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(la Grande et la petite Séolane couvertes de neige le 17 septembre 2017)

En pleine canicule de l’été 2015, le professeur d’astrophysique de l’université de Northumbria, Valentina Zharkova, annonça qu’une période glaciaire se profilait à  l’horizon 2030.

Retour sur cette annonce sensationnelle qui défia la gauche mondialiste et que je m’empressai de commenter. (1)

 

 

L’annonce de cette Russe était gênante, car elle travaillait dans une université britannique. C’était un camouflet infligé au tandem, tirant à  hue et à  dia, formé par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et la ministre de l’Environnement Ségolène Royal, qui se disputaient la tiare de la grande messe du réchauffement climatique qui fut donnée au salon du Bourget en décembre 2015. Dans le langage technocratique qui sied aux fidèles de l’ONU, il s’agissait de la COP 21.

En dehors du licenciement du journaliste Philippe Verdier par la chaîne de télévision publique France 2, acté le 31 octobre 2015, (2) la grand-messe verte se déroula sans la moindre anicroche au Bourget. Pourquoi n’y eut-t-il pas d’émeutes comme c’est souvent le cas lors des sommets économiques ? Les habitants de Gênes en 2001 ou d’Hanovre en 2017 en savent quelque chose. Parce que l’extrême-gauche qui a le monopole de la violence considère que la redistribution des richesses entre pays riches et propres et pays pauvres et sales est une bonne chose pour l’humanité même si cela ne règle en rien la question de l’origine du réchauffement climatique.

Pour faire court, l’iconoclaste russe prétendit que le réchauffement climatique était lié à  la synchronisation de deux champs magnétiques du soleil. Le premier au centre était bien connu de la communauté scientifique, mais le second périphérique du soleil fut découvert par elle. Il en résulte que le soleil fonctionne comme un géant moteur électromagnétique. Lorsque les deux champs sont synchrones, l’activité du soleil est maximale. Quand ils se désynchronisent, l’activité du soleil baisse d’autant.

Cette importante découverte peut être vérifiée par n’importe quel quidam

Le 15 janvier 2012, ma curiosité maladive me poussa à  me rendre sur la colline de l’Hautil qui surplombe une boucle de la Seine à  la hauteur de la commune de Triel. Sur celle-ci fut érigé un observatoire astronomique en 1973. Il est ouvert au grand public. (3) Une jeune guide invita les rares visiteurs en cette journée froide d’hiver à  observer l’activité du soleil avec un télescope réfléchissant son image aveuglante sur un mur en béton. Nous comptâmes seulement six taches noires sur le cercle solaire réfléchi. J’interrogeai benoîtement la jeune guide pour savoir s’il y avait une corrélation entre le nombre restreint de taches noires et l’activité solaire. Ne se méfiant pas de ma question posée, elle répondit oui sur-le-champ. Poussant mon avantage, je lui demandai s’il y avait aussi une corrélation entre l’activité solaire et le réchauffement climatique. Flairant le piège que je lui tendais, elle se rétracta et demeura évasive. Elle fut sauvée par l’assistance qui s’empressa de passer à  un autre sujet, car les Français moutonniers ne se permettent pas de contester l’autorité de la chose jugée qui est devenue un dogme pour la secte de Gaia.

L’autorité intangible de la chose jugée du camp progressiste

Phillipe Verdier l’apprit à  ses dépens en publiant son pamphlet Climat Investigation. Son éditeur téméraire aurait mérité le goulag, mais la France est un Soviet soft où les dissidents perdent seulement leur emploi et ne finissent pas leur vie misérable dans des camps de rééducation.

Pour autant, une élite autoproclamée se jette bestialement sur tout individu qui dévie de la pensée unique. Rappelez-vous l’anathème lancé, en 2008, contre Michel Gugenheim qui écrivit Aristote au Mont-Saint-Michel : les racines grecques de l’Europe chrétienne. Rendez-vous compte que cet ouvrage iconoclaste remettait en cause l’apport islamique à  notre civilisation judéo-chrétienne ! Cela fonctionne plutôt bien, car personne n’a envie d’être exclu de la société à  quelques exceptions près.

J’en sais quelque chose pour ma part au Quai d’Orsay où je n’ai jamais obtenu le moindre avancement ou la moindre promotion dans ma carrière. J’ai été recalé à  tous les oraux de concours auxquels je me suis hissé en passant le cap anonyme des épreuves écrites. L’ignominie fut une note éliminatoire à  l’oral en anglais (9/20) alors que j’avais obtenu un 14/20 à  l’écrit ; la même chose se produisit à  l’ENA. Parmi le personnel diplomatique français, il y eut un certain Romain Gary alias Émile Ajar qui écrivit deux livres en anglais : Lady L en 1963 et The Ski Bum en 1965. J’en ai écrit trois à  ce jour. Aucune autre personne du Quai d’Orsay n’en a écrit un en anglais à  ma connaissance.

A un supérieur hiérarchique qui appuyait ma promotion, il lui fut répondu que les syndicats qui sont dans les commissions paritaires ne voulaient pas entendre prononcer mon nom. Pour les camarades syndiqués, il s’agissait d’une provocation avec la candidature d’un ultra-libéral militant avec Claude Reichman pour l’abolition du monopole de la sécurité sociale.

Le président Woodrow Wilson dit un jour ‘The man who is swimming against the stream knows the strenght of it. (L’homme qui nage à  contre-courant connaît la force de celui-ci.)  Nul ne fut mieux placé pour le savoir quand les syndicalistes et les lécheurs de botte avaient un avancement quasi automatique.

Mon blog droite conservatrice fut fermé après l’élection présidentielle de 2012 parce que j’étais devenu un électron gênant pour la pensée unique. En conséquence de quoi, la langue anglaise devint mon refuge. Elle reste plus que jamais mon espace de survie, ma bouteille d’oxygène dans une France redevenant totalitaire.

Pour les progressistes, le totalitarisme n’existe pas, car la contestation de leurs idées est illégitime. Elle vaut à  ces irréductibles des qualificatifs bien connus de réactionnaire, de facho, de nazillon, de raciste rance ou de déséquilibré mental quand il s’agit d’un musulman armé d’un couteau et criant son amour pour Allah aux passants.

Il ne faut jamais accepter ces qualificatifs erronés sinon vous vous rendez complice de leur dialectique implacable. Nazi ne veut absolument rien dire, car il faut parler de national-socialiste pour montrer à  l’adversaire que la reductio ad Hitlerum signifie la condamnation du socialisme. Son parti s’appelait le parti national-socialiste des travailleurs allemands. (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei).  De même, il faut dire que le fascisme était un autre mouvement totalitaire de gauche. Benito Mussolini proclama  »  Tout dans l’État, rien contre l’État, rien en dehors de l’État. Quant au parti communiste de l’Union soviétique, il était le seul parti autorisé entre la fin de la guerre civile en 1925 et 1990. Le vingtième siècle a été celui des diverses formes de totalitarismes qui sont tous issus du socialisme.

Nous sommes en 2017. Malgré le froid intense qui régna en début d’année, je sortis de ma tanière, quelque part sur la montagne de Lure, quand un deuxième iconoclaste publia un autre blasphème en prétendant que le réchauffement climatique n’était point lié au taux de carbone dans l’atmosphère. Il s’agissait du professeur de géologie à  l’université de Bruxelles Alain Pérat.

Contrairement aux progressistes pour qui l’histoire du monde n’a véritablement commencé qu’avec la Révolution française de 1789, ce professeur s’est basé sur des échantillons de roches datant presque de la naissance de notre planète il y a 4567 milliards d’années. La prudence de ce chercheur contrastait avec l’autorité de la chose jugée de la classe progressiste. Pour ceux qui veulent en savoir davantage, reportez-vous à  ses éminents travaux ou à  mon simpliste article si vous ne voulez pas vous faire de nœuds dans les neurones. (4)

Nous sommes à  la mi-septembre que déjà  la neige couvre les cimes qui entourent la vallée de l’Ubaye où j’ai choisi de passer humblement ma petite retraite. La première chute de neige est tombée, le 10 septembre, à  partir de 2500 mètres d’altitude, et la seconde, le 15 septembre, un peu plus bas à  2000 m. Nous sommes passés sans transition de l’été à  l’hiver. Comme il gèle la nuit, les livreurs de mazout, de gaz ou de bois sont débordés par les commandes qui affluent. J’attends depuis deux semaines le passage d’un plombier pour remplacer le robinet cassé d’un radiateur.

A un ami progressiste à  qui j’annonçai ces chutes de neige précoces et qui me tient pour un réactionnaire irrécupérable, il me tança en me disant ‘La prochaine fois que tu m’appelles, tu vas peut être m’annoncer que la terre est plate.’

Au secours, monsieur Hulot, il gèle en septembre !

Les fruits et les légumes pourrissent dans la vallée et aucun champignon n’est sorti dans les bois et les prés. Mais je tiens à  vous rassurer, monsieur le ministre de l’Environnement, et madame l’ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique [Ségolène Royal], que les glaciers de la haute Ubaye ont survécu à  la canicule, comme l’atteste cette photo du glacier occidental de Marinet, prise le 5 septembre.

Qu’adviendra-t-il en en 2030 quand l’activité solaire aura décru de 60% selon la prédiction de Zharkova ?

L’iconoclaste donnait une marge d’erreur de 3% à  son modèle de prévision. Cela nous laisse une petite marge  » en attendant que et en même temps que. »  Ne voyez aucune impertinence de ma part envers Jupiter qui considère que sa pensée est trop complexe pour être exprimée aux journalistes. N’a-t-il point laissé entendre que le terrorisme serait lié au réchauffement climatique ? Si sa lumineuse pensée s’avère exacte, alors le refroidissement climatique qui est en marche serait une excellente nouvelle pour la sécurité des Français. Puisse que sa subliminale causalité se réaliser le plutôt possible avec le départ volontaire des Africains de l’autre côté de la Méditerranée quand les glaciers alpins avanceront inexorablement !

Comme je suis un Néandertalien irrécupérable, or an unreconstructed conservative according to my fellow liberal Americans, je vous invite, en cette journée du patrimoine, de visiter le musée de la préhistoire à  Quinson dans les gorges du Verdon. Le col d’Allos à  2240 m d’altitude est la ligne de partage des eaux entre les bassins de l’Ubaye et du Verdon.

Nos ancêtres, qui n’étaient pas des Africains, mais des Néandertaliens, vivaient dans quelques grottes disséminées à  la sortie du grand canyon du Verdon. Ils se nourrissaient d’ours, de cervidés ou de tigres à  dents de sabre (smilodon fatalis). Leur habitat était coincé dans une bande de terre étroite entre la Méditerranée au sud, et les glaciers au nord. La rive nord du Verdon était à  cette époque une barrière de glace infranchissable pour ces chasseurs intrépides.

Les touristes chinois et japonais sont devenus toqués des champs de lavande et de blé du plateau de Valensole qui rappellent les couleurs criardes des toiles de Lucien Van Gogh. Quand ils arpentent ces champs bleu et jaune s’étalant à  perte de vue avec leur smartphone, ils ne se doutent pas qu’ils foulent un plateau aplani par l’énorme épaisseur de glace qui le couvrait au Quaternaire.

 

N’en déplaise aux progressistes, notre histoire glorieuse a commencé bien avant la prise de la prison de la Bastille en 1789.

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