»  Vous coulez le moucheron et vous avalez le chameau.  «  (Matthieu 23.24)

A deux reprises, Jésus fait allusion aux chameaux. Ici, au travers de cette image de langage, Jésus dit que les religieux attachent une importance énorme à  des détails et oublient les choses importantes telles la justice, la miséricorde et la fidélité. Ce comportement hypocrite souligne un esprit légaliste. Cette manière de faire peut s’infiltrer partout, y compris dans notre propre cœur.


La deuxième fois où Jésus fait allusion au chameau c’est dans ce texte :  »  Il est plus facile à  un chameau de passer par le trou d’une aiguille, qu’à  un riche d’entrer…  «   (Matthieu 19.24). Il souligne par là  que l’avarice et l’amour immodéré de l’argent ferment les cieux, alors qu’ils s’ouvrent au serviteur humble et fidèle.

La Bible fait souvent référence aux chameaux. Le terme est générique et peut donc désigner aussi bien le chameau que le dromadaire.

Dans l’A.T., il est mentionné comme étant un animal capable de porter de lourdes charges dans des zones désertiques. Les patriarches l’ont utilisé dans leurs déplacements. L’histoire romantique du serviteur d’Abraham allant à  Charan pour chercher une épouse à  Isaac, en est la preuve (Genèse 24.10…). Ce récit, comme celui de Job 1.3, nous indique que la possession de chameaux était un signe de richesse. Le chameau était le  »  quatre pattes   » du désert, apte à  porter hommes et bagages, doté d’une sobriété légendaire, pouvant vivre avec très peu de nourriture, et se passant d’eau pendant plusieurs jours car pouvant la stocker.

Toutes ces aptitudes nous montrent l’importance de la résistance, de l’endurance, et de la persévérance au sein même de nos épreuves, comme nous le rappelle Pierre :  »  Résistez-au diable avec une foi ferme…   » (1 Pierre 5.9).

Sa sobriété est un modèle que nous sommes invités à  suivre :  »  Ne dormons donc point…mais veillons et soyons sobres.  «  (1Thessaloniciens 5.6)
Comme lui soyons aptes à  porter les fardeaux :  »  Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.  «  (Galates 6.2)

Dans les évangiles, il nous est dit que le vêtement de Jean-Baptiste était fait en poils de chameau (Matthieu 3.4). La rusticité de ce vêtement convenait parfaitement à  l’environnement dans lequel vivait Jean. Le poil de chameau permet de tisser des vêtements isolants, efficaces contre l’ardeur du soleil. C’est comme si Dieu nous rappelait que nous n’avons pas à  nous revêtir avec des parures chatoyantes, avec des titres ronflants, mais avec toute l’armure divine qui peut arrêter tous les traits enflammés du malin  (Ephésiens 6.10/18).

Ma prière en ce jour :

Je te demande Seigneur de me donner de tenir ferme alors que je passe par le désert, et que mon stock d’eau vive se renouvelle dans ma communion avec toi. Amen !

Paul Calzada