Suite de la première partie  et de la deuxième partie :

Les fils de Coré étaient des chantres de l’Eternel. Ils louaient l’Eternel dans sonTemple et nul doute que cette louange n’était pas rudimentaire. Mais les fils de Coré vivaient dans un temps pénible où l’oppression se manifestait – Ps 42-44 – mais leur cri était :

 » Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant ! « 

Non pas le Dieu intérieur mais le Dieu de toute la Création, le Dieu dans toute sa Gloire, le Dieu dans toute la Divinité de ses Personnes – Père, Fils, Saint Esprit – (les courants d’eau).

…Pour découvrir les Sources des Ecritures, il faut avoir constaté et avoir éprouvé la soif de Dieu. Non pas la soif de percer les Ecritures mais la soif de la Parole de Dieu.

Comment pouvaient-ils avoir soif, eux qui louaient Dieu avec des paroles magnifiques (Ps 45 – 47 – 48 -etc.). Si nous avions seulement de telles louanges dans nos églises, ne serions-nous pas comblés ?

Mais les fils de Coré avaient soif. Ce qu’ils buvaient de Dieu était entaché de leur propre limitation. Et ils sentaient bien une autre soif qui venait du plus profond d’eux-mêmes, ce fond où leur amour de la Parole Vivante de Dieu s’enracinait jour après Jour et créait la Vérité après laquelle ils soupiraient comme les cerfs soupirent après l’eau.

Cette Vérité c’est l’Eau Vive que le Seigneur Jésus promettait à  la Samaritaine. Elle est pour nous dans la parabole des vierges l’élément qui va faire naître l’huile qui doit être mise dans un vase. Non pas que l’Eau Vive se soit transformée en huile, mais elle permet de retirer l’huile du pressoir qui s’est mis en route sous l’effet du courant de cette Eau Vive.

Cette huile provient du coeur même de Christ qui est étreint (pressé) par l’Amour qu’Il nous porte.

Et c’est une huile pure, parfaite, sans aucune odeur désagréable mais au contraire parfumée avec un parfum dont la composition est unique* – Exode 27/20 -30n4-38 —

  • * Voir en appendice du livre quelques remarques sur cette huile et ce parfum décrit en Exode.

C’est cette huile qui va dans le vase.

Si l’Ancien Testament en donne la composition matérielle, le Nouveau Testament en donne la composition spirituelle – Eph 3/17-19 – C’est la description des composants de l’huile qui n’est fabriquée que par le Seigneur Lui-même : cette fabrication ne se fait qu’avec les composants qui proviennent seulement des dimensions de son Amour.

L’apôtre Paul nous donne les dimensions de l’Amour de Christ. C’est un Amour qui se mesure en quatre dimensions selon son critère: largeur -longueur -hauteur -profondeur.

L’homme n’a que trois dimensions, les deux dernières se confondant selon que l’on mesure du bas ou d’en haut. En effet si l’homme a la perception de la hauteur et de la profondeur, il n’y a pour lui que trois dimensions.

Pour le Seigneur il y en a quatre:

– largeur, parce que Dieu ne donne jamais rien avec parcimonie –

– longueur, parce que Dieu donne en ne se limitant jamais à l’endroit, au temps et aux circonstances

– hauteur, parce que Dieu donne toujours d’une manière qui n’a son origine qu’En-Haut

– profondeur, parce que Dieu donne d’une manière aussi profonde que sa Nature l’est.

Les dimensions de l’Amour de Christ – c’est-à -dire de l’Amour du Père révélé et vécu en Christ et par Christ – sont le summum de la connaissance que le chrétien peut avoir de Dieu sur cette terre.

Il s’agit d’une connaissance qui ne peut être fondée sur notre communion avec Lui, ni sur notre fidélité, quoique communion et fidélité soient nécessaires pour entrer dans cette connaissance. Mais une fois passé la porte qui permet d’entrer dans cette connaissance, communion et fidélité, si elles sont toujours présentes, ne sont plus les piliers de la connaissance.

La communion et la fidélité sont une grâce de Dieu accordée à ceux dont le coeur retient la Vérité et qui parlent et agissent selon la Vérité de leur coeur. – Ps 51/8 – et qui marchent donc dans la Vérité – Ps 86/11 –

(que Segond traduit malencontreusement par fidélité).

S’il s’agit d’une grâce divine il n’en faut pas moins une volonté de l’homme pour la mettre en application. Or tout ce qui est participation de l’homme, même chrétien lavé et purifié, est entaché aux yeux de Dieu d’imperfection. Parce que les chrétiens sont encore sur terre, Dieu tolère cette imperfection, puisque Christ a rétabli la perfection pour eux, mais elle n’en existe pas moins.

La réalisation de la connaissance de l’Amour de Christ ne peut donc pas se faire sur terre.

Tant que le chrétien n’est pas mort, il promène avec lui cette imperfection, contre son gré. Une fois son âme et son esprit recueillis auprès de Dieu, l’imperfection cesse. Il jouit alors d’une félicité qu’il ne peut connaître sur terre et se trouve donc, par la présence permanente de Christ dans ces lieux de félicité, enseigné sur toute la personne de Christ. Cela ne veut pas dire qu’il connait tout sur Dieu.

Il lui faudra attendre la résurrection pour tout connaître sur Dieu, puisqu’à ce moment-là il sera semblable à son Seigneur -1 Jean 3/2 -1Cor 13/10-12

Ceux qui sont morts en Christ ont donc un avantage sur nous les vivants. Et au moment de l’enlèvement, ils auront encore cet avantage. Mais Dieu a aussi voulu que les vivants qui participeront à cet enlèvement aient aussi la même connaissance que ceux qui seront ressuscités afin que tous soient au même niveau de connaissance, afin de revêtir l’Immortalité et l’Incorruptibilité de Christ.

On pourrait penser que le même niveau pour tous est inutile, le principal n’étant-il pas d’être Jugé par Dieu digne d’être enlevé. C’est justement ce qui importe aux yeux de Dieu. Nul élève ne peut obtenir son diplôme final s’il n’a pas acquis toutes les connaissances requises. Nul héritier ne peut gérer seul son héritage s’il n’a pas acquis la maturité jugée nécessaire (Les hommes pensent que c’est à la Majorité).

Sur cette terre le chrétien acquiert une certaine connaissance de Dieu. Dieu en juge le niveau, non sur la quantité que nous en avons reçue, mais sur la Vérité que nous avons mise à mettre en pratique la connaissance reçue. Tout autre forme de critère serait inique. Et ainsi c’est Christ qui parachève la connaissance et pour participer à  l’enlèvement chaque mort en Christ (on remarquera bien qu’il n’est pas dit  :  » chaque chrétien « ) aura prouvé que l’Amour de la Vérité (paroles -pensées -actions) a été le seul mobile de ce qu’il a été pendant sa vie sur terre.

Les vivants seraient donc désavantagés, mais Dieu ne fait pas ce que les hommes font. Il a préparé un temps où les vivants qui seront transformés en un clin d’oeil au moment de l’enlèvement recevront cette même connaissance sans être passés par la mort – quoique morts à eux-mêmes.

Ce temps est celui qui est compris entre le moment où les vierges sages se réveillent et celui où elles rencontrent l’Epoux après avoir été à sa rencontre.

Temps très court – quelques années selon la Parole de Dieu – divisé en deux parties, l’une concernant le ministère de l’Elie, celui qui est annoncé en Mal 4/5-6 et l’autre concernant la conduite et l’enseignement par Christ LUI-même de ces vivants qui forment l’Eglise de Philadelphie.

Mais on le voit bien par la parabole des dix vierges  : tous les chrétiens ne font pas partie de Philadelphie.

Si on en croit les tenants du grand réveil de masse avant la venue de Christ, l’Eglise de Philadelphie devrait être une église aux nombreux membres, une église puissante, à la fois par sa masse et par sa vie spirituelle.Mais une fois de plus, c’est contraire aux Ecritures qui disent qu’elle a peu de puissance – Apoc 3/8. Peu de puissance par rapport aux hommes et non par rapport à  Dieu !

Dans les églises, le mot puissance est toujours compris d’abord comme manifestations plus ou moins éclatantes : nombre, bâtiments, oeuvres et argent qui rentrent dans les caisses. Ensuite on considère la vie spirituelle (Souvent on la déduit de ce qui précède).

Pour Dieu, puissance, c’est la vie spirituelle. Et le Seigneur ne se place pas ici de son point de vue mais du point des hommes.

Philadelphie n’a pas pignon sur rue. Philadelphie ne fait pas de spectacle ni de bruit. Philadelphie est insignifiante, mais elle possède un trésor: elle a la garde de la Parole de Dieu – et elle l’a bien conservée – et elle n’a pas renié le Nom du Seigneur.

Garder la Parole, c’est la respecter pour l’appliquer, non selon la volonté des chrétiens ou des confessions chrétiennes, mais selon la volonté de Dieu, et ne pas renier le Nom de Christ, c’est avoir refusé de donner la gloire à un autre que Christ.

Tous les chrétiens vont dire qu’ils ont agi comme Philadelphie et qu’ils continuent de le faire. Mais l’Esprit nous dit expressément que c’est faux. Car tout ce qui est fait n’est pas fait dans la repentance et dans l’esprit de la repentance, ce n’est que gloire personnelle, gloire ecclésiale, gloire ministérielle.

L’Esprit demande aux églises de se repentir, mais elles ne le veulent pas. Elles ne le veulent pas parce qu’elles ne ressentent pas la soif. La vraie soif: celle du Dieu Vivant. Elles ont soif mais de tout autre chose que du Dieu Vivant. Et elles boivent autre chose que l’Eau Vive que le Seigneur voudrait leur donner.

Elles boivent les eaux des théologiens

-qui répandent des théologies entachées de l’Orient,

-des théologies déformées par la dégénérescence de la pensée occidentale matérialiste,

-des théologies fondées sur les apparences d’une vie extérieure brillante, de spectacle et de bruit,

-des théologies qui craignent les réactions des chrétiens et taisent la Vérité qui doit sortir de la bouche des sacrificateurs et des rois.

Le tout est accepté parce qu’il apparait sur le tout une bénédiction de Dieu.

Il y a des prophéties (beaucoup), des guérisons du corps (beaucoup moins) et de l’âme, dites intérieures (beaucoup mais par rapport à la courbe montante de ces maladies intérieures, le pourcentage diminue rapidement). Il y a agrandissement des œuvres, rassemblements spectaculaires et propagation comme jamais dans le passé de la Parole de Dieu.

Tout cela n’est-il pas encourageant ? Tout cela n’incite-t-il pas à poursuivre les efforts ?

Dans le fond, les églises sont identiques au peuple d’Israël, au royaume de Juda qui répliquait à Jérémie qu’il était le peuple de Dieu et qu’il n’avait rien à craindre. Il affirmait que Jérémie mentait  ! Mais les Juifs de Juda ne voyaient même plus leur état lamentable et ne se fiaient qu’aux apparences.

Même quand Nébucadnetsar vint les assiéger ils ne virent rien.

Quel est celui qui vient dire que Dieu n’est pas là ?

Quelle est cette voix qui crie que les églises sont à  côté du chemin de l’Église ?

Ce sont ceux, et la voix de ceux qui sont passés par la repentance selon l’Esprit et qui ont mesuré tout le néant de ce qu’ils pratiquaient ou vivaient avant la repentance. Ce sont ceux qui ont bien vu que toutes ces œuvres et manifestations étaient belles sans doute, avaient toutes les marques et les couleurs de la Parole de Dieu. Mais elles n’étaient que des corps sans vie, avec un squelette, une chair, une peau et des nerfs, mais elles demeuraient des cadavres sans vie.

Esprit, où es-Tu ? Esprit de la Parole de Dieu, où es-Tu ? Souffle sur ces cadavres et qu’ils revivent !

Le Seigneur veut préparer ses « vierges » et Il leur dit de prendre les mesures nécessaires pour recevoir l’huile pure, concassée de l’Olivier divin qu’est le Seigneur Jésus-Christ, et parfumée selon le critère de Dieu d’un parfum qui est unique parce que c’est celui de la Vie de son Fils. Pour recevoir les quatre dimensions de l’Amour de Christ, il faut plus que la vie spirituelle que les chrétiens ont l’habitude de mener actuellement.

Non pas qu’il faut vivre une vie d’ascète ou d’isolement du monde à la façon des moines, mais une vie plus profonde dans l’Amour de Christ. Parce que les chrétiens ont jusqu’à maintenant vécu sur trois dimensions de cet Amour. Car l’homme ne perçoit que trois dimensions (la troisième, rappelons-le, enfermant hauteur et profondeur).

Celle qui manque, c’est la profondeur.

Les trois autres sont présentes parce que les chrétiens sont conscients de la richesse de cet Amour, de sa portée et de son origine, mais à cause des temps difficiles et troublés que nous vivons nous n’en connaissons plus le fondement.

Il n’en a pas toujours été ainsi: les églises du temps des Apôtres ont connu cette quatrième dimension et par la suite les églises qui ont été formées par les réveils successifs jusqu’au dernier, celui qui a ramené la plénitude du Saint Esprit aux normes de la Parole de Dieu.

Mais de nouveau la quatrième dimension a été oubliée car elle est la plus difficile.

Bâtir est très simple, mais on ne peut pas le faire n’importe comment. Paul l’affirme quand il dit:

 »  J’ai posé le fondement…… Que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus … « -1 Cor 3/10 –

Or, en dehors de la période des réveils, les chrétiens ont toujours bâti sur le fondement sans s’enraciner dedans mais en posant simplement dessus. C’est-à-dire en utilisant le fondement comme une base et non une véritable fondation. Tout maçon sait qu’il y a deux façons de bâtir sur des fondations. La première est de simplement poser les murs sur les fondations. La deuxième est de lier les murs aux fondations par des fers qui seront à la fois enracinés et fondés dans les fondations et dans les murs.

On remarquera que l’apôtre Paul donne les deux images : la deuxième manière en la désignant par des métaux précieux et la première manière en la désignant par des matériaux dont la consistance varie avec le temps. On enchâsse les pierres précieuses dans la châsse d’une monture (la châsse est alors fondue avec la monture et se referme sur la pierre précieuse par des griffes) mais on ne peut enchâsser des matériaux dont la texture et la composition chimique vont varier avec le temps, ce qui fait d’ailleurs perdre peu à  peu du volume à  ces matériaux…

Eph 3/17 dit que les chrétiens doivent être enracinés et fondés. Autrement dit les chrétiens doivent être la chasse enracinée et fondée dans la monture (l’Amour de Christ) qui enserre la pierre précieuse ou le métal précieux et pur qu’est Christ.

Mais tout dépend de la manière dont ils puisent en Christ.

Si c’est selon la Volonté du Père, ce sera ce qui est précieux.

Mais si c’est fait selon la volonté des chrétiens, même avec la meilleure intention et le plus parfait désir de faire ce qu’il y a de mieux et de plus beau, ce sera ce qui va se décomposer avec le temps et qui peut brûler.

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Suite à venir