Les allusions à  la Personne et à  l’oeuvre de Christ dans les Psaumes sont si précieuses que quelques-uns ont essayé de trouver Christ dans TOUS les Psaumes. Et puisque les Psaumes nous présentent, non seulement la Personne et l’oeuvre de Christ, mais aussi les voies prophétiques de Dieu envers Israel et les exercices d’un résidu juif croyant aux derniers jours, quelques-uns ont dévié de la vérité, allant jusqu’à  attribuer au saint Fils de Dieu les manquements que des hommes pécheurs comme David ont eu à confesser !

Un autre piège a été d’appliquer trop littéralement les Psaumes aux expériences des Chrétiens, tandis qu’ils décrivent l’expérience des croyants juifs sous la loi et dans un jour de jugement plutôt que dans un jour de grâce. D’autres encore ont appliqué à l’Eglise les bénédictions que les Psaumes prédisent pour Israel et pour Jérusalem, niant ainsi le fait qu’Israel doit être restauré et béni. D’autres les ont employés pour encourager à la guerre des pays de confession chrétienne.

Les Psaumes sont un livre de louanges, composé partiellement par David, et plus tard, sous le règne de Salomon et d’autres rois, ces Psaumes ont été employés pour le culte dans le temple à  Jérusalem. Ce qui ne veut point dire que tous les Psaumes sont destinés à être chantés dans des Eglises chrétiennes. Voilà  quelques pièges dont nous devons être gardés, pour ensuite profiter pleinement du réconfort spirituel que Dieu nous offre dans ce précieux livre, et qui nous parle des souffrances et des gloires de notre bien-aimé Sauveur !

CHRIST, L’HOMME JUSTE ET PIEUX

(PSAUME 1)

Les deux premiers Psaumes servent d’introduction au livre des Psaumes tout entier, en résumant deux grands caractères de Christ. Dans le premier, Il est l’Homme juste et parfait qui marche par la foi, en contraste avec les incrédules qui périront. Au second Psaume Il est le Fils de Dieu qui sera le Roi universel.

Nous trouvons ici la béatitude de l’homme parfait sous la loi. C’était en effet le caractère de Christ lorsqu’il vivait ici-bas, et c’est ce qui le distinguait et le séparait des hommes méchants, qui finalement l’ont cloué sur la croix. Par cette marche pieuse, le fidèle s’assure le vrai bonheur pour lui-même, et, en outre il devient le canal de bénédictions pour d’autres :

Heureux celui qui, près du fleuve

Arbre vivant, par Toi planté,

Prend racine et croît et s’abreuve

De ses eaux, dans l’éternité.

Il porte son fruit et prospère,

Sa vigueur croît de jour en jour :

Heureux celui qui sur la terre,

Boit à  la source de l’amour !

Si le fidèle passe par des épreuves, cela ne peut pas diminuer la fraîcheur de son âme. Un tel arbre est plein de sève et il porte des fruits, en répandant son ombre bienfaisante autour de lui.

Dans la nouvelle Jérusalem il y aura un arbre céleste qui porte douze fruits différents chaque mois. Sa feuille qui ne flétrit pas, vient d’une vie impérissable, et sert à  guérir les malades. Tout parle de prospérité, de fraîcheur dans le témoignage, de saveur dans la nourriture que l’arbre dispense. Un tel arbre est une bénédiction, parce qu’il est alimenté lui-même par les bénédictions du Saint-Esprit.

Dans les versets 4-6 nous voyons la part malheureuse des méchants qui sont comme la balle que chasse le vent. Ils tomberont en proie au jugement. Prophétiquement ils sont le peuple de l’Antichrist qui périra selon Matth. 25:31-46 lors du jugement des vivants.

C’est Christ qui porte les traits du fidèle du Psaume 1er, mais le Résidu juif fidèle de la grande tribulation sera aussi caractérisé par des traits pareils, et partagera les bénédictions qui s’y rattachent. Ce qui est de Dieu subsistera éternellement, ce qui est de l’ennemi périra dans une destruction éternelle.

Christ est introduit ici comme associé avec les croyants juifs de la grande tribulation. Il est plein de sympathie pour leurs circonstances et leurs afflictions. Puisque le chrétien aussi a des afflictions de ce genre, les Psaumes sont précieux pour lui aussi, car Christ, en souffrant, nous est un modèle.

Ce sont ses souffrances et Sa mort qui font de Lui l’Objet suprême de nos affections.

Pour le connaître LUI, il nous faut le Nouveau Testament, qui montre l’union de Christ avec Son Assemblée céleste, sujet qui ne se trouve point dans les Psaumes.

CHRIST, LE FILS DE DIEU, LE ROI OINT

(PSAUME 2)

Le glorieux royaume de Christ sera précédé d’une lutte violente. D’épais nuages couvriront le monde avant que le Soleil de Justice puisse briller dans Sa splendeur. Dans ce Psaume nous sommes conduits d’abord au milieu des ennemis de l’Eternel pour écouter leur langage insolent de haine et de défiance contre Dieu.

L’apôtre Pierre a attribué le même langage à ceux qui ont crucifié le Seigneur Jésus :

« Les rois de la terre se sont trouvés là , et les chefs se sont réunis ensemble, contre le Seigneur et contre son Christ. Car en effet dans cette ville, contre ton saint serviteur Jésus que tu as oint, se sont assemblés et Hérode et Ponce Pilate, avec les nations et les peuples d’Israel… » (Actes 4:25)

L’accomplissement final de cette prophétie aura lieu prochainement, à la fin de la grande tribulation, lorsque sous la puissance de Satan, les armées innombrables des nations s’uniront dans la révolte contre Dieu et contre Son Roi.

« Ceux-ci ont une seule et même pensée, et ils donnent leur puissance et leur pouvoir à  la bête. Ceux-ci combattront contre l’Agneau ; et l’Agneau les vaincra, car il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois, et ceux qui sont avec Lui, appelés et élus et fidèles. » (Apoc. 17:14)

Le mot hébreux de « Messie » a la même signification que le mot grec de « Christ », c’est-à -dire « L’OINT ». Nous avons donc dans ce Psaume la Personne de Christ comme :

1. Le Messie, le Fils de Dieu, le Roi oint.

2.Celui qui a été incarné dans le temps.

« Aujourd’hui je t’ai engendré. »

3. Son retour en jugement et en gloire.

4. Son règne universel comme Roi.

La montagne de Sion est ici le centre de Son règne, parce qu’il est d’abord le Roi des Juifs. C’est en Sion qu’Il recevra les nations comme possession. Sion est la montagne de la grâce royale, la sainte montagne de Dieu, puisque le juste jugement et le gou-vernement en puissance sont davantage en vue ici que la grâce.

« Tu es mon Fils« ... ces paroles sont prononcées avant qu’une allusion ne soit encore faite à  son incarnation, de sorte que nous trouvons ici la précieuse vérité de Sa filiation éternelle.

« Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David Son père ; et il règnera sur la maison de Jacob à toujours et il n’y aura pas de fin à son royaume. » (Luc 1:32,33)

Comme s’appliquant à  Christ, le second Psaume est cité plusieurs fois dans le Nouveau Testament (Actes 13:33,34 ; Hébr. 5:5). Au verset 12 le conseil est donné aux rois de la terre d' »embrasser le Fils », ce qui signifie qu’ils doivent Lui rendre hommage. Et l’Esprit ajoute :

« Bienheureux tous ceux qui se confient en lui. »

Si les évangiles nous présentent Christ comme le Messie venu en GRÂCE, qui a été rejeté par Son peuple, le second Psaume nous le présente comme venant en GLOIRE et en PUISSANCE, un événement encore futur. Il s’assujettira toutes choses. Déjà  aujourd’hui c’est le privilège de la foi de Lui être soumis par GRÂCE.

CHRIST, LE FILS DE L’HOMME

(PSAUME 8)

Ce Psaume termine le sujet commencé au premier Psaume. Les fidèles parlent ici de l’excellence du nom de l’Eternel sur la terre. Ici, il ne s’agit pas seulement de la gloire du Roi établi en Sion, mais d’une gloire plus vaste, établie au-dessus de tous les cieux. Il règnera, non seulement sur son peuple Israel, mais sur TOUS les fils des hommes qui seront bénis par Lui, le Fils de l’homme.

La gloire du Fils de l’homme se voit à  l’oeil lorsqu’on considère, dans la création, les oeuvres de Ses mains, et pour cette raison le trône suprême sur toute la création Lui revient à  juste titre. Ainsi, dans l’épître aux Hébreux, Jésus est vu dans Sa majesté suprême, et nous y trouvons des citations de notre Psaume (Hébr. 2:6 et 9). Lorsque les scribes et les Pharisiens ont rejeté le Seigneur Jésus, les petits enfants ont accompli ce qui est écrit au verset 2 : « Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tettent, tu as fondé ta force » (Matth. 21:15-16).

À partir des versets 4 – 8 ce sont les fidèles qui, individuellement, célèbrent la gloire du Fils de l’homme. Toute la création est le piédestal sur lequel Dieu placera le second Adam.

La base de cette majesté est que :

  1. Au commencement, il a créé toutes choses (Jean 1, Col. 1, Hébr. 1).
  2. A cause de Son oeuvre sur la croix, Il a été exalté à  la droite de Dieu.
  3. Dans l’avenir, Il s’assujettira toutes choses, par l’intervention de Sa puissance.

Comme Eve était l’associée d’Adam pour régner sur la première création, ainsi aussi l’Assemblée, l’ensemble des chrétiens, seront associés comme saints célestes, avec Christ durant son règne sur la nouvelle création qui durera éternellement.

Ce Psaume décrit aussi son abaissement ; comme Homme il est devenu un peu moindre que les anges, à  cause de la passion de la mort. Si donc le début du Psaume accentue Son excellence comme Créateur, ce verset nous montre une excellence supérieure. Si c’est grâce à  Lui que l’univers existe, Sa mort et Sa résurrection ont introduit une nouvelle création, et nous lisons en 1 Cor. 15 et d’autres passages que Christ a la prééminence dans la nouvelle création comme Chef de l’Assemblée.

Nous lisons en Hébreux 2 que nous ne voyons pas encore que toutes choses ont été mises sous ses pieds, mais que, par les yeux de la foi, NOUS VOYONS JESUS, couronné de gloire et d’honneur, et nous savons qu’une telle gloire sera le partage de tous les élus.

CHRIST, L’HOMME OBÉISSANT ET DÉPENDANT

(PSAUME 16)

La vie de foi et de dépendance parfaite de Christ ici-bas, décrite dans ce Psaume, est résumée dans ces quelques mots : « Je me confie en Toi. » Sa foi était comme l’or éprouvé par le feu, et qui en sort sans aucune trace de mélange. Le second verset est également très touchant :

« Tu as dit à  l’Eternel : Tu es le Seigneur, ma bonté ne s’élève pas jusqu’à  toi.« 

Ainsi qu’un serviteur ne peut pas dire que sa bonté s’élève à  celle de son maître qu’il reconnaît comme son Seigneur, ainsi Christ, comme serviteur, prend une place d’assujettissement envers Dieu. Il a employé des expressions semblables lorsqu’il disait au jeune homme riche :

« Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon, sinon un seul, Dieu. » (Marc 10:8)

Sa gloire divine était voilée et seule la forme d’esclave était visible. Comme homme, Il dépendait de la bonté de Dieu pour être soutenu dans toutes ses voies. Cette humiliation volontaire de Seigneur Jésus faisait les délices de Son Père, comme ceux qui s’humilièrent dans la repentance, au baptême de Jean, faisaient les délices du Fils.

C’est alors que les cieux furent ouverts, et le Saint Esprit descendit sur Jésus, et, de ces cieux ouverts, l’on put entendre la voix du Père qui exprimait Son bon plaisir en un tel Homme parfait sur la terre. (Matth. 3:16,17) Ensuite, s’identifiant avec ces Juifs repentants, Jésus montra que l’Eternel reconnaissait comme sien ce résidu souffrant :

« Tu as dit aux saints qui sont sur la terre, et aux excellents : En eux sont toutes mes délices. » (v. 3).

Rappelons-nous que ce ne sont pas les chrétiens qui sont ces excellents de la terre, car ils sont un peuple céleste. Le jour de la Pentecôte (Actes 2:25-28), Pierre a cité ces versets bien connus comme s’appliquant à  la résurrection de Christ :

« Je me suis toujours proposé l’Eternel devant moi ; parce qu’il est à  ma droite, je ne serai pas ébranlé. C’est pourquoi mon coeur se réjouit, et mon âme s’égaie ; même ma chair reposera en assurance. Car tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. Tu me feras connaître le chemin de la vie, ta face est un rassasiement de joie ; il y a des plaisirs à  ta droite pour toujours. » (Ps. 16:8-11)

Ce chemin de la vie, c’est la résurrection, le commencement de la nouvelle création caractérisée par l’incorruptibilité. Ensuite : « Ta face est un rassasiement de joie » fait allusion à  son exaltation ; le Seigneur peut ensuite dire : « Il y a des plaisirs à  ta droite pour toujours. » C’est la joie actuelle du Seigneur, jusqu’à  Sa venue pour nous chercher.

CHRIST COMME PERSONNIFICATION DE LA VÉRITÉ

(PSAUME 17)

Nous ne voulons considérer qu’un seul verset de ce Psaume :

« Tu as sondé mon coeur, tu m’as visité la nuit, tu m’as éprouvé au creuset ; tu n’as rien trouvé ; ma pensée ne va pas au-delà  de ma parole. » (v. 3)

Une telle chose ne pouvait être dite que de Christ, spécialement dans l’exercice de son ministère. Lorsqu’il ouvrait sa bouche, « tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. » (Luc 4:22). C’était parce qu’il était la Parole devenue chair et que dans Sa vie, autant que dans Ses paroles, il manifestait la perfection divine.

Dans ses paroles Il n’allait jamais au-delà  de ce qui était la vérité parfaite, la réalité du point de vue de Dieu, et cette vérité était trouvée en Lui, (Ps. 51:6) dans le fond de son coeur, au plus secret de lui-même. Ainsi Il pouvait répondre à  ses interlocuteurs, lorsqu’ils demandèrent :

« Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur dit : Absolument ce qu’aussi je vous dis. » (Jean 8:25).

Sa Personne, Sa vie, tout rendait témoignage à  la vérité qui glorifiait Dieu, et ainsi ses paroles étaient parfaitement soutenues par la réalité de Sa vie. L’apôtre Paul désirait se conduire ainsi :

« Ne falsifiant point la Parole de Dieu, mais, par la manifestation de la vérité, nous recommandant nous-mêmes à  toute conscience d’homme devant Dieu. » (2 Cor. 4:2)

C’est ainsi que Christ, sur la terre, faisait les délices de Dieu, et c’est ainsi qu’il fait les délices de tous ceux qui, comme l’apôtre, aiment la vérité.

CHRIST, LA VICTIME EXPIATOIRE, ABANDONNÉ DE DIEU

(PSAUME 22)

Il y a deux parties dans les souffrances de Christ. D’abord, Il a souffert comme le Juste parmi les injustes, à  cause de Sa fidélité à Dieu, puisqu’Il faisait Sa volonté au milieu d’un monde dont l’esprit général est la désobéissance et la rébellion contre Dieu. Le fait que chaque juste a dû souffrir ainsi et que le Juste a été crucifié, c’est là  la condamnation de ce monde.

La deuxième forme de souffrance est celle pour le péché. Comme tel Jésus a souffert, non seulement de la part des hommes, mais aussi de la part de Dieu. Dans les paroles initiales de ce Psaume 22 : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?« , nous lisons qu’un Dieu juste et saint avait détourné Ses yeux de la victime expiatoire lorsque nos péchés étaient sur Lui :

« Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en Lui. » (2 Cor. 5:21).

La perfection absolue du Seigneur dans ces heures sombres est manifestée par ces paroles de notre Psaume :

« Et toi, tu es saint, toi qui habites au milieu des louanges d’Israel. » (v. 3)

Au moment même où le monde le traitait d’une manière si injuste, et que Dieu s’éloignait de Lui, le Seigneur attribue une justice et une sainteté parfaite à Dieu. C’était à  cause de la sainteté de Dieu que Christ fut abandonné, lorsqu’il était chargé de nos péchés. « Qui, Lui-même, a porté nos péchés en son corps sur le bois. » (1 Pierre 2:24).

Après que le Seigneur eut porté nos péchés, les prières et les supplications de son âme ont été exaucées par Dieu, et Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père.

« Tu m’as répondu d’entre les cornes des buffles. J’annoncerai ton nom à  mes frères, je te louerai au milieu de la congrégation. » (v. 21-23)

La gloire de Dieu se devait de donner son Fils dans la mort plutôt que de laisser subsister le péché dans l’univers, mais la gloire du Père ne pouvait pas laisser son Fils bien-aimé dans le tombeau ! Combien sont précieuses pour nos coeurs ces descriptions des souffrances du Seigneur Jésus :

« Mais moi, je suis un ver,et non point un homme, l’opprobre des hommes et le méprisé du peuple. Tous ceux qui me voient se moquent de moi ; ils ouvrent la bouche, ils hochent la tête. » (v. 6,7).

Ensuite nous avons les paroles que les scribes et les phariséens ont prononcées lorsque Jésus était sur la croix :

« Il se confie à  l’Eternel, qu’il le fasse échapper, qu’il le délivre, car il prend son plaisir en lui. » (v. 8).

« Ne te tiens pas loin de moi, car la détresse est proche, car il n’y a personne qui secourt.« 

Ainsi, dans ces versets 9-11 et 20, nous avons les entretiens du Seigneur avec Son Dieu et Père, prières qui ont été exaucées par la résurrection.

Les taureaux de Basan (v. 12), bêtes pures qui représentent le peuple juif, et les lions et les chiens, bêtes impures (v. 13) qui symbolisent les nations, s’unissent ensemble dans leur oeuvre sinistre de haine contre Dieu et contre Son Fils.

Ce Psaume merveilleux termine avec une description splendide de la gloire à  venir dont Christ, à  cause de Son oeuvre expiatoire, sera le Chef et le Centre.

CHRIST, LE GRAND BERGER DES BREBIS

(PSAUME 23)

Christ est à  juste titre le Bon Berger, parce qu’il a été le premier à  marcher sur le chemin que toutes les brebis doivent suivre. Il a achevé Sa course, en se confiant dans l’Eternel comme Son Berger. Nous venons de considérer, dans le Psaume 22, le Seigneur Jésus comme le Bon Berger qui, sur la croix, a donné Sa vie pour Ses brebis. Dans ce Psaume 23, nous trouvons la tendre sollicitude du Berger pour Ses brebis. Avant elles, Il a passé par toutes les expériences par lesquelles elles doivent passer.

Déjà  au premier verset, le psalmiste exprime sa confiance dans la fidèle bonté de l’Eternel :

« L’Eternel est mon berger ; je ne manquerai de rien.« 

Le fidèle ne manque de rien. Les gens du monde peuvent être plus riches matériellement, mais il leur manque les choses les plus nécessaires : la paix, la joie, une conscience tranquille, l’espérance et l’amour. Mais ceux qui marchent par la foi ne connaissent pas de tels vides :

« Celui qui aura bu de l’eau que je lui donnerai, n’aura plus soif à  jamais. » (Jean 4). « Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me mène à  des eaux paisibles. » (v. 2)

Les eaux de l’Eternel sont aussi limpides que profondes et la soif de l’âme n’existe plus pour celui qui en a bu. Au contraire :

« Il restaure mon âme ; il me conduit dans des sentiers de jsutice à cause de son nom. » (v. 3).

En vue de Sa gloire, le Seigneur veille sur Ses brebis, pour que leur pied ne dévie pas du sentier de la vie.

C’est Son Nom qui est en cause dans la marche pratique de chaque croyant, et si quelqu’un ne marche pas selon la justice, il jette un déshonneur sur le Nom du Seigneur. Le Berger est actif pour ramener ceux qui s’égarent.

Christ Lui-même a marché d’une manière parfaite sur ce sentier des brebis, un sentier d’obéissance à  Dieu, et ce n’est qu’en suivant le Berger que nous sommes ainsi gardés du mal qui nous entoure. Une telle marche peut conduire à  travers des tribulations, même à  travers la vallée de l’ombre de la mort, mais en regardant au Berger, la brebis peut dire :

« Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal, car tu es avec moi ; ta houlette et ton bâton ce sont eux qui me consolent. » (v. 4)

La proximité du Berger, voilà  la sécurité. Sa houlette nous parle des soins constants de Sa grâce. Son bâton nous parle de la puissance de Son amour :

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?« 

Mais les ombres de cette vallée passent, car Dieu nous éprouve pour notre bien, pour un temps ; et ensuite le fidèle, enseigné par ces expériences, jouit de bénédictions toujours plus précieuses.

« Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis ; tu as oint ma tête d’huile, ma coupe est comble » (v. 5)

La présence des ennemis nous rappelle que nous sommes encore dans ce monde hostile au Berger et hostile au brebis.

C’est un désert aride, mais c’est là  que Dieu a préparé les rafraîchissements nécessaires pour nous fortifier dans le chemin.

Rassurés par Sa présence, nous nous asseyons paisiblement à  Sa table, pour nous nourrir des bienfaits de Son amour, qui sont bien plus élevés que les verts pâturages et les eaux paisibles. Selon une coutume orientale, de l’huile parfumée est versée sur la tête des invités, généralement par un domestique. Mais ici c’est le Seigneur Lui-même qui accomplit ce service, marque de distinction d’autant plus grande.

La table exprime la communion individuelle de l’âme avec Dieu, l’onction montre la faveur de l’Eternel. Comme Jésus a été oint du Saint Esprit, ainsi les croyants de nos jours sont oints de l’Esprit. (1 Jean 2:20 ; 2 Cor. 1:21). Christ a été oint d’une huile de joie au-dessus de Ses compagnons. (Ps. 45).

Comblé de tels bienfaits, le fidèle peut s’écrier : « Ma coupe est comble. » Voilà  la base de l’adoration, le coeur déborde de reconnaissance et les lèvres proclament la gloire de Dieu.

C’est Christ Lui-même qui conduit les louanges.

« Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie. » (v. 6).

Les puissants de ce monde sont accompagnés de leurs agents de sécurité, mais le croyant a de meilleurs compagnons : la BONTÉ et la GRATUITÉ.

Jésus sait que parfois il nous faut un secours immédiat et puissant. Il est toujours à  notre disposition, et, si nous crions, Il nous fait secourir au moment opportun par Sa bonté et Sa gratuité. (Hébr. 4:16).

« Et mon habitation sera dans la maison de l’Eternel pour de longs jours. » (v. 6).

Dans ce Psaume, le fidèle a pu considérer le passé et le présent, et maintenant il regarde vers l’avenir. Par la foi, il sait que tout est lumière. Le Seigneur viendra pour nous introduire dans la maison du Père, où une joie parfaite, la paix et la gloire seront notre éternelle part.

CHRIST, TRIOMPHANT, ENTRE DANS LE TEMPLE (PSAUME 24)

Ce Psaume 24 termine la série, qui, commençant par le Psaume 16, parle de l’association de Christ avec les croyants sur la terre durant la grande tribulation et au début du millénium. Dans cette série nous avons trouvé Christ dans le chemin de la vie, le chemin de la foi avec les saints, dans le chemin de la justice au milieu d’un monde méchant.

Dans Ses souffrances, Christ était le centre des voies de Dieu avec Israël, souffrant comme témoin de la vérité et comme abandonné de Dieu (Psaume 22). Ensuite, au Psaume 23, nous avons vu Christ, le Bon Berger, fouler d’abord le même sentier que les brebis doivent suivre sous les soins constants de l’Eternel.

Ici, dans le Psaume 24, nous trouvons Christ, lorsqu’il entrera dans le temple, triomphant comme l’Eternel des Armées, au moment où les nations reconnaissent Israel et le Dieu de Jacob. Finalement, la terre Lui appartient, et l’Eternel occupe sur cette terre une montagne de sainteté. Qui montera sur cette montagne ? Ce sont ceux qui ont un coeur pur et les mains saintes. Ce n’est pas pour ceux dont le coeur suit les idoles, ou qui vivent dans le mensonge et le faux témoignage. Aux saints fidèles sur la terre est réservée la bénédiction suprême de voir l’Eternel Lui-même entrer par les portes ouvertes de Sa demeure. Le « Roi de gloire », c’est Christ Lui-même, qui a été le précurseur des brebis, et qui entre dans ce lieu si glorieux, lorsque la plénitude de la bénédiction sera répandue sur la terre.

LA VENUE DU FILS EN COMMUNION AVEC LE PERE

(PSAUME 40)

 

Dans les paroles :

« Je prends plaisir à  faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon coeur » (v. 9),

nous lisons les pensées du Fils qui sont en parfaite communion avec les conseils éternels de Dieu. « Voici je viens… pour faire ta volonté » ; c’est la venue de Christ en chair, en parfait accord avec la volonté du Père à  son sujet.

Ensuite nous lisons que tout le système de la loi avec ses sacrifices ne pouvait pas satisfaire aux exigences de sainteté, de justice et d’amour de Dieu. Dieu n’y trouvait pas son bon plaisir, car ces sacrifices de l’Ancien Testament mettaient un mémorial continuel du péché devant Ses yeux.

Christ est venu pour remplacer tous ces sacrifices par Son sacrifice, qui ôtait pour toujours le péché de devant les yeux de Dieu. Jésus disait :


« Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son oeuvre« …

« Car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. » (Jean 4:34 ; 5:30).

 

Il y a une identification complète de pensée et d’activité entre le Fils et le Père :

« Tout ce que le Père fait, le Fils le fait également. » (Jean 5:19)

« Je suis dans le Père et le Père est en moi… le Père qui demeure en moi, c’est Lui qui fait les oeuvres. » (Jean 14:10).

Son coeur a donc trouvé ses délices à  être offert comme sacrifice, pour accomplir les voies d’amour de Dieu envers de pauvres pécheurs. Sa communion avec le Père s’est montré en Gethsémané, lorsqu’il a dit :

« Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. » (Luc 22:42).

Le rouleau du livre dont il est question au verset 7 est le livre des conseils de Dieu. C’est Christ Lui-même qui est le grand sujet de ce livre. Nous lisons dans la Parole que Dieu voulait avoir des compagnons avec Christ dans la gloire et il a choisi pour cela de pauvres pécheurs, lavés par le sang de la croix : « S’Il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence… Il verra du fruit du travail de son âme et sera satisfait » (Esaïe 53:11).

Aussi, après avoir glorifié le Père par Son oeuvre, le glorifie-t-il par la louange :

« J’annonce la bonne nouvelle de la justice dans la grande assemblée ; vois, je ne ferme pas mes lèvres, Eternel, tu le sais.. je parle de ta fidélité et de ton salut. » (Ps. 40:9,10).

 

Christ, dans ce Psaume, nous donne Lui-même de profonds motifs pour louer Dieu, disant au début :

« Il a mis mes pieds sur le roc, il a affermi mes pas, et il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, la louange de notre Dieu. » (v. 2,3).

C’est le chant de Christ ressuscité, c’est aussi le cantique éternel de tous les élus, rachetés par Son sang précieux !

CHRIST PAUVRE, HUMILIÉ ET TRAHI

(PSAUME 41)

Dans le Psaume précédent nous avons vu Christ venant sur la terre pour faire la volonté de Dieu. Dans ce Psaume-ci, la béatitude est prononcée sur ceux qui comprennent le pourquoi de son abaissement et de sa pauvreté.

« Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, com-ment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis » (2 Cor. 8:9).

Accepter cela par la foi, c’est le bonheur éternel !

« Bienheureux celui qui comprend le pauvre ! » (Ps. 41:1)

Ce « bienheureux » se retrouve dans les béatitudes de Matthieu 5 : « Bienheureux ceux qui sont pauvres en esprit. » Pauvre en esprit, débonnaire, pur de coeur, ainsi était le caractère de notre Sauveur. Dans l’évangile de Luc Il dit :

« Bienheureux vous, pauvres…« 

Ensuite nous avons une allusion directe aux douloureuses expériences de notre Seigneur :

« Mon intime ami aussi, en qui je me confiais, qui mangeait mon pain, a levé le talon contre moi » (v. 9).

C’est Judas qui a trahi le Seigneur après avoir bénéficié de Sa bonté pendant trois ans. Il est touchant de voir que le Seigneur Jésus, jusqu’au dernier moment, l’appelle son ami : « Ami pourquoi es-tu venu ? » (Matth. 26:50)

À la fin de ce Psaume le Seigneur exprime Sa confiance absolue en l’Eternel qui Lui fera justice : « Et toi, tu m’as maintenu dans mon intégrité et tu m’as établi devant toi pour toujours. »

CHRIST, L’ÉPOUX GLORIEUX

(PSAUME 45)

 

Après avoir été témoins, au Psaume 41, de la trahison de Christ par un disciple apostat, nous avons ici la manifestation future de Sa splendeur royale. C’est un cantique du bien-aimé au sujet du roi:

« Tu es plus beau que les fils des hommes ; la grâce est répandue sur tes lèvres, c’est pourquoi Dieu t’a béni pour toujours » (v. 2).

Tout nous parle de Celui en qui la grâce et la vérité sont venues. Cette grâce est apparue ; Christ était la personnification, autant de la grâce divine, que de la vérité. La grâce est l’amour divin envers ceux qui n’en sont pas dignes.

Lorsqu’Il reviendra en gloire, Il exercera le jugement sur les rebelles : « Ceins ton épée sur ton côté, homme vaillant, dans ta majesté et ta magnificence… les peuples tomberont sous toi… les ennemis du roi. » (v. 3-5).

Ensuite, le Saint Esprit nous enseigne que ce Roi glorieux est aussi le Dieu éternel et le Créateur :

« Ton trône, ô Dieu, est pour toujours et à  perpétuité ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne. Tu as aimé la justice et tu as haï la méchanceté ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons. » (v. 6,7).

Au début de l’épître aux Hébreux, ces versets sont cités comme preuve de la gloire divine de Christ. C’est sur la croix que Christ a manifesté sa haine contre le péché et son amour pour la justice, et c’est à  cause de cela que Dieu l’a oint d’une huile de joie au-dessus de ses compagnons.

Après avoir décrit la gloire du roi, le Saint-Esprit décrit la beauté de Son Épouse. Comme l’Assemblée céleste ne figure pas dans l’Ancien Testament, nous avons ici Israel et Jérusalem comme l’Épouse terrestre de Christ (voir aussi le Cantique des cantiques). Cependant, plusieurs traits sont aussi applicables à  la nouvelle Jérusalem, l’Epouse céleste de Christ. (Apoc. 21).

CHRIST, L’HOMME DE DOULEURS

(PSAUME 69)

Plusieurs versets de ce Psaume nous parlent de Christ, et sont cités dans les évangiles, par exemple :

« Ils ont mis du fiel dans ma nourriture, et, dans ma soif, ils m’ont abreuvé de vinaigre. » (v. 21)

« Car le zèle de ta maison me dévore, et les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi. » (v. 9)

Nous pouvons comparer ce Psaume avec le second chapitre de Jonas, où, très clairement, le prophète est vu comme un type de Christ dans Sa mort et Sa résurrection.

« Car comme Jonas fut dans le ventre du cétacé, trois jours et trois nuits, ainsi le fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre » (Matth. 12:40).

Ce Psaume débute, ainsi que Jonas 2 par :

« Sauve-moi, ô Dieu ! Car les eaux me sont entrées jusque dans l’âme. Je suis enfoncé dans une boue profonde, il n’y a pas où prendre pied ; je suis entré dans la profondeur des eaux, et le courant me submerge.« 

Ensuite, de nouveau, aux versets 14 et 15 nous retrouvons ces prières instantes pour être délivré des profondeurs des eaux : « Délivre-moi du bourbier, et que je n’y enfonce point ; que je sois délivré de ceux qui me haïssent et des profondeurs des eaux. Que le courant des eaux ne me submerge pas et que la profondeur ne m’engloutisse pas… Réponds-moi, ô Eternel. »

Combien il est béni de voir que les prières du Seigneur ont été exaucées !

« Qui, durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à  celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à  cause de sa piété, quoiqu’il fût Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes… » (Hébr. 5:7,8).

Toutes les vagues de la colère divine sont venues jusqu’à son âme sainte, lorsqu’il était sur la croix. Quelle souffrance d’être seul avec ce qu’il a haï au-dessus de tout : nos iniquités ! En effet, il a pu dire :

« L’opprobre m’a brisé le coeur, et je suis accablé, et j’ai attendu que quelqu’un eût compassion de moi, mais il n’y a personne… et des consolateurs, mais je n’en ai pas trouvé. » (v. 20).

Comme Jonas a pu remonter des profondeurs de la mer, ainsi le Fils de l’homme a été ressuscité d’entre les morts. Ensuite nous avons la condamnation de ceux qui l’ont crucifié :

 

« Que leur table soit un piège devant eux et que ce qui tend à  la prospérité leur soit un filet ; que leurs yeux soient obscurcis de sor-te qu’ils ne voient pas, et fais con-tinuellement chanceler leurs reins. » (Ps. 69 : 22, 23).

Les souffrances de Christ pour la justice sont la condamnation de ce mon-de qui, sur l’insti-gation de Satan, l’a crucifié. Bientôt, un résidu croyant en Israel, qui aura passé par les souffrances de la Grande Tribulation, tournera ses regards vers Celui qu’ils ont transpercé (Zacharie 12:10) et leur repentance sera, pour cette terre, comme une vie nouvelle qui rebondit après un triste état de mort.

CHRIST, ROI DE PAIX, PLUS GRAND QUE SALOMON

(PSAUME 72)

Quoique David ait composé ce Psaume au sujet de son fils Salomon, plusieurs parties sont pour un jour futur, lorsque le règne de Christ les réalisera complètement. David lui-même a passé d’abord par une période de souffrances et de combats avant d’entrer dans les bénédictions royales. Ainsi Christ, après avoir conquis le monde par des triomphes guerriers, règnera en paix et en justice durant mille ans. C’est de Lui seul que l’on pourra dire :

« Et il dominera d’une mer à  l’autre mer, et depuis le fleuve jusqu’aux bouts de la terre… oui tous les rois se prosterneront devant lui, toutes les nations le serviront. » (v. 8,11).

Ceci est vrai aussi pour la durée de Son royaume :

 

« On te craindra, tant que subsistera le soleil, tant que pa-raîtra la lune, de gé-nération en génération. » (v. 5).

Le royaume de Christ sera sans fin :

« Son nom subsistera toujours, aussi longstemps que le soleil, son nom se perpétuera, par lui on se bénira mutuellement, toutes les nations le diront bienheureux. » (v. 17).

Son règne donnera tant de satisfaction que des prières continuelles pour sa continuation seront formulées. C’est le règne de l’Homme parfait qui, Lui-même, dans ses prières, a montré Sa dépendance de Dieu. Mais nous discernons aussi son caractère divin et céleste dans les bénédictions qu’Il accorde :

« Il descendra comme la pluie sur un pré fauché, comme les gouttes d’une ondée sur la terre. » (v. 6).

Nous reconnaissons ici Celui en qui toutes les choses dans les cieux et sur la terre seront réunies, et par qui descendra toute bénédiction.

LES ANGES À LA DISPOSITION DE CHRIST

(PSAUME 91)

Durant le millénium, ce Psaume sera applicable à  Christ. Durant les jours de sa chair, Il n’a pas voulu s’en servir :

« Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et il me fournira plus de douze légions d’anges » (Matth. 26:53).

Satan, dans le désert, a cherché à  tenter le Seigneur pour qu’il devance Sa gloire, en citant le Psaume 91 : 11-12, avec omission des mots : « Dans toutes tes voies » ; les voies de l’humiliation ne permettaient pas cela et le Seigneur dit :

« Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu.« 

LE CHRIST SOUFFRANT ÉTAIT DIEU

(PSAUME 102)

Il n’y a que deux Psaumes que l’on peut appliquer entièrement à  Christ, c’est celui-ci et le Psaume 22. Ce dernier présente l’expiation, et le Psaume 102 présente la substitution. Bien que Christ soit venu pour être le Messie, Il a été rejeté par Son peuple et ce Psaume, en esprit, nous place à  un moment tout près de Sa crucifixion, comme aussi Jean 12.

Le Seigneur prévoit déjà  toute l’indignation et la colère divine qui doivent passer sur Lui à  cause de nous. Il va être retranché à  bas âge ; son âme est troublée. Ses jours s’en vont comme l’ombre, il dépérit comme l’herbe qui sèche. Il pense aux promesses de restauration de Sion, lorsque toutes les nations seront rassemblées avec Jérusalem comme centre. Il décrit sa condition comme homme :

« Mes jours s’évanouissent comme la fumée, et mes os sont brûlés comme un foyer. Je suis devenu semblable au pélican du désert, je suis comme le hibou des lieux désolés ; je veille et je suis comme un passereau solitaire sur un toit. » (v. 3-7).

« J’ai mêlé de pleurs mon breuvage, à  cause de ton indignation et de ta colère, car tu m’as élevé haut et tu m’as jeté en bas. Mes jours sont comme l’ombre qui s’allonge, et je deviens sec comme l’herbe. » (v. 9,10).

Ensuite nous avons une description de la gloire future de Sion (v. 13-22). Aux versets 23-24, le Seigneur s’écrie :

« Il a abattu ma force dans le chemin, il a abrégé mes jours. J’ai dit : Mon Dieu, ne m’enlève pas à  la moitié de mes jours.« 

C’est alors que vient la réponse divine, aussi glorieuse que merveilleuse, rappelant que Christ est l’Eternel, Créateur des cieux et de la terre :

 

« Tes années sont de génération en génération. Tu as jadis fondé la terre et les cieux sont l’ouvrage de tes mains ; eux périront, mais toi, tu SUBSISTERAS ; et ils vieilliront tous comme un vêtement… Mais toi, TU ES LE MÊME, et tes années ne finiront pas. » (v. 24-27).

Ce contraste entre les souffrances à  cause de Son humiliation et Sa gloire est extrêmement touchant. Quel précieux Sauveur !

CHRIST CONDUISANT LES LOUANGES

(PSAUME 103)

Quoique Jésus ne puisse parler des péchés et des iniquités comme ayant été Siens, Il chante la grâce et la miséricorde d’un Dieu qui pardonne à  cause de l’oeuvre de la croix. Il en décrit la hauteur (v. 11), la largeur (v. 12), la longueur (v. 17) et la profondeur (v. 17).

CHRIST COMME SOUVERAIN SACRIFICATEUR

(PSAUME 110)

La période de l’Église, qui est une parenthèse, est passée sous silence, et nous passons de l’exaltation de Christ au jour où le sceptre de Son pouvoir sort de Sion. Le chef d’un grand peuple, encore à  détruire, est plutôt la Russie que l’Antichrist. Christ seul est digne d’occuper la suprématie universelle :

  • 1. Il sera Roi et Seigneur sur la terre entière et Il aura en Israel un peuple de franche volonté.
  • 2. Il sera souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek, bénissant la terre de la part du Très-Haut, comme jadis Abraham (Gen. 14).
  • 3. Il sera vainqueur des rois et des peuples rebelles durant son intervention guerrière.

Le fait qu’Il est souverain sacrificateur est de grande importance pour les chrétiens, comme aussi l’épître aux Hébreux l’accentue. Car comme Fils il est immortel et son service est permanent, en contraste avec celui des hommes. Très touchant est le dernier verset :

 « Il boira du torrent dans le chemin, c’est pourquoi il lèvera haut la tête. »

Comme Elie, au torrent de Kérith, dépendant de Dieu seul pour accomplir son oeuvre, et comme les compagnons de Gédéon, qui burent du torrent dans le chemin avant de délivrer Israel du joug de Madian, ainsi le futur résidu croyant d’Israel, lorsqu’il connaîtra son Messie, Le suivra sur Ses traces et marchera « vers des torrents d’eau par un chemin droit » (Jérémie 31:9).

Pour Christ, ce torrent était la communion avec Son Père.

 

Ce texte a été repris par un site hollandais et attribué à  PAUL CHRISTIANSE. Mais je ne sais si c’est l’auteur’. En attendant, apprécions la profondeur du message ! (Note: si quelqu’un connaît l’auteur de ce texte, merci de nous le communiquer. Je n’ai pu demander à  l’auteur l’autorisation de reprendre cet excellent article)