Le texte écrit:

Israël et l’Eglise

Je voudrais aujourd’hui parler de deux erreurs qui sont communément commises dans les églises chrétiennes d’aujourd’hui que l’on appelle « évangéliques ».Je ne porte aucun jugement sur qui que ce soit en particulier, ce n’est pas mon rôle, et chacun fait au fond ce qui lui plaît. Je souhaite seulement attirer l’attention sur des choses que j’ai moi-même vécues de près ou de loin et qui me semblent bien éloignées de la Vérité telle que nous l’enseigne la Bible, Parole éternelle de Dieu.

Le problème de beaucoup de chrétiens et de serviteurs de Dieu vient du fait qu’ils confondent Israël et l’Eglise. Or Dieu n’a jamais remplacé l’un par l’autre, et si l’Eglise existe aujourd’hui c’est à  cause et grâce à  Israël.

« Le salut vient des Juifs« . Jésus l’affirme haut et fort en Jn.4 à  la femme samaritaine.

Dieu s’est tourné vers les païens parcequ’Israël son peuple élu avait décidé de rejetter ce Massiah venu en chair, mort et ressuscité le troisième jour.

« Israélites, écoutez ces paroles! Jésus de Nazareth, cet homme approuvé de Dieu devant vous par les miracles, les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes, cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez fait mourir en le clouant à  la croix par la main des impies. » (Ac 2:22-23)

Non l’Eglise n’a pas remplacé Israël, et les promesses qui ont été faites à  Israël sont toujours valables aujourd’hui.

Toute la Bible a été écrite par des Juifs, certains étant devenus chrétiens, dans le Nouveau Testament comme les apôtres et beaucoup de disciples mais cela n’enlève rien au peuple élu. Au contraire nous devons plus que jamais, surtout dans les temps troublés que le monde connaît actuellement, bénir Israël car c’est cette nation, méprisée, haïe, et jalousée à  la fois, qui est le point de départ de notre foi et de notre salut.

« Je dis donc: Dieu a-t-il rejeté son peuple? Certes non! Car moi aussi je suis israélite, de la descendance d’Abraham, de la tribu de Benjamin, Dieu n’a pas rejeté son peuple qu’il a connu d’avance » (Rm 11;1-2). Ici le grand apôtre Paul, bien que converti à  Christ, revendique son appartenance au peuple Juif que pour rien au monde il déciderait de rejeter.

Il continue ainsi:

« Je dis donc: Ont-ils trébuché afin de tomber? Certes non! Mais par leur chute, le salut a été donné aux païens, afin de provoquer leur jalousie.

Or si leur chute a été la richesse du monde, et leur défaite la richesse des païens, combien plus en sera-t-il ainsi de leur complet relèvement? » (Rm 11;11-12)

« Mais si quelques unes des branches(incroyants Juifs) ont été retranchées, et si toi, olivier sauvage, (église)tu as été greffé à  leur place, et si tu as participé à  la racine et à  la sève de l’olivier,(racine CHRIST en Son peuple élu Israël, la sève la Parole de Dieu) NE TE GLORIFIES PAS AUX DEPENDS DES BRANCHES. Si tu te glorifies, sache que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais que c’est la racine(Israël) qui te porte.

Tu diras donc: des branches ont été retranchées, afin que moi je sois greffé. Fort bien, elles ont été retranchées à  cause de leur incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. N’aies pas de pensées hautaines, mais de la crainte.

Car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t’épargneras pas non plus. Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu: sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures dans cette bonté, autrement toi aussi tu seras retranché » (Rm 11; 17-22)

Une autre grave erreur que commet l’Eglise aujourd’hui: la sacralisation des lieux de culte et l’idolâtrie vouée aux serviteurs de Dieu. Il y a en effet une grande confusion qui règne dans nos églises. Le peuple d’Israël adorait Dieu dans un temple physique fait de main d’homme et le sacralisait car la présence de Dieu y était effective, puissante et palpable.

Aujourd’hui les chrétiens veulent faire la même chose avec en prime l’adoration plus ou moins explicite des hommes de Dieu, ce qui est un sacrilège, un blasphème devant le Dieu éternel et saint!

Même les israélites n’adoraient ni ne vénéraient leurs sacrificateurs, mais ils adoraient Dieu seul. Seulement ils respectaient leurs sacrificateurs à  cause de la fonction qui leur était dévolue.

Respectons les serviteurs de Dieu oui, mais de grâce ne tombons pas dans l’idolâtrie, surtout n’appellons pas sacré ce qui ne l’est pas, car ce n’est pas par des moyens charnels et matériels que les choses ou les gens sont consacrés ou sanctifiés à  l’Eternel, mais par « La Parole de Dieu et par la prière. » (1 Tm 4;5), car « Tout est pur pour celui qui est pur! » (Tite 1:15).

 » Malheur à  vous conducteurs aveugles! qui dites: si quelqu’un jure par le temple, ce n’est rien, mais si quelqu’un jure par l’or du temple, il est engagé. Insensés et aveugles! Lequel est le plus grand, l’offrande ou l’autel qui sanctifie l’offrande? »(Mt 23:16)

Pour paraphraser ce que Jésus aurait pu donner comme réponse je dirais: Ce ne sont ni les offrandes, ni l’or, ni l’autel, ni le temple qui sont grands.

Seul Dieu est le plus grand et c’est Lui seul que nous considérons comme le plus sacré et seul digne d’être adoré à  travers Jésus-Christ, Yeshoua Ha’Masshia.