Transmis par Lorraine – Source Parole de vie – Traduction : Henri Viaud-Murat. ISBN 2-909100-14-6

Note: Compte tenu de son volume, ce livre est donné ici par parties successives. Dixième et onzième chapitres

Chapitre 10

Le serpent d’airain

Texte de base : Nombres 21

L’un des sujets les plus connus de la plupart de ceux qui étudient la Bible est la guérison des Israélites dans le désert, lorsque Moïse éleva le serpent d’airain. Israël avait expérimenté une merveilleuse délivrance et remporté une grande victoire sur Arad, roi des Cananéens, que Dieu avait livrés entre leurs mains.

 » Alors Israël fit un vœu à  l’Eternel, et dit : Si tu livres ce peuple entre mes mains, je dévouerai ses villes par interdit. L’Eternel entendit la voix d’Israël, et livra les Cananéens. On les dévoua par interdit, eux et leurs villes ; et l’on nomma ce lieu Horma «  (Nombres 21 : 2-3).

Mais Israël oublia vite son vœu. Certains oublient Dieu trop vite. A propos des lépreux qu’Il avait guéris, et dont un seul était revenu rendre gloire à  Dieu, Jésus a dit :

 » Les dix n’ont-ils pas été guéris ? Et les neuf autres, où sont-ils ? «  (Luc 17 : 17).

Nous lisons au verset 5 de Nombres 21 que le peuple  » parla contre Dieu et contre Moïse. « 

Moïse avait demandé de traverser le pays d’Edom, leur promettant qu’ils ne traverseraient pas leurs vignes et ne boiraient pas l’eau de leurs puits. Mais Edom leur avait répondu :

 » Tu ne passeras point chez moi, sinon je sortirai à  ta rencontre avec l’épée «  (Nombres 20 : 18).

Le peuple fut donc obligé de contourner le pays d’Edom. Ce fut pour cette raison qu’ils murmurèrent contre Dieu et contre Moïse.

On pourrait presque entendre murmurer les enfants d’Israël :

 » Pourquoi nous as-tu fait sortir d’Egypte pour mourir dans le désert ? « 

On croirait entendre parler certains chrétiens ! Quand ils ne sont pas en train de sauter de joie au sommet du toit de leur maison, ils sont plongés dans une profonde vallée où tout est terriblement sombre et triste.

Le peuple d’Israël venait de remporter un grand triomphe, mais il était à  présent conduit sur un chemin difficile, et il commença à  se plaindre :

 » Car il n’y a point de pain, et il n’y a point d’eau, et notre âme est dégoûtée de cette misérable nourriture. « 

Cette « misérable nourriture » était la manne.

Eh bien, il s’est passé quelque chose :

 » Alors l’Eternel envoya contre le peuple des serpents brûlants ; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël «  (verset 6).

La version du Dr Young traduit ce verset dans le sens permissif :

 » Alors l’Eternel permit que des serpents brûlants soient envoyés contre le peuple. « 

L’Eternel les avait protégés et avait écarté ces serpents brûlants en permanence, mais ils ne le savaient pas.

Aussi le Seigneur laissa-t-Il ces serpents venir les attaquer. Quand avez-vous murmuré la dernière fois, ou quand avez-vous laissé tous les démons se déchaîner ? Il y a un stade de la vie chrétienne où nous en avons pour toujours fini avec ce genre d’histoires.

Après la confession, Dieu offre un remède

 » Le peuple vint à  Moïse, et dit : Nous avons péché, car nous avons parlé contre l’Eternel et contre toi. Prie l’Eternel, afin qu’il éloigne de nous ces serpents. Moïse pria pour le peuple «  (verset 7).

Une véritable confession devrait toujours précéder la prière pour la guérison. Confessez votre péché, puis priez.

Heureusement que Moïse avait un peu grandi dans le Seigneur. Pensez à  un homme qui a plus de deux millions de personnes en train de murmurer contre lui ! Il y a un moment où notre âme grandit.

Moïse pria pour les enfants d’Israël, et Dieu lui indiqua un remède :

 » L’Eternel dit à  Moïse : Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche ; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie «  (verset 8).

Dieu était en train de leur rappeler leur alliance originelle. Combien d’entre vous savent quelle était la première alliance faite par Dieu avec l’homme ?

Dieu avait dit au serpent :

 » Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon «  (Genèse 3 : 15).

Dans cette première alliance, Dieu avait promis que Quelqu’un viendrait écraser la tête du serpent. Il avait conclu cette alliance avec toute l’espèce humaine. C’est l’une de nos alliances universelles. Nous avons le droit d’y faire référence et de nous attendre à  l’accomplissement de la promesse.

La puissance des promesses de Dieu

L’un de nos pasteurs était limité dans sa capacité à  exprimer ses pensées par des paroles, mais il avait un merveilleux ministère de guérison. Un jour, je l’accompagnai dans ses visites. Après la première visite, je lui dis :

 » Je ne suis pas venu pour prier moi-même. Prie toi-même, je resterai silencieux. « 

Lorsqu’il commença à  prier, je vis quel était le secret des prières de cet homme. Il s’appuyait sur la puissance des promesses de Dieu :

 » Seigneur, Tu l’as dit ! « 

Et il citait une autre promesse. En agissant ainsi, il stimulait non seulement sa propre foi en Dieu, mais aussi celle de la personne qui avait besoin d’être bénie. Ainsi, à  l’occasion des serpents brûlants, Dieu a attiré l’attention de toute la nation sur la première promesse qu’Il avait faite en tant qu’Eternel Dieu. Vous rappelez-vous lorsque Jésus a voulu choisir un précédent sur lequel appuyer Son enseignement concernant le mariage et le divorce ? Il n’a pas fait référence à  Moïse, mais directement au jardin d’Eden :

 » C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à  sa femme, et ils deviendront une seule chair «  (Genèse 2 : 24).

Le serpent a été privé de son crochet venimeux

Il y a un autre enseignement que je voudrais que vous compreniez. Jésus a privé le serpent de son crochet venimeux. Dieu avait promis que Christ écraserait la tête du serpent. Mais, ce faisant, Il aurait le talon blessé par le serpent. C’est-à -dire qu’en écrasant la tête du serpent, Jésus allait être blessé dans Son effort. La blessure du talon s’est produite lorsque Jésus-Christ est mort à  la croix.

Mais,

en même temps que Son talon a été blessé,

Il a écrasé le serpent pour toujours.

Le serpent doit être entièrement éliminé du monde, avec tout ce qu’il représente.

Le serpent représente tout ce qui est maudit par Dieu.

Le péché entraîne la malédiction sur toutes choses. Le péché du monde a rendu Jésus Lui-même maudit. Mis au rang des maudits et des criminels, Il a été cloué à  la croix, S’étant Lui-même chargé de notre malédiction et de nos crimes.

 » Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois «  (Galates 3 : 13).

Lorsque Paul expose le sujet, il éclate d’une grande joie :

 » à” mort, où est ta victoire ? à” mort, où est ton aiguillon ? «  (1 Corinthiens 15 : 55).

L’aiguillon de la mort, c’est le péché, mais Christ est venu, le péché a été aboli, et le crochet venimeux du serpent a été détruit.

Parmi tous les merveilleux symboles de la Parole de Dieu, je pense qu’aucun ne souligne d’une manière aussi éclatante la victoire de Jésus-Christ que ce symbole du serpent, qui avait mordu et maudit Israël, et que Dieu a fait dresser devant le peuple, en disant :

 » Regardez-le maintenant, et vous vivrez ! « 

Pourquoi ? À cause de la puissance de la promesse, à  cause de l’alliance, à  cause de la blessure de Jésus, et parce qu’Il est devenu malédiction pour nous. Que Dieu soit béni d’éternité en éternité !

La complète défaite du diable

Le Nouveau Testament nous révèle le caractère absolu de la défaite du serpent. La Parole dit :

 » Résistez au diable, et il fuira loin de vous. « 

Il est devenu, pour l’âme revêtue de l’onction de Dieu, le symbole de la défaite. Jésus est venu pour détruire le diable. C’est Son but.

 » Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à  la chair, il (Jésus) y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est-à -dire le diable «  (Hébreux 2 : 14).

Combien la Parole de Dieu révèle, non seulement le propre triomphe de Jésus-Christ sur le diable et les puissances des ténèbres, mais aussi le triomphe du Chrétien qui devient uni à  Christ ! Que Dieu soit béni, l’achèvement de cette victoire nous est révélée par l’apôtre Jean dans Apocalypse 1 : 18, lorsque Jésus, debout dans l’exaltation de Sa gloire, déclare :

 » J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts. « 

Oui monsieur, les clefs du royaume des ténèbres se trouvent entre les mains du Fils de Dieu ! C’est Lui qui les tient ! Il a payé pour cela à  la croix. C’est ce principe que Jésus a établi lorsqu’Il a dit à  Ses disciples :

 » Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux «  (Matthieu 16 : 19)

. Hier soir, une chère sœur de l’Eglise nous a appelés pour nous dire que son mari venait juste de rentrer de son bureau des chemins de fer, violemment malade, dans des souffrances terribles. Elle pleurait et me dit :

 » M. Lake, il faut faire quelque chose ! « 

Combien de sous-entendus pourrions-nous prêter à  ce  » quelque chose  » ! Je lui dis :

 » Chère Sœur, quelque chose va se passer si vous et moi nous avons foi en Dieu ! « 

Je prévins les autres membres de la famille, et nous avons courbé nos têtes. Personne n’a parlé, mais nous avons eu foi en Dieu. Près d’une demi-heure plus tard, le téléphone sonna, et elle nous dit :

 » Frère, c’est merveilleux, ses souffrances sont complètement parties ! Le Seigneur les a fait disparaître ! « 

L’une des recherches scientifiques auxquelles je me suis intéressé dernièrement concerne le pouvoir qu’ont les yeux d’attirer à  eux ce qu’ils regardent. Comprenez le principe qui est derrière cela. Le pouvoir qu’ont les yeux d’attirer à  eux ce qu’ils regardent.

On peut aussitôt comprendre qu’il y a une action derrière les yeux. Il y a quelque chose dans notre nature qui attire et prend possession de ce que notre âme admire et désire.

Nous attirons à  nous-mêmes ce que nous contemplons.

 » Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit «  (2 Corinthiens 3 : 18).

Que Dieu soit béni ! Êtes-vous pécheur ? Regardez à  Jésus et soyez sauvé ! Êtes-vous malade ? Regardez à  Jésus et soyez guéri !

Revenons à  notre sujet et au serpent. Le serpent était leur ennemi particulier. Il était devenu le symbole des ennemis de l’espèce humaine dès le commencement.

L’Ecriture emploie cette phrase pour le décrire :

 » Le serpent ancien, le diable, et Satan. « 

Mais le caractère absolu de sa défaite, le triomphe merveilleux de la rédemption, sont établis et décrits dans le fait que lui, le symbole des ténèbres, a été dressé et fixé sur une perche. Dieu a dit :

 » Venez et regardez-le ! Ne soyez pas effrayés par lui ! La puissance de la promesse l’a vaincu ! « 

Que Dieu soit béni, quiconque le regardait vivait. Ils pouvaient voir le serpent vaincu, et Christ le vainqueur.

Combien le Seigneur, dans cette merveilleuse leçon symbolique, a enseigné à  l’humanité à  ne pas avoir peur du diable ! Il a gravé ce jour-là  dans tous les cœurs de Son peuple que la Toute-Puissance de Dieu avait réduit leur ennemi à  la captivité, et qu’aucune puissance des ténèbres ne pouvait tenir devant le Dieu Tout-Puissant.

Notre difficulté réside dans le fait que nous sommes trop conscients de notre péché et de notre maladie, et que nous ne regardons pas au Seigneur avec foi et espérance.

Il me semble que les enfants d’Israël ont appris une profonde leçon, en matière de santé. Dieu les préparait à  franchir le Jourdain. Il fallait qu’il soit très clair dans leur esprit que le prince des ténèbres avait été totalement vaincu. Après avoir franchi le Jourdain, ils ont continuellement fait confiance à  Dieu pendant des centaines d’années, comme ils Lui avaient déjà  fait confiance pendant quarante ans dans le désert.

C’est une leçon pour les chrétiens de longue date. Nous sommes sur le chemin depuis un bon moment. Dieu nous a enseigné toutes sortes de leçons tout au long de ce chemin. Dieu avait été Celui qui les avait guéris pendant ces quarante années dans le désert. Maintenant qu’ils parvenaient à  la fin de cette période, Dieu voulait confirmer leur formation dans la foi, afin qu’ils restent pour toujours établis dans leur foi, lorsqu’ils auraient franchi le Jourdain pour entrer dans la terre de Canaan.

Afin de les aider à  bien comprendre le caractère absolu de la défaite de Satan, Dieu les avait conduits, quelques jours auparavant, à  demander au roi Arad qu’il leur accorde le privilège de traverser son territoire. Il avait refusé.

 » Alors Israël fit un vœu à  l’Eternel, et dit : Si tu livres ce peuple entre mes mains, je dévouerai ses villes par interdit. L’Eternel entendit la voix d’Israël, et livra les Cananéens. On les dévoua par interdit, eux et leurs villes «  (Nombres 20 : 2-3).

Ce fut une défaite complète et totale de l’ennemi. Israël anéantit cette nation, et prit possession de son territoire. Ils habitèrent dans leurs maisons et cultivèrent leurs terres. Ils ne pouvaient pas aller plus loin dans la démonstration du caractère absolu de la défaite de l’ennemi, et de la victoire et du triomphe du peuple de Dieu.

Puis, pour couronner le tout, Dieu introduit le symbole du serpent et le place sous leurs yeux, afin de démontrer, sur le plan spirituel, le caractère absolu de la victoire de Dieu sur l’ennemi de l’homme.

Je ne sais pas quel effet ces vérités produisent dans l’âme des autres, mais lorsque je compris pour la première fois, par la Parole de Dieu, que la maladie n’était pas la volonté de Dieu, mais qu’elle était une œuvre des ténèbres, qu’elle appartenait au royaume des ténèbres, et que Jésus-Christ avait dit que Satan en était l’auteur, toute ma nature s’est soulevée pour détruire la volonté du diable.

Il se peut, bien-aimés, que vous ayez toléré dans votre âme quelque chose qui n’est pas en harmonie avec Dieu. Votre problème n’est peut-être pas cette maladie, mais le fait que vous tolériez quelque chose qui n’est pas en harmonie avec Dieu.

L’autre jour, j’étais assis près du lit d’un pauvre homme qui était complètement rongé par la maladie. J’ai parlé avec lui quelques minutes, en lui disant que Christ était venu pour détruire les œuvres du diable. Je lui ai demandé :

 » Frère, comment votre maladie a-t-elle commencé ? « 

Il répondit :

 » Elle a commencé par ma désobéissance aux lois de Dieu et des hommes. « 

 » Bien, qui en est l’auteur, et à  quel royaume appartient-elle ? « 

Il répondit :

 » Il ne faut pas beaucoup réfléchir pour répondre ! « 

Je lui dis :

 » Si cela est vrai, Dieu a promis sa complète destruction. « 

Il me supplia :

 » Oh ! Priez pour moi, pour que cette souffrance s’en aille ! « 

Je répliquai :

 » Non, jamais ! Je ne peux pas faire cela. Mais je veux prier que le Dieu vivant l’anéantisse complètement ! « 

Oui, mon frère, quand tu es venu à  Dieu avec le cœur chargé de ton péché, la première chose qu’Il a faite fut de l’effacer complètement, que Dieu soit béni ! Il a rempli ton âme de la conscience et de la présence de sa gloire. Depuis ce moment, Il œuvre à  reproduire en toi l’image du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ !

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Chapitre 11

La grâce de la guérison divine

(Message donné au cours d’une convention tenue à  Chicago, le 26 juillet 1920).

Je voudrais faire référence à  un texte connu :

 » Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée «  (Tite 2 : 11).

Aucun mot n’a jamais été plus grand que le mot  » grâce. « 

Si nous essayons de définir et d’analyser ses opérations, ce mot merveilleux révèle au cœur, avec une extraordinaire clarté, les multiples aspects de l’Evangile de Jésus-Christ. La grâce de Jésus-Christ ne concerne pas seulement Son comportement, ni Ses dons merveilleux et gratuits. C’est l’expression divine de la nature même de Dieu.

C’est un amour céleste qui guérit, un saint baume, donné à  un monde qui en a besoin. C’est Dieu qui agit non seulement pour sauver les hommes du péché, mais pour leur apporter Sa vertu guérissante, qui pénètre dans la nature des hommes, pour enlever leurs douleurs, changer même la nature chimique de leurs corps, pour les guérir et les bénir en leur offrant le salut, la guérison et un repos permanent en Dieu.

La guérison divine n’est pas un mystère. C’est l’action directe de l’Esprit de Dieu dans l’âme et le corps des hommes.

La grâce de Dieu sur une personne

Il existe une grâce de Dieu qui repose sur une communauté. Il y a une grâce de Dieu qui repose sur une Eglise. Il y a aussi la grâce de Dieu qui repose sur un individu.

En Afrique du Sud, il y avait une vieille dame qui nous visitait de temps en temps dans notre maison. C’était l’une des créatures les plus douces et les plus bénies que j’ai jamais connues. Quand elle pénétrait dans mon bureau et s’y asseyait pendant quelques minutes, elle apportait avec elle la conscience de la présence de Dieu, le calme et la paix de l’esprit. Il semblait qu’il émanait de toute sa personne cette bénédiction qui ne peut être décrite que comme étant la grâce de Dieu, et qui imprégnait toute l’atmosphère.

J’invoquais des prétextes pour la promener dans toute ma maison. Je voulais qu’elle laisse cette merveilleuse émanation dans chaque pièce. Car lorsqu’elle partait, il me semblait que tout se calmait dans la maison, les enfants turbulents devenaient tranquilles, et toute tension invisible disparaissait.

C’était la grâce de Dieu !

Mardi dernier, à  Portland, nous avons fait une expérience avec une jeune femme qui voulait aller se jeter dans la rivière pour se tuer. Elle se sentit poussée à  venir nous voir dans l’une de nos salles de guérison. Elle s’assit pendant un moment et nous lui avons parlé. Nous avons consolé son cœur, et nous avons tenté de la conduire au Seigneur.

Je dis à  ceux qui étaient là  :

 » Je voudrais que quelqu’un la prenne chez elle pendant un certain temps et puisse lui manifester de l’amour. « 

Une dame de notre église s’avança et je la présentai à  cette pauvre fille. Je dis à  cette dame :

 » Prenez-la tout simplement chez vous. Prenez-la dans vos bras et exprimez-lui votre amour. Faites-lui connaître la grâce de Dieu, non pas en lui faisant une prédication, mais par votre contact physique. « 

Elle la prit chez elle. Trois jours plus tard, cette jeune femme revint, après avoir donné son cœur à  Dieu. Pendant ce temps, les choses avaient changé dans sa famille. Elle rentra chez elle et fut en bénédiction à  son frère, à  sa sœur et à  ses chers vieux parents, et aussi au royaume de Dieu. C’est la même grâce guérissante qui coulait des mains pleines d’amour et de l’Esprit Céleste de Jésus.

Lorsque Jésus passait sur la route qui allait de Béthanie à  Jérusalem, je me demande si toute l’atmosphère ne devenait pas vivante, imprégnée de la merveilleuse lumière de Sa divine présence et de Sa bénédiction.

C’était la même grâce guérissante qui imprégnait l’atmosphère qui entourait ce cher vieil apôtre Pierre, de telle sorte que les malades étaient guéris, lorsqu’ils étaient touchés par son ombre projetée par le soleil couchant.

C’est mon idéal pour un cœur chrétien, pour une vie chrétienne, une Eglise chrétienne, ou un ministère chrétien.

Ce que mon âme désire, par la grâce de Dieu, c’est que de ces vieux murs de briques se répande, dans toute cette vieille et sale ville de Chicago, cette merveilleuse émanation de Christ, qui découvrira tout ce qui est malade dans tous les recoins de la cité, pour apporter la guérison aux âmes et aux corps.

C’est que cette grâce de Dieu puisse libérer le cœur des hommes de la puissance du péché, et leur apporter une vie d’union avec Dieu, la conscience d’une sainte union avec Dieu notre Père, par Jésus-Christ. L’expiation conduit à  notre union avec Christ, dans notre corps, notre âme et notre esprit, à  la fois dans le salut qu’Il nous offre, et dans le ministère accompli pour Lui.

Combien nous sommes bénis, lorsque nous rencontrons soudain, de temps en temps, un Chrétien riche de la lumière et de la vie de Dieu ! Lorsque nous émergeons des tempêtes de la vie et que nous sortons de la tourmente, pour nous trouver en présence d’un cœur plein de douceur et de consolation, qui traduit la présence de Dieu, notre vie reçoit une divine influence qui nous donne le repos de l’esprit et du cœur, et qui illumine notre âme.

Illuminée par Dieu, notre vie entre aussitôt dans la paix divine.

La grâce de Dieu vient soutenir l’âme de l’homme. Par le don béni du Saint-Esprit, cette grâce écarte pour toujours de notre vie les ombres et les ténèbres apportées par le péché. Elle ôte la corrosion qui est venue sur notre âme et permet à  notre cœur de recevoir l’attouchement du Fils de Dieu, capable de donner la vie éternelle.

Que Son nom soit béni !

Au fond du cœur humain, liés par l’ennemi,
Gisent des sentiments que la grâce restaure.
Rétablis par l’amour, réveillés par la vie,
Des instruments brisés peuvent vibrer encore.

Oui, bien-aimés, il existe une grâce de Dieu qui peut soutenir la vie de l’homme et l’élever jusqu’à  une merveilleuse sainteté où l’on est en contact avec le ciel, jusqu’à  la pleine conscience de la pureté et de la puissance de Dieu, que Son Nom soit béni pour toujours !

Un ivrogne libéré de la malédiction

Un matin, nous avons reçu un appel de détresse d’une femme nous demandant d’intervenir pour son mari. Je me suis rendu chez elle, avec quelques serviteurs de Dieu. Nous avons trouvé cet homme en plein delirium tremens. Il suppliait sa femme de lui donner encore un peu de whisky, en lui faisant les promesses habituelles que peut faire un homme dans cet état. Nous nous sommes agenouillés près de son lit, nous lui avons imposé les mains, et nous avons élevé nos cœurs vers Dieu, dans la foi et l’amour.

La  » grâce source de salut  » se manifesta, et pénétra dans l’âme de cet homme. En cinq minutes, ses douleurs étaient parties et il était libéré de la malédiction. Il n’a plus jamais voulu boire de whisky.

Plus tard, il m’a abordé à  Portland, dans l’Oregon, a saisi mes mains, et a laissé s’exprimer ses larmes et son amour pour Dieu. Il m’a raconté comment il avait réussi dans la vie, et tout le reste de sa merveilleuse histoire. Le Seigneur n’avait pas été dans l’ouragan, ni dans le feu, ni dans le tremblement de terre. Comme auparavant, Il se trouve dans le murmure doux et léger et l’attouchement guérissant de la douceur divine.

Chacun a un contact avec Dieu qui lui est personnel. Mais si votre cœur n’a pas encore réellement ressenti ce contact, il peut encore le ressentir. Que Dieu soit béni !

Madame Graham se mourait de pneumonie. En entrant dans sa maison, je rencontrai le frère Fogwill qui en sortait. Il me dit :

 » John, il est trop tard, elle est partie ! « 

Les flammes de Dieu jaillirent de mon cœur. Elle n’avait plus respiré depuis vingt-trois minutes, mais le souffle et la puissance de Christ sont descendus sur elle, et elle continue aujourd’hui à  exercer son ministère en faveur de Dieu et des hommes !

Bien-aimés, la vie chrétienne est une porte glorieuse qui nous permet d’entrer en présence de Dieu, par Jésus-Christ, pour connaître les secrets les plus divins que l’âme ait jamais désiré connaître. Que Son Nom soit béni, ce soir, nous avons, vous et moi, le privilège de pouvoir franchir cette porte, pour connaître Celui dont la connaissance est la vie éternelle.

La femme qui était dans un coma mortel

Il y a quelque temps, le Docteur McInturff et moi, nous étions appelés au chevet d’une femme qui se mourait. Après avoir perdu la raison, elle s’était évanouie, puis était tombée dans un coma mortel. Son infirmière nous dit qu’elle ne pouvait plus parler, ni entendre, ni voir, depuis plusieurs jours.

Nous nous sommes agenouillés. Nous avons prié et nous sommes partis avec le sentiment que Dieu était présent, bien que nous n’ayons remarqué aucun mouvement apparent dans le corps de cette femme. Nous sommes partis avec la conscience que notre prière avait été entendue et que l’œuvre était accomplie.

Des semaines passèrent, et nous n’avions aucune nouvelle de l’état de cette femme. Finalement, sa belle-mère entra un jour dans mon bureau et me raconta comment Dieu l’avait merveilleusement guérie et délivrée. Plus tard, cette femme vint elle-même, et nous raconta pendant une demi-heure de quelle manière merveilleuse le Saint-Esprit était entré dans sa vie au moment où nous avions prié. Elle me dit :

 » Frère, quand vous vous êtes mis à  genoux près de mon lit, j’eus conscience que quelqu’un était présent. Je me rendais simplement compte qu’il y avait des voix différentes des autres. Puis vous m’avez posé votre main sur la tête, et quelque chose a commencé à  descendre dans mon cerveau. Mes souffrances terribles se sont progressivement calmées. Après un moment, mon âme devint calme et tranquille. Puis une voix commença à  me parler de mon Sauveur et Seigneur, Jésus-Christ. Elle m’exhortait à  avoir foi en Dieu et me dit que je devais sortir de cet état, pour être en bénédiction à  mon foyer et à  mon mari. Je suis venue maintenant vous dire que votre prière a été entendue. « 

Nous ne lui avions jamais parlé de la grâce du salut, mais la présence vivante du Saint-Esprit vint la visiter, et lui révéler  » la grâce de Dieu, source de salut. « 

Le monde a besoin de connaître de quelle manière Christ sauve et guérit.

Cette question est devenue très obscure dans le cœur des hommes. Il est absolument nécessaire de purifier l’atmosphère spirituelle, afin que Sa puissance puisse se manifester en faveur de ceux qui tournent leur cœur vers Lui. C’est une partie de la mission de la Pentecôte. Il faut non seulement proclamer Christ comme Celui qui sauve et qui guérit, mais aussi Le manifester dans notre vie quotidienne, par la grâce de Dieu. Notre vie et nos mains doivent être ointes par Dieu, et capables de transmettre cette merveilleuse grâce de Dieu à  tous ceux qui la reçoivent.

Posez vos mains sur les malades, vous qui croyez ! Jésus nous l’a commandé ! Et ils seront guéris ! Je prie pour que la présence de Dieu vienne reposer sur vos âmes, par Christ, et pour que vous compreniez que vous êtes un serviteur du Seigneur et du Sauveur.

Vous avez une mission qui vous a été donnée par Dieu.

Toi aussi, mon frère, ma sœur, tu peux apporter cette lumière et cette puissance à  tous ceux qui les veulent.

Un jeune homme mou- rant de tuberculose vint nous voir dans nos salles de guérison et me dit :

 » Je ne suis pas chrétien. Je n’ai aucun intérêt pour la religion. J’ai entendu dire que les gens étaient guéris ici. Je suis en train de mourir, et je n’ai aucun espoir. Dites-moi ce que vous avez à  me dire de la manière la plus courte possible. « 

Je lui répondis :

 » Jeune homme, Dieu est capable de vous délivrer. Il est capable de vous guérir. Il est prêt à  le faire maintenant même. « 

Il répondit :

 » Je n’ai aucune foi. « 

Je lui dis :

 » Mais moi, je suis un enfant de Dieu, et j’ai la foi ! « 

Sans rien ajouter, je commençai à  prier pour lui. Cet homme fut guéri. Sa sœur s’est convertie et a été guérie elle aussi. D’autres membres de sa famille furent sauvées. J’ai entendu dire que Dieu est en train d’agir dans sa ville, où une douzaine de personnes sont maintenant en train de chercher Dieu pour être sauvées.

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Auteur : John G. LAKE. Sermons réunis et édités par Gordon Lindsay et publiés par CHRIST FOR THE NATIONS, Inc. P.O. Box 24910, Dallas, Tx (U.S.A.), sous le titre :  » The John G. Lake Sermons on Dominion over Demons, Disease and Death.  » – Edités en français par Parole de Vie, avec permission.