(Note MAV: j’ai écrit cet article en 2006. Je crois qu’il était prophétique, et que nous pourrions voir ceci très bientôt)

A-T-ON RÉFLÉCHI ? À QUI APPARTIENNENT CES BEAUX BÂTIMENTS, souvent très onéreux, et qui ont nécessité parfois de grands sacrifices de la part des membres, mais aussi au détriment des serviteurs et des nécessiteux ?…

Un bâtiment, c’est un outil, mais ce n’est pas une église ! Pourtant beaucoup d’assemblées se sont faites piéger en en faisant une finalité : toutes les dîmes y passent, alors que dîmes, dans l’A.T. étaient exclusivement réservées pour les salaires des serviteurs de Dieu (Lévites et sacrificateurs – Nb 18:21, 26, Deut 14, etc.) et pour qu’il y ait de la nourriture pour les pauvres

Les hébreux donnaient d’ailleurs BEAUCOUP, BEAUCOUP plus que la dîme pour ce faire (Deut 12:11). Il est même dit en Nombres 18:19 que c’est une loi perpétuelle, qu’il s’agit d’offrandes saintes, et que c’est une alliance INVIOLABLE et à PERPÉTUITÉ devant l’Eternel, pour nous et notre postérité avec nous !

La construction ou la réfection du Temple, une fois tous les quatre ou cinq siècles (!), relevait des offrandes volontaires. Mais aujourd’hui, on n’est plus censé adorer à Jérusalem ou à Samarie, mais en esprit et en vérité… partout !

Aucune église de pierre, ou un bâtiment quelconque n’est mentionné dans le Nouveau Testa-ment: la seule, – elle n’a demandé aucun investissement car elle a été prêtée gracieusement -, c’est la chambre haute: elle a eu une durée de vie de 10 jours (forcément: le onzième jour, ils étaient déjà  3.120!)!

La priorité absolue, c’était d’investir dans les pierres vivantes, pas dans les pierres mortes !

Les offrandes, dans le Nouveau testament, comme dans l’Ancien, servaient avant tout à soutenir les ministères, surtout ceux des apôtres itinérants comme celui de Paul et de Barnabas, et à nourrir les pauvres, les veuves, les orphelins, etc. Tous donnaient, eux aussi, beaucoup, beaucoup plus de dix pour cent (voir Actes 2 et 4).

Pour les bâtiments, ils se servaient des maisons, des synagogues déjà existantes, et sans doute de tous les lieux qu’ils pouvaient trouver à moindre frais, au gré des besoins : tant pis pour le confort ! L’urgence, c’étaient les âmes. Paul cousait des tentes quand il ne recevait plus d’offrandes. Peut-être en a-t-il gardé quelques-unes, pour pouvoir apporter la parole de Dieu n’importe où, quand il pleuvait ! Mais qui dit bâtiment, dit frais de fonctinnement, impôts, taxes, comptabilité, et finalement sujétion à l’État, alors que dans les maisons particulières, il n’y a aucun supplément pour se réunir, et surtout – important dans les temps qui viennent – cela reste dans le domaine privé, pas public !

Aujourd’hui, il semblerait que bien des pasteurs mesurent leur valeur personnelle à la taille de leur bâtiment et aux équipements technologiques dernier cri qu’ils peuvent y adjoindre. Parfois d’ailleurs, ce ne sont pas les pasteurs, mais le collège d’Anciens, qui trouve que la priorité de l’assemblée est de faire un bon investissement immobilier. Au point qu’ils en arrivent à licencier pasteurs, secrétaires, et tous ceux qui y travaillent, parce qu’ils ne peuvent plus les payer, préférant exploiter des bénévoles jusqu’à, je l’ai vu, les mettre dans la misère.

Et s’il y a un pasteur, soit on lui verse un salaire misérable, parce que : « le bâtiment d’abord ! ». Ou certains- surtout les promoteurs de l’évangile de prospérité – ont un train de vie scandaleux, tout en mettant sur la paille ceux qui les écoutent. Ce sont des voleurs qui relèvent de 2 Pierre 2.

Ne parlons pas des ministères invités : l’offrande qui leur est versée (et qui devrait, de fait, être un salaire comprenant les charges sociales) ressemble parfois à une aumône de mépris, quand l’enveloppe n’est pas, carrément, vide (rarement, tout de même, mais je l’ai vécu plusieurs fois) !

Quelle est donc cette folie des « beaux bâtiments », absolument non biblique, et qui bloque la bénédiction de Dieu! Pas étonnant que ces assemblées se vident ou deviennent des cimetières spirituels en attirant les gens pas un « autre ébvangile », celui que les gens aiment entendre (Cf 2 Tim 4:3-4) ?

A-T-ON RÉFLÉCHI ? : À QUI APPARTIENNENT, DE FAIT CES BEAUX BÂTIMENTS en béton, pierres ou briques ?

Réponse : À une association cultuelle qui peut, du jour au lendemain, être dissoute par l’État, un préfet ou un maire : Il leur suffit de faire dissoudre l’association en déclarant qu’il s’agit d’une secte (toutes les lois, pour ce faire, sont déjà  en vigueur), que l’assemblée est homophobe (elle préconise un livre, la Bible, qui déclare que les homosexuels n’hériteront pas du royaume de Dieu), qu’elle pratique une médecine illégale (en imposant les mains et en faisant des onctions d’huile), que cela fait trop de bruit dans le voisinnage, que les règles de sécurité ne sont pas respectées (elles sont si draconniennes que la plupart des batîments publics, ministères compris, ne sont pas aux normes, d’autant que celles-ci sont fluctuantes !), qu’il n’y a pas un nombre de parkings privés suffisants, qu’il y a discrimination puisque les femmes n’ont qu’une place minime parmi les dirigeants, etc. L’arsenal de lois est là depuis longtemps, et peut être mis en route au gré d’un ou plusieurs dirigeants politiques, inféodé au diktats islamiques. Ils ne manquent vraiment pas, aujourd’hui !

Une fois l’association dissoute, tout le patrimoine immobilier revient à  l’Etat, ou à la commune !

Ouvrons les yeux: NOUS SAVONS QUE LA PERSÉCUTION ÉTATIQUE EST À NOS PORTES. Les premiers chrétiens, qui ne savaient pas encore qu’ils allaient être dispersés par la persécution (Ac 8:1), ni que, quelque trente ans plus tard, Jérusalem allait devenir un champ de ruines, ont vendu tous leurs biens, à l’évidence poussés par le Saint-Esprit qui, Lui, savait ce qui allait arriver : Ils se sont ainsi amassés des trésors dans le ciel, et, quand ils ont dû s’enfuir, ils ont certainement trouvé de multiples refuges chez tous les chrétiens de toutes les nations, qu’ils avaient nourris, et soutenus financièrement après la Pentecôte…. (Ac 2:44 à  46 – Ac 4:33), puis, dans les siècles suivant, face à la persécution féroce de Rome, ils ont trouvé des caves et catacombes pour se réunir. Dans toute l’Histoire de l’Église, selon les temps et les continents, il y a eu persécution contre les chrétiens. Dans bien des pays, les chrétiens doivent toujours de cacher dans des forêts, des caves, des grottes … Mais ils ont ce que nos églises cossues n’ont plus : le feu !

La Parole de Dieu nous ordonne de faire part de tous nos biens à ceux qui nous enseignent ( Gal 6 :6) et de faire des offrandes que le Seigneur nous met à cœur (2Co 9, entre autres). Mais je reçois régulièrement, comme tout chétien qui a laissé son adresse postale ou son E-mail quelque part, des demandes d’argent pour des beaux projets immobiliers d’assemblées où je n’ai jamais été enseignée, demandes toujours assorties de promesses de bénédictions divines. Ces projets sont-ils dans la volonté de Dieu? Si c’était Sa volonté, pourquoi ces assemblées en sont-elles réduites à mendier de quoi acheter leurs locaux? La main de Dieu est-elle trop courte ?

Il est écrit:  » Faites connaître vos besoins à  Dieu… » pas aux hommes, par circulaires tous azimuts !

Un de mes amis prophètes disait à un groupe de pasteurs :

 » Poussez vos membres à créer des entreprises. Le samedi ou le dimanche, les locaux des entreprises, ou leurs hangars, sont vides ! « .

«  Souvent les entreprises disposent de grandes salles de conférence, parfaitement équipées. Leurs comités d’entreprises aussi disposent de locaux équipés, souvent avec cuisine, nurseries, infirmerie, etc. Toutes ces salles sont désertes, donc disponibles, le dimanche matin. Jamais l’État ne touchera aux entreprises, ni aux comités d’entreprises. Quant aux locaux leur appartenant, les responsables d’entreprises ou de comités d’entreprises en font ce qu’ils veulent ».

Sous réserve, bien entendu, qu’ils soient chrétiens et heureux d’utiliser si intelligemment ce dont ils disposent !

J’ai trouvé ce discours d’autant plus sage que, en tant qu’ancien chef d’entreprise, j’ai toujours trouvé aberrant que les églises fassent des investissements immobiliers extravagants, pour des grandes salles et annexes soumises à des règlements de sécurité draconiens, et qui ne servent qu’une fois par semaine. (sauf ceux qui sous-louent à d’autres assemblées. Mais est-ce plus sain et surtout biblique, au final ?)

Pour le reste, elles pourraient fort bien (si ce sont de grandes assemblées) disposer de quelques bureaux et louer un espace le dimanche matin, ou à l’occasion d’un grand séminaire (ce qu’elles font, de toute façon). Grand avantage: si elles grandissent vite, elles ne sont pas à l’étroit: il est facile de trouver un espace plus grand ! Et que d’économies ! Et si elles sont petites, un bureau dans une maison suffit, avec, éventuellement, quelques pièces prêtées par les membres pour exercer le ministère: écoute, prières, délivrances, etc.!

Ne parlons pas du fait que l’administration en est très simplifiée, ce qui permet au pasteur d’être pleinement pasteur, non, en sus, gestionnaire, comptable, trésorier, architecte, plombier, électricien, peintre, publicitaire, informaticien, balayeur, et j’en passe, à tel point qu’il n’a même plus le temps, souvent, de s’occuper des brebis !

Bien sûr, Dieu peut ouvrir toutes les portes pour donner à certaines assemblées, à moindre coût, des locaux adaptés, surtout quand l’assemblée est dans une ville où le coût de l’immobilier est devenu prohibitif. Bien sûr, notre Dieu peut même nous donner un temple ou une cathédrale devenue déserte, voire un théâtre ou un cinéma, voire un terrain et un bâtiment peu onéreux, en plein cœur d’une grande ville ! Mais il est une chose qu’Il n’a pas prévu dans la Bible: c’est qu’on pille le portefeuille des chrétiens pour acquérir des bâtiments avec tout leur équipement, au détriment de la première mission de l’Église:  » ALLEZ ! faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du saint-Esprit, et enseignez-leur à  garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à  la fin du monde. «  (Mt 28: 19:20))

Il semble bien que le corollaire de la présence puissante de Jésus au milieu de nous soit qu’on obéisse à  son ordre: ALLEZ… Pas forcément que l’on s’enferme chaque dimanche dans une église-bocal, club privé qui ne s’ouvre que de l’intérieur (Apoc 3:20).

Je suis peut-être naïve, ou je ne vois peut-être pas les réalités en face, mais je crois fermement, parce que j’ai foi dans la Parole de Dieu et que je la mets en pratique, que lorsque l’on commence par obéir au Seigneur, en cherchant sa face, pour connaître sa volonté, Il pourvoit. Cela fait 27 ans que je l’éprouve au quotidien, vraiment au quotidien, et ma foi dans mon Dieu n’a cessé de grandir, car c’est aussi en marchant avec confiance dans ses voies que l’on voit sa main agir avec puissance, jusqu’à nous stupéfier souvent. C’est ainsi qu’on apprend à le connaître, Lui, le Véritable.

Je crois aussi qu’Il peut ouvrir toutes les portes, et même faire faire à ses oints d’excellents placements immobiliers, si la priorité de ceux-ci est de sauver les âmes. Ces bons placements leur permettront de pouvoir rapidement changer de bâtiment pour disposer de locaux plus grands, quand nécessaire. Et ainsi de suite! Et sous réserve qu’au passage les membres de l’assemblée, avec leur (ou surtout « leurs » pasteurs au pluriel), ne se pensent pas des grands chrétiens parce qu’ils appartiennent à une assemblée importante. Le piège de la gloriole, de l’idôlatrie, en mettant son identité dans le prestige d’un lieu ou d’un dirigeant est redoutable et beaucoup y tombent. Si Dieu leur dit clairement: « Sortez de là, mon peuple » (Apoc 18:4) parce que les déviances doctrinales et les séductions ont commencé à rentrer, par la petite ou la grande porte, ils seront incapables de sortir et resteront avec le flot de chrétiens qui sont sur la large avenue qui mène à la perdition, et plus du tout sur le chemin étroit, mais ILS NE LE VOIENT MÊME PAS !

 

Souvenons-nous que nous avons un GRAND DIEU, dont la main n’est jamais trop courte, si notre cœur ne s’enfle pas et reste attaché au Cep, afin de faire sa volonté, et non de satisfaire notre ego ou nos intérêts…

Euh ! Il serait peut-être temps d’aller sauver les chefs d’entreprises au coeur bien disposé ! C’est urgent, car la persécution étatique est à nos portes ! Sinon, préparons nos maisons dans le secret, pour recevoir des frères, partager la communion et adorer Dieu ensemble, ou repérons des cavernes bien cachées !

Nous allons bientôt comprendre le vrai sens d’un verset si souvent dévoyé pour maintenir les chrétiens à l’intérieur des murs de pierres mortes :

Hé 10: 25 N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour.

Quel jour ? C’est, bien sûr, le jour de l’Eternel. Oui, nous avons besoin des frères et soeurs, et le verset précédent de Hé 10 est explicite:

24 Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes oeuvres.

Bien plus facile à pratiquer dans un petit groupe, que noyé dans une foule !

On va prendre la traduction Darby:

23 Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle; 24 et prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes oeuvres, 25 pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude de faire, mais nous exhortant l’un l’autre, et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher.

C’est bien « le rassemblement de nous-mêmes », la bonne traduction. Ou plus exactement, selon la king James: « N’abandons pas l’habitude de nous rassembler nous-mêmes ».. Ce qui signifie que c’est notre propre initiative qui nous conduira à nous rapprocher, entre frères qui partageons la même foi, et à nous soutenir mutuellement, alors que les exactions contre le chrétiens vont commencer à pleuvoir ! C’est à la porte. Alors, apprenons à vivre l’Eglise comme le faisaient les premiers chrétiens et les chrétiens de tous les temps en milieu hostile, dans l’amour les uns des autres, et dans l’intercesion, pour nous protéger mutuellement !