Note MAV  : Je précise que je ne suis pas en accord total avec ce qui est dit dans ce chapitre du livre « Le christianisme paganisé », qui omet certains textes du NT tels : « Faites part de tous vos biens à celui qui vous enseigne », (Gal 6  :6) 

« Vous donnez la dîme de…. Et vous  négligez la justice et l’amour de Dieu. C’EST LÀ CE QU’IL FALLAIT PRATIQUER, sans omettre les autres choses  » (Mt 23  :23) –

1Corinthiens 9:7 et 11  » Qui jamais fait le service militaire à ses propres frais ? Qui est-ce qui plante une vigne, et n’en mange pas le fruit ? Qui est-ce qui fait paître un troupeau, et ne se nourrit pas du lait du troupeau ?… Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une grosse affaire si nous moissonnons vos biens temporels. « ,

Luc 10:7 Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera ; car l’ouvrier mérite son salaire. N’allez pas de maison en maison.[…]

1Timothée 5:18 Car l’Écriture dit : Tu n’emmuselleras point le boeuf quand il foule le grain. Et l’ouvrier mérite son salaire  » et d’autres textes –  

Par contre, on est bien d’accord sur l’utilisation abusive qui a été faite des dîmes et sur leurs destinations non biliques : elles sont devenues le salaire d’une caste pastorale, elle-même non biblique, et au détriment des ministères itinérants qui, par essence, ne peuvent exercer un métier plein temps en parallèle (l’exemple sur-utilisé de Paul trouvant, quand les offrandes n’arrivaient plus, un travail temporaire sur place et « à la carte » est un très mauvais exemple. Car justement, pendant ce temps, Paul ne pouvait oeuvrer pour amener des conversions, des guérisons, des délivrances.

Actes 18: Mais quand Silas et Timothée furent arrivés de la Macédoine, il se donna tout entier à la parole, attestant aux Juifs que Jésus était le Christ.

Il est clair que Silas et Timothée étaient venus avec des offrandes. Car Paul s’interdisait de demander un soutien financier aux nouveaux convertis.

La dîme est aussi devenue la source de finances principale pour la construction et maintenance de batîments onéreux baptisés « églises » (le livre de Frank Viola et George Barna parle aussi largement de cette aberration résolument non biblique, et qui a fortement tordu l’image de ce que devait être la véritable Église) – Lire aussi: https://michelledastier.com/la-dime-son-sens-et-son-usage/#more-1501. Donc, ce chapitre est aussi très instructif. Là encore, je n’ai pas repris, pour que ce ne soit pas trop long, toute la partie concernant l’instauration progressive des déviations hérétiques de l’utilisation des dîmes.

Ce que nous voyons dans l’actualité de 2020, c’est qu’un jugement est intervenu via le confinement et les mesures dites sanitaires qui on suivi et suivent encore : les bâtiments de pierres mortes sont contraints de fonctionner quasiment à vide, distanciation oblige. Le port du masque en bâtiment clôt n’arrange rien: comment vivre une « communion fraternelle » dans de telles conditions ? Les artifices de diffusion des messages par zoom, cela ne eut avoir qu’un temps limité. Je pense, sincèrement, que seuls les chrétiens qui étaient vraiment arrimés à Christ vont tenir dans la foi. Les tièdes (qui se pensaient brûlants)  mais dont la foi en Dieu passait par l’intermédiaire d’un pasteur et d’une communauté et non par leur communion personnelle avec Dieu et la méditation de la Parole de Dieu, et qui trouvaient leur sécurité dans leurs habitudes cultuelles, ne vont pas tenir longtemps.

Ce système pastoral millénaire issu droit du catholicisme va périr, ruiné. Mais Dieu relèvera les siens. Déjà une toute nouvelle Église se lève, cette dernière Église va stupéfier le monde… Je le crois, je le prophétise !


(Ce texte est un extrait du livre de Frank Viola et George Barna: « Le christianisme paganisé »)  

Un fardeau pour les pauvres

Si un chrétien souhaite donner la dîme par choix personnel, c’est bien. La dîme devient un poids lorsqu’elle est présentée comme un commandement de Dieu, asservissant tous les croyants.

Dans l’Ancien Testament, l’institution de la dîme était une bonne nouvelle pour le pauvre. Cependant de nos jours, la dîme obligatoire équivaut à une oppression pour lui.[i] De nombreux chrétiens pauvres sont tombés encore plus bas dans la pauvreté parce qu’ils ont été obligés de donner au-delà  de leurs moyens. On leur a dit que s’ils ne la donnaient pas, ils volaient Dieu et violaient un de ses commandements.[ii] Dans de tels cas, l’évangile n’est plus une « bonne nouvelle pour les pauvres. »[iii] Au lieu de cela, il devient un lourd fardeau. Plutôt qu’une liberté il représente l’oppression. Nous sommes si doués pour oublier qu’à l’origine le but de la dîme établie par Dieu pour Israël était de bénéficier au pauvre, non de le léser !

Inversement, la dîme actuelle est une bonne nouvelle pour les riches. Pour quelqu’un qui gagne bien, 10 pour cent représente une somme dérisoire. C’est pourquoi, le don de la dîme apaise la conscience des prospères sans impacter leur style de vie. De nombreux chrétiens fortunés sont induits en erreur par la pensée qu’ils  » obéissent à  Dieu  » parce qu’ils déposent un malheureux petit dix pour cent de leur revenu dans la corbeille d’offrande.

Mais Dieu a une vision bien différente du don. Souvenez-vous de la parabole de la veuve indigente:  » Jésus regarda autour de lui et vit des riches qui déposaient leurs dons dans les troncs à  offrandes du temple. Il vit aussi une veuve pauvre qui y mettait deux petites pièces de cuivre. 3 Il dit alors  :  » Je vous le déclare, c’est la vérité : cette veuve pauvre a mis plus que tous les autres. Car tous les autres ont donné comme offrande de l’argent dont ils n’avaient pas besoin; mais elle, dans sa pauvreté, a offert tout ce dont elle avait besoin pour vivre  » (Luc 21:1-4).

C’est malheureux à dire, mais la dîme est souvent considérée comme une mise à l’épreuve pour être un disciple. Si vous êtes un bon chrétien, vous donnerez la dîme (c’est ce qu’on pense). Mais c’est une fausse allégation. Donner la dîme n’est pas synonyme de dévotion. Si ça l’était, on pourrait traiter d’impies les chrétiens des premiers siècles évangélisés par Paul, parce que toutes les traces existantes démontrent qu’ils ne donnaient pas la dîme ! [iv]

L’une des racines encore vivaces à l’origine de la pression toujours actuelle exercée pour donner la dîme dans les églises contemporaines est le salaire du clergé. Nombreux sont les pasteurs qui se sentent obligés de prêcher sur la dîme pour rappeler à leur assemblée son obligation de les soutenir, (leurs coûts opérationnels et l’organisation de programmes). Il est regrettable que la promesse d’une bénédiction ou la crainte d’une malédiction financières aient été employées trop souvent pour inciter les gens à s’acquitter de leur dîme et ainsi s’assurer de sa perception.

De ce fait, la dîme d’aujourd’hui est parfois présentée comme l’équivalent d’un investissement en bourse chrétien. Payez la dîme et Dieu vous donnera plus d’argent. Refusez de payer la dîme, et Dieu vous en punira. De telles choses déchirent la bonne nouvelle en son cœur même.

On peut dire la même chose du salaire du clergé. Celui-ci non plus ne bénéficie d’aucun fondement dans le Nouveau Testament. En réalité, il représente une aberration par rapport à  toute la nouvelle alliance.[v]. Les anciens (bergers) du 1er siècle n’étaient jamais salariés.[vi] Ils avaient un métier séculier. [vii] Ils donnaient au troupeau plutôt que de lui prendre quelque chose. C’est à  un groupe d’anciens que Paul a adressé ces paroles qui donnent à  réfléchir :  » Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne.  Vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré de toutes manières que c’est en travaillant ainsi qu’il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.’  » (Actes 20:33-35).

Donner un salaire aux pasteurs fait d’eux des professionnels rémunérés. Cela les élève au-dessus du reste du peuple de Dieu. Cela crée une caste cléricale qui transforme le corps vivant de Christ en business. Puisque le pasteur et son équipe reçoivent une compensation pour leur ministère, ils sont les professionnels rémunérés. Le reste de l’église tombe dans un état de dépendance passive.

Si tous les chrétiens répondaient à l’appel qui leur est adressé d’être des prêtres fonctionnels dans la maison du Seigneur (et il leur est permis d’entrer dans cet appel), la question qui surgirait immédiatement serait :  » Pourquoi donc payons-nous notre pasteur !? « 

Mais en présence d’un sacerdoce passif, cette question ne surgit jamais.[viii] Au contraire, si l’église fonctionnait comme elle le devrait, le clergé professionnel deviendrait superflu. Et du coup, le fait de penser ça c’est le job du pasteur, deviendrait une hérésie. Le clergé professionnel entretient l’illusion apaisante que la parole de Dieu constitue une matière classée top secret (et dangereuse) que seul des experts patentés savent manipuler.[ix]

Mais ce n’est pas tout. Le fait de payer un pasteur l’oblige à plaire aux hommes. Il devient l’esclave de l’homme. Son ticket repas dépend de combien son assemblée l’apprécie. Il n’est donc pas libre de parler librement, sans craindre de perdre certains importants donneurs de dîme. (Plus d’un pasteur m’a confessé cet état de fait.) C’est un fléau pour le système pastoral.

Un autre danger émanant du pastorat salarié est qu’il produit un clergé dépourvu de compétences professionnelles (héritage du paganisme grec).[x] Je connais personnellement un bon nombre de pasteurs ayant reçu la conviction de quitter le ministère. Toutes leurs études et formations avaient été consacrées à l’étude et à la prédication de la parole. Bien que ces capacités soient appréciables, elles ne sont d’aucun secours sur le marché du travail. La difficulté majeure qu’ils rencontrent alors est de se forger une nouvelle carrière pour nourrir leur famille. Un de mes amis, lui-même ancien pasteur, est en train d’écrire un opuscule sur la manière de trouver un emploi et de se forger une carrière après avoir quitté le système clérical. Ses idées ne sont pas basées sur la théorie. Lui et d’autres comme lui, les ont expérimentées dans leur chair.

Même ainsi, il est terriblement difficile pour la plupart des pasteurs contemporains d’admettre l’absence de références scripturaires pour étayer le fondement de leur métier simplement parce qu’ils dépendent de celui-ci. Comme l’a dit un jour Upton Sinclair :  » Il est difficile d’amener un homme à  comprendre quelque chose si son salaire dépend de sa non compréhension du sujet.  » Il n’est pas étonnant alors qu’il faille beaucoup de courage et de foi pour quitter le pastorat.

Un bon nombre de mes amis anciens pasteurs ont admis sans complexe qu’ils avaient adhéré à  un système religieux qui leur avait fait du tort, subtilement mais profondément, à eux et à leur famille.[xi] Malheureusement, nous sommes assez naïfs, pour la plupart, quant au pouvoir écrasant du système religieux. C’est un système sans visage qui ne se lasse pas de dévorer les siens.[xii]

Les sacristains et la corbeille d’offrande

La collecte de la dîme et des offrandes fait maintenant partie de tous les cultes dans l’église. Comment cette pratique des sacristains passant la corbeille d’offrande a-t-elle pris forme ? C’est encore une de ces inventions postapostoliques. Elle est apparue en 1662, même si les corbeilles ou troncs à aumônes existaient déjà auparavant.[xiii]

Le rôle du sacristain trouve son origine dans la réorganisation de la liturgie de l’Eglise d’Angleterre, sous la Reine Elisabeth 1ère. Les sacristains avaient pour responsabilité de conduire les gens à leur siège (en partie pour s’assurer que personne ne prenait des sièges réservés à d’autres personnes), de collecter les offrandes et de prendre note des gens qui avaient pris la communion. Le prédécesseur du sacristain était en quelque sorte le « portier » de l’église, un ordre mineur (bas-clergé), dont on retrace l’origine au IIIème siècle.[xiv] Les portiers avaient pour office de fermer et d’ouvrir les portes de l’église, d’y maintenir l’ordre et de fournir des indications générales aux diacres.[xv] Les portiers ont été remplacés par des  » marguilliers  » en Angleterre avant et pendant la Réforme.[xvi] C’est après le marguillier qu’est apparu le sacristain.

Conclusion

Comme nous l’avons vu, la dîme n’est pas chrétienne, même si elle est biblique. Jésus-Christ ne l’a pas enseignée à ses disciples.[xvii] Les chrétiens du 1er siècle ne l’observaient pas. Et pendant trois cent ans, les disciples de Christ ne l’ont pas pratiquée. La dîme n’est devenue une pratique largement admise parmi les chrétiens qu’à partir du XVIIIème siècle, bien que ceux-ci donnaient généreusement (souvent bien au-delà  des 10% de leurs ressources) depuis le début.

La dîme n’est mentionnée qu’en 4 occasions dans le Nouveau Testament, aucune ne s’appliquant à  des chrétiens.[xviii] La dîme appartient à l’époque l’Ancien Testament, où un système d’imposition était nécessaire pour soutenir les pauvres et la caste sacerdotale spécialement mise à part pour servir l’Eternel. Avec la venue de Jésus-Christ, il y a eu un  » changement de loi  » (tout ce qui était ancien a été mis de côté et rendu obsolète par ce qui était nouveau -Hébreux 7:12-18; 8:13).

Nous sommes tous prêtres maintenant (libres de fonctionner dans la maison de Dieu.) La loi, l’ancien sacerdoce et la dîme, ont été crucifiés. Il n’y a plus de voile dans le Temple à  présent, ni impôt, ni sacerdoce particulier qui se tienne entre Dieu et les hommes. Toi, cher chrétien, tu as été libéré du lien de la dîme et de toute obligation de subventionner un système clérical non biblique. A l’instar des chrétiens macédoniens du premier siècle, puisses-tu donner librement, le cœur réjoui, sans culpabilité, ni obligation religieuse, ni manipulation… en soutenant généreusement ceux qui en ont besoin. (2 Corinthiens 8:1-4; 9:6-7).

Approfondissements

1. Vous semblez supposer que tous les pasteurs encouragent la dîme parmi leurs membres simplement parce qu’ils veulent s’assurer d’être payés à la fin du mois et d’avoir des fonds pour financer leurs programmes. N’est-il pas tout autant vraisemblable que les pasteurs encouragent les gens à donner la dîme parce que Jésus et les apôtres l’ont fait. Pouvez-vous développer votre pensée sur l’attitude à tenir par les églises par rapport au don?

En fait, les deux propositions sont justes. Beaucoup de pasteurs ont confessé que leur salaire avait une forte influence sur leur discours. Nous savons aussi que d’autres pasteurs ont des motivations différentes. En ce qui concerne votre autre question, les chrétiens qui désirent donner la dîme, peuvent le faire librement. Et s’ils ne désirent pas le faire, ils sont libres de ne pas le faire. Paul met en évidence la bonne attitude à avoir dans le don, lorsqu’il écrit  : « Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Corinthiens 9:7, Segond).

2. 1 Timothée 5:17 dit que : « Les responsables qui dirigent bien l’Eglise méritent des honoraires doubles » (Semeur). Cela n’appuie-t-il pas l’idée de payer des pasteurs ? Si non, que pensez-vous que ce passage signifie ?

Pour commencer, ce passage parle des anciens, et non des pasteurs modernes. Le grec dit en fait que les anciens qui prennent bien soin du peuple de Dieu méritent un double honneur. La « New American Standard », version King James, et la  » New International Version » traduisent toutes deux ces termes par double honneur (ndt : ainsi en est-il de la version Segond et de la Nouvelle Edition de Genève en français.) Au verset 18, Paul cite l’Ancien Testament pour étayer ses dires. Tu n’emmuselleras point le bœuf quand il foule le grain. Et l’ouvrier mérite son salaire, les anciens qui prennent soin du peuple de Dieu méritent un « double honneur, » ce qui signifie un plus grand respect. Alors la vraie question devient : que signifie réellement  »  un double honneur   » ? Cela signifie-t-il un salaire pour le clergé ? Des honoraires ? Ou simplement un plus grand respect ? Tout d’abord, les termes grecs spécifiques employés par le Nouveau Testament pour parler de paiement ou de salaire ne sont pas employés dans ce texte. Au contraire, le terme ‘honneur’ dans ce passage signifie respecter ou estimer quelqu’un ou quelque chose. Le même terme est employé quatre fois en 1 Timothée. Dans chaque cas, il signifie respect.

Deuxièmement, tous les chrétiens sont appelés à user de prévenance les uns envers les autres, par honneur (Romains 12:10). Il serait absurde de se servir de cela pour affirmer que tous les chrétiens devraient recevoir un salaire les uns des autres. Encore une fois, ces anciens fournissant un bon service doivent recevoir plus d’honneur, ou un plus grand respect.

Troisièmement, l’idée qu’il s’agissait bien de respect dans la pensée de Paul est soutenue par le verset 19. Paul continue en disant qu’on ne doit pas accepter d’accusation (ou déshonneur) envers des anciens, si celle-ci n’est pas soutenue par deux ou trois témoins.

Admettons, le double honneur peut avoir impliqué des offrandes données librement en gage de bénédiction, de temps en temps (Galates 6:6). Mais ce n’est pas la pensée dominante. La Bible nous dit que les anciens méritent l’honneur (le respect), et non un salaire. Par conséquent, 1 Timothée 5 est en parfaite cohérence avec les paroles de Paul consignées en Actes 20:33-35. C’est là  qu’il a dit aux anciens d’Ephèse qu’il ne prenait pas d’argent des mains du peuple de Dieu mais qu’il subvenait à ses propres besoins. Paul a ensuite conseillé aux anciens de suivre son exemple dans ce domaine. Ce passage à lui seul s’élève contre l’idée d’un clergé embauché ou d’un personnel pastoral rémunéré.

Il est frappant de constater qu’à la fois 1 Timothée 5:17-18 et Actes 20:33-35 s’adressaient au même groupe de personnes, les anciens d’Ephèse. Il n’y a donc aucune contradiction. Etant donné que les anciens faisaient partie de la population locale, la Bible n’entérine aucunement qu’ils reçoivent un soutien financier complet contrairement aux apôtres itinérants qui voyageaient de région en région pour implanter des églises (1 Corinthiens 9:1-18).

Paul était un ouvrier apostolique itinérant. Par conséquent, il avait le droit légitime de recevoir un soutien financier complet de la part du people de Dieu (Lire 1 Corinthiens 9). Mais il a renoncé à  ce droit volontairement à chaque fois qu’il a travaillé avec un groupe de chrétiens. (1 Corinthiens 9:14-18; 2 Corinthiens 11:7-9; 12:13-18; 1 Thessaloniciens 2:6-9; 2 Thessaloniciens 3:8-9). Nous nous demandons ce qui se passerait de nos jours, si plus de pasteurs suivaient les traces de Paul. L’argument de Paul en 1 Timothée 5:17-18 est simplement le suivant : tout comme le bœuf qui travaille mérite de manger, les employés qui travaillent méritent d’être payés, les anciens qui servent bien doivent bénéficier d’un double respect. (En 1 Corinthiens 9, Paul utilise une analogie identique. Cependant, dans ce texte, Paul parle des ouvriers apostoliques plutôt que des anciens autochtones, et il fait bien comprendre qu’il s’agit là de finance plutôt que d’honneur.)


[i] Sans mentionner les complexités méconnues de la dîme. Réfléchissez à la chose suivante  : doit-on donner la dîme sur le brut ou le net ? Quelle est l’implication des impôts ? Murray donne des détails sur les complexités ignorées issues de la velléité d’appliquer le système biblique de la dîme comme pratiquée par l’Ancien Israël à notre culture d’aujourd’hui. Dans un système fait d’années de jubilée, de Sabbats, de glanage, de premières récoltes, la dîme avait du sens, et permettait de répartir les biens de la nation. Aujourd’hui, elle mène souvent à de grosses injustices. (lire Beyond Tithing, ch. 2).

[ii] Murray démontre vigoureusement que la dîme finit par porter préjudice aux pauvres. (Beyond Tithing, 8-10, 35-38).

[iii] Matthieu 11:5; Luc 4:18; 7:22; 1 Corinthiens 1:26-29; Jacques 2:5-6.

[iv] Paul a implanté environ 14 églises. Elles étaient toutes à majorité non-juive Paul ne leur a jamais imposé la loi (lire Galates). Dire que les églises non-juives implantées par Paul donnaient la dîme est un argument issu de l’absence d’information et il représente une aberration vis-à-vis de cet évangile exempt de loi. Dans la pensée de Paul, si quelqu’un donne la dîme, cela le met dans l’obligation d’accomplir toute la loi, y compris la circoncision. (Galates 5:3).

[v] Lire Actes 20:17-38. Notez qu’il s’agit des dernières paroles de Paul aux anciens d’Ephèse, il pensait ne jamais les revoir, elles revêtent donc d’autant plus d’importance. (1 Thessaloniciens 2:9; 1 Pierre 5:1-2).

[vi] Viola, Rethinking the Wineskin, ch 5. Consultez l’avis des experts dans: The New International Commentary on the New Testament (Grand Rapids: Eerdmans, 1986) de F. F Bruce, p.418; Simon J. Kistemacher, New Testament Commentary: Acts (Grand Rapids: Baker Book House, 1990), p.737, 740; Rolland Allen, Missionary Methods: St. Paul’s or Ours? (Grand Rapids: Eerdmans, 1962), P.50; Watchman Nee, The Normal Christian Church Life (Anaheim, CA: Living Stream Ministry, 1980), p.62-63, 139-143; R. C. H. Lenski, Commentary on Saint Paul’s Epistles to Timothy (Minneapolis: Augsburg Publishing House, 1937), p.303-304, 683.

[vii] Cela est mis en évidence par l’ensemble des références aux anciens dans le Nouveau Testament. De plus, 1 Timothée 3:7 dit qu’un dirigeant doit avoir bonne réputation dans la communauté. Il est donc naturellement implicite qu’il a un emploi régulier dans le monde du travail.

[viii] Selon Elton Trueblood:  » Nous avons l’occasion de faire un grand pas en avant en ouvrant la porte du ministère au chrétien ordinaire d’une manière similaire à celle dont nos ancêtres lui avaient ouvert la lecture de la Bible. Dans un sens, agir ainsi revient à inaugurer une nouvelle Réforme et dans l’autre, cela revient à parachever la Réforme antérieure dont les implications sur cette position n’avaient été ni vraiment comprises ni loyalement suivies.  » (Your Other Vocation [New York: Harper & Brothers, 1952]).

[ix] Les paroles de Jésus nous viennent à  l’esprit :  » Malheur à  vous, docteurs de la loi! parce que vous avez enlevé la clef de la science;.  » (Luc 11:52).

[x] Les grecs méprisaient le travail manuel. Ils parlaient publiquement moyennant finance. Les rabbins juifs acquéraient un savoir-faire et ne pouvait accepter de compensation financière pour leurs services religieux. Ainsi, le prédicateur moderne a adopté la coutume grecque plutôt que la juive, que même Paul de Tarse suivait en tant que chrétien.

[xi] J’ai détaillé un certain nombre de ces effets au chapitre 5, sous :  » comment le pasteur se détruit  »

[xii] Ibid. Beaucoup de jeunes pasteurs ignorent complètement ce à quoi ils adhèrent lorsqu’ils entrent dans le ministère. J’ai un ami qui a démissionné récemment de sa fonction de pasteur méthodiste. Il a à peine la trentaine.  » Je ne me doutais pas où je mettais les pieds jusqu’à y être vraiment. Mon épouse a été profondément blessée. C’était loin de tout ce que j’avais jamais pu imaginer.  » Ce n’était pas la première fois que j’avais entendu ces paroles. Selon Eugène Peterson, la plupart de ceux qui restent dans le ministère pastoral moderne, l’ont quitté en esprit. Il écrit sans mâcher ses mots :  » Les pasteurs américains abandonnent leur poste, de tous les côtés, à un rythme alarmant. Ils quittent leur église et exercent d’autres métiers.  » Working the Angles: The Shape of Pastoral Integrity (Grand Rapids: Eerdmans, 1987), p.1.

[xiii] James Gilchrist, Anglican Church Plate (A Connoisseur Monograph, 1967), p.98-101. Les premières corbeilles d’offrandes étaient appelées  » plateaux d’aumônes.  » Le plateau d’aumône en argent n’est apparu dans l’équipement d’église qu’après la Réforme. (Michael Clayton, The Collector’s Dictionary of the Silver and Gold of Great Britain and North America [New York: The Word Publishing Company, 1971], p.11). Selon Charles Cox et Alfred Harvey, l’usage de troncs à  aumônes, à  collectes et les plateaux d’aumônes relève presque entièrement de la pratique après-réforme… Au Moyen-âge, les églises possédaient un tronc à aumônes muni d’une fente dans le couvercle. Au XIVème sont apparus les plateaux d’aumônes. Au XVIIème siècle, les corbeilles d’offrandes ont commencé à circuler dans l’assemblée, passées par les diacres ou les sacristains. J. G. Davies, ed. A New Dictionary of Liturgy & Worship (SCM Press, 1986), p.5-6; Charles Oman, English Church Plate p.597-1830 (London: Oxford University Press, 1957); J. Charles Cox and Alfred Harvey, English Church Furniture (EP Publishing Limited, 1973), p.240-245; David C. Norrington,  » Fund-Raising: The Methods Used in the Early Church Compared with Those Used in English Churches Today,  » EQ 70:2 (1998): p.130. Tout l’article de Norrington vaut la peine d’être lu. Il démontre que les méthodes de ‘sollicitation’ actuelles dans l’église n’ont aucune analogie dans le Nouveau Testament. (p.115-134).

[xiv] The Catholic Encyclopedia, s.v.  » Porter, Doorkeeper.  »

http://www.newadvent.org/cathen/12284b.htm. (www.newadvent.org/cathen/12284b.htm).

[xv] Un email privé du Professeur Professor John McGuckin, le 23 septembre, 2002. Le terme de sacristain (huissier –usher, en anglais) est dérivé de l’Anglo-saxon et se réfère à la personne qui conduit une personne au tribunal ou à l’église. (email privé du Professeur Eugene A. Teselle, le 22 septembre,2002).

[xvi] Cox and Harvey, English Church Furniture, p.245.

[xvii] En Matthieu 23:23, Jésus défiait l’incohérence des Pharisiens et des docteurs de la loi. Il ne prescrivait pas une ligne de conduite à  ses disciples.

[xviii] Murray traite chacun de ces exemples en détail, démontrant que leur office n’est pas d’attester la dîme parmi les chrétiens. Il démontre également que selon Jésus, la dîme est une pratique liée au légalisme et à  la propre justice plutôt qu’un modèle à  imiter. (Lire Beyond Tithing, ch. 3).

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Le sommaire du livre:

LE CHRISTIANISME PAGANISÉ

Découvrir les racines de nos pratiques ecclésiales

Introduction:  » Qu’est-il arrivé à  l’Eglise?  » by George Barna

Chapitre 1: Avons-nous vraiment agi en conformité avec le Livre?

Chapitre 2: Le bâtiment d’église: l’héritage du complexe de l’édifice

Chapitre 3: Le déroulement du culte: les dimanches matins  coulés dans le béton

Chapitre 4: Le sermon  : la vache la plus sacrée du protestantisme

Chapitre 5: Le pasteur  : voleur du fonctionnement de chaque membre

Chapitre 6: Les costumes du dimanche  : dissimuler le problème

Chapitre 7: Les ministres de la musique  : clergé de second-rang

Chapitre 8: La dîme et les salaires du clergé  :  les points sensibles du portefeuille

Chapitre 9: le baptême et la Sainte Cène  : dilution des sacrements

Chapitre 10: l’éducation chrétienne  : bourrage de crâne

Chapitre 11: Nouvelle approche du Nouveau Testament  :  La Bible n’est pas un puzzle

Chapitre 12: Une autre perspective sur le sauveur  :  Jésus, le Révolutionnaire

Epilogue: L’étape suivante

Plus les chapitres Préface et divers ajouts….


Note MAV. Je tien à rappeler que la dîme n’est pas une loi mosaïque. Elle a débuté avec l’alliance d’Abraham avec Melchisedec. Or nous sommes précisément dans cette alliance (Lire Hébreux). J’ai écrit un article sur le sujet: