Matthieu 25/4

Note de Daniel Guegain  : C’est dans le recueillement el la prière que cette étude m ‘a été donnée d’une manière particulière. En effet elle me fut accordée comme si on me dictait dans mon esprit les lignes que j’ai écrites. Après relecture j’ai cru bon d’y ajouter plusieurs fois une réflexion personnelle mais afin de la différencier du texte lui-même je les ai écrites en italique, comme ici. Ainsi le lecteur n’aura aucun mal à  s’y reconnaître.

Tous les chrétiens ont en mémoire la parabole des dix vierges. Cette parabole a servi et sert encore de base à  bon nombre de méditations, pas seulement fondées sur le retour du Seigneur, bien que de nos jours ce soit beaucoup plus le cas. En fait, comme pour tout texte des Écritures, il y a un sens littéral et un sens caché.

Le sens littéral est celui que l’on tire par une simple explication du texte, quand ce n’est pas pour en faire une sorte d’allégorie. C’est le sens que l’on trouve couramment dans les églises liées à  la tradition catholique, protestante réformée ou évangélique (eh oui !), sens qui n’est pas dépourvu d’intérêt dans la mesure où il essaie de stimuler la foi, le reste du discours n’étant que de pure forme.

Le sens caché est celui que l’on tire de l’espérance de participer, ou de voir avant de participer au retour du Seigneur Jésus-Christ.

C’est évidemment bien mieux que l’autre mais là  où le bas blesse c’est que s’il est toujours expliqué qui sont les vierges sages, il est rarement démontré qui sont les folles. Je devrais dire jamais car une démonstration ne doit pas contredire ce qui a déjà  été dit pour amener à  ladite démonstration. Or c’est toujours ce qui se passe: on a certes raison sur les vierges sages mais on dit une absurdité sur les folles, prétextant qu’il s’agit des chrétiens qui ne seront pas prêts pour l’enlèvement, autrement dit: les tièdes. les rétrogrades et que sais-je encore ?

Il y a absurdité car le mot grec traduit par vierges est  » parthenois  » ce qui signifie textuellement: jeune fille non mariée, et il est interprété faussement en ce qui concerne les vierges folles. Pour les sages on donne l’image de chrétiens sages, baptisés dans le Saint Esprit et qui vivent donc par le Saint Esprit (l’huile) et pour les folles on donne l’image de chrétiens qui ne sont pas baptisés dans le Saint Esprit et qui n’ont donc pas d’huile (le baptême d’Esprit donc) el qui doivent alors faire une sorte de quête (une réunion d’attente ?) auprès des théologiens

Ce serait bien si vraiment cette explication était véridique mais l’argument des anti-pentecôtistes ou anti-charismatiques est bien différent, car, puisque tout chrétien est baptisé dans le Saint Esprit au moment de sa  »  conversion », les vierges sages représentent donc ceux qui ont du zèle pour Dieu et les vierges folles ceux qui n’en n’ont pas.

D’autres prétendent encore que les sages sont les chrétiens qui sont fidèles jusqu’au bout (la mort) et les folles sont ceux qui perdent leur fidélité et ne prennent pas garde de revenir à Dieu.

Mais en règle générale on commente bien plus Matt 25 chez les partisans du baptême dans le Saint Esprit comme expérience de Pentecôte que chez ceux qui le présentent comme introduction dès la « conversion »

Une autre théorie serait que cette parabole ne concerne que le peuple d’Israël. l’épouse étant confondue dans l’époux qui revient pour régner mille ans sur la terre

On trouve bien çà  et là  chez des prédicateurs une plus subtile méditation, qui est vraie mais incomplète dans sa définition et que je résume ici : les chrétiens sages (ceux qui vont à  la rencontre de l’époux) sont ceux qui sont réveillés ou qui ont été réveillés par les grands mouvements de l’Esprit de ces dernières années ….

En somme les vierges folles voudraient bien dormir encore un peu  !

Il y a bien d’autres explications encore mais à  quelques détails près elles tournent autour de ce que je viens décrire et n’en modifient pas vraiment le sens.

Devant toutes ces explications qui ne m’ont jamais satisfait, hormis celle qui préconise une division des chrétiens juste avant le retour du Seigneur je dis « juste avant  » car les vierges sages vont à  la rencontre du Seigneur, donc il ne peut s’agir de l’instant même de l’apparition du Seigneur enlevant les Siens. J’ai demandé au Seigneur de me révéler non pas qui étaient les vierges, sages et folles, mais qu’étaient l’huile et le vase que les sages prennent avec elles car il m’était apparu que le point important de la parabole n’était pas la condition des vierges mais ce qu’elle transportaient ou ne transportaient pas avec elles.

Bien entendu je n’ai pas agi sur le Seigneur comme sur un presse-bouton. Quand il m’arrive de ne pas comprendre tel ou tel passage je le confie au Seigneur qui est le Maître de la Parole et j’attends qu’Il m’éclaire  : je sais alors s’Il désire le faire immédiatement ou si c’est pour plus tard.

Je dois avouer aussi que jusqu’à ces derniers jours je n’avais jamais pensé à approfondir la parabole des vierges bien qu’en y pensant parfois au cours d’une méditation personnelle mais sans plus.

Or depuis le mois de Juin 1995 le Seigneur m’a averti que des jours sombres viennent sur les églises, à  l’inverse de ceux qui prétendent dans les milieux évangéliques et charismatiques que viennent des jours lumineux de réveil et de  » conversions  » de masse.

Car si je crois à  un réveil, celui-ci, me disent les Écritures, sera dirigé par le Grand Berger (ou Pasteur) au moment où Il va enseigner Lui-même ses brebis et ne sera pas le réveil tant annoncé de nos Jours qui serait effectué par des chrétiens réveillés et consacrés.

Car le Seigneur Jésus nous dit:

 »  Quand le Fils de l’Homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? «  et  »  En raison des progrès de l’iniquité l’amour du plus grand nombre se refroidira «  -Luc 18/8 – Matt 24/12.

Ces deux affirmations du Seigneur suffisent pour montrer que les annonces du grand réveil de masse du à  une effusion du Saint Esprit juste avant le retour du Seigneur sont un leurre de l’adversaire qui trompe ses ennemis.

Dans l’anarchie actuelle qui règne au sein des églises le diable a semé son ivraie. Avez-vous déjà vu de l’ivraie’) C’est une plante qui est toute pareille au blé mais seul le fruit en diffère.

Tant qu’il n’y a pas d’épi formé, on ne peut distinguer l’ivraie du bon grain, et c’est seulement ensuite que des yeux experts peuvent reconnaître l’ivraie car elle a des épis aplatis et distiques.

Mais il y a un double danger avec l’ivraie : elle pousse très bien avec le blé, se mélangeant harmonieusement avec lui de sorte qu’il est impossible de l’arracher sans arracher aussi le blé (et ainsi elle suce à son profit les éléments du sol au détriment du blé).

Et l’autre danger. plus grand encore, est que les graines de l’ivraie sont vénéneuses et souvent mortelles, car elle produisent un effet d’ivresse qui annihile les besoins d’alimentation de sorte que le corps meurt lentement tout en étant dans une joie euphorique semblable à celle que l’abus d’alcool produit.

Il faut du reste savoir que le nom  » ivraie » vient du mot latin  » ebrius  » qui signifie ivre.

Il apparait donc bien que Satan a semé de l’ivraie dans la terre des églises et que les chrétiens qui se laissent entraîner par les courant de pensées sans les observer à  la loupe de la Parole de Dieu ont mangé non seulement le blé mais aussi les graines de l’ivraie.

Et ils sont devenus ivres, ivres de fausses doctrines et de faux enseignements.

Certes l’ivresse n’a pas été visible dès le début. Comme l’ivresse physique elle a eu d’abord les effets de joie et d’une certaine détente qui ont permis une certaine libération, libération d’autant plus bénéfique qu’elle a été accompagnée de miracles et de prodiges,

On pourrait penser que jamais le diable ne va permettre des miracles et des prodiges qui vont manifester la puissance de Dieu en réponse et en accompagnement de sa Parole. C’est ne pas connaître la finesse des ruses de l’adversaire de Dieu.

L’euphorie produite par la libération des contraintes ecclésiastiques (les églises évangéliques en ont malheureusement) a permis une plus grande foi dans la Parole de Dieu, mais une foi qui n’était pas fondée sur la volonté du Seigneur mais sur les circonstances et les besoins du moment. Et aussi sur les désirs d’annoncer Christ. Ce qui est louable mais a besoin d’être tempéré, car ces désirs sont exactement semblables à ceux des nouveaux  »  convertis  » qui sont tout feu tout flamme, mais agissent très rarement avec sagesse – les pasteurs en savent quelque chose – et qui très rarement écoutent les conseils de modération qu’on leur prodigue.

Toute découverte dans la Parole de Dieu entraîne le désir d’en faire profiter les autres. Voilà qui est tout naturel car le trésor n’est pas personnel. Mais Satan connaît la nature de l’homme, même donnée à Christ. Il sait qu’il reste toujours en lui une trace d’orgueil, des relents de la vieille nature que le chrétien doit maintenir crucifiée tous les jours et qu’il n’y réussit pas à chaque fois pour diverses raisons. Satan ne l’ignore pas et il en profite.

La joie devient vite euphorie, puis peu à peu elle devient ivresse.

Le stade de l’euphorie est signalé par la démesure qui se manifeste dans les églises. Démesure dans les manifestations, dans les comportements, mais aussi démesure dans l’organisation des assemblées qui deviennent vite des centres d’affaires chrétiens tant elles possèdent d’activités, qui, si elles reposent sur des fondements bibliques, n’en sont pas pour autant voulues par Dieu à qui on impose le plus souvent les décisions déjà prises, malgré une apparence de recherche de sa Face.

Ceci est d’autant plus visible que les églises se copient les unes les autres et se sentent entraînées à faire de même.

Tout cela est du à l’ivraie dont on a avalé les graines. Les chrétiens ont perdu le sens de l’analyse par le Saint Esprit au profit de l’analyse par le résultat. Même si dans les Épitres il arrive du reste assez souvent qu’un résultat négatif soit la promesse d’une moisson par la suite. Il n’est, pour s’en convaincre, qu’à regarder les résultats de l’œuvre de Christ parmi les Siens. Échec total le Vendredi Saint mais triomphe après la Pentecôte. Et c’est arrivé maintes fois dans l’histoire de l’Église.

Les enseignements qui sont donnés de nos jours – et ce depuis de nombreuses années – ont tous une base biblique mais n’ont pas de fondement biblique.

Il y a une différence de sens entre les mots  » base  » et  »  fondement  »  :

La base est le point de départ et le fondement est ce qui vient du fond. (Je résume).

Les ténors qui professent un grand mouvement de retour de milliers d’âmes à  Dieu avant la venue de Christ pour enlever son Église sont certes des hommes qui publient l’Évangile mais non l’Évangile profond où ils ne peuvent aller, car ils sont ivres ivres de succès, ivres de grands mouvements, ivres de grands rassemblements, ivres de manifestations et donc de bruits, ivres de résultats. Tout ce qui n’est pas cette ivresse mais sobriété est classé comme faiblesse, timidité, manque de foi, manque de vision, opposition même.

On finit parfois par cataloguer comme division et c’est alors l’anathème, plus ou moins virulent.

C’est bien là les signes caractéristiques des gens ivres : si on les reprend trop, beaucoup finissent par devenir méchants et violents. Encore que pour l’ivresse éthylique on peut attendre qu’elle perde ses effets,mais pour celle qui est procurée par l’ivraie, il n’y a aucune rémission. La seule porte de salut consiste à une rentrée en soi-même, rentrée toujours possible malgré la force de l’ivresse, mais d’autant plus difficile à effectuer qu’il faut désavouer tout ce qui a été fait pendant l’ivresse.

En fait il faut un profond dégoût qui doit faire vomir celui qui est ivre.

Mais là encore, tout comme pour l’homme sous l’empire de l’alcool, on arrive difficilement à faire vomir. Dieu a besoin de la volonté humaine car Il ne fera rien sans elle ou plutôt contre elle.

On va sans doute me taxer de folie ou bien d’ultra, que sais-je encore ? J’y suis peu sensible en fait. Si j’étais un pasteur chinois ou japonais, ou disons d’un pays lointain, et que je vienne annoncer ces choses, on me croirait sans doute car ce que je dis se trouve dans la Parole de Dieu. Mais voilà, nul n’est prophète en son pays. On ne me croira pas : là  n’est pas mon souci, d’être cru ou non  ! Mon souci est d’avertir et de laisser chacun libre.

Sans vouloir me comparer à Esaïe ou Jérémie, je tire quand même de leur exemple le réconfort de savoir qu’ils avaient raison : leurs avertissements allient à l’encontre des idées reçues et propagées dans leur époque mais elles étaient vraies. Je ne suis pas en effet contre ce qui se fait dans les églises actuelles, mais je suis contre la manière dont c’est fait et, ce n’est pas « mon » opinion, mais c’est en lisant la Parole de Dieu et en évitant l’ivraie qui se trouve autour d’Elle (et NON PAS EN ELLE) que j’ai compris ce qui se passait dans les églises actuellement.

Et c’est ainsi que j’ai été conduit à  demander au Seigneur ce qu’il en était de l’huile et du vase. Je viens d’écrire le début de la réponse.

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