Source : Fier comme un paon

 »  Car le roi avait en mer des navires de Tarsis avec ceux de Hiram ; et tous les trois ans arrivaient les navires de Tarsis, apportant de l’or et de l’argent, de l’ivoire, des singes et des paons   » (1 Rois 10.22).

L’expression :  »  fier comme un paon  « , traduit parfaitement l’impression que nous donne cet animal lorsqu’il fait la roue.

 

Les paons, avec les singes, furent importés à  Jérusalem par le roi Salomon.

Ce roi, au sommet de sa gloire, a voulu agrémenter ses parcs, de ce volatile haut en couleur. N’est-il pas surprenant que Salomon ait accordé autant de valeur à  cet animal, qu’à  l’or et l’argent ? C’est comme si l’apparence avait autant de valeur que les vraies richesses.

L’apparence et la vanité sont mises au même rang que l’or, symbole de la pureté et de la sainteté.


Le nom latin du paon est  »  pavo  « , d’où vient le verbe  »  se pavaner   » qui signifie : marcher fièrement comme un paon qui fait la roue.

Si le paon attire le regard avec ses magnifiques plumes caudales déployées en roue, il a par contre un cri des plus désagréables. Par cela même, il passe pour un fier qui n’a pour plaire que des atours extérieurs. Ce que le cri de sa voix a de laid est en contradiction profonde avec son apparence si belle.

C’est comme, si pour le paon, ce qui importe c’est de paraître, d’attirer le regard des autres sur soi. Il nous fait penser à  ces croyants qui font des œuvres pour être vus (Matthieu 6.12). Ils se placent sur le terrain de la vanité !

Est-il sain de chercher d’une manière ou d’une autre à  se mettre en évidence, à   »  en mettre plein la vue   » ? L’Ecriture ne dit-elle pas :  »  Qu’un autre te loue et non ta bouche, un étranger, et non tes lèvres   » (Proverbes 27.2).

Certains, sous couvert de vouloir donner gloire à  Dieu pour les expériences qu’ils ont vécues, ne font que se mettre en avant. Ils se pavanent comme des paons, mais voici ce que dit l’Ecriture :  »  Car qui est-ce qui te distingue ? Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ?   » (1 Corinthiens 4.7).

Tout ce que nous sommes ou avons, tout ce que nous avons vécu avec Dieu, n’est que grâce. Jérémie nous met en garde quant à  la tentation de vouloir se glorifier : (Jérémie 9.22/23). Ceux qui se racontent en se mettant en avant, ne font que faire entendre un son discordant, insupportable. Dieu fait bien plus que de s’opposer aux vaniteux imbus de leur personne, aux vantards ambitieux, il fait grâce aux humbles :  »  Dieu résiste aux orgueilleux mais il fait grâce aux humbles   » (Jacques 4.6).

 

Ma prière en ce jour :

Seigneur, que je ne cherche pas tant à  être vu qu’à  te laisser paraître, que ton humilité imprègne mon âme. Amen !

Paul Calzada