L’ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’ONU Nikki Haley est une étoile montante dans l’administration Trump. D’origine indienne, de religion sikh, elle défend avec un immense talent et une force rare les valeurs judéo-chrétienne de l’Amérique où ses parents ont immigré – Jean-Patrick Grumberg.

 

Discours durant la conférence de l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), mars 2018.

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 »  Merci beaucoup. Je vous remercie. Je vous remercie. Merci beaucoup. Vous êtes formidables. Merci beaucoup.

C’est tellement agréable de voir autant d’amis et je suis honorée de pouvoir dire que lorsque je viens à  l’AIPAC, je suis avec des amis. Vous savez, aux Nations Unies, nous n’avons parfois pas beaucoup d’amis.

Je me souviens de l’année dernière, quand nous avions eu le vote sur l’opposition de principe de l’Amérique à  la dictature de Castro à  Cuba. Le vote est allé contre nous par 191 contre 2. Les deux seuls « non » – vous l’avez deviné – étaient les États-Unis et Israël. Mais je dis toujours que la qualité est plus importante que la quantité.

L’entretien d’embauche

Peu de temps après les élections de 2016, le président élu Trump m’a appelé pour parler de servir dans son administration. Nous avons eu une réunion à  la Trump Tower et nous avons eu de bonnes discussions sur une variété de sujets. Pour faire bref, son équipe m’a appelé quelques jours plus tard, et a dit qu’il aimerait que je sois son ambassadrice aux Nations Unies.

J’ai répondu que je suis un gouverneur, et que je ne connais rien de l’ONU.

Nous avons fait des allers-retours sur quelques sujets et l’argument décisif fut quand j’ai dit au président :

 »  vous savez que je ne serai pas une plante verte ou une présentatrice TV. Je dois être capable de dire ce que je pense  « .

Sans hésitation, le président Trump a dit,  »  Nikki, c’est exactement pourquoi je veux que vous preniez ce poste  « .

Le président Trump a été fidèle à  sa parole et je pense que moi aussi.

Défendre les fondamentaux

le négociateur palestinien en chef Saeb Erakat m’a récemment demandé de me taire

Certains d’entre vous ont peut-être noté que le négociateur palestinien en chef Saeb Erakat m’a récemment adressé un conseil… il m’a demandé de me taire. M. Erekat, je serai toujours respectueuse, mais je ne me tairai jamais.

Quand je m’exprimais ici l’année dernière, je ne travaillais à  l’ONU que depuis quelques mois. Nous sommes un an plus tard et j’en connais beaucoup plus que l’année dernière. J’ai beaucoup appris sur la façon dont les Nations Unies fonctionnent, quelque chose d’autre est devenu très clair :

il est important de connaître autant que possible les besoins et les points de vue de chaque pays.

Mais ce n’est pas la partie la plus importante du travail. La chose la plus importante est de ne pas avoir peur de s’en tenir aux principes fondamentaux, même quand ils vont à  l’encontre des habitudes bien ancrées.

Certaines de ces habitudes passéistes sont incontestées depuis des années. Bien avant d’arriver aux Nations Unies, je savais quelques petites choses qui m’ont bien servi cette année. Une d’entre elles est que la défense de vos amis est essentielle.

Donc, lors de mon premier jour de travail, j’ai choisi de tendre la main aux ambassadeurs de quatre pays.

-J’ai appelé les ambassadeurs britannique et français parce qu’ils sont nos plus proches alliés au Conseil de sécurité,

-j’ai appelé l’ambassadeur d’Ukraine parce que je voulais le rassurer que l’Amérique ne renoncerait pas à  défendre l’Ukraine contre l’agression russe ;

-et mon quatrième appel ce premier jour était à  Danny Danon, l’ambassadeur israélien.

Environ un mois avant mon arrivée, les États-Unis ont autorisé l’adoption de la résolution 2334.

C’était un jour honteux pour l’Amérique. Nous avons refusé de défendre notre ami quand il a été victime de mauvais traitements. Le premier jour, j’ai assuré à  l’ambassadeur israélien que sous ma direction, cela ne se reproduirait plus jamais. Et je suis fier de dire que cela ne s’est pas reproduit.

Membre du public :  »  Nous vous aimons, Nikki !  « 

Nikki Haley :  »  moi aussi je vous aime !  « 

Aucune tolérance pour l’intimidation

Il s’avère que l’intimidation est une pratique courante, aux Nations Unies

Défendre vos amis est très important aux Nations Unies.

Un autre des principes que j’ai pris avec moi dans le travail était que je n’ai absolument aucune tolérance pour l’intimidation.

Quand j’ai grandi, nous étions la seule famille indienne dans une petite ville du sud de la Caroline du Sud. Dans l’ensemble, c’était une formidable communauté. Mes parents, mon frère, ma sœur et moi étions toujours reconnaissants pour le soutien de ceux qui nous entouraient, mais cela ne veut pas dire que chaque jour était génial. Mes parents étaient des immigrants. Mon père portait un turban, ma mère portait un sari. Il y a eu des moments où nous avons été victimes d’intimidation.

Quand j’étais Gouverneur, j’ai fait quelque chose à  ce sujet. J’ai commencé un programme anti-intimidation.

Chaque mois, je suis allée dans des écoles de l’État pour parler de l’intimidation que subissent certains. Pour moi, c’était fondamental. On ne doit pas s’en prendre à  quelqu’un simplement parce qu’il a l’air différent de vous ; vous ne devez pas choisir d’intimider une personne parce qu’elle pense différemment de vous ou simplement parce que vous avez la possibilité de l’intimider.

Cette idée a toujours été avec moi depuis que j’étais enfant, mais je ne pensais pas que ça se passerait aux Nations Unies. Il s’avère que l’intimidation est une pratique courante, aux Nations Unies.

Dans le monde réel, Israël est un pays fort avec une économie dynamique et une armée de première classe. Sur le champ de bataille, Israël ne se laisse pas intimider. Les Iraniens et les Syriens peuvent en témoigner.

Mais les Nations Unies, c’est une autre histoire :

Aux Nations Unies et dans toutes les institutions des Nations Unies, Israël est victime d’intimidation. Il y a de l’intimidation parce que les pays qui n’aiment pas Israël ont l’habitude de ne jamais être contredits. Eh bien, comme quand j’étais cette petite fille en Caroline du Sud, je ne l’accepte pas.

Comme beaucoup d’entre vous le savent, l’une des institutions des Nations Unies qui ont le pire bilan contre Israël est l’UNESCO. Parmi beaucoup d’autres choses ridicules, l’UNESCO décroche la plus haute distinction pour avoir tenté de réécrire l’histoire. L’UNESCO a récemment déclaré l’un des sites les plus sacrés du judaïsme, le tombeau des Patriarches, en tant que  »  site du patrimoine palestinien   » a besoin d’être protégé d’Israël ! C’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Dix mois après, les États-Unis se sont retirés de l’UNESCO.

Il y a beaucoup d’autres choses que nous faisons, grandes et petites, semaine après semaine, pour lutter contre l’intimidation israélienne aux États-Unis. Chaque mois, au Conseil de sécurité, nous avons une session consacrée au Moyen-Orient et, chaque mois, cette session devient une session de dénigrement d’Israël. Cela continue, mois après mois, depuis des décennies. C’était nouveau pour moi quand je suis arrivée. C’était vraiment choquant.

Je suis sortie de la première session et ai dit publiquement que si nous voulons parler de la sécurité au Moyen-Orient, nous devions parler de l’Iran ou de la Syrie ou du Hezbollah, du Hamas, de l’Etat islamique, de la famine au Yémen.

Il y a probablement 10 problèmes majeurs auxquels le Moyen-Orient est confronté, et Israël n’est concerné par aucun d’entre eux. À peu près tous les mois depuis lors, sur la cession du Moyen-Orient, j’ai parlé d’autre chose qu’Israël.

Je ne peux pas dire que nous avons résolu le problème, mais je peux dire que plusieurs autres pays ont suivi notre exemple. Ce qui était une session mensuelle de dénigrement d’Israël a maintenant au moins plus d’équilibre, mais nous n’accepterons jamais les intimidations.

L’Amérique n’a pas fait de Jérusalem la capitale d’Israël

Comme la plupart des Américains, je savais quelle était la capitale d’Israël

Il y a un autre principe que je connaissais avant mon arrivée aux Nations Unies. Comme la plupart des Américains, je savais quelle était la capitale d’Israël. Pour être plus clair, je savais que Jérusalem était, est et sera toujours la capitale d’Israël. Ce n’est pas quelque chose de stupide.

Membre du public :  »  Je vous aime, Nikki !  « 

Nikki Haley :  »  Je vous aime aussi !  « 

[Jérusalem capitale d’Israël], ce n’était pas quelque chose qui a été créé par l’emplacement d’une ambassade. Ce n’est pas quelque chose qui a été créé par une décision américaine. L’Amérique n’a pas fait de Jérusalem la capitale d’Israël. Ce que le président Trump a fait, à  son grand mérite, a été de reconnaître une réalité que les présidents américains avaient niée depuis trop longtemps.

Jérusalem est la capitale d’Israël, c’est un fait, et le président Trump a eu le courage de reconnaître cette réalité alors que d’autres ne l’auraient pas fait. Dans le futur, le jour viendra où le monde entier reconnaîtra cette réalité. En attendant, j’espère être là  et me joindre à  notre grand ambassadeur David Friedman le jour où nous ouvrirons notre toute nouvelle ambassade américaine à  Jérusalem.

Vous savez, la décision de notre ambassade a fait un peu de bruit aux Nations Unies.

Au Conseil de sécurité, presque exactement un an après que les États-Unis se soient honteusement abstenus lorsque le Conseil a attaqué Israël avec la résolution 2334, j’ai eu le grand honneur de voter mon premier veto américain. Quand j’étais gouverneur, j’ai utilisé mon pouvoir de veto des dizaines de fois. Aux Nations Unies, je n’ai jamais eu à  le faire avant le vote de Jérusalem. Je dois dire que c’était plutôt bon.

La semaine suivante, la question de Jérusalem a été portée devant l’Assemblée générale des Nations Unies. Nous avons perdu ce vote, mais 65 pays ont refusé de nous attaquer. Dans la longue histoire du mauvais traitement d’Israël par les Nations Unies, c’est un record.

Et nous n’oublions pas ce vote. Comme je l’ai dit à  l’époque, lors de ce vote, nous « avons relevé des noms ».

La semaine dernière, j’ai fait un voyage au Guatemala et au Honduras et je les ai remerciés tous les deux pour avoir voté avec nous. Que Dieu bénisse le Guatemala. Ils nous ont même rejoints pour déménager leur ambassade à  Jérusalem.

l’idée majeure est qu’Israël doit être traité comme n’importe quel autre pays

Et le président Trump et moi poussons à  établir un lien plus étroit entre l’aide étrangère des Nations Unies et la façon dont les pays votent aux Nations Unies. Les votes américains ne devraient jamais être le seul facteur de nos décisions en matière d’aide étrangère. Nous avons de nombreux intérêts qui vont au-delà  des Nations Unies. Mais ils devraient être l’un des facteurs, et nous sommes déterminés à  établir ce lien.

Certaines personnes nous accusent de favoritisme envers Israël. Tout d’abord, il n’y a rien de mal à  montrer du favoritisme envers un allié. Voilà  en quoi consiste le fait d’être un allié.

Mais ce n’est vraiment pas du favoritisme. Dans tout ce que nous faisons, qu’il s’agisse de la décision de l’ambassade ou de l’UNESCO, ou de ce que nous faisons avec l’UNWRA – ne me laissez pas commencer sur ce sujet – notre approche d’Israël est liée par une idée majeure, l’idée qui traverse tout cela : c’est le concept simple qu’Israël doit être traité comme n’importe quel autre pays.

Nous continuerons à  exiger qu’Israël ne soit pas traité comme une sorte d’entité temporaire et provisoire.

Il ne peut pas y avoir de cas unique dans le monde où un seul pays ne puisse pas choisir lui-même sa capitale et pour qui le Conseil des droits de l’homme de l’ONU organise une cession spécifique.

[Israël] ne peut pas être le seul cas sur lequel une organisation constituée de 193 pays, les Nations Unies, passe la moitié de leur temps à  attaquer un seul pays. Nous ne l’accepterons plus.

Reconnaître Israël apportera la paix

Vous savez quoi ? Notre demande [qu’Israël soit traité comme n’importe quel autre pays] est en fait une demande de paix.

La partialité des Nations unies contre Israël a longtemps sapé la paix en encourageant l’illusion qu’Israël disparaîtra, mais Israël ne disparaîtra pas. Quand le monde reconnaîtra cela, alors la paix deviendra possible.

Cela deviendra possible parce que toutes les parties regarderont la réalité, et non des fantasmes, et lorsque nous traiterons des réalités, alors des compromis négociés et raisonnables pourront prévaloir sur les exigences extrémistes.

Merci beaucoup pour le soutien que vous avez continué à  me montrer. Il n’y a rien de mieux que lorsque les Américains utilisent le pouvoir de leurs voix pour de bonnes causes. Voilà  ce qu’est l’AIPAC. à‡a a été formidable d’être ici avec vous tous.

Dieu vous bénisse. Merci beaucoup.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : traduction © Prescilla Stofmacher pour Dreuz.info.