladie est un dérèglement que Dieu veut éliminer :

Matt 8/2-3 : Et voici, un lépreux s’étant approché se prosterna devant lui, et dit: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. 3 Jésus étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt il fut purifié de sa lèpre.

Mais Dieu veut aussi que nous vivions pour lui et non pour nous même. L’Eglise a un devoir de charité envers tous ceux qui souffrent, elle doit aussi répandre la parole du royaume, il est donc normal que les guérisons miraculeuses soient la preuve que le message est vrai. Tout ce qui procède de Dieu passe par la foi :

Héb 11/6 : Or sans la foi il est impossible de lui être agréable;…

La foi doit entrer en activité au service de Dieu contre la puissance du malin. Où en sommes-nous de ce point de vue ?

Tu n’es pas responsable de ta maladie, mais tu l’es de ta réaction : se résigner c’est mourir. Si tu ne te nourris pas spirituellement, tu succombes à la tentation de t’apitoyer sur toi-même. Ce n’est pas ce que l’on fait qui compte, mais plutôt ce que l’on est : fort ou faible intérieurement.

Le monde a découvert la  » pensée positive  » pour essayer de se fortifier. Mais sur quoi repose-t-elle ? Il n’y a aucune certitude. Ce n’est pas en répétant  » je guéris  » que la chose arrive!

Il faut par conséquent que la pensée s’appuie sur une certitude que l’on puise dans la parole et sur une relation intime avec le Seigneur. Cette certitude est :  » Dieu veut me guérir !  »

A l’opposé de la foi, il y a la peur et l’incrédulité qui est une sorte de foi négative qui a fait dire à Job :

Job 3/25 : Ce que je crains, c’est ce qui m’arrive; Ce que je redoute, c’est ce qui m’atteint. 26 Je n’ai ni tranquillité, ni paix, ni repos, Et le trouble s’est emparé de moi.

Lorsque la certitude (ou conviction) s’est forgée dans notre cœur, il n’y a aucun obstacle à la guérison divine, et sûrement pas Satan.

On remarquera enfin que la bible nous parle de serviteurs de Dieu qui n’ont pas été guéris :

2 Rois 13/14 : Elisée était atteint de la maladie dont il mourut;

 

2 Tim 4/20 : Eraste est resté à Corinthe, et j’ai laissé Trophime malade à Milet.

 

Lorsque les disciples ne parvenaient pas à chassé le démon d’un enfant lunatique, Jésus leur a parlé de leur incrédulité, et il a dit :

Matt 17/19-21 : Alors les disciples s’approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier: Pourquoi n’avons-nous pu chasser ce démon? 20 C’est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne: Transporte-toi d’ici là , et elle se transporterait; rien ne vous serait impossible. 21 Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne.

 

Jésus expliquait que cette sorte de démon demandait un traitement spécial: la prière et le jeûne, mais que le pire obstacle à la délivrance, c’était  l’incrédulité.

– Il y avait l’incrédulité du père de l’enfant, excusable car sa foi avait sans doute été émoussée par les échecs successifs et qu’il avait sans doute déjà tout tenté. Mais Le Seigneur va relever sa foi. « Je crois, dit le pere, viens au secours de mon incrédulité ». Il confesse son incrédulité…

Par contre Jésus est infiniment plus sévère avec ses apôtres, car il leur a donné clairement et à plusieurs reprises l’autorité sur toutes les maladies et tous les démons (Mt 10:! – Luc 9:1), mais il n’ont pas cru ce que Jésus avait dit. D’où la sévérité de Jésus: « race incrédule et perverse ... »

Perversité , car par manque de foi, ils ont abandonné l’enfant en danger de mort !

La situation des grands malades est très difficile et il est aisé de leur dire  » soyez forts « , mais la réalité est très douloureuse. C’est pourquoi Dieu insiste sur l’aide morale, spirituelle et matérielle qu’il faut leur apporter.

Une chaîne de prières incessantes, le jeûne, l’onction d’huile : associer notre foi à la leur pour que la volonté de Dieu soit faite sur terre comme au ciel. Visiter les malades c’est une ambassade de Dieu qui vient porter l’amour, là ou il y en a grand besoin.

J’étais malade et vous m’avez visité…quel bonheur !