Envoyé par Myriam – source :  http://www.lesdokimos.org/2014/04/29/se-depouiller-du-vieil-homme-pour-decouvrir-son-identite-en-christ/jesus-pieds-disciples3

Le vieil homme correspond à  notre ancienne nature, à  tous les mauvais aspects de notre personnalité qui se sont développés à  cause de l’impact du péché sur nos âmes. Attaché aux choses de la terre, prisonnier de ses passions, le vieil homme est l’héritage que l’ennemi nous a légué. Bien qu’il soit un grand obstacle à  notre salut, nous avons beaucoup de mal à  nous en séparer. Comment se fait-il que nous y soyons si attachés  ? Pourquoi est-ce nécessaire de s’en débarrasser  ? Nous verrons que tant qu’il sera en vie, il voilera notre identité en Christ et nous empêchera de rentrer dans les projets que le Seigneur a faits pour nous.  

RENONCER à L’ÉGO  

Que ce soit dans le domaine privé ou professionnel, à  l’église ou à  l’extérieur, nous avons tous rencontré des personnes avec de très mauvais caractères. Colériques, susceptibles, querelleurs, agressifs, menteurs, hypocrites, bavards, calomniateurs, envieux, lâches, timides, anxieux, affairés, grossiers, impudiques, orgueilleux… Avant de donner notre vie au Seigneur, nous faisions partie du lot de ces gens. Bien entendu, une fois convertis, nous sommes délivrés de l’esclavage imposé par l’ennemi et nous ne pratiquons plus le péché. Lorsque Christ entre dans nos vies, il régénère totalement notre esprit, ce qui nous permet d’être en communion avec lui et de comprendre les réalités spirituelles (Luc 24  :44-45).

Cependant, notre âme, liée à  la chair, n’est pas régénérée mais elle entame un processus de perfectionnement, d’où la nécessité de la mort à  soi-même et du dépouillement du vieil homme. Ainsi, malgré la conversion, notre personnalité reste marquée par des années de vie dans le péché et des mauvaises habitudes solidement ancrées.

« Voici, je suis né dans l’iniquité, Et ma mère m’a conçu dans le péché  «   Ésaïe 51  :5-7.

Pour enlever ces stigmates de l’iniquité, il faut laisser Dieu opérer un travail de brisement et accepter de renoncer chaque jour à  soi-même.

 »  Puis il dit à  tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à  lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa  croix, et qu’il me suive  «   Luc 9  :23.

Mais il est plus facile de chasser une légion de démons que de changer un seul trait de caractère d’une personne. C’est une œuvre de longue haleine qui prend de nombreuses années et même toute une vie. Ainsi, 40 ans dans le désert ont été nécessaires pour former le caractère de Christ en Moïse.

La sanctification ce n’est pas seulement cesser la pratique du péché mais c’est aussi renoncer à  soi-même. En effet, parmi les religieux païens beaucoup ont une bonne moralité, s’imposent une certaine discipline et vivent en dehors du système mondain, toutefois ils continuent à    satisfaire leur chair en flattant leur égo qui se félicite de sa pseudo sainteté.

 »  Ils ont, à  la vérité, une apparence de sagesse, en ce qu’ils indiquent un  culte  volontaire, de l’humilité, et le mépris du corps,  mais ils sont sans aucun mérite et contribuent à  la satisfaction de la chair  «    Colossiens 2  :23.

Renoncer à  soi-même c’est renoncer à  ce que l’on est, à  cette personnalité à  laquelle on tient tant et qui pour certains fait toute leur gloire. C’est ainsi qu’on entend dire  :  Ah moi je suis comme ça et on ne me changera pas, ou encore  Moi, je dis toujours ce que je pense, c’est comme ça, c’est à  prendre ou à  laisser. On aime cultiver son caractère bien affirmé n’est-ce pas  ? Il y en a qui sont connus pour être les clowns de service, ils ont toujours le bon mot pour faire rire et distraire la gallérie.

D’autres sont charismatiques, séducteurs et manipulateurs, habitués à  ce qu’on leur mange dans la main. D’autres sont hypersensibles, timides, effacés, ils ne prennent jamais position pour rien, ils ne savent pas dire non, ce qui les rend coupables d’hypocrisie et de compromis.

Encore une fois ces caractères se sont forgés dans le monde, par la pratique du péché. Ils ne sont donc pas l’œuvre de Dieu mais celle du monde et de son prince.

Beaucoup de chrétiens s’accrochent à  leur moi parce qu’ils sont séduits par eux-mêmes. Ils ne veulent pas renoncer à  leur ancienne gloire. Aussi, il y en a qui sont persuadés que Dieu est également tombé sous leur charme et qu’il est par exemple plié de rire quand il entend leurs blagues, époustouflé par leur sens de la répartie, transi d’admiration devant leur look ou qu’il s’accommode de leurs compromis. Rien n’est moins sûr  ! On peut séduire un homme mais pas le Seigneur.

Ainsi, même s’il n’y a plus une pratique manifeste d’un péché, notre moi doit mourir pour laisser Christ se former en nous. La personnalité que nous avions dans le monde fait partie de l’ancienne nature, elle doit être reléguée au passé, rangée aux oubliettes. Le désir du Seigneur c’est de faire de nous des nouvelles créatures (2 Corinthiens 5  :17) et qui dit nouvelle créature dit nouvelle identité et nouvelle personnalité.

MUE »  Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à  être semblables à  l’image  de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères  «    Romains 8  :29.

Bien sur,   le Seigneur ne veut pas nous reformater   pour nous transformer en robots   ou faire de nous des clones mais il désire nous rendre parfaits comme lui-même est parfait   (Matthieu 5  :48).

Par conséquent, Dieu ne veut pas empêcher le bavard de parler mais lui apprendre à  maîtriser sa langue. Dieu ne veut pas inhiber les extravertis mais leur apprendre à  être humbles. A l’inverse, il ne veut pas que le timide s’exhibe mais qu’il ne craigne plus le regard des autres.   Il ne veut pas que ceux qui ont un physique avantageux deviennent laids mais il veut leur apprendre à  soigner d’avantage l’intérieur plutôt que l’extérieur. Dieu veut tout simplement mettre de l’équilibre dans nos vies autrement nous serons toujours instables et donc vulnérables.

RENONCER AUX PASSIONS

Le siège des sentiments se trouve aussi au niveau de l’âme, endroit où le vieil homme résiste avec opiniâtreté. Chaque personne a ses goûts, ses désirs, ses aspirations, ses passions. Certains désirs sont légitimes tandis que d’autres sont répréhensibles car ils relèvent de la convoitise.

Qu’est-ce que la convoitise  ? Le dictionnaire la définit comme le désir extrême de posséder quelque chose ou posséder charnellement quelqu’un.

 »  D’où viennent les luttes, et d’ou viennent les querelles parmi vous ? N’est-ce pas de vos passions qui combattent dans vos membres ? Vous convoitez, et vous ne possédez pas ; vous êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir ; vous avez des querelles et des luttes, et vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. Adultères que vous êtes ! ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. Croyez-vous que l’Écriture parle en vain ? C’est avec jalousie que Dieu chérit l’esprit qu’il a fait habiter en nous. Il accorde, au contraire, une grâce plus excellente ; c’est pourquoi l’Écriture dit : Dieu résiste aux l’orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à  Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs ; purifiez vos coeurs, hommes irrésolus. Sentez votre misère ; soyez dans le deuil et dans les larmes ; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera. »  Jacques 4  :1-10.

La convoitise est liée aux choses de la terre, à  l’amour du monde et de ses plaisirs charnels et superficiels. Est-ce un péché de se faire plaisir  ? De manière absolue non, toutefois lorsque la quête du plaisir surpasse la quête de Dieu, on retombe dans l’esclavage de la chair et même les désirs les plus légitimes basculent dans la convoitise. Or une personne esclave de ses passions ne pourra jamais trouver la paix car la chair n’est jamais rassasiée. Et c’est ainsi qu’une simple passion peut se transformer en un piège. On ne peut donc pas dire que l’on a renoncé à  soi-même si nous sommes dominés par nos passions.

 »  Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à  vous abstenir des convoitises charnelles qui font la  guerre  à  l’âme  «   1 Pierre 2  :11.

 »  Car là  où est ton trésor, là  aussi sera ton cœur  « ,  »  nul ne peut servir deux maîtres  «   disait Jésus (Matthieu 6  :21, 24).   »  Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les  passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie   »  Colossiens 3  :5.

L’idolâtrie ne se limite pas au culte rendu aux fausses divinités, elle est aussi une passion dévorante vouée à  quelque chose ou quelqu’un. Ainsi, tout ce qui prend dans nos cœurs une place plus importante que le Seigneur constitue une idole. Pendant longtemps l’idole était un objet de dévotion religieuse (statues) ou des personnes élevées en dignité (rois,  empereurs, papes…), aujourd’hui l’idole c’est le moi, l’égo.  

Au jardin d’Eden Satan avait proposé à    Adam et Ève d’être comme des dieux (Genèse 3  :5), force est de constater que la génération actuelle a totalement cédé à  cette tentation. La société de consommation pousse chaque individu à  rendre un culte à  sa propre image, à  satisfaire ses désirs sans attendre, à  placer ses intérêts personnels au-dessus de ceux des autres, à  penser avant tout à  soi et à  s’assumer tel que l’on est. C’est cette déification du moi qui fait qu’aujourd’hui on revendique le droit de faire ce que l’on veut et que l’on se glorifie même de ses défauts.

Voilà  pourquoi les adultères ne se cachent plus mais vont plutôt à  la télévision raconter comment ils font pour tromper. Le plus grave c’est que l’on retrouve aussi ces choses dans les églises. L’évangile de prospérité est à  l’église ce que la société de consommation est au monde. Une fois de plus tout est axé sur le soi, sur les moyens d’être béni et exaucé. Le Dieu souverain de la Bible qu’on prétend invoquer et servir est désormais relégué au rang d’un larbin qui satisfait les moindres caprices des hommes.

Admettons-le, nous avons énormément de mal à  renoncer à  nous-mêmes. Pour quoi ce culte autour de l’égo  ? Pourquoi cette quête inlassable du plaisir  ?

 REVENIR à  DIEU POUR COMPRENDRE QUI L’ON EST

Il existe dans le cœur de chaque homme un souvenir lointain et inconscient de l’amour parfait perdu en Eden. Cette perte a laissé un abîme sans limites dans  son âme, un vide tellement énorme que rien ne peut le combler si ce n’est Dieu lui-même. Aussi, la plupart des hommes passent leur vie entière en quête de cet amour transcendant qui puisse combler tout leur être. Certains, trop orgueilleux, ou trop blessés par la vie, refuseront d’admettre qu’ils souffrent comme tout le monde de ce chagrin d’amour. Or il ne sert à  rien de le nier car l’évidence saute aux yeux. Il suffit de regarder comment se comporte un enfant qui vient de naître  : Il se love dans les bras de sa mère tandis que son regard réclame attention et amour. En grandissant, toujours pas comblés, nous poursuivons cette quête auprès d’autres personnes. Nous cherchons tous l’histoire d’amour avec un grand A, ou à  défaut la reconnaissance et l’admiration de nos pairs.

Le culte de l’égo n’est qu’une façon d’attirer l’attention sur soi. Pour plaire aux hommes, nous nous affublons d’artifices, nous jouons la comédie, nous leur mentons et nous mentons à  nous-mêmes. Voilés par le péché et trompés par l’ennemi, nous pensons susciter l’amour en devenant un objet de convoitise. Et alors que c’est le cœur qui a besoin d’être comblé, nous cédons aux passions de la chair, chacun trouvant son plaisir là  où il peut  : dans le sexe,  la drogue, l’alcool, la nourriture, l’argent, les jeux, le sport, le travail, la religion etc. C’est une façon de s’aimer soi-même à  défaut d’être correctement aimé par les autres. Mais le plaisir est éphémère et n’est pas synonyme de bonheur durable.

Que de vains efforts pour être au final sans cesse déçus.

Il est là  le drame de l’homme, il ne cherche pas au bon endroit, il ne regarde pas dans la bonne direction. Il s’obstine à  réclamer du secours en Égypte, à  s’abreuver auprès des citernes crevassées et à  se confier en la chair (Esaïe 31  :1  ; Jérémie 2  :13  ; Jérémie 17  :5). Bien qu’il cherche l’amour, il reste souvent froid et indifférent aux sollicitations du Seigneur. C’est pourtant lui qui nous a aimés le premier et les preuves de son amour sont nombreuses.

 » Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint Esprit qui nous a été donné. Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. A peine mourrait-on pour un juste ; quelqu’un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce  que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous   » Romains 5  :5-8.

 »  Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? Selon qu’il est écrit : C’est à  cause de toi qu’on nous met à  mort tout le jour, Qu’on nous regarde comme des brebis destinées à  la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à  venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur   »  Romains 8  :35-39.

L’amour de Dieu est éternel, rien ne peut nous séparer de lui, si ce n’est nous-mêmes (Jérémie 31  :3). Son amour n’est pas conditionné par nos œuvres (Ephésiens 2  :8), par notre apparence physique (Ephésiens 6  :9), ou par ce que nous pouvons lui donner (Romains 11  :35). Il nous aime tout simplement tels que nous sommes et malgré nos infidélités. Tout ce que nous avons à  faire c’est de l’aimer en retour et de nous donner à  lui comme lui-même s’est donné pour nous.

Tant que nous refuserons de nous offrir entièrement à  lui et de renoncer à  nous-mêmes, nous resterons frustrés et ignorants.

Frustrés car les plaisirs de la chair ne peuvent combler un cœur vide ni soigner les blessures de l’âme. Ignorants car nous n’aurons pas connu le véritable bonheur ni les projets de Dieu pour nous.

 »  Car je  connais  les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance  «   Jérémie 29:11.

Quels peuvent être les plans du Seigneur pour nos vies  ? Est-ce de nous faire naître pour manger, boire, travailler pour amasser des biens, se faire plaisir puis mourir et retourner au néant  ? Non, nous existons pour aimer Jésus. Nous sommes là  pour contempler ses merveilles et accomplir les œuvres glorieuses qu’il a préparées d’avance pour que nous les pratiquions (Ephésiens 2  :10). Nos corps ne sont pas destinés à  l’impureté mais à  être des temples vivants pour Dieu. Nous n’avons pas été crées pour haïr mais pour aimer. Nous n’avons pas été crées pour convoiter mais pour partager. Nous n’avons pas été crées pour mentir mais pour nous tenir dans la vérité. Nous n’avons pas été crées pour tuer mais pour secourir. Nous n’avons pas été crées pour l’échec mais pour la victoire (2 Corinthiens 4  :6-10). Nous n’avons pas été crées pour Satan mais pour Dieu. C’est à  son image que nous avons été crées et c’est sa gloire, et non celle de Satan, que nous devons refléter. Voilà  les projets que le Seigneur-Dieu Tout-Puissant à  formés pour nous. Lorsque nous comprendrons réellement ces choses, nous cesserons de courir après les choses vaines de ce monde.

Qui sommes-nous  ? Des moins que rien aux yeux du monde, une race élue aux yeux de Dieu.   »  Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une  nation  sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à  son admirable lumière  «   1 Pierre 2  :9.

Autrefois nous étions du nombre des impurs, aujourd’hui nous sommes appelés saints. Si par le passé quelqu’un a été prostitué, meurtrier, ivrogne, voleur…en Christ il est devenu un vase d’honneur, un instrument au travers duquel Dieu veut se glorifier. Ainsi, parmi ceux qui lisent ce message, il y en a qui sont appelés à  prophétiser, à  guérir les malades, à  délivrer les possédés, à  accomplir des prodiges, à  secourir l’étranger, la veuve et l’orphelin, à  évangéliser les nations, à  prêcher devant les grands de ce monde, à  vivre des choses nouvelles et étonnantes avec Dieu… Cela change du métro, boulot, dodo ou du  see, sex and sun*  auxquels les païens aspirent. C’est donc possible d’expérimenter la gloire de Dieu,  à  condition que le vieil homme s’en aille. Le premier Adam et le second Adam ne peuvent pas cohabiter ensemble.

Adèle F.

*mer, sex et soleil.