Court   témoignage   sur   un vécu   d’institutrice …

Je   fais   ce témoignage   sans rien y ajouter:   je n’ai alors pas pu parler de Jésus   ni   des puissances spirituelles en   jeu.  Mais   sachez   que ce genre de choses   peut arriver en entreprise, sous couvert   de relaxation, de rentabilité,   de   sportivité …

L’éducation nationale   ne cesse   de   se   décrire   comme garante   de laïcité   et   elle renverrait   de son poste   un   enseignant qui   dans   sa classe   aurait des pratiques religieuses   affichées.  Qui évoquerait   des   forces spirituelles  ?   C’est pourtant ce que j’ai vécu.

Alors que   je venais   d’être nommée en zone dite   sensible, ces   ZEP , nous   étions   face   à  la tâche   de   faire   un   » projet d’école  « .  Nous étions   fin   août pour une rentrée   début septembre

les   enseignants de cette   école avaient remarqué   une soudaine   montée   de violences diverses   et   des incivilités   en   tous genres   perturbant   beaucoup   les cours   donc, le débat s’ouvrit.  Comment   faire,   quelles méthodes  ?   Ne pas crier, sanctionner   ne sert à  rien   et j’en passe !

Et soudain  »   eurêka   »  :   on nous parla   de  » relaxation « , en l’occurrence    une sorte de médiation   douce   relevant d’une forme  de   gymnastique.

Nous fûmes   donc   convoqués   à  un   stage de formation   expresse, obligatoire , pour nous apprendre   les bases de cette   relaxation   dont les vertus   feraient tomber la violence et l’indiscipline, ainsi que l’insoumission     des enfants !

Personnellement j’en doutais mais   la convocation   était   formelle, obligatoire pour tous  !

Nous devions   nous rendre   dans   un   gymnase, avec un vêtement de sport, des chaussettes,   un petit tapis en mousse.  Une fois   dans   la salle, nous fumes face   à  une femme   qui nous demanda   assez vite de nous   allonger   sur   les tapis.

Elle nous   disait de nous penser  »   lourds   comme du plomb  »   et   de bien nous   sentir     » en train de nous   enfoncer   dans le sol   du gymnase « 

Malgré le tapis   en mousse, je trouvais   ce sol   dur   et   je ne me sentais   pas   du tout en   train   de m’enfoncer, et ce malgré la voix   qui disait   que   nous nous enfoncions dans   le sol !  J’avais envie   de rire   tant je trouvais la voix   monotone,   répétitive comme un disque   rayé …

Dieu  ! Combien    je trouvais   cet exercice   stupide   et pour   moi   plutôt agaçant, pas du tout relaxant

Malgré mes   efforts   pour ne pas rire ,   ma   crainte   d’être   insolente   et très mauvaise élève, d’un coup, le fou   rire   me traversa.  La   femme   vint vers   moi en me disant   que   je ne me concentrais pas   assez sur sa voix.  Je lui répondis   sèchement   que je ne me voyais   pas faire ce genre de cinéma   aux enfants, et qu’il se pourrait que certains   réagissent   comme moi  

 Je   réussis   à    stopper mon rire   et fis semblant de m’enfoncer tout en pensant   la chose  »   ridicule et bonne à  me   faire mal au dos « 

C’est   au   second   exercice,  que ce que je trouvais ridicule,  se transforma   en  »   dangereux   et   clairement occulte,   avec   appels   clairs   à  je ne sais quoi   de pas  »   normal  « 

Physiquement, c’était  impossible   à  réaliser   à    moins qu’autre chose  intervienne et si oui, c’était   quoi  ? Qui  ?

Voilà  les deux   exercices   quelque   peu   contradictoires que   nous fûmes invités   à    réaliser

Le premier, nous devions être   face à    face avec une autre personne   à  peu   prés de notre taille.  Une fois   face à  face, l’une devait se penser légère, légère   et l’autre   de la soulever   en la prenant   par les coudes, ses bras     en angles   droits   sur le bassin.  Vous  pouvez vérifier que soulever   quelqu’un, même un enfant, dans cette position,  est   impossible

 Et   si je n’avais pas envie de me   sentir légère   mais   avec   mon poids, que se passerait- il  ?  Ben, on tombe, les deux personnes tombent !

Or    je vis   les personnes être soulevées   du   sol   comme   si elles pesaient plus   rien   du tout .  Là    mon doute   devint   fort, je   savais   que   c’était le   fruit d’une hypnose collective, ou quelque chose du genre.  Honnête et franche, j’en fis part   aussitôt   à  la formatrice, qui   se mit   à  hurler :  »     vous l’esprit   fort, vous n’êtes   qu’une   opposante, sortez, vous nuisez   à  mon travail  !« 

Et je   répondis   aussitôt

  » Ce n’est pas de la relaxation   mais de l’hypnose,   je n’hypnotiserai pas   les enfants  !  « 

Je sortis de la salle   et   dans le couloir, soudain   je pensais   :     » diable  »   »     présences  bizarres  « 

Ma présence à  ce stage   était   obligatoire   et je venais de me faire sortir !  

Devais – je   m’excuser ? Que faire  ?

 Donc   je me   mis à  prier en langues, car je ne savais pas  quel comportement adopter.

Le second   exercice me   fit   me décider.

La formatrice   demandait à  nouveau   aux   personnes   de   se sentir   lourdes.  Et   là , je   vis   littéralement que certaines   d’entre   elles   s’enfonçaient dans le sol   du gymnase,  exactement comme si  le   ciment   était devenu   du sable ou de la boue.  C’était impressionnant   de voir les pieds   couverts   d’une couche de je ne sais   quoi.  Une des personnes   était enfoncée dans le sol   jusqu’à  mi- mollets !

Là  je suis rentrée dans la salle   en disant  :

 »   Assez  !   Assez  ! « 

 Et tout   s’est   arrêté   net  !

La   séquence   était fichue, d’après   le formatrice   qui   décida de   conclure la séance car   disait-elle   »   » vidée   »   par   une force    »   opposante  « 

Je   sortis   donc avec les collègues et   certaines   ne   se souvenaient   même pas de ce qu’elles avaient vécu,   alors je leur ai raconté.  Je leur fis part   de la manière la plus laïque possible   que ces pratiques, elles,  ne l’étaient vraiment pas  !

Et la formation   à    cette relaxation   fut   stoppée