Dans le groupe que j’ai quitté, le leader nous disait sans cesse que personne ne  » prospérait spirituellement  » après en être parti, et il insinuait, pas très subtilement, que plusieurs d’entre eux n’avaient jamais été de vrais chrétiens au départ. (Traduction : Ils s’en vont en enfer.)

Une des caractéristiques les plus insidieuses de l’abus spirituel… est l’état de terreur dans laquelle sont abandonnées de trop nombreuses victimes.

Les individus qui s’enfuient loin de l’abus spirituel sont dans une impasse : au cours du processus de fuite de l’oppression qui se manifeste de la part du groupe, ils sont terrorisés par les menaces du leadership et de différents membres – menaces de lugubres conséquences, de la punition de Dieu et même de la damnation éternelle. D’une manière ou d’une autre, les groupes spirituellement abusifs élèvent l’affiliation à leur  » groupe de croyants  » comme un passage obligé pour le salut – ou à tout le moins – ils élèvent l’appartenance au groupe comme la démonstration que vous êtes un vrai chrétien.

Dans un cas comme dans l’autre, le résultat est le même : Une fois que vous êtes à l’intérieur, vous ne pouvez plus partir – du moins pas de façon paisible, et pas sans être convaincu de mettre en péril votre destinée éternelle.

Après avoir passé un certain temps dans ces groupes, les membres qui s’échappent sont souvent sans aucune défense lorsqu’ils sont confrontés à ce genre de terrorisme spirituel. Pour se décider à  partir, ils doivent parvenir au point où, parce qu’ils ne sont plus capables de supporter davantage la peur très réelle et le tourment de rester membre du groupe, ils préfèrent encore prendre le risque de la peur potentielle et du tourment possible, qu’il y a à se retrouver à l’extérieur du groupe.

Mais, fréquemment, ils quittent avec l’absolue conviction que leur départ signe leur condamnation à l’enfer, et ils n’ont aucune idée de la manière dont ils vont devoir composer avec cette certitude.

Pour plusieurs de ceux qui traversent ce processus de sortie, la peur de la damnation éternelle devient obsessionnelle. Une fois qu’ils sont complètement sortis du groupe, le résultat est presque toujours une dépression sévère, et ils sont parfois suicidaires.

En ce qui me concerne, j’avais trop peur de me suicider, parce que toutes assurances de salut m’avaient été enlevées par mon groupe abusif, et je ne voulais pas arriver en enfer plus tôt que prévu. J’ai continué à prier Dieu pour qu’Il me donne ce dont je pouvais avoir besoin (repentance, davantage de foi, etc.) pour être assuré du salut, et cela, longtemps après mon départ du groupe.

Une femme qui avait quitté notre groupe avant moi se souvient avoir pris une grande respiration et s’être dit à elle-même :

 » Bien, cela signifie probablement que je vais aller en enfer… Mais je ne peux plus rester ! « 

Une autre ancienne membre a déménagé à des centaines de milles pour pouvoir éviter l’inévitable, la condamnation virulente de la part des membres qu’elle laissait derrière, dont quelques-uns avaient été des amis de longue date avant qu’elle se joigne au groupe.

Parfois, certaines personnes nous arrivent terrorisées : elles sont tourmentées par l’idée que Dieu les a abandonnées parce qu’elles sont parties – ou qu’elles pensent à partir – d’une église, d’une dénomination, d’un petit groupe, d’une organisation religieuse ou d’une fraternité locale, et cette sorte de peur leur a été inculquée par leur groupe.

De telles personnes sont même terrifiées par le simple fait de découvrir un site Web comme celui-ci : «  Peut-être est-ce un signe indiquant à  quel point je me suis éloigné de Dieu! «  pensent-elles parfois. Et elles sentent les tentacules de Satan s’enrouler autour de leurs âmes, et les mains froides de la mort les agripper.

De telles personnes se sentent, en quelque sorte, contaminées de façon permanente, comme un bien endommagé, comme un poison pour tous les autres « vrais » chrétiens. Elles peuvent se tourner vers une grande église et aller s’y cacher dans l’ombre – ou bien éviter toutes les églises. Elles peuvent commencer à errer sans buts spirituels, tout engourdies, éprouvant parfois de sérieuses attaques de terreur et de panique.

 » Est-ce que Dieu m’aime? « 

 » Est-ce que Dieu se soucie encore de moi? « 

 » Est-il trop tard pour moi? « 

 » S’il vous plaît, mon Dieu – dites-moi qu’il n’est pas trop tard ! Montrez-moi ce que je dois faire pour que vous m’aimiez ! « 

 » Mais c’était tellement agréable au tout début… « 

Souvent, nous entendons la même histoire :

 » Quand je me suis joint au groupe, ils étaient tellement pleins d’amour, tellement gentils, si unis. Ils me traitaient de façon spéciale. Je n’avais jamais vécu tant de choses agréables lorsque je me suis joint au groupe. « 

Et alors ?

 » Ce fut si graduel et subtil « , nous disent-ils.  » C’est seulement après quelques mois que j’ai commencé à redouter d’aller aux réunions, de socialiser avec d’autres  » frères et sœurs  » ou de voir notre leader. Mais, à ce moment-là , il était trop tard ! Ils m’avaient convaincu que c’était une œuvre spéciale de Dieu – un mouvement spécial sous l’inspiration de Dieu – une voix prophétique pour notre époque. « 

 » Les quitter c’était comme quitter Dieu… mais même en croyant cela, je ne pouvais plus endurer cette situation ! Je me faisais réprimander pour tout ce que je faisais. J’étais toujours l’objet, soit d’un dur traitement, soit d’avoir à être là pour voir d’autres personnes endurer un dur traitement. Si jamais je posais des questions à propos de leur jugement, je m’entendais dire que j’étais rebelle, charnel, non repentant. J’en suis finalement arrivé au point où je ne pouvais plus du tout franchir la porte… « 

 » Mais ils me disaient… « , nous disent ces gens,  » Ils m’ont dit, je ne sais plus à combien de reprises, même aux premiers jours quand je commençais à fréquenter le groupe… Ils me disaient à  quel point c’était spirituellement dangereux de quitter le groupe. Ils me disaient que les gens quittaient seulement parce que leur état de pécheur était mis en lumière au contact du groupe, et ils n’aimaient pas ça, alors ils quittaient. Je me souviens avoir espéré ne jamais être comme ces gens-là  – et maintenant je suis comme eux ! « 

 » Ils m’ont dit que si je quittais… « 

Mon expérience est passablement semblable à la vôtre. Je sais ce que c’est personnellement de passer à travers ces choses qui sont décrites ici. Donc, regardons quelques-unes des menaces dont les abuseurs spirituels nous disent qu’elles nous arriveront si nous les quittons :

« Ils m’ont dit que si je quittais, je « tomberai » spirituellement. »

Peu importe le nombre de versets de la Bible qu’ils peuvent citer, peu importe les nombreux exemples de ce qui est arrivé spirituellement à d’autres personnes après que celles-ci les aient quitté, tout cela n’est que pure bêtise et vous n’avez pas à les croire. La majorité des groupes abuseurs ont l’habitude de monter en épingle les exemples de ceux qui ont quitté et qui se sont retrouvés dans une dégringolade spirituelle. Mais, est-ce là un reflet négatif des gens qui ont quitté, ou bien un reflet du groupe qu’ils ont quitté ?

Le plus souvent, quand un groupe, quel qu’il soit, peut citer une longue liste des torts spirituels de ceux qui les ont quitté, c’est un reflet négatif d’eux-mêmes, plutôt que de ceux qui sont partis. Et pourtant, à quel point ils savent se servir tortueusement de ces exemples, et avec quelle malignité !

Tout groupe qui laisse derrière lui de nombreuses personnes brisées devrait être évité à tout prix. Malheureusement, nous ne pouvons pas voir ces personnes brisées, blessées, qui sont abandonnées à  elles-mêmes au sortir de ces groupes, là tout autour de nous, parce que, habituellement, quand les gens quittent des groupes spirituellement abusifs, ils se cachent et ne veulent pas être retrouvées.

Ainsi, tout ce qui nous reste, c’est la parole des leaders, qui claironnent en long et en large à quel point ces ex-membres ont  » récidivé  » (dans le péché), sont « tombés « . Au besoin, ils vont même insinuer quelques «  péchés  » particuliers dont ces gens seraient coupables. Certains leaders abusifs n’entrent pas dans les détails concernant les prétendus  » péchés  » dont seraient coupables ces ex-membres. Ils sont si confiants dans leur poigne sur le reste des membres restants, qu’ils leur laissent tirer leurs propres conclusions.

–  » Pourquoi sont-ils partis? « , demanda un membre.

–  » Ils sont tombés « , fut la réponse toute prête.

Fin de l’histoire.

Après avoir entendu cette explication d’assez nombreuses fois, les membres qui demeurent au sein du groupe en viennent à considérer comme équivalent aux yeux de Dieu, quitter et  » tomber « . Mais, lorsque nous examinons ces idées à la lumière des Écritures, cette lumière fait ressortir ces idées comme un non-sens absolu, ce qu’elles sont en réalité.

Nous ne nous approchons pas de Dieu en allant à une église, en nous joignant à un groupe, à une organisation ou à tout autre être humain sur cette terre. Nous en venons à nous approcher de Dieu en allant à une seule Personne. Nous nous approchons de Dieu en allant vers Jésus.

Jésus disait lui-même :

 » (…) Je suis le chemin et la vérité et la vie. Personne ne va au Père si ce n’est par moi. «  Jean 14 : 6.

Puisque nous n’allons pas vers Dieu en allant vers un groupe, quel qu’il soit, il s’ensuit que nous ne quittons pas Dieu en quittant un groupe. La seule façon de quitter Dieu est de quitter Christ, ce qui veut dire renoncer à  Lui et tourner le dos à la foi.

Et lorsque nous allons à Jésus, nous n’avons pas à marcher sur des œufs. Nous n’avons pas à nous demander s’Il nous accepte. Car il a aussi dit :

 » Celui qui vient à moi, je ne le rejetterai pas. «  Jean 6 : 37b

Jésus ne rejette pas ceux qui viennent à Lui, pas plus qu’Il les écarte. C’est là une différence fondamentale entre Jésus et les leaders spirituellement abusifs. Un des versets favoris dont se servent les abuseurs spirituels pour intimider les gens, est 1 Jean 2 : 19 :

 » C’est de chez nous qu’ils sont sortis, mais ils n’étaient pas des nôtres. S’ils avaient été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous. Mais il fallait que fût manifesté que tous, tant qu’ils sont, ils ne sont pas des nôtres.  » 1Jean2 : 19

Les abuseurs spirituels attireront l’attention de leurs membres vers ce verset et vers ceux qui ont quittés leurs soi-disant  » fraternité  » ou  » église  » ou quoi que soit d’autres, et ils diront :

 » Voyez! La Bible dit que ces gens n’étaient pas fondamentalement de vrais chrétiens, sinon ils seraient restés avec nous ! « 

Mais c’est une déformation des Écritures. En disant : «  C’est de chez nous qu’ils sont sortis « , Jean ne faisait pas allusion à une église en particulier ou à un groupe de croyants. Au lieu de cela, il faisait allusion à ceux qui avaient quitté la foi elle-même, et qui avaient nié que Jésus était le Fils de Dieu (comme Jean le fait remarquer au verset 22).

En fait, l’apôtre Jean faisait référence à un groupe bien spécifique au sein de l’église primitive, groupe qui était appelé  » gnostique « . C’était ces gens qui croyaient qu’ils avaient une connaissance spirituelle  » spéciale  » que les autres chrétiens faisant profession de foi n’avaient pas – passablement la même chose que ce que les abuseurs spirituels contemporains déclarent, c’est à  dire avoir une connaissance  » spéciale « , un don  » spécial « , une perspicacité, un appel, une spécificité ou quoi que se soit d’autre.

Les gnostiques étaient des gens pleins d’assurance. Ils pouvaient parler haut et fort. Ils savaient comment paraître si nobles et spirituels que la plupart des gens qui les entendaient ne pouvaient, la moitié du temps, franchement pas les comprendre, et ils pratiquaient une remise en question de la spiritualité des chrétiens dans les églises. Les gnostiques s’introduisaient furtivement dans une église chrétienne et là ils commençaient à propager des enseignements pseudo-spirituels. Lorsque les gens leur posaient des questions, ils retournaient alors la situation et ils les accusaient de ne pas être  » assez spirituels pour comprendre « .

Cela avait pour effet que les autres chrétiens se sentaient inférieurs et qu’ils se faisaient dérober leur assurance, ce qui explique pourquoi l’apôtre Jean prend tellement de temps en 1 Jean pour assurer ses lecteurs qu’ils sont ceux qui sont les vrais chrétiens et non les gnostiques. À un moment, ces gnostiques prirent leur petit groupe, se séparèrent et formèrent un nouveau groupe. C’est de ce type de situation que parlait l’apôtre Jean, pas de la situation d’un croyant qui quitte un groupe abusif. En fait, si l’apôtre Jean était avec nous de nos jours, je suis convaincu qu’il trouverait beaucoup plus de choses commun entre les anciens gnostiques et les abuseurs spirituels contemporains, qu’il n’en trouverait entre les gnostiques et les individus qui quittent les groupes abusifs.

 » Ils me disaient que si je quittais, je rejoindrais les ennemis de Dieu. « 

Le leader d’un groupe d’Indianapolis (USA) avertit constamment ses disciples au sujet des  » ténèbres du Web « , qui sont tapis, attendant à  l’extérieur, à la porte de leur petite congrégation semi-communautaire. Il ne parle pas du Web (bien que, par pure coïncidence, il décourage son troupeau de surfer sur le Web à cause de la prétendue  » pornographie spirituelle  » qui s’y trouve, qui est censé être bien pire que la pornographie régulière). Il parle à propos du réseau informel formé d’ex-membres qui, soit ont été mis à la porte ou qui ont quitté d’eux-mêmes, et qui ont commencé à communiquer entre eux dans le but de se soutenir les uns les autres à travers le terrible processus de la sortie et du réajustement au monde réel, monde à l’extérieur de leur petite secte.

Les individus au sein du groupe deviennent conditionnés par les avertissements au sujet des  » ténèbres du Web « , ténèbres qui les attendent à  l’extérieur une fois qu’ils s’en vont. Un par un, à mesure que les membres quittent ou qu’ils sont exclus, leurs réputations sont salies et leurs individualités sont assassinées par le leader. La plupart du temps, le leader n’a pas besoin de dire grand chose. Le simple fait qu’il ait ordonné à quelqu’un de quitter est suffisant pour persuader les autres membres que la personne est dans un quelconque état de péché.

Quand une personne quitte d’elle-même, son départ est habituellement précédé d’avertissements solennels à propos des  » ténèbres du Web « .

Ensuite, lorsque qu’est découvert par le téléphone arabe qu’un ex-membres a été en contact avec des ex-membres, les membres qui sont demeurés dans le groupe se disent à eux-mêmes et entre eux :

 » Voyez! C’est inévitable, une fois que vous quittez la  » protection spirituelle  » de notre groupe, vous tombez dans les  » ténèbres du Web » ! « 

Si ce n’était le fait que les membres prennent un tel avertissement au sérieux, et que la conséquence est que les ex-membres connaissent de nombreuses nuits sans sommeil et souvent des accès d’hystérie, nous pourrions dire peut-être qu’il s’agit d’une très mauvaise blague, un blague de très mauvais goût.

L’ objectif est évident : Faire peur aux gens pour qu’ils restent, créer un sentiment d’isolement complet pour ceux qui ont quittés ou qui planifient leur départ. Nombre de ceux qui ont quitté le groupe pensent que ceux qui le quittent à  leur tour recevront un jour ou l’autre un appel téléphonique d’un ex-membre. Aussi, le résultat inévitable, c’est la panique.

 » Oh non! « , se disent-ils en tremblant,  » C’est vrai! Je suis tombé dans les « ténèbres du Web ! Ça veut dire que je suis un d’entre eux ! « 

Il a été observé des personnes qui ont récemment quitté un groupe abusif, que celles-ci refusent les appels des ex-membres qui ont quitté depuis un certain temps, à cause justement de cette peur bien réelle. Cela contribue à les isoler et à les tenir dans un état de peur, et ce, vraisemblablement, pour qu’ils reviennent dans le giron du groupe pour éviter  » la colère de Dieu. » Dans mon groupe, le leader parlait du  » réseau des gens macabres  » qui se trouvait à l’extérieur du groupe, qui étaient prêts et qui attendaient que nous quittions le groupe pour que nous puissions  » tomber dans leurs griffes.  »

D’autres leaders utilisent différentes autres métaphores et analogies. C’est un artifice très commun. Artifice absolument pas biblique. Il n’y a rien dans la Bible qui dit que vous ne pouvez pas quitter un groupe pour en joindre un autre composé de chrétiens croyant à  la Bible, spécialement lorsque vous avez été abusé par le groupe que vous quittez :

 » Ils me disaient que si je quittais, ils n’auraient désormais plus rien à  voir avec moi. « 

Cela peut être une expérience très douloureuse. Parfois il est ici question de plus que des relations amicales, ce sont aussi les relations familiales. Certaines familles ont des membres au sein d’un groupe abusif depuis plus d’une génération, ou parfois des frères et sœurs ainsi que d’autres parents joignent le groupe ensemble. Dans sa forme la plus extrême, nous appelons ça de  » l’évitement.  »

Plusieurs mois avant d’écrire ces lignes, je me trouvais à  attendre dans une file dans une librairie chrétienne. Soudain, je remarquais qu’à  cinq ou six pieds de moi il y avait une femme qui fréquentait toujours le groupe abusif que j’avais quitté.

Je fus envahi d’une soudaine vague d’émotions. Devrai-je essayer d’attirer son attention ? Devrais-je la saluer ? Devrais-je essayer de lui dire quelque chose ? Pendant un court moment je n’étais pas certain que c’était elle – et l’intensité de mon regard aurait été suffisant pour rendre qui que se soit mal à  l’aise.

Malgré tout, elle était là , debout, droite comme un poteau, froide, regardant droit devant elle d’un regard de pierre, refusant de reconnaître ma présence. Elle m’évitait. Elle ne pouvait ne pas nous avoir vu moi et ma femme, nous qui étions là  alors qu’elle s’approchait du comptoir. Elle aurait pu tout simplement marcher un peu plus pour arriver jusqu’à  notre hauteur.

Je commençais alors à  regarder ailleurs dans le magasin, et je vis, j’en suis tout à  fait certain, son mari qui se trouvait pas loin, lequel, stratégiquement, nous tournait le dos, semblant regarder une marchandise. Je me suis dit à  moi-même que, forcément, il devait bien y avoir l’un des deux qui nous avait vus !

Ils nous évitaient. Tout comme notre ex-leader abusif nous avait averti.

De toutes les expériences douloureuses de ma vie, celle-ci se trouve à  un rang très élevé tout en haut de ma liste. Mais depuis ce moment-là , plus de quatre ans se sont écoulées, et le pouvoir curatif de Dieu dans ma vie à  fait en sorte d’adoucir les effets de cette expérience difficile.

Ce n’est pas seulement la douleur de se voir coupé d’importantes relations humaines dont il est question ici. Ce qui rend cette expérience encore plus traumatique, c’est que ceux qui nous évitent nous blâment aussi. Ils disent des choses comme celle-ci :

 » C’est vous qui nous évitez ! Nous agissons simplement, physiquement, à  votre égard, comme vous le faites à  notre égard spirituellement parlant.  »

Souvent, ils savent précisément quoi dire pour vous rendre confus et vous faire sentir coupable. Mais ne les croyez pas. Il n’y a pas la plus petite preuve dans la Bible pour justifier le fait qu’ils vous évitent, parce que vous avez simplement quitté leur groupe. Il utilisent incorrectement la Bible dans une vaine tentative de justifier leur propre attitude pécheresse à  votre égard.

Note M.A.V: pour avoir vécu une expérience similaire, je peux partager la réflexion qui m’était venu à  ce moment effectivement très douloureux:  » Ou bien je suis une perdue, et la Bible ordonne que le « bon berger » lâche les « 99 justes » pour sauver la brebis égarée. Ou bien, je suis toujours une « sœur en Christ », et ils désobéissent à  la Parole qui ordonne de s’aimer les uns les autres. Il n’est pas une seule bonne raison biblique pour m’éviter et ordonner que l’on m’évite ».

Ceci m’a beaucoup aidé ! Car j’ai alors compris que ce n’était pas moi qui étais dans la désobéissance à  Dieu, mais eux ! Ensuite, il est facile de se rendre compte que l’on a effectivement eu affaire à  de l’abus spirituel et à  un esprit de contrôle. Ceux que l’on doit éviter, selon la Parole, ce sont les idolâtres, ceux qui cause des divisions, des scandales, les loups, les séducteurs, etc. Bien sûr, les « abuseurs » peuvent toujours mettre sur notre dos ce type d’accusation, mais selon Roms 2:1, ceux qui nous jettent ces condamnations sont justement ceux qui pratiquent les choses mêmes qu’ils nous reprochent !

On peut, bien sûr, réellement, être un « diviseur », « un idolâtre »…! Mais c’est rarement le cas quand c’est nous qui choisissons de quitter un groupe abusif, de notre propre chef. D’autant que l’on en part souvent après beaucoup d’hésitations, dans la crainte d’être méchamment rejeté, dans la peur de se tromper et d’être soi-même dans un jugement injuste …

–  » Ils me disaient que si je quittais, cela amènerait le mal dans la vie des personnes autour de moi. « 

Les groupes abusifs excellent à faire sentir à  leurs membres qu’ils sont comme des vers se trouvant en dessous d’une roche visqueuse. Pour bétonner la dépendance au leader, les groupes investissent énormément de temps et d’énergie à démolir toutes pensée positive ou empreinte d’espoir, pensée que les membres pourraient entretenir dans leur for intérieur. C’est leur appartenance au groupe (et finalement avec le leader) qui doit leur apporter les sentiments d’estime de soi et de compétence, sinon le leader aura peur de perdre le contrôle.

Donc, les leaders disent à leurs membres que le fait de quitter le groupe est une preuve qu’ils n’ont jamais vraiment  » réformé leur comportement « , ne se sont jamais vraiment  » repenti de leurs péchés « , qu’ils n’ont jamais vraiment  » vu le Royaume « , qu’ils n’ont jamais vraiment  » compris l’évangile « , et ainsi de suite. Ce discours révèle tout le conditionnement et la formation, reçus du groupe, de penser à eux-mêmes comme s’ils étaient des rebuts de la société.

Et comme ultime stratagème, si la confession des péchés personnels était mise en relief et pratiquée, les leaders se servent souvent de ces péchés passés en les ramenant à la surface, les projetant au visage de ceux qui essaient de quitter. Cela aboutit dans le fait que les personnes quittent les groupes abusifs avec un sentiment envahissant d’être contaminées spirituellement, d’être en quelque sorte un  » poison spirituel  » pour les autres ou d’être une  » marchandise endommagée « .

Nous constatons que les ex-membres qui ont subi un tel traitement en arrivent souvent à vivre repliés sur eux-mêmes. Ils peuvent visiter d’autres églises, mais ils restent à  l’écart en évitant tous contacts personnels avec les autres. Parfois, le leader ira même jusqu’à contacter l’église là où l’ex-membre se trouve, et il fera alors toutes sortes d’accusations contre les traits de personnalité de l’ex-membre.

C’est ce qui s’est produit dans mon cas. En décembre 1992, mon ex-leader écrivit une lettre à mon nouveau pasteur. Dans cette lettre mon ex-leader m’accusait faussement de toutes sortes de choses, sachant que le nouveau groupe confirmerait n’importe quelle assertion. La lettre recommandait même à ma nouvelle église de me «  retourner  » au groupe pour que je puisse y recevoir une  » correction ! Heureusement, j’avais un pasteur qui n’était pas tombé de la dernière pluie. Il parla à  mon ex-leader au téléphone, le questionnant très minutieusement et finalement il lui dit :

–  » Jusqu’à  maintenant vous n’avez pas mentionné quoi que se soit qui justifierait qu’il soit discipliné selon un concept biblique.  »

Mon nouveau pasteur concluait (correctement) que la vraie question en jeu en était une histoire de désaccord entre moi et mon ex-leader. Mon ex-leader essayait de transformer ce simple désaccord en accusations fantaisistes d’inconduites morales et spirituelles. Mon nouveau pasteur disait la vérité. Il a bien évalué la situation et a considéré celle-ci pour ce qu’elle était. Cela m’a quelque peu réconforté, mais pas complètement, parce qu’au cours des cinq années et demi de mon implication au sein de mon ancien groupe, mon ex-leader avait qualifié à peu près tous les autres pasteurs, en tout cas ceux qui n’étaient pas sous son influence, soit de  » corrompus « , soit de  » spirituellement immatures « .

Avait-il raison ? Avais-je devant moi un de ces nombreux pasteurs qui ne savent pas de quoi ils parlent ? N’aurai-je pas dû écouter mon ex-leader ? N’étais-je pas réellement une sorte de chrétien  » récidiviste « ,  » tombé en disgrâce « , qui avait besoin d’être discipliné ?

Le rétablissement après un abus spirituel ne consiste pas seulement à régler un seul point, mais il faut se rétablir d’une foule de choses complexes, imbriquées les unes dans les autres. Ça prend du temps de suivre à la piste chacun de ces éléments et de les déconnecter de votre pensée, mais avec le temps vous pouvez le faire.

En attendant : Lorsqu’ils vous disent que le fait de quitter le groupe blessera d’autres personnes, pensez à  quel point, eux, vous ont blessé. Est-ce que Jésus agirait ainsi ? Je ne le pense pas.

 » Ils me disaient que si je quittais, quelque chose de terrible pouvait m’arriver. « 

Dans un groupe, le leader consacrait beaucoup de temps à raconter les incidents malheureux qui étaient survenus aux ex-membres après que ceux-ci eurent quittés la groupe. Certains d’entre eux avaient eu des accidents de la route. Un homme s’était cassé un bras. Toutes ces choses étaient censées être des « signes de rappel venant de Dieu », signes devant servir à  avertir ces personnes de revenir au groupe.

Dans un autre groupe une ex-membre avait été vicieusement agressée. Quelques temps après, elle reçut une lettre du groupe qui disait en substance :

 » Tu t’attendais à quoi ? Tu as quitté la protection spirituelle du groupe ! « 

Il y a une autre façon vicieuse à l’aide de laquelle les abuseurs spirituels manipulent les gens et essaient de les garder sous leur contrôle. Dehors, il y a Satan et ses démons qui attendent, se cachent, cherchant quelqu’un à dévorer – et si tu quittes le groupe, Dieu va permettre que tu te fasses attraper ! Une telle menace est une distorsion grossière et cruelle de la vérité biblique. Oui, Satan est là. Et oui, il est passablement affamé de dévorer des chrétiens (et d’autres), de les dévorer spirituellement – pas nécessairement physiquement. Le premier objectif de Satan est de nous détourner de Dieu, pas de nous rendre malades, de nous blesser ou de nous tuer. Quiconque affirme autre chose ignore les Écritures.

Mais permettez-moi de vous demander quelque chose : Croyez-vous que Jésus est Dieu venu en chair (Jean 1 :1), et qu’il est mort pour nos péchés et qu’il est ressuscité (1 Corinthiens 15 : 3-4) ? Si c’est le cas, alors vous êtes une personne qui est habitée par l’Esprit Saint de Dieu (Jean 14 : 17). Dieu est en vous – et comme l’apôtre Jean nous l’enseigne, ça veut dire que nous n’avons pas besoin de vivre dans la peur de Satan :

 » Vous, mes petits enfants, qui êtes de Dieu, vous les avez vaincus, parce que celui qui est au milieu de vous est plus grand que celui qui est dans le monde.  » 1 Jean 4 : 4

Pour faire en sorte que Satan puisse sérieusement blesser spirituellement un croyant, il faudrait plus que le fait de quitter un groupe. Dieu aurait alors à abandonner le croyant – et cela ne se produira jamais, car la Bible dit :

 » (…) le Seigneur lui-même a dit : Non, je ne te lâcherai pas, je ne t’abandonnerai pas! «  Hébreux 13 : 5 b

Si quelqu’un dse prétendant leader chrétien vous dit que, si vous quittez leur groupe, Satan sera à vos trousses pour vous attraper – dites-lui de décamper !

La liste de choses qu’ils nous dépeignent lorsque nous quittons, commence, à peu près toujours, avec le fait que nous allons  » récidiver  » ou  » tomber  » (dans le péché), si nous quittons notre groupe spirituel abusif. Les autres menaces composant cette liste sont celles qui suivent souvent la première menace, celle qu’ils nous éviteront et nous ignoreront. Ce sont celles que Dieu nous  » aura  » bien un jour ou l’autre, et que, finalement, nous finirons probablement en enfer.

Mais avez-vous remarqué que la première menace ( » récidiver « ,  » tomber « ) est renforcée par les autres menaces ? Posez-vous la question suivante : Si vous deviez être rejeté par vos amis chrétiens vous répétant que Dieu est sur le point de vous attraper et de vous envoyer en enfer – cela n’augmenterait-il pas vos chances de  » tomber « ? Aucun chrétien ne devrait jamais désirer que son frère ou sa sœur  » tombe  » dans le péché, et c’est précisément ce genre de système que mettent sur pied les abuseurs spirituels – un système conçu pour encourager ceux qui quittent à   » tomber  » !

Ces abuseurs enlèvent tout soutien spirituel et ils informent leurs victimes qu’elles échoueront. Il est évident qu’ils traitent la personne qui s’en va comme un ennemi (et ce sans aucun texte biblique à  l’appui). Alors, rappelons-nous que ce n’est pas exactement ainsi que, selon la Bible, nous sommes supposés traiter nos ennemis !

L’abus spirituel met aussi en place un système dans lequel les membres deviennent totalement dépendants du leadership. Donc, il est impossible pour le leadership d’accepter des vélleités d’indépendance, quelles qu’elles soient, de la part de ses membres. Ainsi, lorsqu’un de leurs membres commence à faire montre d’indépendance, le leader doit trouver certaines explications – soit la personne traverse seulement une phase de rébellion et éventuellement elle se reprendra (après de nombreuses réprimandes et menaces) – soit la personne est réellement perdue pour toujours.

Souvent un leader passera en revue une liste complète  » d’avertissements « , comme ceux que nous avons vus plus haut, et si ces avertissements ne produisent pas l’effet escompté, le leader dira alors à son troupeau :

–  » Voilà , si nous avions eu affaire avec un chrétien, il aurait écouté mes avertissements. Puisqu’il n’a pas écouté, il doit être un vaurien condamné.  » (Traduction : Il s’en va en enfer.)

La menace de la damnation éternelle est, comme de raison, l’arme ultime de l’arsenal des abuseurs spirituels. Si cela ne fonctionne pas, qu’est-ce qui fonctionnera ? Probablement rien d’autre et ils le savent. Mais c’est là une arme conçue, pas tant pour vous ramener, c’est plutôt une arme pour empêcher les autres de partir.

Souvenez-vous : L’abuseur spirituel essaie de vous faire peur parce qu’il a peur lui-même. Il vit dans la peur constante d’être découvert. Il veut désespérément éviter d’être examiné à  la loupe par quelqu’un de l’extérieur, mais il veut aussi éviter que sa fraude soit découverte par son propre troupeau. Il craint le jour où sera découvert le fait que l’empereur n’a pas de vêtements. Vous confier aux flammes de l’enfer est sa façon d’essayer de barrer les portes contre toutes évasions ultérieures hors de son contrôle.

Tous les leaders abusif n’utilisent pas cette arme au même degré. Plus l’abuseur est astucieux, plus il gardera cette arme pour des occasions stratégiques. Par exemple : Si quelqu’un occupait un poste élevé dans la groupe, et que cette personne ait quitté, il est alors vraisemblable que le leader prononcera contre elle un jugement en rapport avec l’enfer. Le fait est tout simplement que – bibliquement parlant – vous n’avez pas à  en tenir compte.

Témoignage Michelle: j’ai connu ce type d’expérience. Forcée de quitter, pour des divergences spirituelles graves, une assemblée locale où j’avais un rôle de responsable, j’ai vu du jour au lendemain les personnes pour lesquelles j’avais souvent prié, que j’avais enseignées, délivrées, me tourner subitement le dos jusqu’à changer de trottoir. C’était incompréhensible, très douloureux car j’aimais ces enfants de Dieu, et surtout, je ne comprenais pas. Jusqu’au moment – mais il m’a fallu plusieurs mois – où j’ai déclaré au Seigneur: 

Ou bien je suis une « brebis égarée », et tu as déclaré que le « bon berger » devait lâcher les cent autres pour ramener cette brebis, ou je suis toujours une soeur en Christ (mon ministère était alors déjà internationalement reconnu) et ils devraient me saluer avec joie et amour quand je les croise. Car moi, c’est ce que j’aimerais faire.

J’ai aussitôt reçu la réponse dans mon coeur. Ce n’était pas moi, le problème, c’était le leader. La suite a démontré que c’était vrai, et ce, même s’il avait des qulités remarquables. Oui, mais avec, dans le fond du coeur, le besoin « d’être le premier », comme Diotrèphe (3 Jean). Toute l’assemblée, de fait, était comme subjugué par cet homme charismatique, mais dont tous les charisme ne venaient pas forcément de Dieu !

J’ai connu auparavant une autre expérience traumatisante avec ma première église, que j’ai aussi dû quitter dans la douleur. J’avais été projetée dès ma première année de conversion, à cause de mon premier livre, non seulement dans de nombreux médias comme TF1, France 3, et quantité de radios ou télévisions en France et ailleurs, mais j’avais aussi été projetée, très vite après, dans un ministère international. Ce qui a immédiatement déclenché des jalousies et des réactions telles de plusieurs responsables que j’ai dû quitter cette assemblée, le coeur brisé.

Vingt ans après mon départ, bien que l’assemblée ait été entretemps elle-même brisée, j’ai appris que certains anciens me rejetaient toujours, « à cause de ce que j’avais dit ». Dit quoi ? Quelqu’un m’a alors révélé qu’un des pasteurs de l’époque – entretemps démis de ses fonctions pastorales pour des faits graves -, avait prononcé des paroles « expliquer » mon départ, départ tout de même dérangeant vu que tout le monde me connaissait, et bien au-delà de mon église locale. Quand j’ai appris, donc vingt ans plus tard, ce que « pasteur » avait affirmé, j’ai été estomaquée: c’était l’inverse absolu de la vérité. Mais des anciens, qui avaient entendu cela à l’époque, continuaient à sacraliser ces paroles « pastorales ,» au lieu de regarder les fruits des divers protagonistes. C’est à la suite de cette expérience que j’avais écrit une série d’articles, et parlé dans la troisième partie de la sacralisation du titre de pasteur:

Les marchands d’illusions dans l’Église, et leurs clients – 3ème partie, par Michelle d’Astier de la Vigerie

 » Ils ne m’ont pas dit que si je quittais… « 

Il y a certaines choses que certains groupes (pas tous) abusifs font et dont ils ne vous préviennent pas. Ils font ces choses dans le but de causer encore plus de confusion dans l’esprit des gens qui quittent le groupe. Parfois, ils demandent à un membre de vous appelez et celui-ci vous demande de revenir. Cela porte passablement à confusion, car un appel de ce genre-là vient en contradiction avec les attaques répétées à l’égard du genre de personnes que sont les membres qui quittent le groupe.

Il y a eu des occasions où quelqu’un a été condamné à l’enfer par le leader, et après coup, ils font en sorte qu’un membre fasse un appel téléphonique suppliant.

Parfois, l’ex-membre rencontrera son ex-leader, ou d’autres membres du groupe, et en réalité ce sera une rencontre agréable. L’ex-leader pourra dire quelque chose qui soit encourageant et ils pourront même se faire une accolade. L’ex-leader peut même admettre quelque tort – bien qu’habituellement, admettre cela est fort rare.

J’ai reçu deux lettres d’excuses de mon ex-leader depuis que j’ai quitté mon groupe abusif. Après la réception de la première lettre, il m’écrivit pour me dire encore une fois que lorsqu’il s’était excusé la première fois, il n’avait rien de spécifique à l’esprit. Après avoir envoyé la deuxième lettre d’excuses, le leader recommença ses attaques personnelles dirigées sur ma personne via Internet.

Ce genre de comportement est attribuable à un fait fondamental : Votre ex-leader a peur de vous, et il a peur que ses techniques d’intimidation ne fonctionnent plus. Vous êtes un ancien de son groupe. Vous savez ce qui se passe vraiment au sein du groupe. Vous savez comment les gens sont réellement traités. Vous êtes dangereux pour lui, parce que vous pouvez en parler aux autres.

Au final, on peut tout résumer ainsi :

 » Ils me disaient que si je quittais… « 

Au bout du compte, ils vous disent ces choses pour vous faire peur. Ils veulent que vous ayez peur de Dieu, peur de Satan, peur des autres (les « ennemis de Dieu », l’évitement des autres membres du groupe) et que vous ayez peur de vous-même. Ils veulent faire en sorte que vous n’ayez nulle part où aller, personne vers qui vous tourner, à l’exception d’eux-mêmes.

Votre ex-leader peut vous avoir communiqué de si nombreuses peurs qu’il vous semble que, partout où vous tournez votre regard, vous trouvez une confirmation de ses avertissements.

Pour la plupart des individus, le rétablissement après ce genre d’esclavage est un long processus.

L’esclavage lui-même est une forme de conditionnement : Vous avez développé des façons de penser, ancrées très profondément, devenues des habitudes, au sein de ce groupe qui, en aucun cas, ne peuvent se changer en un seul jour.

Vous devez vous relaxer (peu importe ce que votre ex-leader disait à ce sujet). En fonction de votre condition physique, vous devriez envisager de vous faire examiner par un médecin. Vous avez besoin de vous accorder du temps pour guérir. Une étape du processus de rétablissement consiste à réaliser que vous n’êtes pas seul, que cette arnaque a été perpétré sur plusieurs autres personnes – dont quelques-unes sont bien plus intelligentes que vous et moi. Vous n’êtes pas seul.

Le fait bien réel que ces tactiques sont très répandues parmi tant de groupes clairement abusifs vous aider à voir que les comportements au sein de ces groupes ne proviennent pas de Dieu.

Une autre étape dans le processus de rétablissement consiste à  vous poser quelques questions simples :

-Est-ce que des chrétiens remplis d’amour essaient de faire peur aux autres en cas d’un éventuel départ ?

-Est-ce que des chrétiens remplis d’amour ne permettent pas aux gens de ne pas être d’accord avec eux, surtout sur des points non-essentiels, sous peine d’une damnation de souffrances éternelles ?

-Est-ce que des chrétiens remplis d’amour poursuivent les gens, même après que ceux-ci soient partis ?