Ceux qui liront cette chronique en France ne sauront pas encore nécessairement le nom du prochain président français, sauf s’ils me lisent le soir ou s’ils ont reçu les estimations de la Ména à  18h.

Je peux d’ores et déjà  leur épargner tout stress et leur faire une confidence : le prochain président français s’appellera Emmanuel Macron.

Je peux leur dire aussi que quasiment tous les journalistes sur toutes les chaines de télévision et dans toutes les stations de radio, ainsi que dans toutes les rédactions seront très heureux.

Les socialistes français seront très heureux aussi, sauf peut-être Benoit Hamon et Jean-Christophe Cambadélis. Encore que je ne doute pas qu’ils sauront se mettre « en marche » et rejoindre le futur nouveau parti socialiste qui, pour l’heure, porte ce nom.

Ding et dong  !

Les gens qui ont occupé des fonctions au sein de la droite modérée depuis trente ou quarante ans et qui ne se sont pas encore mis « en marche » commenceront vraisemblablement à  courir pour rattraper le temps perdu. Ceux d’entre eux qui ont encore quelques convictions se demanderont comment sauver le mouvement Les Républicains et n’y parviendront que difficilement.

Une recomposition du paysage politique français viendra un peu plus nettement prendre forme, qui laissera sur ses marges une gauche populiste marxiste autour de Jean-Luc Mélenchon et une droite populiste autour de Marine Le Pen.

Ce qui manquera plus que jamais dans ce paysage sera une formation politique libérale économiquement et conservatrice en termes de valeurs. Ce qui manquera plus que jamais aussi sera un discours ferme et net, à  même de faire face à  l’islam radical et au danger terroriste islamique. Un discours qui soit susceptible de redonner au pays le dynamisme économique dont il aurait besoin.

Marine Le Pen restera sans doute la seule à  dénoncer islam radical et terrorisme islamique  ; cela permettra aux autres de continuer à  ne pas parler d’islam radical et de terrorisme islamique.

Ce qui manquera plus que jamais sera une dénonciation de l’antisémitisme qui tue des Juifs en France, et qu’il restera interdit de nommer de son nom  : l’antisémitisme islamique.  

Ce qui manquera plus que jamais aussi sera un combat contre cet antisémitisme-là  : les organisations de lutte contre l’antisémitisme restent, en France, bloquées dans leur logiciel et continuent à  viser à  côté de la cible, en s’attaquant à  un antisémitisme d’extrême droite qui n’est pourtant désormais qu’un fantôme sénile et agonisant, que la gauche se plait à  agiter pour qu’on oublie qu’elle est profondément complice de l’antisémitisme islamique.

Macron parlera de « rassemblement », oubliant un peu vite qu’en traitant avec mépris, voire avec haine les électeurs de Marine Le Pen, il aura exacerbé leurs colères et leurs frustrations, qui ont des bases bien réelles et qui n’ont rien à  voir avec une quelconque nostalgie pour le temps de Pétain. Mais tout à  voir avec le changement de population qui s’opère, avec la misère qui monte telle une lèpre, avec le chômage endémique, avec le sentiment de tant de pauvres gens de ne plus avoir, faute d’autre chose, la possibilité de se sentir encore chez eux dans leur propre pays.  

Macron offrira des postes de professeurs supplémentaires, des mesures contre le « changement climatique » et une multitude d’autres choses qui plaisent beaucoup aux bobos vivant confortablement, mais qui exaspèrent ceux qui se demandent s’ils auront encore un emploi demain et si leurs enfants auront un avenir après-demain.

Les Juifs français se diront qu’ils ont évité l’abominable en soutenant Macron et en se mobilisant contre Marine Le Pen, qui n’a jamais eu la moindre chance de gagner, découvriront lors des prochains attentats islamiques, lors du prochain assassinat de Juifs par un individu vociférant Allahou Akbar, que, sous Emmanuel Macron, le danger terroriste restera entier, et le danger pour les Juifs continuera à  s’accroitre.

Ceux parmi eux qui regarderont encore la télévision française verront que les incitations à  la détestation d’Israël, qui ne sont pas étrangères à  l’animosité à  l’encontre des Juifs en France, continueront sur leur lancée actuelle. L’essentiel de la gauche est anti-israélienne, car elle prend fait et cause depuis longtemps pour les « Palestiniens ». L’extrême gauche est résolument favorable aux Palestiniens, depuis plus longtemps encore.  

Le jour du soixante-neuvième anniversaire d’Israël, les pays musulmans membres de l’UNESCO ont présenté une résolution infâme contre Israël, niant totalement l’histoire de la présence juive à  Jérusalem depuis des millénaires.

Or si des pays d’Europe membres de l’UNESCO ont eu la dignité de voter non à  cette résolution, la France, elle, s’est abstenue  ; ce qui signifie qu’une fois de plus, le gouvernement français s’est conduit de manière insultante et n’a pas pris position face à  une agression contre Israël et face à  une falsification de l’histoire.

Sous Emmanuel Macron, je peux l’affirmer avec autant de certitude que lorsque j’écrivais en commençant qu’Emmanuel Macron sera le prochain occupant de l’Elysée, le gouvernement français continuera à  se conduire de manière insultante et à  ne pas prendre position face aux agressions contre Israël et face aux falsifications de l’histoire.

Je suis prêt à  prendre date pour en reparler et à  dire ici : Emmanuel Macron, ce sera François Hollande en pire.  

Reste, bien sûr, la possibilité que, comme l’envisageait hier ici même Ilan Tsadik, les documents récemment publiés sur Macron ne soient pas tous des faux, et que le Macronleaks coule Macron dès le 7 mai ou dans les jours qui suivront…

 

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