transmis par Lorraine

E. M. Bounds, dans  » L’Avocat Chrétien  » (The Christian Advocate) écrivait autrefois  :

– » Un ministre répandant des larmes se voit décerner les plus grands honneurs dans la Bible; pourtant, il est possible qu’il soit dévalorisé par notre Evangile de facilité, qui cherche à  faire en sorte que les gens se sentent bien et rient à  cœur joie. Les prophètes israélites de Dieu étaient des hommes sérieux – des hommes aux yeux remplis de larmes et au cœur mouillé de larmes. Jérémie était le prophète qui se lamentait et qui voulait que sa tête soit de l’eau et que ses yeux une fontaine de larmes pour qu’il pût pleurer jour et nuit. Esaïe, le plus doué d’entre eux, dit  :  » Je pleurerai amèrement, et me mettrai en peine sans trouver de consolation. « 

Le ministre ne doit pas avoir affaire à  un système ou une église – il n’est pas non plus ni un professeur ni un pape – mais il a affaire à  des hommes, et une tendresse arrosée de larmes est le don relevant de la puissance de gagner des âmes.

Le ministère de Christ était un ministère de larmes. Le résumé de Son ministère est dépeint par la plume divine comme suit  :

« C’est Lui qui, dans les jours de Sa chair, offrit des prières et des supplications avec de grands cris et des larmes. « 

Son ministère brisa Son cœur et sacrifia également Sa vie.

Les véritables apôtres de Christ, les plus braves et les meilleurs, ont toujours été, comme leur Seigneur, des hommes qui pleuraient. Ils ont suivi Ses pas « en pleurant, portant la précieuse semence « , et tous leurs chants et tout leur succès croissaient d’une terre qu’ils avaient mouillée de leurs larmes. Le ministère de Paul était réglé au niveau de cette tension d’une tendresse pleine de larmes.

 » Servant le Seigneur en toute humilité de cœur, et avec beaucoup de larmes. »

 » Je n’ai cessé d’avertir vous tous jour et nuit avec larmes. « 

Ses épîtres étaient inspirées par la compassion et les chagrins du cœur.

« C’est avec beaucoup d’affliction et d’angoisse dans le cœur que je vous ai écrit avec beaucoup de larmes. « 

 » Je… vous le dis, en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix de Christ. « 

Ses proclamations les plus fortes et les plus tranchantes étaient adoucies et baignaient dans les larmes. Le ministère de Timothée était un ministère de larmes  : les larmes qui touchèrent Paul et donnèrent à  Timothée et à  son ministère son intensité et son charme.

Les larmes sont les symboles et le fruit d’un ministère compatissant.

Combien nous avons besoin de demeurer dans la compagnie et à  l’école de Christ jusqu’à  ce que nos cœurs soient brisés et que nous ayons saisi quelque chose du sérieux sobre, quelque chose de l’infini caractère pleurant, quelque chose de la douleur incompréhensible qui Le possédait  ! « 

A. G. Osterberg était un témoin oculaire du réveil d’Azusa Street. Il donne quelques perspectives intéressantes à  propos de cette remarquable visitation de l’Esprit.

–  » On m’a demandé ce qui à  mes yeux a été le phénomène spirituel extraordinaire du réveil. « 

Ma réponse fut  :


–  » Sans contestation possible, on peut répondre par un seul mot, ce sont les LARMES !

« Le plus grand obstacle dans tout le domaine des réveils est la dureté de cœur et d’esprit. Sa cause est la rébellion spirituelle contre Dieu, exercée dans une souveraineté humaine détournée.

 » Parmi les chrétiens, la dureté de cœur est probablement le plus grand unique obstacle au réveil. Le réveil d’Azusa a démarré là  où tout réveil devrait correctement commencer – dans les larmes de la repentance. Il a commencé dans les larmes, perduré dans les larmes,

 » et lorsque les larmes ont cessé, le réveil d’Azusa s’est arrêté.

« Des larmes de confession de culpabilité  ; des larmes de confession des fautes; des larmes noyées dans une humble contrition; des larmes de renoncement de soi dans une expression d’humilité de l’âme, des larmes de bonheur chaleureux et de joie céleste; des larmes du Saint-Esprit se mêlant à  des témoignages et des louanges, faisant souvent irruption sur la congrégation telle une bénédiction venant des remparts de la gloire. « 

Lorsque Madame McAulay vint travailler durement dans l’Est de Londres avec son pieux mari, elle fut si brisée à  la vue de ce qu’elle voyait des ravages causés par le péché et l’impuissance de l’Eglise chrétienne qu’elle pleura jusqu’à  en devenir aveugle. La vue d’un œil fut restaurée, mais elle porta un œil aveugle jusqu’à  sa tombe, portant ainsi dans son corps les marques de Jésus. Elle savait, en effet, ce que c’était que gémir et pleurer sur les abominations qui se font dans la ville.

Source: The Watchword