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Audio: LE CRI DU SANG

MAV: JE CONSEILLE VIVEMENT L’ÉCOUTE DU MESSAGE DONNÉ EN  »  LIVE   » LORS DU SÉMINAIRE SUR LA FIN DES TEMPS EN AOÛT 2016, AVEC LA LECTURE DE L’ENSEIGNEMENT.

Introduction

Lorsque Qaïn* a tué son frère Evel*, c’était un meurtre prémédité. La tradition juive dit que ce meurtre fut tellement cruel et violent que le sang a giclé partout, c’est pourquoi il est écrit « les sangs ».

Gen 4/9-12 : IHVH-Adonaï dit à  Qaïn:  »  Où est ton frère Èbèl?   » Il dit:  »  Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère, moi-même ?   » 10 Il dit:  »  Qu’as-tu fait ? La voix des sangs de ton frère clame vers moi de la glèbe. 11 Maintenant tu es honni plus que la glèbe dont la bouche a béé pour prendre les sangs de ton frère de ta main. 12 Oui, tu serviras la glèbe: elle n’ajoutera pas à  te donner sa force. Tu seras sur la terre mouvant, errant.   » (Chouraqui)

Gen 4/11-12 : Eh bien! tu es maudit à  cause de cette terre, qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère! 12 Lorsque tu cultiveras la terre, elle cessera de te faire part de sa fécondité; tu seras errant et fugitif par le monde. (Zadoc)

Gen 4/10

וַיֹּאמֶר מֶה עָשִׂיתָ קוֹל דְּמֵי אָחִיךָ צֹעֲקִים אֵלַי מִ

min elaï tsoaqim ahika demeï qol  asita  meh vayomer

הָֽאֲדָמָֽה

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        haAdamah

La conséquence fut que la « voix des sangs » est montée depuis la terre « Adamah » vers Adonaï. Comment se fait-il que le sang puisse crier depuis la terre (la glèbe) ? Est-ce une image ou une réalité ? Quelles conséquences ?

Dans les mots « Adam » et « Adamah » il y a un code de la Torah. La 1ère lettre est Aleph qui est formée d’un Waw incliné et de deux Yod inversés, la somme de ces 3 lettres faisant 26. Cette valeur est celle du tétragramme, le Nom de Dieu. Ainsi le Aleph est symbole de l’Eternel.

Ensuite nous avons le mot « Dam » qui a 2 sens, le 1er est « Sang » et le 2ème est « Ressemblance ». Adam ou Adamah est donc le « Sang de l’Eternel » ou « Sang appartenant à  l’Eternel », mais aussi la « Ressemblance de l’Eternel ». Ce code nous permet de comprendre la valeur du sang qui est en chacun de nous.

*Remarques :

  • Qaïn (à¶yIq’) signifie « forgeron, artisan, possession »
  • Evel (lb,h,) signifie « Vanité, vapeur, idole, néant ». On retrouve ce mot dans l’Ecclésiaste (vanité). On pourrait prendre comme sens dans ce contexte comme:  »  éphémère  « 

La loi du sang versé

Après le déluge, l’Eternel a dit que le sang humain versé serait redemandé à  l’animal ou à  l’homme !

Gen 9/5-6 : Votre sang pour vos êtres, je le revendiquerai; de la main de tout vivant, je le revendiquerai, de la main du glébeux, de la main de l’homme son frère, je revendiquerai l’être du glébeux. 6 Qui répand le sang du glébeux, par le glébeux son sang sera répandu. Oui, à  la réplique d’Elohîms, il a fait le glébeux. (Chouraqui)

Gen 9/6 :

שֹׁפֵךְ דַּם הָֽאָדָם בָּֽאָדָם דָּמוֹ יִשָּׁפֵךְ כִּי בְּצֶלֶם אֱלֹהִים עָשָׂה אֶת הָאָדָֽם

La traduction littérale de l’expression en rouge « Shofeke Dam HaAdam BaAdam Damo Ishfeke » est la suivante : Versant / Sang de / l’être humain / par l’être humain / son sang / sera versé.

Remarque : Nous avons fréquemment les expressions « le sang sera redemandé… » et « L’Eternel fait retomber le sang… ».

  • Redemander : le verbe est vr’d; (darash) qui signifie « rechercher soigneusement, redemander, faire une enquête, venger, renseigner ». (voir : Gen 25/22, Deut 11/12, 12/5, 12/30). Donc Dieu fait une enquête sérieuse en vue de la justice.

Es 16/5 : un juge qui cherche la justice, qui s’enquiert de la justice

  • Retomber : le verbe est bWv (shouv) qui veut dire « faire un retour, revenir en arrière, restaurer ». Par exemple, se repentir c’est faire « teshouva »…Le sang fait donc son retour sur la personne coupable pour un jugement, il y a une mémoire.

Ps 94/15 : les jugements retourneront à  la justice, ils seront équitables

Qu’on le veuille ou non, cette loi est justice, mais elle est implacable. Elle a été donnée à  tout le genre humain et pour toujours. Dieu est le maître de toute vie, par conséquent il en connait le terme et la manière pour chacun. Nous sommes ici devant une loi fondamentale qui gère notre vie sur terre. Yeshoua l’a lui-même évoquée avec Pierre :

Matt 26/52 : Alors Yeshoua lui dit  : Remets ton épée à  sa place  ; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée.

Dans ce verset, l’épée ne représente qu’une image de l’instrument de mise à  mort. Nous pouvons « tuer » avec d’autres moyens et par conséquent verser le sang (perdre une âme). Par exemple il est écrit :

Jér 18/18b : …..Venez, tuons-le avec la langue  ; Ne prenons pas garde à  tous ses discours  !

1 Jean 3/15 : Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.

Cependant, la terre (Adamah) a une sorte de mémoire et le sang versé, que l’on croit disparu, est toujours présent :

Esaïe 26/20-21 et 27/1 : Va, mon peuple, entre dans ta chambre, Et ferme la porte derrière toi  ; Cache-toi pour quelques instants, Jusqu’à  ce que la colère soit passée. 21 Car voici, l’Eternel sort de sa demeure, Pour punir les crimes des habitants de la terre  ; Et la terre mettra le sang à  nu, Elle ne couvrira plus les meurtres. 1 En ce jour, l’Eternel frappera de sa dure, grande et forte épée Le Léviathan, serpent fuyard, Le Léviathan, serpent tortueux  ; Et il tuera le monstre qui est dans la mer.

Mettre à  nu : le verbe est hl’g: (galah) à  la forme Piel (très active) qui signifie : « découvrir, faire connaître ce qui est caché, dévoiler, révéler, manifester, retirer la couverture ».

La potentialité de dispute

Les Rabbins nous apprennent que la potentialité de dispute, donc de meurtre, vient de l’acte de séparation.

Dieu est le premier à  avoir introduit la séparation entre la lumière et les ténèbres, ce fut le « jour un » (Ehad) et Dieu dit que la « lumière était bonne ».

Au 2ème jour, Dieu sépara les eaux d’en haut et les eaux d’en bas, mais il ne fit pas de commentaire. Il est simplement dit « et il en fut ainsi ».

Une frontière floue

La frontière entre la lumière et les ténèbres est très nette, mais la frontière entre l’eau et l’eau est floue. Or, les contestations viennent de ce qui est flou.

Un des problèmes de Qaïn fut de croire qu’il méritait le même sort que son frère Evel, or chaque être humain a un parcours différent. Si Dieu est juste, il ne donne pas à  chacun les mêmes choses. C’est à  dire que chacun ne reçoit pas les mêmes capacités, ni les mêmes destinées. Cette question importante amène du trouble dans les relations humaines. De là  peuvent venir les mauvaises pensées dans les cœurs :

Matt 15/19 : Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies.

La potentialité de dispute chez les humains a été introduite au moment de la chute, car la véritable lumière de la vie qui éclairait les hommes venait d’être « remplacée » par les lumières de l’arbre de la connaissance.

A partir de ce moment, chacun s’est mis à  estimer pour soi-même ce qui est bien ou mal. La limite entre « bien et mal » est devenue floue pour l’homme, car l’être humain n’est pas une référence. L’homme n’a pas reçu la capacité d’être une référence.

Ceci est tellement vrai que nous pouvons lire :

Esaïe 5/20 : Malheur à  ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, Qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume  !

Luc 11/34-36 : Ton œil est la lampe de ton corps. Lorsque ton œil est en bon état, tout ton corps est éclairé  ; mais lorsque ton œil est en mauvais état, ton corps est dans les ténèbres. 35 Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. 36 Si donc tout ton corps est éclairé, n’ayant aucune partie dans les ténèbres, il sera entièrement éclairé, comme lorsque la lampe t’éclaire de sa lumière.

L’homme a souvent des certitudes sur tel ou tel sujet et cela peut éventuellement faire de lui un être sincère, mais la sincérité n’est pas forcément la vérité. On peut être sincèrement dans l’erreur ! Tout dépend de « l’état de l’œil » et de la « fenêtre » à  travers laquelle il voit ou croit voir !

Yeshoua règle la question d’une manière exemplaire dans l’affaire de la femme adultère qui devait être lapidée, suivant la loi de Moïse :

Jean 8/7 : Comme ils continuaient à  l’interroger, il se releva et leur dit  : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle.

Après cela, il renvoie la femme qu’il ne condamne pas non plus, mais lui demande de veiller sur elle même pour ne plus pécher :

Jean 8/10-11 : Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Yeshoua lui dit  : Femme, où sont ceux qui t’accusaient  ? Personne ne t’a-t-il condamnée  ? 11 Elle répondit  : Non, Seigneur. Et Yeshoua lui dit  : Je ne te condamne pas non plus  : va, et ne pèche plus.

Les eaux d’en haut et les eaux d’en bas

Les eaux n’étaient pas séparées à  l’origine et l’Eternel a placé une « voûte » (Raqiya) entre les eaux d’en haut et les eaux d’en bas. Il est important de parler de l’eau, car le sang est constitué en majorité d’eau.

Le sang qui coule dans nos veines a été fait avec les eaux d’en bas et ce sang est le support de notre âme. En mangeant de l’arbre de la connaissance, c’est notre âme qui a été désorientée, souillée : elle a péché. Notre « eau » d’en bas est devenue impure, c’est pourquoi Yeshoua dit à  la samaritaine de boire de l’eau d’en haut qui est restée pure :

Jean 4/10 : Yeshoua lui répondit  : Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit  : Donne-moi à  boire  ! tu lui aurais toi-même demandé à  boire, et il t’aurait donné de l’eau vive. (« eau vivante »).

Par ailleurs, il se cache dans l’acte du baptême un fait important, car Yeshoua a dit à  Nicodème :

Jean 3/5 : Yeshoua répond:  »  Amén, amén, je te dis, nul, s’il ne naît d’eau et de souffle, ne peut entrer au royaume d’Elohîms. (Chouraqui)

« Naître d’eau » est en rapport avec le changement d’eau qui nous fait vivre, nous devons être tirés des eaux d’en bas et immergés dans les eaux d’en haut pour être renouvelés et prendre l’engagement de ne plus nous plonger dans les eaux souillées d’en bas. Yeshoua a encore dit à  Nicodème ceci :

Jean 3/3 : Yeshoua répond et lui dit:  »  Amén, amén, je te dis, nul, s’il ne naît d’en haut (Mimqor ‘Al, en hébreu : « source du dessus »), ne peut voir le royaume d’Elohîms.   » (Chouraqui)

Moïse a été « puisé, retiré (Mashah) des eaux » (d’en bas), le peuple hébreu a traversé « les eaux » (d’en bas) pour arriver en terre promise.

Comme la terre a une mémoire, l’eau a une mémoire. Dieu avait donné un ordre aux eaux d’en bas : « s’assembler en une unité » !

Gen 1/9 : Elohîms dit:  »  Les eaux s’aligneront sous les ciels vers un lieu unique, le sec sera vu.   » Et c’est ainsi. (Chouraqui)

Vayomer Elohim Iqavou* haMaïm mithat haShamaïm el-meqom ehad….

*Remarque : l’anagramme du mot « Iquavou » en hébreu est « Hatiqva » qui signifie : « l’espérance » (hymne national d’Israël).

A ce moment de la création, il y avait donc un seul lieu sec sur lequel l’Eternel créa le genre humain. Les eaux d’en bas étaient pures et « Ehad » (Unies) et le sang de l’homme était pur (son âme).

Mais comme l’homme a beaucoup péché, l’Eternel a voulu détruire toute cette souillure en envoyant le déluge : il a « lavé la terre » en sauvant juste une famille. Mais ce ne fut pas suffisant, car l’homme lui-même n’avait pas été « lavé ».

Le sang dans notre corps doit aussi se rassembler en un lieu unique (Ehad), il s’agit du cœur physique. Et c’est justement dans le « cœur » (ceci est à  comprendre spirituellement) que Dieu a mis la pensée de l’Eternité, l’eau du bas se souvient de l’eau du haut :

Ecc 3/11 : Il fait toute chose bonne en son temps  ; même il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à  la fin.

Peu de temps après le déluge, l’humanité recommençait à  pécher notamment avec Nimrod et, dans la descendance de Sem, il y eut Héber dont il est dit :

Gen 10/25 : Pour Héber il a été enfanté deux fils: nom de l’un, Pèlèg, oui, en ses jours la terre (le globe) s’était scindée.(a été fendue : hg:l]p]nI « niflegah », verbe au Nif’al à  l’accompli)

Cela veut dire que le sang versé par l’homme a souillé la terre et les eaux d’en bas. A cause de cela l’unité Ehad n’a pas pu tenir, ni entre les humains, ni dans le cœur de l’homme, ni sur le globe terrestre. Les sages d’Israël disent que cette division fut le résultat de la tour de Babel. La terre et les eaux se souviennent donc de la souillure !

Plus la terre « ouvre sa bouche » (Gen 4/11) pour recevoir le sang versé, plus l’eau souillée contenue dans ce sang crie en se souvenant de l’eau d’en haut qui est restée pure. L’eau d’en bas appelle l’eau d’en haut à  son secours. C’est toute la création qui souffre, n’est-il pas écrit :

Rom 8/22 : Or, nous savons que, jusqu’à  ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement.

Ce n’est pas pour rien qu’il est sorti, du côté percé de Yeshoua, de l’eau et du sang…

Jean 19/34 : mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l’eau.

1 Jean 5/6 : C’est lui, Yeshoua Ha Mashiah, qui est venu avec de l’eau et du sang  ; non avec l’eau seulement, mais avec l’eau et avec le sang  ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, parce que l’Esprit est la vérité.

Qui est meurtrier ?

Beaucoup diront qu’il n’ont jamais tué quelqu’un et qu’il sont indemne du sang versé, c’est exact au sens visible du terme, mais ne parlons pas trop vite.

1 Jean 3/15 : Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.

Jér 9/8 : Leur langue est un trait meurtrier, Ils ne disent que des mensonges  ; De la bouche ils parlent de paix à  leur prochain, Et au fond du cœur ils lui dressent des pièges.

On dit souvent : « Qui ne dit mot consent ! ». Adam, n’a rien dit quand sa femme a accepté de suivre la voix du serpent : cela fait de lui un coupable ! Bien entendu la femme était coupable, mais le plus coupable des trois est celui qui a « simplement » tenté.

Qui est coupable quand on est informé qu’un génocide se produit et qu’on ne fait rien pour le dénoncer et le stopper ? Shoah, génocide arménien, Rwanda, révolution culturelle en chine, Khmers rouges etc….Il y en a beaucoup !

N’a-t-on pas fait de multiples guerres au nom de Dieu ? L’inquisition n’a-t-elle été qu’une banalité de l’histoire ? « L’évangélisation » de nombreuses régions du monde ne s’est-elle pas faite, par moment, au prix de massacres ?

Par exemple, qui est coupable dans un couple finit par éclater ? Chacun bien souvent trouvera une bonne excuse à  son comportement. Ne jugeons pas trop vite. Les culpabilités sont très souvent partagées.

Toutes les situations sont différentes et l’on ne peut pas juger sans avoir une pleine connaissance des choses et appliquer les deux aspects de la justice : la Tsedaka et la Mishpat, la miséricorde et la loi. Que celui qui n’a jamais péché…..

Quand une femme se fait avorter, qui est coupable du meurtre ? Elle seule ? Et le conjoint et (ou) l’entourage qui l’a poussée à  cet acte parce qu’il ne voulait pas de l’enfant, ne sont-ils pas aussi fautifs ? Le pays qui a légalisé cet acte n’est-il pas fautif lui aussi ? Les autorités politiques ? Le corps médical qui pratique cela est-il innocent ? Où sont les responsables de plus d’un milliard d’enfants innocents avortés ?

Nous sommes dans une situation qui rappelle le massacre des innocents par Pharaon (Ex 1/16) et par Hérode (Matt 2/16-18), mais à  l’échelle planétaire. La libération est proche….

Dans son livre « Le secret de la pérennité d’Israël », Haïm Ouizemann évoque la question du suicide et de l’euthanasie passive ou active. Il rapporte une parole du Talmud, traité shabbat 151b : « Nos maîtres enseignent : celui qui ferme les yeux d’un agonisant, c’est comme s’il avait versé le sang. Parabole d’une bougie qui se consume, dès lors qu’on y touche, elle s’éteint. »

Il ajoute les paroles de Rabbi David Ben Zimra et Rabbi Meïr : « Celui qui fermerait les yeux d’un agonisant précipite sa mort et est considéré comme un meurtrier » car « Oui toutes les âmes sont à  moi…(Ez 18/4). Ainsi sa volonté seule ne sert de rien pour une chose qui ne lui appartient pas » (Shabbat 151b)

Qu’on ne se fasse pas d’illusions, les responsabilités humaines sont immenses dans toutes les guerres, tous les complots, les abus en tous genres, les réseaux mafieux.

Croyez-vous que ceux qui inventent et vendent des armes soient innocents ? Les souffrances qu’ils génèrent sont immenses.

Croyez vous que ceux qui inventent et fabriquent les produits nutritionnels modernes, qui empoisonnent petit à  petit les êtres humains, soient innocents ? etc…

Croyez vous que les prédicateurs de haine, qui eux-mêmes n’ont peut-être jamais touché une arme, soient innocents ?

Croyez-vous que les philosophes qui préparent les esprits à  des révoltes soient innocents quand les exactions se produisent ? Karl Max croyait bien faire…et il y en a tant d’autres.

Bien entendu il y a des causes justes à  défendre, mais la manière de les aborder engendre bien souvent une nouvelle couche de sang innocent, parce que l’homme a une nature de pécheur.

Que dire du commerce des êtres humains dont on a pas idée de l’ampleur actuellement…tellement c’est grave.

On pourrait allonger la liste pendant longtemps, tellement la culpabilité humaine est grande. Mais il y aura toujours des personnes pour dire : « Non, pas moi, je suis innocent ! ». Mais que chacun s’examine, n’est-il pas écrit :

Eccl 7/20 : Non, il n’y a sur la terre point d’homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais.

1 Jean 1/10 : Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous.

Pour faire couler le sang innocent, il suffit parfois d’un mot, une phrase, un regard, un silence, une absence, une présence, une signature, une trahison, une soumission silencieuse, une toute petite complicité, une minuscule contribution etc…

« Un mot qui vient bien, ça peut tuer ou humilier, sans qu’on se salisse les mains ». (Pierre Desproges)

Bref, seul Dieu connait les cœurs et les responsabilités. Mais le sang a coulé et coule abondamment sur terre, c’est pourquoi elle hurle de douleur ! Ce sont des milliards d’êtres humains qui sont morts et meurent, perdus par la faute d’autres êtres humains !

Le sang crie, la terre n’en peut plus !

Plaute, un auteur latin, disait très justement :

« L’homme est un loup pour l’homme ».

Pourquoi tous ces cataclysmes ?

Le terre est-elle inerte ?

Beaucoup de personnes pensent que la terre est inerte. Si nous prenons le cas particulier de la terre d’Israël, nous voyons qu’elle ne supporte pas le péché :

 

Lév 18/28 : Prenez garde que le pays ne vous vomisse, si vous le souillez, comme il aura vomi les nations qui y étaient avant vous.

Concernant la terre des autres nations, l’écriture nous montre qu’il y a un lien très fort entre le comportement du peuple qui l’habite et la bénédiction sur le pays concerné, par exemple :

Za 14/17 : S’il y a des familles de la terre qui ne montent pas à  Jérusalem Pour se prosterner devant le roi, l’Eternel des armées, La pluie ne tombera pas sur elles.

La terre a été créée pour donner la vie. A l’origine il y avait les arbres fruitiers, les champs, les animaux etc… Au fait, qui a produit les plantes et les animaux ?

Gen 1/11 : Elohîms dit:  »  La terre gazonnera du gazon, herbe semant semence, arbre-fruit faisant fruit pour son espèce, dont la semence est en lui sur la terre.  «  Et c’est ainsi. (Chouraqui)

Gen 1/24 : Elohîms dit: «   La terre fera sortir l’être vivant pour son espèce, bête, reptile, le vivant de la terre pour son espèce.  «  Et c’est ainsi. (Chouraqui)

Le sang qui coule c’est la mort. Par conséquent, lorsqu’on fait couler la mort dans ce qui doit donner la vie, il se crée un grave déséquilibre, une tension qui éclate à  un moment donné.

Certains diront que ce qui est dit ici n’a pas de base scientifique valable. Pour comprendre cela, il faut admettre que nous ne vivons pas seulement dans l’espace visible, nous sommes dans un monde spirituel qui contient une partie matérielle visible.

Avez-vous remarqué que la terre produit sur ordre de Dieu ? La terre obéit à  Dieu, elle n’est donc pas inerte. Le sang souille la terre et la rend progressivement impropre à  produire la vie.

Regardez à  quel niveau de gravité écologique nous en sommes arrivés. Peu à  peu des espèces animales disparaissent, des régions se transforment en désert, d’autres sont inondées etc…La terre et l’eau sont empoisonnées.

Que se passe-t-il quand un corps est envahi par les microbes ? Les douleurs arrivent avec toutes sortes de phénomènes associés : température élevée, irruptions en tout genre, nuits agitées, convulsions etc…

La terre n’échappe pas à  cela, car le sang innocent est en elle, elle n’en peut plus. Beaucoup ne feront pas la relation entre le péché de l’humanité et l’état de la terre, mais la réaction de celle-ci va se faire sentir au point que l’humanité sera prise de panique. La terre se vengera du meurtre des innocents !

La logique des fléaux de l’apocalypse

Le sang innocent versé

La première chose qui frappe dans la description des fléaux apocalyptiques c’est qu’ils sont précédés de tueries :

Apoc 6/4 : Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d’enlever la paix de la terre, afin que les hommes s’égorgeassent les uns les autres  ; et une grande épée lui fut donnée.

Apoc 6/8 : Je regardai, et voici, parut un cheval d’une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l’accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l’épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre.

Par conséquent, le sang appelle le sang et la terre est obligée de boire le sang.

La terre n’en peut plus

Viennent ensuite les réactions de la terre :

Apoc 6/14-17 : Le ciel se retira comme un livre qu’on roule  ; et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leurs places. 15 Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes.

Tous les hommes  feront la relation entre leur péché et les évènements, ils savent qui est l’Agneau, mais ne repentiront pas. Car ces fléaux sont un jugement.

Apoc 6/16-17 : Et ils disaient aux montagnes et aux rochers  : Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l’agneau  ; 17 car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister  ?

Pour bien comprendre que ces évènements se produisent dans un monde spirituel global, il est dit que même les « étoiles du ciel » tombent sur la terre (Apoc 6/12-13).

Dieu tourne ses faces contre l’humanité pécheresse

Nous remarquons plus loin qu’un ange jette sur la terre des « grêles et du feu mêlés de sang » (Apoc 8/7). Pourquoi ce sang ?

Puis le tiers de la mer devient du sang (Apoc 8/8) tuant toutes les créatures qui s’y trouvent.

Ensuite arrive le 1er malheur : la terre s’ouvre et relâche les démons qu’elle gardait en elle (Apoc 9).

Puis les anges attachés sur l’Euphrate sont libérés pour tuer le tiers de l’humanité (Apoc 9/15-18).

Mais les hommes ne se repentirent pas de quoi ?

Apoc 9/20-21 : Les autres hommes qui ne furent pas tués par ces fléaux ne se repentirent pas des œuvres de leurs mains, de manière à  ne point adorer les démons, et les idoles d’or, d’argent, d’airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher  ; 21 et ils ne se repentirent pas de leurs meurtres, ni de leurs enchantements, ni de leur impudicité ni de leurs vols.

Plus loin nous voyons le royaume de Satan jeté sur terre, c’est encore un malheur :

Apoc 12/12 : C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui habitez dans les cieux. Malheur à  la terre et à  la mer  ! car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps.

Pourquoi Dieu fait-il ressortir dans les eaux du « sang comme celui d’un mort » ? N’est-ce pas la révélation des choses enfouies dans la terre et la loi du sang ?

Apoc 16/3-6 : Le second versa sa coupe dans la mer. Et elle devint du sang, comme celui d’un mort  ; et tout être vivant mourut, tout ce qui était dans la mer. 4 Le troisième versa sa coupe dans les fleuves et dans les sources d’eaux. Et ils devinrent du sang. 5 Et j’entendis l’ange des eaux qui disait  : Tu es juste, toi qui es, et qui étais  ; tu es saint, parce que tu as exercé ce jugement 6 Car ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à  boire  : ils en sont dignes.

Le fait de « boire du sang » est un acte dont la conséquence est dramatique : être retranché du peuple de Dieu. il est écrit :

Lév 17/10 : Quiconque aussi, dans la maison d’Israël ou parmi les étrangers établis au milieu d’eux, mangera de quelque sang, je dirigerai mon regard sur la personne qui aura mangé ce sang, et je la retrancherai du milieu de son peuple.

Le jugement de Babylone intervient parce qu’elle est responsable du sang innocent des Saints :

Apoc 17/5-6 : Sur son front était écrit un nom, un mystère  : Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. 6 Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Yeshoua. Et, en la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement.

Bref, si nous analysons les fléaux à  la lumière du sang innocent versé, nous nous rendons compte que le cri du sang est monté jusqu’à  Dieu, qui autorise la terre à  vomir ce sang. Qui subsistera ?

Nous pouvons ajouter que le Roi David a énoncé dans le détail ce que signifie la phrase : « Que le sang retombe sur… ». Lorsque Joab a tué Abner, David en fut meurtri et il prononça une malédiction sur la famille de Joab :

2 Sam 3/29 : Que ce sang retombe sur Joab et sur toute la maison de son père  ! Qu’il y ait toujours quelqu’un dans la maison de Joab, qui soit atteint d’un flux ou de la lèpre, ou qui s’appuie sur un bâton, ou qui tombe par l’épée, ou qui manque de pain  !

Nous voyons que le poids du sang qui retombe peut prendre différentes formes, notamment :

  • Des maladies graves,
  • Des infirmités,
  • Des morts violentes (assassinat etc..),
  • Des famines.

La persévérance, la foi des Saints et la justice

N’est-ce pas ce qui est annoncé ?

Apoc 13/10 : Si quelqu’un mène en captivité, il ira en captivité  ; si quelqu’un tue par l’épée, il faut qu’il soit tué par l’épée. C’est ici la persévérance et la foi des saints.

Apoc 14/12 : C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Yeshoua.

Seul le sang de Yeshoua peut nous libérer de cette malédiction :

Es 53/4-5 : Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé  ; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. 5 Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités  ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.

La terre obéit à  Dieu : quelques exemples

Selon le dictionnaire  « Le Petit Robert » (édition 2003), le terme « péché » vient du latin  « Peccatum » qui signifie  « faute,  erreur ».  Que dit la Parole ?

Les raisons du déluge

Le déluge fut provoqué parce que les pensées de l’humanité étaient entièrement tournées vers le mal :

Gen 6/5 : IHVH-Adonaï voit que se multiplie le mal du glébeux sur la terre. Toute formation des pensées de son cœur n’est que mal tout le jour. (Chouraqui)

וַיַּרְא יְהוָה כִּי רַבָּה רָעַת הָאָדָם בָּאָרֶץ וְכָל יֵצֶר מַחְשְׁבֹת לִבּוֹ רַק רַע כָּל הַיּֽוֹם

Le terme utilisé en hébreu est [r’ (ra’) signifie : méchanceté, mauvais, méchant, désastre, déplaire, féroce, méchamment, laide, douleur, affliction, malheureux, malheur, sinistre, inique, irritation,  …  ;

Ce que l’Eternel reproche aux hommes c’est la méchanceté. Quand elle arrive à  son paroxysme, il n’y a plus de solution pour que la société survive.

Les raisons de la destruction de Sodome

La ville de Sodome était remplie d’hommes méchants, ce fait était connu :

Gen 13/12-13 : Abram habita dans le pays de Canaan  ; et Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu’à  Sodome. 13 Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l’Eternel.

Le terme employé pour dire « méchants » est encore [r’ (ra’), comme à  l’époque de Noé.

Il est également écrit ceci :

Ez 16/49 : Voici quel a été le crime de Sodome, ta sœur. Elle avait de l’orgueil, elle vivait dans l’abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l’indigent.

La révolte de Qorah (Koré)

Koré était un chef très important parmi les lévites dans le désert. Lui et sa famille se sont révoltés contre l’autorité de Moïse et Aaron. Son jugement fut spectaculaire, puisque la terre s’est ouverte et ils ont été enterrés vivants, encore une fois nous voyons que la terre obéit à  Dieu :

Nb 16/32-34 : La terre ouvrit sa bouche, et les engloutit, eux et leurs maisons, avec tous les gens de Koré et tous leurs biens. 33 Ils descendirent vivants dans le séjour des morts, eux et tout ce qui leur appartenait  ; la terre les recouvrit, et ils disparurent au milieu de l’assemblée. 34 Tout Israël, qui était autour d’eux, s’enfuit à  leur cri  ; car ils disaient  : Fuyons, de peur que la terre ne nous engloutisse  !

La mort de Yeshoua

Matt 27/45-54 : Depuis la sixième heure jusqu’à  la neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre. 46 Et vers la neuvième heure, Yeshoua s’écria d’une voix forte  : Eli, Eli, lama sabachthani  ? c’est-à -dire  : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné  ? 47 Quelques-uns de ceux qui étaient là , l’ayant entendu, dirent  : Il appelle Elie. 48 Et aussitôt l’un d’eux courut prendre une éponge, qu’il remplit de vinaigre, et, l’ayant fixée à  un roseau, il lui donna à  boire. 49 Mais les autres disaient  : Laisse, voyons si Elie viendra le sauver. 50 Yeshoua poussa de nouveau un grand cri, et rendit l’esprit. 51 Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, 52 les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. 53 Etant sortis des sépulcres, après la résurrection de Yeshoua, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à  un grand nombre de personnes. 54 Le centenier et ceux qui étaient avec lui pour garder Yeshoua, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, furent saisis d’une grande frayeur, et dirent  : Assurément, cet homme était Fils de Dieu.

Nous avons encore ici la preuve que d’une relation entre les évènements spirituels et les conséquences physiques sur la terre.

Au moment de la résurrection de Yeshoua, il y eut également un tremblement de terre. Il est précisé ici que ce fut sous l’action d’un ange :

Matt 28/2 : Et voici, il y eut un grand tremblement de terre  ; car un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre, et s’assit dessus.

Paul et Silas en prison

Actes 16/26 : Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient. 26 Tout à  coup il se fit un grand tremblement de terre, en sorte que les fondements de la prison furent ébranlés  ; au même instant, toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous les prisonniers furent rompus.

Jonas

L’histoire de Jonas est un exemple parfait pour montrer à  quel point l’Eternel maîtrise les éléments. Il maîtrise le vent et la mer, les poissons, mais également les plantes avec l’histoire du ricin. Les marins qui pilotaient le bateau connaissaient la loi du sang :

Jonas 1/14 : Alors ils invoquèrent l’Eternel, et dirent  : O Eternel, ne nous fais pas périr à  cause de la vie de cet homme, et ne nous charge pas du sang innocent  ! Car toi, Eternel, tu fais ce que tu veux.

Le passage de la mer des joncs

L’histoire de Moïse est remplie de prodiges, notamment avec les 10 plaies d’Egypte, mais nous ne citons qu’un seul prodige pour mémoire :

Ex 14/21-22 : Moïse étendit sa main sur la mer. Et l’Eternel refoula la mer par un vent d’orient, qui souffla avec impétuosité toute la nuit  ; il mit la mer à  sec, et les eaux se fendirent. 22 Les enfants d’Israël entrèrent au milieu de la mer à  sec, et les eaux formaient comme une muraille à  leur droite et à  leur gauche.

Il faut rappeler que ce miracle s’est reproduit lors du passage du Jourdain avec Josué. De plus, parmi les nombreux miracles qui se produisirent dans le désert, celui de la manne était quotidien.

Conclusion

Matt 8/26-27 : Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme. 27 Ces hommes furent saisis d’étonnement  : Quel est celui-ci, disaient-ils, à  qui obéissent même les vents et la mer  ?

Il en sera de même à  la fin

La propriété de la terre

La Bible contient parfois des contradictions apparentes. Nous lisons par exemple ceci :

Ps 24/1 : …A l’Eternel la terre et ce qu’elle renferme, Le monde et ceux qui l’habitent  !

Lév 25/23 : Les terres ne se vendront point à  perpétuité  ; car le pays est à  moi, car vous êtes chez moi comme étrangers et comme habitants.

Ps 115/16 : Les cieux sont les cieux de l’Eternel, Mais il a donné la terre aux fils de l’homme.

Il faut cependant rappeler qu’en hébreu le verbe « avoir » n’existe pas. En réalité, rien ne nous appartient. Nous avons reçu des biens en gestion et particulièrement la terre. Dieu a donc accepté de se restreindre pour laisser un rôle à  l’homme.

Il n’empêche que l’Eternel est le propriétaire de la terre et qu’il veille sur son bien.

On peut donc comprendre et admettre que certains cataclysmes soient les conséquences fâcheuses d’une mauvaise gestion de la terre par les hommes. Mais il est également certain que le Seigneur peut aussi juger l’humanité par des « catastrophes naturelles » dont il est le maître.

Originellement, l’homme avait été placé au jardin d’Eden pour le cultiver et en tirer sa subsistance dans le bonheur. Que font les êtres humains actuellement : ils épuisent les ressources naturelles de la terre !

Les chercheurs peuvent imaginer toutes sortes d’explications pour nous convaincre que Dieu n’est pour rien dans tous les évènements surnaturels cités dans la Bible. C’est d’ailleurs bien souvent une façon d’exprimer la révolte contre Dieu. Cependant il y a une limite à  la révolte, car il est écrit :

Apoc 11/18 : Les nations se sont irritées  ; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre.

Remarquez bien que l’Eternel n’apprécie pas du tout le fait que l’on détruise SA TERRE. Ceux qui détruisent la terre amènent la mort des innocents et empêchent la pérennité du genre humain. Détruire la terre est plus qu’une faute, c’est une iniquité, car elle entraîne toute la population du monde vers le désastre. Notez que l’Eternel va appliquer sur les coupables le même verbe que ce qu’ils font : ils détruisent alors ils seront détruits !

Tout a été annoncé d’avance

Les prophètes ont été chargés par l’Eternel d’annoncer tout ce qui doit arriver à  la fin. Que l’on ne vienne pas encore dire que c’est le fruit du hasard, car le hasard n’annonce jamais ce qu’il va faire…sinon ce n’est pas du hasard !

Remarque : en Hébreu le mot « Hasard » se dit hr,q]mi (miqreh). Avec les mêmes lettres on forme :

  • yhim]Aqer’ (raq-mehi) : Seulement de D’ieu,
  • r/qm’Ayhi (hi-maqor) : D’ieu est la source,
  • µqe/rAyhi (hi-roqem) : D’ieu brode.

Le sang innocent versé, la violence, les abus, la méchanceté, l’esclavage, l’impudicité, le mensonge et tous les travers des hommes ont souillé la terre. Des milliards d’âmes ont été perdues : les sangs crient !

Marc 13/8 : Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume  ; il y aura des tremblements de terre en divers lieux, il y aura des famines. Ce ne sera que le commencement des douleurs.

Alors, vient le temps de la récolte du péché avec son lot de catastrophes. N’est-ce pas notre rôle de prévenir ? Sinon nous seront responsables du sang qui sera redemandé !

Ez 3/18 : Quand je dirai au méchant  : Tu mourras  ! si tu ne l’avertis pas, si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa mauvaise voie et pour lui sauver la vie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang.

Et tout semble continuer comme avant…

L’humanité a beaucoup de mal à  comprendre qu’il peut y avoir un rapport étroit entre le péché, particulièrement le sang innocent versé, et la « souffrance de la terre » qui se manifeste sous forme de catastrophes. La faute en est à  l’ignorance ou (et) à  l’esprit cartésien et à  la révolte qui aveugle.

C’est pourquoi la population continue sa vie comme d’habitude. Et quand des catastrophes arrivent, peu de gens se tournent vers Dieu, c’est même bien souvent le contraire qui se produit… »Si Dieu existait, il ne permettrait pas… »

Les catastrophes entraînent à  la fois des gestes de solidarité, mais aussi des scènes de pillage. L’homme est l’homme, il vit beaucoup par ses sentiments et sa chair, peu par l’esprit.

Yeshoua a annoncé que, lors de sa venue à  la fin des temps, la situation serait la même qu’à  l’époque de Noé ou de Lot : l’humanité sera méchante, les mêmes causes produisent les mêmes effets : la terre va rugir !

Luc 17/26-30 : Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme. 27 Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche  ; le déluge vint, et les fit tous périr. 28 Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient  ; 29 mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous périr. 30 Il en sera de même le jour où le Fils de l’homme paraîtra.

Le Sang de Yeshoua

Le cycle infernal

La loi du sang engendre un cycle infernal, puisque le sang appelle le sang ! Un meurtre consiste à  verser le sang innocent. A partir de là , le cycle se met en marche.

En terre promise il y avait une solution pour ne pas être tenu coupable du sang innocent versé par accident : les villes refuge

Deut 19/4-6 : Cette loi s’appliquera au meurtrier qui s’enfuira là  pour sauver sa vie, lorsqu’il aura involontairement tué son prochain, sans avoir été auparavant son ennemi. 5 Un homme, par exemple, va couper du bois dans la forêt avec un autre homme  ; la hache en main, il s’élance pour abattre un arbre  ; le fer échappe du manche, atteint le compagnon de cet homme, et lui donne la mort. Alors il s’enfuira dans l’une de ces villes pour sauver sa vie, 6 de peur que le vengeur du sang, échauffé par la colère et poursuivant le meurtrier, ne finisse par l’atteindre s’il y avait à  faire beaucoup de chemin, et ne frappe mortellement celui qui ne mérite pas la mort, puisqu’il n’était point auparavant l’ennemi de son prochain.

Nous voyons que, lorsque le sang innocent était versé volontairement, ce sang était réclamé. Qui peut empêcher cette loi de fonctionner ?

Qui peut supprimer la loi de la gravité ? Qui est capable d’empêcher la venue d’un orage lorsque l’air chaud rencontre l’air froid ? Qui est capable d’arrêter un ras de marée ? Une tornade ? Un tremblement de terre ? Un peuple en colère ? etc…

Ce qui trompe l’homme c’est que la loi du sang réclamé ne s’applique pas forcément dans l’immédiat, il pense alors qu’il échappera à  son jugement. D’ailleurs, il ne se sent même pas coupable !

Qui est pur du sang innocent ?

Les sangs

Au début de cette étude nous avons vu que le sang d’Evel a giclé partout. Les Rabbins disent que c’est pour cela qu’il est écrit « sangs » au pluriel :

Gen 4/10 : Il dit:  »  Qu’as-tu fait? La voix des sangs de ton frère clame vers moi de la glèbe.

On peut aussi remarquer qu’en tuant Evel, Qaïn a tué toute sa descendance, tous les sangs venant d’Evel !

Alors comment être pur du sang innocent ? Rappelons que la loi du sang dit que celui qui verse le sang, son sang sera versé !

Le sang des animaux sacrifiés

Aucun animal ne s’appelle « Adam ». Le sang d’un animal n’a pas la valeur du sang humain. Par contre l’animal n’a pas péché, mais il subit les conséquences du péché d’Adam. Son sang est donc « innocent ». C’est pourquoi, à  titre provisoire et pédagogique, l’Eternel a demandé au peuple hébreu de sacrifier et faire couler le sang innocent des animaux, en substitution au sang humain, pour obtenir un pardon provisoire des péchés. Cependant, pour un pardon définitif, il fallait verser le sang pur d’un Adam (humain sans péché). Ce fut donc : Aleph + Dam = le sang de Dieu dans l’homme !

Le Sang de Yeshoua versé pour nous

Le grand sacrificateur Yeshoua est venu sans péché : son sang est donc parfaitement innocent et pur. L’écriture parle du « précieux sang » de Yeshoua.

1 pie 1/17-21 : Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l’œuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage,18 sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, 19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, 20 prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à  la fin des temps, à  cause de vous, 21 qui par lui croyez en Dieu, lequel l’a ressuscité des morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu.

Il nous est également dit que personne n’a tué Yeshoua :

Jean 10/17-18 : Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. 18 Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même  ; j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre  : tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père.

Par conséquent, si le sang innocent de Yeshoua a coulé sur terre, c’est que lui-même l’a voulu, c’est un don. On ne peut accuser personne de l’avoir fait. Alors quelle en est la conséquence ?

Le pardon par le sang de Yeshoua

Le sang innocent de Yeshoua permet le pardon du sang. C’est ce que les juifs appellent faire la « réparation de la brisure ».

Si je réalise que je suis fautif du sang innocent versé sur cette terre, et chacun l’est pour une part, alors je suis condamné par la loi du sang, mon sang doit être versé ! Mon âme est perdue.

Mais si par la foi je me repens et j’accepte que le sang innocent de Yeshoua remplace le mien dans l’application de cette loi, je suis libre de la condamnation. Le sang de Yeshoua se substitue au mien par la foi ! Le Sang innocent de Yeshoua remplace celui de l’homme dont le sang devrait être versé parce qu’il est responsable du sang versé sur terre. Ceci est tellement vrai que lorsque Paul a voulu annoncer la bonne nouvelle de Yeshoua aux juifs de Corinthe, ceux-ci ont fait opposition et Paul a déclaré :

Act 18/6 : Les Juifs faisant alors de l’opposition et se livrant à  des injures, Paul secoua ses vêtements, et leur dit  : Que votre sang retombe sur votre tête  ! J’en suis pur. Dès maintenant, j’irai vers les païens.

Matt 26/28 : car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.

C’est ici qu’on se rend compte de la puissance du sang de Yeshoua et pourquoi il est si précieux. Tout le principe du salut est fondé sur le sang. Seul le sang de Yeshoua peut stopper le cycle infernal du sang, car il a donné son sang, on ne lui a pas pris. Par conséquent personne ne subira la loi du sang pour avoir mis à  mort Yeshoua.

Il faut cependant ajouter que les autorités religieuses du Temple, qui ont fait condamner Yeshoua, ont fait crier à  une foule massée devant Pilate qui proposait de relâcher Yeshoua ou BarAbbas (Fils du père) :

Matt 27/25-26 : Et tout le peuple répondit  : Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants  ! 26 Alors Pilate leur relâcha Barabbas  ; et, après avoir fait battre de verges Yeshoua, il le livra pour être crucifié.

Ce fut donc un choix délibéré de la part des autorités de mettre une malédiction sur eux et leurs enfants. Environ 40 ans plus tard, le temple fut détruit et une grande partie du peuple juif fut massacré.

Si dans l’histoire humaine, les juifs furent accusés de déicide, c’était une grave erreur de jugement et c’est encore le sang juif innocent qui a été versé. C’est l’esprit d’Amalek qui a fait cela à  travers des gens qui se faisaient appeler « chrétiens ». On ne peut accuser ni les juifs, ni les romains, ni personne spécifiquement de la mort de Yeshoua. C’est toute l’humanité qui est responsable.

Si Yeshoua est venu librement pour verser son sang, c’est bien par amour pour nous tous, à  cause de nos péchés qui, de toute façon, finissent par faire couler le sang innocent.

Le sang versé à  Jérusalem

Les nations ne se rendent pas compte de l’importance de Jérusalem, la ville du Trône de Dieu. Il y a pourtant des paroles claires qui permettent de comprendre pourquoi l’Eternel va se tourner contre les nations qui monteront contre Jérusalem. Jérémie avait écrit ceci :

Jér 51/34-35 : Nebucadnetsar, roi de Babylone, m’a dévorée, m’a détruite  ; Il a fait de moi un vase vide  ; Tel un dragon, il m’a engloutie, Il a rempli son ventre de ce que j’avais de précieux  ; Il m’a chassée. 35 Que la violence envers moi et ma chair déchirée retombent sur Babylone  ! Dit l’habitante de Sion. Que mon sang retombe sur les habitants de la Chaldée  ! Dit Jérusalem.

C’est bien Dieu qui avait suscité Nebucadnetsar pour juger Jérusalem, mais néanmoins le sang de Jérusalem retombe sur la Chaldée. Car, Babylone, l’instrument du jugement était remplie de péchés et de sang innocent. C’est pourquoi il est écrit juste après ce texte :

Jér 51/45 : Sortez du milieu d’elle (Babylone), mon peuple, Et que chacun sauve sa vie, En échappant à  la colère ardente de l’Eternel  !

Il en sera de même à  la fin :

Za 12/2-9 : Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d’étourdissement Pour tous les peuples d’alentour, Et aussi pour Juda dans le siège de Jérusalem. 3 En ce jour-là , je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples  ; Tous ceux qui la soulèveront seront meurtris  ; Et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle. …………………….. 7 L’Eternel sauvera d’abord les tentes de Juda, Afin que la gloire de la maison de David, La gloire des habitants de Jérusalem ne s’élève pas au-dessus de Juda. 8 En ce jour-là , l’Eternel protégera les habitants de Jérusalem, ……………. 9 En ce jour-là , Je m’efforcerai de détruire toutes les nations Qui viendront contre Jérusalem.

Joël 3/2 : Je rassemblerai toutes les nations, Et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat  ; Là , j’entrerai en jugement avec elles, Au sujet de mon peuple, d’Israël, mon héritage, Qu’elles ont dispersé parmi les nations, Et au sujet de mon pays qu’elles se sont partagé.

Conclusion

N’allons pas imaginer que Dieu a perdu la mémoire de l’histoire. De même, ne croyons pas que les sangs que la terre a dû boire, soient disparus à  tout jamais : le poison fait son effet. Prenons encore cette parole de Yeshoua :

Matt 23/34-36 : C’est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville, 35 afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang d’Evel le juste jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. 36 Je vous le dis en vérité, tout cela retombera sur cette génération.

C’est quand même étrange que Yeshoua déclare que le sang versé depuis Evel puisse retomber sur une génération 4000 ans plus tard. C’est bien la preuve que la loi du sang ne tient pas compte du temps. Le spirituel est hors du temps.

Tous ceux qui croient dans la parole de Dieu comprendront que le péché est quelque chose qui s’accumule et peut s’accumuler longtemps. Seule la véritable repentance et le sang de Yeshoua peut l’anéantir, à  défaut de quoi la loi du sang s’applique à  chacun ! Quand Judas a réalisé ce qui allait arriver à  Yeshoua, il a dit ceci :

 

Matt 27/4 : …. J’ai péché, en livrant le sang innocent. Ils répondirent  : Que nous importe  ? Cela te regarde.

Et il alla se pendre ! Il aurait pu se repentir ! Pilate aussi connaissait la loi du sang, il s’est lavé les mains :

Matt 27/24 : Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que le tumulte augmentait, prit de l’eau, se lava les mains en présence de la foule, et dit  : Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde.

Mais, se laver les mains, ce n’est pas se repentir…Qui comprend cela ?

Rom 3/25-26 : C’est lui que Dieu s’est proposé de constituer en expiation, au moyen de la foi, par son sang, pour montrer sa justice  ; parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, 26 dans sa tolérance, Dieu a voulu montrer sa justice dans le temps présent, pour être juste tout en justifiant celui qui relève de la foi de Yeshoua. (NBS)

 

Remarque 1 : On remarquera que le sang de Yeshoua a coulé à  plusieurs endroits. Notamment lors de sa circoncision, puis sur le mont des oliviers avec les « grumeaux de sang ». Ce faisant Yeshoua purifiait le mont de oliviers sur lequel Salomon et d’autres rois avaient placées des idoles, notamment Moloch devant qui on sacrifiaient des enfants innocents.

Remarque 2 : Quand Yeshoua fut livré aux Romains, ils lui mirent un manteau rouge et une couronne d’épines. Le manteau rouge symbolise le péché du monde (le péché est comme le « cramoisi »). Dans le Tanak, les cendres de la vache « Rousse » sont mises dans une eau qui devient « purificatrice » : ceci n’était que provisoire. La vache « rousse » avait la couleur du péché, Yeshoua prend cela sur son dos, c’est lui est sacrifié et qui nous donne l’eau purificatrice. Par ailleurs les épines étaient le résultat de la malédiction de la terre, Yeshoua prend aussi cette malédiction et toutes les autres sur la tête.

 

 

 

 

 

 

Annexe : La vallée du Cédron

Source  : http://ut-pupillam-oculi.over-blog.com/article-4787961.html

La vallée du Cédron

Chaque année le 14 Nisan, pour la Pâque, on mettait à  mort environ 250  000 agneaux d’un an. Ceci représentait environ un flot de 1  000  000 litres de sang en un jour, sans compter l’eau de lavage. La vallée du Cédron (voir photo) emmenait tout ce sang vers la mer morte.

Le mot  »  Qidron   »  : à¶/rd]qi (Cédron) signifie  : noir, trouble, obscur, triste, morne.

Pessah signifie  »  passer outre en épargnant  « . Le jour du 14 Nisan, non seulement il y eut un flot incroyable de sang mêlé d’eau. Mais aussi, en dehors de la ville, du flanc de Yeshoua est sorti un flot de sang et d’eau. C’était la véritable Pâque avec l’agneau de Dieu.

Jean 1/29  : Le lendemain, il (Jean Baptiste) vit Yeshoua venant à  lui, et il dit: Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde.

Près du lieu du crâne où Yeshoua fut crucifié, il y avait un jardin, plus précisément une vigne dont on a retrouvé le pressoir. Dans ce jardin, un tombeau attendait le corps de Yeshoua.

Jean 19/41  : Or, il y avait un jardin dans le lieu où Yeshoua avait été crucifié, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n’avait été mis. 42 Ce fut là  qu’ils déposèrent Yeshoua, à  cause de la préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche.

Le Cédron était un lieu ou les Rois de Juda, qui voulaient purifier le pays, faisaient brûler les idoles.

2 Rois 23/6  : Il (le Roi Josias) sortit de la maison de l’Eternel l’idole d’Astarté, qu’il transporta hors de Jérusalem vers le torrent de Cédron; il la brûla au torrent de Cédron et la réduisit en poussière, et il en jeta la poussière sur les sépulcres des enfants du peuple.

Les vallées du Cédron et de la Géhenne se rejoignaient à  l’angle sud-est de Jérusalem, pour se diriger vers la mer morte. La vallée de la géhenne était à  une époque le lieu ou l’on faisait les sacrifices d’enfants, on y refoulait également les lépreux et les pestiférés. Plus tard on y a brulé les ordures, mais aussi les cadavres des criminels qui avaient été mis à  mort et considérés comme indignes pour une résurrection. Yeshoua a parlé de la géhenne comme d’un lieu terrible  :

Luc 12/5  : Je vous montrerai qui vous devez craindre. Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne; oui, je vous le dis, c’est lui que vous devez craindre.

La vallée du Cédron est encore appelée  :   »  Vallée de Josaphat   » (vallée du jugement), parce que la tombe de Josaphat est à  Jérusalem dans la vallée du Cédron. Le prophète Joël a parlé de cette vallée en ces termes  :

Joël 3/2-17  : Je rassemblerai toutes les nations, Et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat; Là , j’entrerai en jugement avec elles, Au sujet de mon peuple, d’Israël, mon héritage, Qu’elles ont dispersé parmi les nations, Et au sujet de mon pays qu’elles se sont partagé. 3 Ils ont tiré mon peuple au sort; Ils ont donné le jeune garçon pour une prostituée, Ils ont vendu la jeune fille pour du vin, et ils ont bu. 4 Que me voulez-vous, Tyr et Sidon, Et vous tous, districts des Philistins? Voulez-vous tirer vengeance de moi? Si vous voulez vous venger, Je ferai bien vite retomber votre vengeance sur vos têtes. 5 Vous avez pris mon argent mon or; Et ce que j’avais de plus précieux et de plus beau, Vous l’avez emporté dans vos temples. 6 Vous avez vendu les enfants de Juda et de Jérusalem aux enfants de Javan, Afin de les éloigner de leur territoire. 7 Voici, je les ferai revenir du lieu où vous les avez vendus, Et je ferai retomber votre vengeance sur vos têtes. 8 Je vendrai vos fils et vos filles aux enfants de Juda, Et ils les vendront aux Sabéens, nation lointaine; Car l’Eternel a parlé.

    9 Publiez ces choses parmi les nations! Préparez la guerre! Réveillez les héros! Qu’ils s’approchent, qu’ils montent, Tous les hommes de guerre! 10 De vos hoyaux forgez des épées, Et de vos serpes des lances! Que le faible dise: Je suis fort! 11 Hâtez-vous et venez, vous toutes, nations d’alentour, Et rassemblez-vous! Là , ô Eternel, fais descendre tes héros! 12 Que les nations se réveillent, et qu’elles montent Vers la vallée de Josaphat! Car là  je siégerai pour juger toutes les nations d’alentour. 13 Saisissez la faucille, Car la moisson est mûre! Venez, foulez, Car le pressoir est plein, Les cuves regorgent! Car grande est leur méchanceté, 14 C’est une multitude, une multitude, Dans la vallée du jugement; Car le jour de l’Eternel est proche, Dans la vallée du jugement. 15 Le soleil et la lune s’obscurcissent, Et les étoiles retirent leur éclat. 16 De Sion l’Eternel rugit, De Jérusalem il fait entendre sa voix; Les cieux et la terre sont ébranlés. Mais l’Eternel est un refuge pour son peuple, Un abri pour les enfants d’Israël. 17 Et vous saurez que je suis l’Eternel, votre Dieu, Résidant à  Sion, ma sainte montagne. Jérusalem sera sainte, Et les étrangers n’y passeront plus.

Nous voyons que tout ce qui est mauvais vient et viendra au Cédron qui se jette dans la mer morte. Mais quand Yeshoua ha’Mashiah sera revenu, une source sortira du mont des oliviers pour se jeter dans la mer morte et rendre la vie à  cette mer de désolation  :

Za 14/8  : En ce jour-là , des eaux vives sortiront de Jérusalem, Et couleront moitié vers la mer orientale, Moitié vers la mer occidentale; Il en sera ainsi été et hiver.

Ez 47/8-11  : Il me dit: Cette eau coulera vers le district oriental, descendra dans la plaine, et entrera dans la mer; lorsqu’elle se sera jetée dans la mer, les eaux de la mer deviendront saines. 9 Tout être vivant qui se meut vivra partout où le torrent coulera, et il y aura une grande quantité de poissons; car là  où cette eau arrivera, les eaux deviendront saines, et tout vivra partout où parviendra le torrent. 10 Des pêcheurs se tiendront sur ses bords; depuis En-Guédi jusqu’à  En-Eglaïm, on étendra les filets; il y aura des poissons de diverses espèces, comme les poissons de la grande mer, et ils seront très nombreux. 11 Ses marais et ses fosses ne seront point assainis, ils seront abandonnés au sel.


Note: Cette  étude est basée partiellement sur des études de Jacques Colant.