«   Car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni rien de secret qui ne doive   être connu   » (Mt 10  :26)

 Ceci est une image de ce qui devrait se produire très bientôt…

Curieusement, c’est maintenant seulement que M. Hollande se rend en visite officielle chez le souverain pontife alors qu’il est aux commandes de l’Etat depuis presque deux ans. Aurait-il subitement quelque chose à  se faire pardonner  ? Lui, grand athée laïc s’il en est, aurait-il  besoin d’une absolution papale  ?

Certes c’est une tradition pour bon nombre de présidents, princes  et autres régnants d’aller faire allégeance au  »  successeur  de Pierre  « , qui, je le rappelle, est traité comme un chef d’état à  part entière et prétend aux mêmes prérogatives-si ce n’est davantage encore- que ceux des états laïcs. Tradition, mais plus encore pour certains présidents français tels Nicolas Sarkozy et auparavant le Général de Gaulle, V. Giscard d’Estaing   qui furent nommés  »  Chanoine d’honneur de St Jean de Latran   » la basilique papale. Aujourd’hui M. Hollande a aussi droit à  ce même titre honorifique…

On croyait pourtant   le divorce entre l’Eglise et l’Etat consommé depuis longtemps. Mais rassurons-nous  :

la religion n’a rien à  voir dans tout cela  !

Sans aucun doute ce voyage est bien loin d’être une simple formalité ou une banale visite de courtoisie comme on pourrait se l’imaginer. Derrière cela se profile  une stratégie très élaborée et redoutable, tandis que le monde se trouve   au bord du chaos.

Bien qu’au beau milieu de la tourmente médiatique de ces dernières semaines dans laquelle il se trouve, M. Hollande, qui au fond n’en n’a cure, ne perd surtout pas de vue les objectifs qu’il s’est fixé, en accord avec une certaine élite que nous connaissons bien-et dont il fait partie – afin de rendre notre nation encore plus exsangue et tributaire d’un état, omniprésent, lorsqu’il s’agit de s’ingérer dans de très sensibles affaires de société, mais totalement absent dès que l’on parle de retraites, de chômage ou de santé publique, ou encore d’avenir et d’éducation pour nos enfants et petits-enfants…sauf s’il s’agit de détruire ce qui a été péniblement construit depuis des générations et de saper consciencieusement et   méthodiquement les valeurs morales de notre société.

On constatera avec beaucoup de dépit, voir de tristesse et d’inquiétude, le plongeon inexorable vers le néant qui est préparé pour ce monde qui s’obstine dans son idolâtrie pour les déesses  »  Raison  « ,  »  Humanisme   » et  »  Tolérance  « , les trois  »  mamelles   » du déclin de nos sociétés occidentales.

Au nom de ces  »  divinités   » on accepte l’inacceptable comme norme sociétale malgré quelques vagues débats télévisuels (où l’on fait souvent semblant de s’offusquer) pour, en définitive, faire fi des irréductibles opposants qui entendent conserver au moins un peu de moralité, et faire voter précipitamment des lois tueuses pour la famille, la justice, le couple, les enfants, les vieillards, les handicapés…

Pendant ce temps on nous abreuve, toujours par médias interposées, des frasques présidentielles-bien piètres exemples à  infliger à  une société déjà  à  la dérive- et des scandales politico-mafieux de quelques brebis galeuses bien au chaud dans leurs cabinets ministériels.

Mais ce n’est pas cela le plus préoccupant.

Il y a une véritable obsession du pouvoir en place, qui est de détruire en imposant la dictature de la Loi.

Un exemple concernant l’éducation de l’enfant  :  »  Il faut arracher l’enfant à  ses conditionnements familial et culturel…  «  dixit V. Peillon  ; autrement dit  »  parents confiez-nous vos enfants nous saurons les éduquer, (ou plutôt les rééduquer), à  notre manière  !  « .

La France vient d’être classée 26è sur les 65 pays de l’OCDE pour son niveau scolaire dans une étude Pisa de 2012. Pas de quoi pavoiser. Le niveau général est en forte baisse mais cela n’inquiète pas outre mesure nos pouvoirs publics pas plus que les inégalités sociales qui se font de plus en plus sentir, pas davantage encore que les chefs d’entreprises qui partent à  la retraite avec de quoi subvenir à  leurs luxueux besoins pour des décennies et que, pendant ce temps, la file des demandeurs d’emploi poursuit son inexorable ascension, que les mères de famille ont de plus en plus de mal à  nourrir leurs enfants, à  trouver un logement, la liste est hélas bien longue encore…

L’Etat est devenu, en quelques années, une pieuvre monstrueuse aux tentacules gigantesques.

L’hyper capitalisme   s’est mué en une sorte hybride de marxisme totalitaire, pharaonique, qui ne profite qu’aux amis du pouvoir. La classe moyenne est désormais composée de serfs condamnés à  subir les caprices d’un  »  Duce   » ou d’un  »  Führer   » des temps modernes, hiératique, granitique et totalement insensible à  la détresse de ses concitoyens, une espèce de Louis XIV en costume cravate dont la devise est la même  :

 »  L’Etat c’est moi  !   » et aussi  »  L’Europe c’est moi  !  « 

Alors, quel sens  donc accorder à  cette visite papale  ?

Rien d’autre que de renforcer des liens occultes entre un pouvoir temporel inflexible et un pouvoir  »  spirituel   » drastique, sous des dehors faussement compatissants envers les plus pauvres, qui, bientôt deviendront les ennemis de l’un comme de l’autre.

Un athée laïc et un Jésuite  ? Voilà  encore une union contre-nature, l’alliance du sabre et du goupillon version XXIe siècle sous des dehors bon enfant. Un   peu de religion pour faire illusion, se donner bonne conscience, pour en définitive, vendre son âme au diable et son pays avec. L’inquisition religieuse se joint à  la dictature civile.

Ne nous y trompons pas  : les jugements sur la France ont déjà  commencé, mais qui s’en émeut sincèrement  et cherche à  comprendre le pourquoi des choses  ?

Eglise réveille-toi et prépare-toi  ! Le pire est à  venir sur ce monde mais pour nous qui croyons et persévérons, le meilleur nous attend.

 »  Parce qu’une sentence contre les mauvaises actions ne s’exécute pas promptement, le cœur des fils de l’homme se remplit en eux du désir de faire le mal. Cependant, quoique le pécheur fasse cent fois le mal et qu’il y persévère longtemps, je sais aussi que le bonheur est pour ceux qui craignent, parce qu’ils ont de la crainte devant lui. Mais le bonheur n’est pas pour le méchant, et il ne prolongera point ses jours, pas plus que l’ombre, parce qu’il n’a pas de la crainte devant Dieu.  «  (Ec 8  :11-13)