Un article de J. LEE GRADY – Charisma Magazine, transmis par un ami, propre à  faire grincer les dents des uns et à  enchanter les autres.

Pendant des siècles, un système patriarcal de contrôle a maintenu les femmes dans une prison spirituelle, par une distorsion des Ecritures. Il est temps de débusquer ces mythes  !


Avant propos de Michelle d’Astier. Je pense qu’avant de lire cet article, qu’il faut prendre avec le sourire, il convient de rappeler que les textes ordonnant à  la femme de se soumettre à  son mari n’ont pas à  être remis en cause. Ce qui peut être remis en cause, c’est la connotation d’infériorisation, de docilité aveugle, de passivité et de servilité qui s’est au cours des siècles attaché à  ce terme, alors que JAMAIS, dans le Nouveau Testament, il n’a un tel sens.

Le mot soumission dans la Bible implique toujours, au contraire, un acte volontaire pour recevoir une protection, celle du mari, celle des autorités civiles ou ecclésiales, et surtout celle de Dieu ! Il n’implique JAMAIS un abaissement de la femme, une résignation, une démission de ses responsabilités, et il n’engage pas la femme à  désobéir à  Dieu pour obéir à  son mari quand celui-ci, précisément, désobéit à  Dieu. Rappelons que lorsqu’Abigaïl a désobéi à  son fou de mari (Nabal) pour protéger toute sa maison, Dieu l’a tant et si bien bénie qu’elle est devenue l’épouse de David alors que Nabal, lui, a été tué par Dieu parce qu’il refusait de se repentir! (1S 25:38)

Le mot soumission n’est d’ailleurs pas réservé aux femmes, dans le N.T., mais à  l’Église toute entière vis-à -vis de Dieu, et comme une attitude que nous devons TOUS avoir les uns aux autres, car le N.T. n’agrée pas les hérarchies humaines ! La soumission, dans le sens biblique du terme, est toujours un conseil divin pour être protégé. Jamais pour être écrasé !

Ainsi, après le déluge, Noé a prophétisé pour ses fils:

Genèse 9:27
Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu’il habite dans les tentes de Sem, et que Canaan soit leur esclave !

C’était une protection spirituelle pour les descendants de Japhet, et cela leur assurerait la prospérité, que de ses mettre « sous les tentes », donc sous la protection spirituelle de Sem. Or Japhet représente tous les peuples occidentaux: quand ils se soumettent au peuple hébreu (non pour être dominés par lui, mais c’est un signe de respect et de reconnaissance de ce que Dieu lui a donné !), ils sont bénis. Quand ils trahissent sa confiance, ils perdent leur protection. C’est une prophétie qui est toujours en vigueur: on a vu ce qu’il en est advenu de toutes les nations antisémites occidentales : elles se sont déchirées et détruites mutuellement durant la deuxième guerre mondiale. On sait ce qui va advenir dans la fin des temps de toutes les Nations qui se coaliseront contre Israël: elles disparaîtront de la carte du monde !

Mais qui dit « soumission » ne doit JAMAIS enclencher de l’autre côté un esprit de « domination » et de contrôle ! Il implique de l’autre côté un ENGAGEMENT de protection !

Le mot « domination », lorsqu’il s’agit de la domination de l’homme sur la femme, est associé dans la Bible à  la malédiction (Gen 3:16). Et cette malédiction retombe encore plus lourdement sur celui qui cherche à  dominer ! Quand il s’agit de la domination des bergers sur le peuple de Dieu, Dieu la condamne très sévèrement (Jér 5:31, Ézé 34, Matthieu 23, 1P 5:3, 3Jn 9,10). Dieu prononce le mot: « Malheur à …. »: cela a de terribles répercussions ! Le nom « dominations », dans le N.T., est d’ailleurs toujours attribué aux démons : C’est tout dire ! C’est précisément parce que le mot « soumission » a été employé à  tort et à  travers par ceux qui aimaient dominer qu’il a fini par donner de l’urticaire à  bien des femmes !

Mais cela fait partie de l’infinie sagesse de Dieu de demander à  la femme de se soumettre à  son mari, car c’est lui qui devra rendre compte devant Dieu d’avoir bien assumé ses responsabilités, que ce soit dans son foyer, dans le monde ou dans l’Église, ou bien d’avoir, comme Adam ou comme Achab, démissionné !

Lisons donc le texte suivant en n’oubliant jamais que le plan de Dieu est de donner en premier lieu à  l’homme la responsabilité de protéger sa création et ses créatures, MAIS AVEC L’AIDE DE SA FEMME, car c’est ensemble et complémentairement qu’ils sont faits à  l’image de Dieu (Gen 1:26, 27, 28).

Je ne souscris pas totalement à  l’article ci-dessous car il est traité avec une certaine légèreté alors qu’il s’agit d’un sujet grave et majeur, et parce que l’utilisation abusive du mot « soumission » a entraîné des souffrances sans nom dans le Corps de Christ et certainement été la cause de la décadence de bien des dénominations ! Mais il y a eu tant d’outrances qui ont muselé les femmes dans l’Église et qui les musellent toujours dans nombre d’assemblées, qu’il n’est pas mauvais de rappeler certains principes pour tenter d’arracher encore quelques muselières à  nos malheureuses sœurs en Christ !

Nous vivons au XXIe siècle, mais honnêtement, il faut admettre que, d’une certaine manière, l’Église en est encore à  l’époque de l’obscurantisme, surtout quand on voit la manière dont elle traite les femmes.

Même si la Bible n’a jamais décrit la femme comme étant secondaire à  l’homme, notre système religieux dominé par l’homme continue à  promouvoir l’infériorité de la femme. Les femmes en sont lassées – et beaucoup d’hommes aussi – parce que de telles positions ne reflètent pas le cœur de Dieu.

Jésus a mis en cause la discrimination de genre et de sexe, lorsqu’Il a orienté une grande partie de Son Ministère en direction des femmes. Dans une culture orientale qui considérait la femme comme une propriété, Il a guéri des femmes, les a enseignées et leur a demandé d’exercer un ministère, un service. Pourtant aujourd’hui, on dépense beaucoup d’énergie à  leur refuser ces opportunités, et à  utiliser la Bible pour justifier nos interdictions.

On peut identifier 10 vues erronées qui ont eu cours trop longtemps dans l’église au sujet des femmes, que ce soit lors de prédications ou dans les commentaires de la Bible. Il faut débusquer ces mensonges, si on veut voir l’église pleinement libérée pour accomplir sa Grande Mission.

Mensonge n ° 1  : La volonté ultime de Dieu pour les femmes est de servir leurs maris.

Que c’est triste de voir tant d’hommes chrétiens considérer leurs épouses d’une perspective aussi égoïste  ! Cette façon de voir est encouragée par le fait qu’on a mal lu le récit de la création d’Eve en Genèse 2  : 18-25, où Dieu donne à  Adam une  »  aide  « . Le mot hébreu utilisé ici peut se traduire par  »  compagne  « , mot qui implique intimité et partenariat. Mais au cours des siècles, on a fait d’Eve une espèce d’appendice domestique !

Nous, les hommes, on a pensé qu’Eve nous a été donnée pour satisfaire nos besoins sexuels, pour faire la cuisine, la lessive et le ménage  ; Mais la Genèse ne dit pas cela.

Après la création d’ Eve, Dieu ne lui a jamais dit  :  »  Tu es l’aide d’Adam  ; je te commande de bien le servir.   » Elle n’a pas été créée pour la servitude  ; elle a été faite pour être une collaboratrice d’Adam, pour pouvoir dominer sur la création que Dieu leur avait confiée.   » (voir Genèse 1  : 28)

Mensonge n °2  : Les femmes ne peuvent être épanouies et efficaces spirituellement sans un mari.

Depuis le moment où elle a été libérée d’un camp de la mort allemand en 1944, jusqu’à  sa mort en 1983, Corrie Ten Boom a parlé d’un Sauveur qui pouvait pardonner le pire des Nazis.  Pourtant, elle ne s’est jamais mariée. Est-ce que le fait qu’elle n’ait jamais eu de mari, l’a rendue moins  »  efficace   »  ? Certains chrétiens diraient oui.

On a dépensé tant d’énergie à  défendre le concept de la famille biblique que nous sommes coupables de l’avoir idôlatré. On a prêché que la première responsabilité d’une femme est de trouver un mari chrétien, d’avoir beaucoup de bébés et de rester chez elles pour les élever en Christ.

Mais le statut de marié(e) ne qualifie en rien pour le ministère. La Bible parle très peu du fait que ceux qui suivaient Jésus, comme les douze disciples, étaient mariés ou pas*.

* (NDLR: idem pour les femmes qui suivaient Jésus: peu devaient être mariées, tout simplement car si elles l’avaient été, elles n’auraient pu suivre Jésus dans ses déplacements!)

Le plus grand appel des croyants – mariés ou non – est de développer une relation avec Jésus. Toute autre relation terrestre est secondaire, et Christ Lui-même nous a avertis de ne jamais laisser des gens devenir des idoles qui risqueraient de les détourner de Lui.

Mensonge n ° 3  : Les femmes ne devraient pas travailler en dehors de leur foyer.

Beaucoup d’églises évangéliques enseignent que les femmes qui ont un travail en dehors de leur foyer, enfreignent le commandement biblique, mais on ne peut tirer une telle conclusion qu’en se détournant du modèle biblique. La femme décrite dans Proverbes 31 est souvent utilisée pour étayer la vision traditionnelle de la  »  matrone   » qui passe son temps dans les casseroles, alors que son mari travaille dans son bureau. Mais une lecture attentive de ce passage montre que cette femme, dans le contexte du Moyen Orient de l’époque, est en réalité une véritable régisseuse qui dirige une affaire textile*.

* (NDLR: et une femme d’affaires avisée …)

Tite 2  : 5 incite la femme à   »  prendre soin de son foyer   »  ; mais la vraie traduction du grec montre que le souci de Tite était que les femmes mariées ne délaissent pas leurs enfants.

Il est vrai que, souvent, à  cause des ambitions personnelles ou de la course au matérialisme, certaines chrétiennes négligent leurs enfants, même quand le Saint-Esprit leur a demandé de mettre leur plan de carrière entre parenthèses. Mais, plutôt que de placer un fardeau légaliste sur les femmes, en leur faisant comprendre qu’avoir une carrière n’est pas inspiré par Dieu, on ferait mieux de dire aux femmes comme aux hommes de soumettre leur carrière professionnelle à  la direction du Saint-Esprit.

Mensonge n ° 4  : Les femmes doivent se soumettre et obéir à  leurs maris, en toute situation.

Une chrétienne qui était régulièrement battue par son mari, a eu le courage d’aller demander conseil à  son pasteur. Ayant expliqué les accès de colère et de rage de son mari, le pasteur lui a dit  :   »  Si votre mari vous fait mourir, ce sera pour la gloire de Dieu  !! « . Conclusion totalement irresponsable à  cause d’une conception erronée et poussée à  l’extrême de l’autorité masculine.

On donne parfois une image du mariage où le mari est sur son trône, et la femme à  ses pieds. Et on le justifie avec Ephésiens 2  :22  :  »  Femmes, soumettez vous à  vos maris, comme vous le faites pour le Seigneur.  « 

Par ce verset, on essaye de faire croire que la femme n’a rien à  dire au sujet de la famille et que son opinion est secondaire. Parfois, on est allé jusqu’à  obliger les femmes à  se soumettre aux abus de leurs maris, pour respecter l’autorité de l’homme. Mais ce n’est pas du tout ce que Dieu veut.

Paul a également dit  :  »  Soumettez-vous les uns aux autres.   » On entend souvent le clergé parler de l’autorité mais on entend rarement un pasteur inciter les hommes à  se soumettre à  leurs femmes. Pourtant, dans un mariage d’amour, l’homme et la femme vont se parler et se consulter pour prendre les décisions.

On peut avoir des désaccords, mais on ne peut déclarer  :  »  Je suis le chef de cette maison  ; ce que je dis, il faut le faire.  « . Il faudrait plutôt prier et en parler.

La question n’est jamais de savoir qui est responsable*, mais de considérer son épouse comme une partenaire  : je ne suis pas au-dessus d’elle, mais on est un et complémentaire.

*(NDLR: si, l’homme a une responsabilité plus grande que la femme devant Dieu:  »C’est par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort… » (Rom 5:12)

Mensonge n ° 5  : Un homme doit toujours  »  couvrir   » une femme quand elle exerce un ministère.

Cette conception vient d’une mauvaise interprétation des paroles de l’Apôtre Paul dans I Corinthiens 11  : 3   »  l’homme est la tête de la femme.  « . Ce verset a été utilisé pour défendre l’idée assez courante que les femmes doivent être totalement dépendantes des hommes et qu’elles ne peuvent jamais s’approcher de Dieu sans dépendre d’une autorité masculine dans leur vie.

Les enseignements de Paul dans I Corinthiens 11 au sujet du voile et de la tête couverte, ne sont pas faciles à  comprendre, et les spécialistes de la Bible ne sont pas tous d’accord.Néanmoins, la majorité d’entre eux disent que Paul fait allusion à  des pratiques culturelles spécifiques du Ier siècle à  Corinthe, et que celui-ci les appelle à  faire preuve d’ordre et de bienséance au sein d’une société où l’immoralité et le paganisme avaient semé la confusion par rapport à  l’identité sexuelle*.

Paul ne plaçait nullement l’homme en position dominante sur la femme. Parce qu’   »  en Christ, il n’y a plus ni homme ni femme.   » (Galates 3  :28), les femmes pouvaient prier, adorer, étudier la Bible et exercer un ministère, sans la présence nécessaire d’un homme. Il est ridicule de penser qu’un homme, à  cause de son sexe, puisse ajouter plus de crédibilité à  une prière ou à  un ministère rempli du Saint-Esprit  !

Mensonge n ° 6  : La femme devrait considérer son mari comme le  »  prêtre de sa maison « .

Jamais, les Ecritures n’ont dit cela. Cette conception proprement humaine s’est fortement développée dans les milieux évangéliques depuis le début du XXe siècle. Nous avons un seul Grand Prêtre et Sacrificateur, Jésus-Christ, qui a donné son sang pour nos péchés. C’est se moquer de l’ Evangile que d’affirmer qu’un être humain a besoin d’un autre sacrificateur et prêtre, en plus du Fils de Dieu.

La Bible dit au contraire que tous les croyants sont eux-mêmes prêtres, sans restriction (I Pierre 2  : 9  ; Apocalypse 1  : 6). Les maris font office de sacrificateurs quand ils prient pour leur famille ou quand ils partagent la Parole de Dieu  ; pour les femmes, c’est pareil. Dieu parle autant à  l’homme qu’à  la femme. Parfois, Il révèle Son plan à  l’épouse avant même que l’époux ne le reçoive.

Les hommes chrétiens devraient arrêter d’être sur la défensive et reconnaître que Dieu nous a appelés à  fonctionner dans l’unité et la complémentarité. Nous devrions écouter leurs conseils, tenir compte de leurs opinions et prier ensemble pour rechercher la volonté de Dieu, plutôt que de les abaisser et crier  :   »  Je suis le leader de cette famille, et ce que je dis, il faut le faire  !  « 

Mensonge n ° 7  : Les femmes ne sont pas équipées pour assumer des responsabilités.

La plus grande erreur que nous commettons dans l’interprétation biblique, c’est quand on prend un verset isolé et hors contexte et qu’on construit une doctrine autour – même si le verset semble contredire d’autres passages. C’est ce qu’on fait bien souvent avec I Timothée 2  : 12  »  Je ne permets pas à  la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme…  « 

La plupart des théologiens pensent que ce passage s’adressait à  une situation isolée dans l’église d’Ephèse. Ils en sont arrivés à  cette conclusion après avoir étudié tous les versets bibliques sur les femmes, en rapport avec l’autorité spirituelle. L’Ancien Testament rapporte que Déborah était juge en Israël – et Dieu a béni son autorité dans la bataille (voir Juges 4 et 5). D’autres femmes exerçaient une autorité sur des hommes, comme Myriam, Hulda ou Noadiah.

Jésus a adressé son premier commandement dans l’ Evangile à  des femmes (Voir Matthieu 28  : 1-10), et des hommes comme des femmes ont été remplis de la puissance du Saint-Esprit à  la Pentecôte (Actes 2  : 1-4). Priscille, Chloé et Phoebe furent leaders dans l’ église primitive, et une femme, Junia, a été investie comme apôtre par Paul (Romains 16  : 7).

La promesse du prophète Joël était que  »  vos fils et vos filles   » prophétiseraient après que le Saint-Esprit soit donné à  l’Eglise (Joël 2  : 28). On a pris un verset mal compris de Paul et on l’a utilisé pour annuler une centaine de passages qui affirment que les femmes sont libres dans le ministère.

Mensonge n ° 8  : Les femmes ne doivent pas enseigner ni prêcher aux hommes dans le cadre de l’ Eglise.

A partir du moment où I Timothée 2  : 12 semble contredire de toute évidence le point de vue biblique sur les femmes et l’ autorité, comment pouvons-nous comprendre ce verset  ? Qu’est-ce que Paul dit dans ce passage  ?

Dans leur livre  »  Je ne permets pas à  la femme…  « , Richard et Catherine Clark Kroeger expliquent que certaines pratiques occultes incluant des prêtresses de Diane avaient envahi l’ Eglise du Ier siècle. Ces prêtresses véhiculaient des idées blasphématoires au sujet de la sexualité et de la spiritualité, et elles accomplissaient quelquefois des rituels où elles prononçaient des malédictions sur les hommes en déclarant la supériorité de la femme.

Ainsi, ce que Paul disait aux Ephésiens était  :  »  Je ne permets pas à  une femme d’enseigner ces hérésies occultes, ni d’usurper l’autorité à  des hommes en accomplissant ses rites païens   » Il ne disait pas, comme certains chrétiens l’affirment,  »  Je ne permets pas à  des chrétiennes consacrées d’enseigner la Bible   » A cette époque, Paul aurait été heureux s’il y avait eu plus de femmes qualifiées pouvant enseigner la vérité  !

Mensonge n ° 9  : Les femmes sont plus facilement séduites que les hommes.

Cette idée est venue en déformant la signification de I Timothée 2  : 14, qui dit  »  Ce n’est pas Adam qui a été séduit, c’est la femme qui, séduite, s’est rendue coupable de transgression  « . Certains ont suggéré que, parce qu’Eve a été piégée par le Diable, les femmes ont plus tendance à  tomber dans la tentation. D’autres sont allés jusqu’à  dire qu’il faut blâmer les femmes pour tout le mal qui règne dans le monde, et que, de ce fait, elles sont bien plus sous la malédiction que les hommes.

Aucun enseignant biblique qui se respecte dans l’ Eglise, ne soutient une telle position. La Bible déclare clairement qu’Adam et Eve ont été tous deux reconnus coupables par Dieu à  cause de leur désobéissance, et qu’ils ont été punis ensemble. Dans I Timothée, Paul a parlé du récit de la création non pas pour mettre le blâme sur Eve, mais pour réfuter un enseignement bizarre qui courait en Asie Mineure.

Au Ier siècle, les hérétiques Gnostiques mélangeaient christianisme et paganisme. Une de leurs théories disait qu’ en désobéissant à  Dieu, Eve avait libéré le monde et avait reçu la connaissance secrète du Diable.

Paul n’a donc pas enseigné que les femmes sont plus facilement séduites. Il a expliqué que ce qu’ Eve avait fait n’était pas juste, et que la vision chrétienne de la création était qu’Adam et Eve ont péché quand ils ont écouté le serpent.

Les femmes sont certainement capables d’être séduites, car elles ont une nature déchue comme les hommes, mais rien ne prouve qu’elles sont plus faibles face à  la tentation. Cette théorie est enracinée dans des stéréotypes et des préjugés.

Mensonge n ° 10  : Les femmes qui ont de grandes capacités d’autorité ont un  »  esprit de Jézabel  « .

Un jour, Cindy Jacobs parlait à  une conférence de prière et d’intercession au Colorado, et lorsqu’elle s’est approchée de la chaire, deux hommes qui étaient assis en face d’elle se tournèrent l’un vers l’autre et commencèrent à  prier bruyamment.  »  Seigneur, nous lions le pouvoir du Diable pour qu’il ne puisse pas ensorceler l’assistance.  Nous lions la puissance de Jézabel au nom de Jésus  » Ces hommes ont cru que la foule serait automatiquement sous l’influence d’un esprit de séduction lorsque C. Jacobs prendrait la parole – simplement parce qu’elle était une femme.

Quelle absurdité  ! Barak a-t-il été  »  séduit   » lorsque Déborah lui donna des ordres  ? (voir Juges 4  : 14). Est-ce que le bébé Jésus a subi une mauvaise influence quand Anne a prophétisé sur Lui  ? (voir Luc 2  : 36-38). Est-ce qu’ Apollos a été souillé spirituellement quand il s’est soumis à  l’enseignement de Priscille  ? (voir Actes 18  : 26). Bien sûr que non  !

Associer des femmes consacrées à  Dieu à  Jézabel, une méchante femme despote de l’Ancien Testament, est injuste et injurieuse  ; pourtant, des hommes dans l’ église aujourd’hui mettent l’étiquette de Jézabel sur des femmes ointes, car ils se sentent menacés par elles.

Arrêtons les insultes. Si une femme utilise la manipulation pour usurper l’autorité ou si elle fait courir des hérésies, alors certainement qu’elle mérite l’étiquette de Jézabel – comme c’est le cas de certains hommes. Mais les femmes qui marchent dans l’intégrité spirituelle et prêchent la Parole de Dieu avec puissance, méritent tout notre respect  !

(Traduction  : Jean-Marc TOURN – janvier 2007)