Le seul moyen de l’éviter serait d’enquêter sur les fruits qu’ils ont laissés là  où ils sont passés, quand on n’est pas sûrs de leur intégrité. Ce serait de la sagesse. Compte tenu des divisions ecclésiales, des jalousies secrètes, ce genre d’enquête n’est pas aisé (on préfère souvent aller farfouiller sur internet !). En tout cas, si on prend le temps d’interroger Dieu, Lui connaît les siens !

Le hic est que bien des pasteurs ne font confiance qu’à  leurs pairs, lesquels peuvent se tromper, et tout le monde de tomber dans les mêmes pièges.

J’ai subi aussi l’envers du décor et je ne parle pas que pour moi. J’ai vu des cabales « pastorales » se dresser contre de vrais oints de Dieu. Il a suffi qu’un seul pasteur déclare que tel oint était dangereux, et des groupes de pasteurs se faisant totalement confiance les uns dans les autres, se sont mis à  dénigrer systématiquement ce ministère, le boycotter et même tenter de l’éradiquer. Le boycott, malgré des fruits évidents, pouvait durer des années, voire des décennies : la sacralisation de tout ce que peut dire « Monsieur le pasteur », ou simplement un « confrère », est parfois ahurissante. Mais, puisqu’il s’agit d’un ministère venant de Dieu, le boycotté en question se relèvera et Dieu lui ouvrira de nouvelles portes (ce qu’Il a fait pour moi), tandis que les pasteurs si prompts à  lapider les ministères qui ne font pas partie de leur cénacle vont subir tôt ou tard la justice divine, et parfois – j’en ai été témoin- y perdre leur propre ministère.  

Quand il est écrit : « Ne touchez pas à  mes oints« , l’avertissement s’adresse à  tous, quel que soit le titre ronflant que le monde ecclésial vous donne !

Je vois des cabales pastorales se former actuellement contre Torben. Forcément, ce qu’il dénonce dérange l’establishment… et parfois fait fuir certains membres des églises moribondes ou mortes ! Justement, Torben dénonce aussi ce système et l’un de ses premiers messages était  »  Sortez de vos boîtes ! », les boites étant les lieux de culte traditionnels. Pourtant lui-même a été  »  Monsieur le pasteur  « , reconnu comme tel, diplômé en bonne et due forme, avant de  »  sortir de la boîte   » à  cause des pressions du système et des compromis inévitables auxquels il devait se plier.  

Bien d’autres ministères  »   itinérants   »  sont des cibles de choix.

Car, le système pastoral s’est approprié, pour lui seul, le droit d’être la tête de l’Église et d’être seul apte à  conduire les brebis, au point que parfois, c’est Christ qui est expulsé de l’assemblée : V Apoc 3:20. Le Saint-Esprit s’est envolé, remplacé par un autre esprit, et c’est un « autre Jésus » qui est prêché   (2Co 11:4). Dans la foulée, les pasteurs prisonniers du système pensent avoir automatiquement le don du discernement, et tous les autres dons, ce qui est aussi antibiblique que possible (1 Co 12). Ils supportent mal de voir que la puissance de Dieu accompagne souvent bien plus les ministères itinérants que les ministères sédentaires.  

ITINÉRANTS ?

Gilles Boucomont, dans son article, relève que les ministères itinérants ont le tort de ne pas s’occuper ensuite des brebis. Je l’ai souvent entendu, comme une ritournelle pour justifier de fustiger les itinérants et de les marginaliser.

Mais justement, ce n’est pas leur rôle et ils ne sont pas équipés par Dieu pour ce faire: cela se ferait au détriment de leur propre mission et de leur propre élection.  

Jésus, Lui, passait de lieu en lieu :

Actes 10:38 vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui.

Il avait sur terre une mission primordiale, avant sa mission ultime, celle de la croix:

Mc 1:37 et, quand ils les disciples)  l’eurent trouvé, ils lui dirent : Tous te cherchent. 38 Il leur répondit : Allons ailleurs, dans les bourgades voisines, afin que j’y prêche aussi; car c’est pour cela que je suis sorti. 39 Et il alla prêcher dans les synagogues, par toute la Galilée, et il chassa les démons.

Pour la population locale, l’essentiel était que Jésus reste pour continuer à  guérir les malades et à  faire des miracles. Mais pour Jésus, la priorité était de répandre la Parole de Dieu, de sauver des âmes… et de chasser les démons ! Pourquoi en priorité, avec l’annonce du Royaume, la libération de ceux qui étaient sous l’empire du diable ? Ce serait aux disciples ainsi  levés de poursuivre l’oeuvre, à  commencer par le suivi des nouveaux convertis. Ils étaient immédiatement  libérés pour être aptes à  leur tour à  le faire, et ainsi lever d’autres disciples. Une transmission géométrique, et non linéaire !

 

2Tim 2:2 Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à  des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à  d’autres.

On en est si loin aujourd’hui ! Les assemblées où l’on pratique la délivrance se raréfient, parce que, enfermées dans leur système, elles croient qu’il suffit de franchir leurs murs de pierres mortes baptisées « églises » pour être automatiquement délivré, et surtout parce qu’elles pensent que c’est la mission exclusive du pasteur, lequel, faute de temps – les délivrances prennent beaucoup de temps, surtout aujourd’hui car le péché s’est accru de manière exponentielle – préfère souvent faire l’impasse sur cette tâche, pourtant primordiale, et dévolue par Jésus à  tout disciple ! (Lu 10:19)

Aujourd’hui, je crois que bien des pasteurs, en observant Jésus, diraient avec un brin de condescendance:  »  Celui-la, c’est un itinérant !   »  

Et en le voyant chasser les démons sur sa route, ils se targueraient de l’avoir empêché de le faire « parce qu’Il ne les suit pas », EUX !

Mc 9:  38 Jean lui dit : Maître, nous avons vu un homme qui chasse des démons en ton nom; et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suit pas.

Ils n’entendraient pas le Seigneur leur dire:

…39 Ne l’en empêchez pas, …

Continuons avec les itinérants …

Paul, poussé par le Saint-Esprit, se rendait dans un endroit déterminé par Dieu, y levait une assemblée de Chrétiens et la confiait à  des hommes éprouvés. En tant qu’apôtre, il avait reçu le don de DISCERNER l’appel de chacun, de les former dans la saine doctrine, de les lever dans leur fonction et leur mission, sans les mettre sous sa tutelle. Quand des pasteurs étaient ainsi levés, ils étaient alors intégrés dans la fonction d’Anciens, de diacres, d’évêques, etc, chacun ayant son rôle et sa responsabilité précise dans l’assemblée (V. Roms 12).

Paul, après être parti d’un lieu, continuait à  conseiller les responsables locaux qu’il avait formés. C’est le thème de 1 Timothée. Et même quand Paul lui donne un « ordre », c’est selon les DIRECTIVES DE DIEU (et non les siennes) et uniquement pour protéger Timothée.

1Tim 1:18  Le commandement que je t’adresse, Timothée, mon enfant, selon les prophéties faites précédemment à  ton sujet, c’est que, d’après elles, tu combattes le bon combat,  19  en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l’ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à  la foi.

Philippe, l’évangéliste, n’a pas hésité à  laisser sur place cinq mille personnes pourtant désireuses de continuer à  voir les miracles qui s’accomplissaient pas ses mains, pour aller, sur ordre du Saint-Esprit, dans le désert pour y conduire un homme à  Christ, puis être transporté encore ailleurs par le Saint-Esprit !

Act 8:40 Philippe se trouva dans Azot, d’où il alla jusqu’à  Césarée, en évangélisant toutes les villes par lesquelles il passait.

– Quelle tristesse, s’exclameraient beaucoup de pasteurs, encore un itinérant qui ne s’occupe même pas du suivi de ceux qu’il conduit dans le Royaume. Il n’est même pas resté sur place pour trouver un local où les rassembler une fois par semaine pour y recevoir « la bonne parole », boire le gobelet de sirop rouge en fin de culte, et donner leur dîme !

Je caricature ? Bien sûr. La caricature   a l’art de grossir et rendre visible ce qui sait si bien se faire caméléon pour passer inaperçu !

Ce sont bien les autres ministères qui doivent déléguer aux pasteurs le soin de faire le suivi, car leur mission est autre, comme les premiers apôtres en font vite le constat:  

« Act 5:2 Les douze convoquèrent la multitude des disciples, et dirent : Il n’est pas convenable que nous laissions la parole de Dieu pour servir aux tables. 3 C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l’on rende un bon témoignage, qui soient pleins d’Esprit-Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi. 4 Et nous, nous continuerons à  nous appliquer à  la prière et au ministère de la parole. »

Bref, le suivi, c’est la responsabilité des DISCIPLES, cette denrée devenue particulièrement rare, justement parce que beaucoup de pasteurs ont peur de voir s’émietter leur prépondérance si jamais ces disciples s’élèvent dans leur appel divin et exercent l’autorité que Dieu leur a donnée. On doit faire un constat dramatique et malheureusement quasi universel dans tout le système ecclésial inspiré par Constantin : beaucoup de disciples sont contraints de s’enfuir de leur église-bocal s’ils veulent obéir au Seigneur. Le simple fait d’énoncer la vérité face à  une déviation-maison leur vaut souvent d’être expulsés ! (dans les temps anciens, ils étaient excommuniés et pouvaient être brûlés vifs, comme hérétiques). Gentille, gentille, gentille « Eglise »! Au final, elle n’a pas beaucoup changé, toutes dénominations confondues, même si les États démocratiques ont mis le holà  aux tortures et exécutions !

En tant qu’évangéliste, je peux témoigner que nous, itinérants, avons le plus grand mal à  collaborer avec les pasteurs établis, qui méprisent souvent notre travail ou se l’accaparent, et ce, faute d’avoir une réelle relation de confiance avec nous. C’est eux qui défont parfois le travail que nous avons accompli. J’ai même vu des pasteurs condamner le travail de délivrance (entre autres) que nous avions effectué et prier pour que  »  leurs   » membres soient délivrés… de leur délivrance, car eux n’y croient pas ! J’entends même parler de certains qui délient le baptême par immersion qui a été fait hors de leurs murs, car ils estiment que le baptême des bébés suffit à  leurs paroissiens ! On pourrait parler de bien d’autres déviances…

Le fait est qu’autrefois, nous savions où envoyer les brebis pour le suivi. Nous connaissions un peu partout de bonnes bergeries. Plus le temps passe, moins nous savons où les envoyer. En constatant qu’une majorité d’assemblées sombre dans l’évangile de prospérité, dans l’oecuménisme, ou dans des doctrines de démons, nous n’avons pas d’autres ressources que de dire:  »  Laisse-toi conduire par le Seigneur et, surtout, consulte-Le avant de t’attacher à  une assemblée.   »  

J’en ai tant vu revenir de ces assemblées, cassés, dépouillés, parfois ruinés, et ayant quasiment perdu la foi ! Et pour être juste, c’est aussi le cas avec des  »  ministères itinérants  « , des faux prophètes, des apôtres autoproclamés, des évangélistes qui servent leur ventre et qui dépouillent tout le monde au passage, ou bien des faux docteurs,  pour que leur corbeille soit bien remplie, qui ne délivrent que des messages caressant les oreilles des auditeurs avec l’évangile de l’hyper grâce (Résumons leur langage : Dieu est bon, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ =  C.À.D.  »  tu peux faire tout ce qui te plaît, Dieu t’aime comme tu es  « ). Triste, non  ? Mais tout cela ne nous a-t-il pas été annoncé à  l’avance ?

Alors, quand j’entends parler de bonnes bergeries, qui marchent droit dans leurs bottes avec le Seigneur et sans compromis, je ressens une vraie joie. Car la situation, dans son ensemble, est franchement désespérante !

Par la grâce de Dieu je travaille maintenant avec beaucoup de ministères, dont certains font ce travail de suivi, et c’est magnifique car nous marchons dans le même Esprit et surtout dans l’amour les uns des autres.  Et nous voyons aussi beaucoup de ceux qui sont venus dans nos séminaires, qui ont été délivrés, guéris, levés par Dieu et équipés, se mettre spontanément en groupe -Je n’interviens jamais, c’est le saint-Esprit qui les réunit-, pour prier les uns pour les autres, et je suis toujours émerveillée de voir comment le Seigneur travaille avec eux et les transforme.

Le système pastoral, centré sur lui-même, est mauvais pour TOUT LE MONDE ! Les pasteurs ont tout autant besoin que les brebis d’être délivrés du joug de ce système bibliquement dysfonctionnel et de son arrière-plan quasi automatique pour garder à  l’intérieur des murs de pierres le troupeau du pasteur, sous le joug mensonger de :  »  hors de moi point de salut  « .  

Le dénominateur commun des ces apostasies, c’est de maintenir le troupeau dans une cage dorée qui paraît rassurante, une prison baptisée « église », un système qui permet de s’accaparer toutes les dîmes au détriment de ceux qui enseignent avec droiture la Parole de Dieu mais qui « ne les suivent pas, eux », car ils circulent à  l’extérieur de ce système fermé pour arracher les âmes à  l’enfer.

Gal 6:3 Si quelqu’un pense être quelque chose, quoiqu’il ne soit rien, il s’abuse lui-même. 4 Que chacun examine ses propres oeuvres, et alors il aura sujet de se glorifier pour lui seul, et non par rapport à  autrui; 5 car chacun portera son propre fardeau.  6 Que celui à  qui l’on enseigne la parole fasse part de tous ses biens à  celui qui l’enseigne. 7 Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. 8 Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle.

Ce flot d’apostasie, prophétisé pour les derniers temps par Paul, suffit pour démontrer que les fondements du système pastoral, dérivé du système ecclésial catholique, lui-même dérivé des systèmes religieux païens, sont mauvais et tombent aujourd’hui sous le jugement divin. Car on piétine la Parole de vérité, pour maintenir   en place et coûte que coûte un système très arrangeant : il permet aux brebis tièdes ou agneaux candides de se déresponsabiliser et aux  »  pros   » d’en vivre, parfois grassement, et en dominant du haut d’un piédestal. On est bien loin des bases de la première Eglise, bases qui ont viré sous Constantin en un système  païen, avec les ecclésiastiques d’un côté et les laïcs de l’autre, et un fossé de séparation entre les deux, un fossé infranchissable.

Bref, la Réforme a un sacré besoin d’être réformée, en revenant non pas sur les racines greco-romaines, mais en se re-greffant sur les racines bibliques judaïques de l’Église ! La véritable « sola sciptura » dont, de fait, ce système est aux antipodes.

Donc merci aux pasteurs qui agissent selon la Parole en diffusant la saine doctrine, en chassant les démons, en guérissant les malades, tout ceci en communion avec d’autres ministères qui ont reçu du Seigneur une mission primordiale, unique, et complémentaire de celle des pasteurs. Certains charismes sont donnés à  chaque ministère, individuellement, en fonction de leur propre mission. Les pasteurs ne les ont pas tous ! Certes leur fonction, en coordination avec d’autres responsables locaux, est indispensable pour le suivi des agneaux, justement afin de compléter le travail des  »  itinérants   » : évangélistes, prophètes, apôtres, docteurs, qui ne sont  »  itinérants   »  que parce que leur champ de mission est géographiquement beaucoup plus large ! Mais ils ne sont pas l’Église à  eux seuls, avec leurs paroissiens. Dans l’ordre d’Ephésiens 4, Dieu délègue son autorité D’ABORD aux apôtres et aux prophètes.

Eph 4:4 Il y a un seul corps et un seul Esprit,…  11 Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, 12 pour le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, 13  jusqu’à  ce que nous soyons tous parvenus à  l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, …

Comme il y a une prise de conscience depuis quelques décennies, dans le corps pastoral, que quelque chose ne tourne pas rond, et que Dieu ramène dans SON Église les autres ministères si longtemps rejetés par l’establishment, certains pasteurs se remettent en question. Mais cela a créé chez beaucoup une forme de panique de perdre le contrôle du peuple de Dieu. Alors il s’est créé un simulacre d’Ephésiens 6: les pasteurs rajoutent sur leur carte de visite: apôtre, prophète, docteur… pour laisser croire que l’establishment est au complet.

SAUF QUE CE N’EST PAS DIEU QUI LES A DONNÉS COMME TELS À SON EGLISE

Rappelons:

Eph 6 :11 Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, 12 pour le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ,

D’ailleurs, la signalétique de ce simulacre est qu’ils ne veulent pas décrocher de leurs siège de pasteur (seul ministère salarié, avec tous les avantages « sociaux » afférents. Ils restent sédentaires, tout en faisant quelques voyages en tournant en rond chez les confrères, ou en se faisant offrir quelques lointains voyages en Afrique ou ailleurs). Cela ne fait pas d’eux des ministères qui marchent dans les pas du Seigneur, selon leur propre appel ! Ce simulacre permet de perpétrer le meurtre des vrais ministères « itinérants » que Dieu veut octroyer à  son peuple, ou de continuer à  les marginaliser, et parfois à  les tuer de la langue.

Mais quand on enlève à  un corps ses poumons et son coeur et qu’on met à  la place une tête autre que celle qui devrait y être, on ne fabrique qu’un moribond monstrueux !

D’aucuns vont me trouver dure. Je crains que dans les temps à  venir, sans doute proches car Dieu reprend son troupeau selon Ezéchiel 34, ceux qui ne sauront entendre cet avertissement souffrent beaucoup : Dieu vide leurs églises de pierres de SES ENFANTS !

C’est le temps de   Jean 10

2 Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. 3 Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. 4 Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. 5 Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. 6 Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait.

Et juste après, le temps d’Apocalypse 18 :

4 Et j’entendis du ciel une autre voix qui disait : Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à  ses péchés, et que vous n’ayez point de part à  ses fléaux. 5 Car ses péchés se sont accumulés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. 6 Payez-la comme elle a payé, et rendez-lui au double selon ses oeuvres. Dans la coupe où elle a versé, versez-lui au double. 7 Autant elle s’est glorifiée et plongée dans le luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu’elle dit en son coeur : Je suis assise en reine, je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil ! 8 A cause de cela, en un même jour, ses fléaux arriveront, la mort, le deuil et la famine, et elle sera consumée par le feu. Car il est puissant, le Seigneur Dieu qui l’a jugée.

Là , il s’agit de la grande Prostituée, qui se constitue sous nos yeux via l’oecuménisme

La désinvolture dans nos clochers

La première Église, composée essentiellement de Juifs imprégnés depuis des générations par la Thora, avait une si grande conviction que tout ce qui touche à  l’Église (c-à -d l’assemblée des frères de la ville, de la région, ou du monde,  et non un clocher rattaché à  un homme) doit être saint, que même ceux qui servaient aux tables, une tâche paraissant pourtant bien subalterne (aux yeux des hommes, pas aux yeux de Dieu !) devaient être remplis de l’Esprit saint.

 » Choisissez sept hommes… qui soient pleins d’Esprit-Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi. »  

On en a un exemple avec le diacre Etienne !

La Parole n’a été confiée qu’aux Juifs durant deux mille ans, justement parce que Dieu, en les séparant du monde, leur avait inculqué une sainte crainte de Dieu et un saint respect pour tout ce qui Le concernait. Même le sol où Dieu était présent ne pouvait être foulé qu’aprés avoir ôté les sandales d’hommes, chargées de la poussière du monde (ex Moïse, Josué…). Aujourd’hui, un inconverti peut être coopté dans la louange parce qu’il joue bien d’un instrument et qu’il a une belle voix. Quel est l’esprit qui règne dans cette louange, d’autant que parfois elle n’est assurée que par des inconvertis ou des simili-convertis !… Et personne, dans l’assemblée, ne s’en aperçoit, à  commencer par le pasteur quand son but n’est pas de conduire l’assemblée dans le royaume, mais de remplir ses chaises vides en attirant le chaland ! Un inconverti peut aussi être coopté  dans la création du blog de l’Eglise, dans la comptabilité, dans la rédaction du bulletin, etc., simplement parce qu’il en a les compétences. Peu importe qu’il soit sauvé ou non, du moment que c’est un « bénévole » ! On coopte même des sorciers déguisés en pasteurs parce qu’ils ont fait une école biblique et qu’ils prêchent bien !

J’exagère là  encore ? Je ne crois pas, hélas, à  la lumière de nombreux témoignages !

Alors, merci aux pasteurs qui savent déléguer tout en se soumettant les uns aux autres, sans chercher à  s’arroger la fonction des autres ministères. Certains interdisent à  leurs brebis (brebis du Seigneur ou brebis du pasteur ?) d’aller écouter d’autres enseignants et de bénéficier de l’eau vive qu’ils peuvent apporter. Il y a un abîme entre tenter de préserver les brebis d’un loup, ce qui est légitime, ou bien faire comme Diotrèphe, c’est-à -dire d’interdire aux brebis d’aller écouter l’apôtre Jean, de peur d’y perdre des brebis (qui savent faire la différence quand elles entendent la  »  vraie   » vérité). Parfois ces pasteurs seraient bien avisés de venir eux-mêmes à  ces réunions externes à  leurs murs, ne serait-ce que pour se ressourcer ! Il y en a qui le font. Merci Seigneur ! (Je ne parle évidemment pas des  »  pastorales  « , qui fortifient au contraire, un peu trop, les pasteurs dans l’idée qu’ils sont un corps  »  à  part   » et  »  au-dessus   » du Corps de Christ.  

À partir du moment où il s’attribue toutes les prérogatives dévolues aux quatre autres ministères, le système pastoral fabrique des gourous, ou des simili-gourous dans ses rangs, et c’est bien triste, car de fait, ils sont pléthore. Même de  »  bons pasteurs   » finissent par tomber dans le piège, c’est inévitable quand une fonction est sacralisée au détriment des autres et au détriment de ce que le Seigneur a préparé pour chaque disciple. Car c’est à  l’intention des  disciples – et non seulement aux  pasteurs, que Jésus a dit:

Mc 16:  17 Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues; 18 ils saisiront des serpents; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris.

 » CEUX QUI ONT CRU « … « CEUX QUI CROIENT EN MOI » …

EN BREF, TOUT DISCIPLE QUI A CRU DOIT MANIFESTER LA PUISSANCE DE L’ESPRIT ET SON DISCIPOLAT EST ATTESTÉ PAR LES SIGNES ET LES PRODIGES QUI L’ACCOMPAGNENT, et cela inclut aussi tous les ministères et toutes les fonctions « secondaires » de l’Eglise, sans exception.

Héb 2 : 3 …(Ce) si grand salut, qui, annoncé d’abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’ont entendu, 4 Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du Saint-Esprit distribués selon sa volonté.

Les brebis sortent par millions du système. Ce n’est pas seulement la faute des pasteurs – beaucoup font bien malgré eux les tâches annexes qu’on leur impose et n’ont plus de temps pour les brebis, encore moins pour les brebis perdues et tous ou presque ont été formatés dans ce système apostat en le pensant biblique, via des écoles bibliques elles-mêmes issues du même système.

Ce n’est pas non plus seulement la faute des brebis, trop souvent considérées comme rebelles dès qu’elles quittent leur assemblée (bien sûr qu’il y en a aussi, des rebelles, parmi elles !). D’ailleurs, parmi les brebis qui restent confinées à  l’intérieur, beaucoup sont de vraies rebelles à  Dieu, car elles refusent de devenir des disciples, de renoncer à  elles-mêmes et de retrousser leurs manches pour entrer dans les œuvres préparées d’avance par Dieu, car le satisfécit du pasteur leur suffit. Et combien ont entendu Dieu leur dire: « Lève-toi et suis-moi », mais ont préféré obéir à  leur pasteur qui leur disait: « Assieds-toi et ne bouge pas de là … on [n’abandonne pas son assemblée]  » !

Ne confondons pas tout. Quand il y a des départs de chrétiens solides, c’est généralement un avertissement sérieux pour une assemblée locale, surtout si cela se reproduit et s’accélère. J’ai fait partie d’une assemblée de plus de mille membres où les chrétiens engagés se sont mis à  partir par grappes entières. Au lieu de se remettre en question (il y avait de graves choses cachées au sein de cette assemblée, qui ne sont apparues que par la suite), les pasteurs ont accusé tout le monde, à  commencer par les autres assemblées qui leur  »  volaient leurs membres  « . De mille, ils sont passés à  80, et c’est cela encore vingt-cinq ans plus tard. Mais c’est toujours la faute des autres. Au sein du petit groupe qui reste, ce ne sont que divisions et conflits… Cette Église avait deux idoles géantes: sa renommée internationale, et son patrimoine immobilier ! Mais elle n’en avait aucune conscience… et elle ne l’a toujours pas, bien qu’elle ne soit plus que l’ombre d’elle-même.  

Dieu parle !

C’est le temps d’Ezéchiel 34, car Dieu est excédé des abus en tous genres. lL est en colère.  C’est Dieu qui dit:  »  Sortez- d’elle, mon peuple «   (Apoc 18:4), car Dieu reprend en mains SES brebis, trop souvent affamées et même maltraitées spirituellement, laissées à  l’abandon, souvent contraintes d’enterrer leur appel et leurs dons spirituels, et de surcroît… bien tondues !

Personne, bien sûr, n’est parfait. Notre discernement ne doit pas surgir d’un travail d’observation à  la loupe des défauts (ou qualités) des uns et des autres. Apprenons simplement à  discerner ceux qui oeuvrent pour le royaume, de ceux qui oeuvrent dans le seul but de se faire un nom, une carrière, un petit empire sur terre, un revenu confortable, etc. Il faut souvent beaucoup de temps pour pouvoir discerner, car tous ont l’air… d’agneaux et portent des vêtements de brebis ! Donc on regarde aux fruits. Mais avant de voir les fruits et de les goûter pour voir s’ils ne sont pas pourris, il faut que l’arbre pousse, qu’il fasse ses branches, puis ses feuilles, puis ses fleurs et enfin que ses fruits murissent. à‡a peut prendre du temps avant de voir ce qui est à  l’intérieur du fruit !

Mais ceux qui sont « unis avec l’Esprit de Dieu », parce qu’ils sont scotchés à  Christ (1Co 6:17) peuvent entendre bien avant que l’arbre ait finalisé ses fruits: « Sors de là , mon enfant, et suis-moi. Je te ferai pêcheur d’hommes ». Ou « Sors de cette barque, je te ferai voir ma gloire ». Ou: « N’écoute pas cet homme (ou cette femme), c’est un étranger à  mon royaume, il sert son ventre »; Ou « lève-toi, je t’ai appelé par ton nom dès ta naissance, et va. Je serai avec toi dans toutes tes entreprises » …

J’ai entendu il y a longtemps:

 »  Qui enverrai-je, Et qui marchera pour nous? (Es 6:8)

J’ai su que c’était Dieu qui me parlait,et j’ai répondu, prosternée devant Dieu et dans les larmes:

– Me voici, envoie-moi.  

Et j’ai vu la main puissante de mon Dieu agir. Merci Seigneur, merci ! Car j’ai rencontré partout, aux quatre coins de la planète, beaucoup d’enfants de lumière, et beaucoup de vrais serviteurs, tous passionnés de Christ. Mais si j’avais écouté mes pasteurs qui, alors que Dieu m’ordonnait: « Lève-toi et va », m’ordonnaient, eux, de m’asseoir, je serais encore sur ma chaise dans une église locale, en train de dépérir spirituellement, me sentant inutile et vraiment pas dans le plan de Dieu !

 

Peu me chaut maintenant d’être sans cesse calomniée, critiquée, rejetée, même si cela m’a longtemps fait mal. Je ne donnerai ma place à  personne: j’aime trop marcher dans les pas de mon Seigneur et le voir agir, même si je ne suis entre Ses mains, qu’un outil !