Note de LIliane: Je me souviens de son premier commentaire ici sur ce blog, discret, respirant l’humilité et la droiture…j’en ai été saisi et je savais que je verrai Julie à  la table des noces de l’Agneau…sourires

Julie nous fait la joie de partager le parcours de sa vie ici bas…décidément, je me régalerais toujours de voir, de lire, d’entendre les bontés de notre Papa Céleste!!

J’ai pensé mettre tel que son écrit, qui s’est fait en deux temps… parce que Michelle lui a demandé de mettre à  la lumière son sous entendu, à  peine voilé pour ceux et celles qui l’ont subi…, Julie s’est lancée…et je suis sûre qu’elle aussi expérimente maintenant un pas de plus dans la guérison divine…

Bonne Lecture !

PREMIÈRE PARTIE

Pas facile, mon témoignage. Qu’est ce qui est utile, et qu’est-ce qui ne l’est pas? Je plonge et j’analyserai après.

Je suis née dans une famille catholique, l’aînée de cinq filles. Le malheur m’a frappée à  partir le l’âge de cinq ans. Je n’ai pas envie d’en parler – Cela m’est toujours difficile: la honte ! On comprendra plus loin pourquoi. cela a fait de moi une marginale et que dès la cinquième année du primaire j’ai vécu le rejet dans toute sa force. Je ne comprenais pas les autres petites filles et elle ne me comprenaient pas non plus.

Mon seul refuge…l’Éternel mon Dieu.

À ce moment là  je ne connaissais que le dieu catholique.


Je ne croyais pas vraiment qu’il voulait répondre à  mes prières et j’avais une peur bleue de mon grand-père décédé qui, je le croyais, entendait ce que je pensais et donc savait que je ne l’aimais pas (même si je ne me rappelais pas de lui.).

Je parlais donc à  Jésus qui était pour moi le grand frère que je n’avais pas (et qui, lui, m’aurait certainement protégée !).

À seize ans j’ai cherché la protection des services sociaux. La belle affaire ! Tous ceux qui auraient du nous protéger, mes soeurs et moi, se sont défilés.

À dix-sept ans je pars pour le Cegep situé à  137 km de chez moi. Enfin la liberté. J’avais beaucoup de principes mais ils se sont envolés. À dix-huit ans j’ai dit à  Dieu que ce qu’IL demandait était trop difficile et que je voulais vivre comme les autres. En fait je voulais à  tout prix enfin être comme tout le monde, faire partie de tout le monde, et être aimée.

Vous devinez la suite. Dieu, je le pensais alors, me laissait me casser la figure pour payer le prix de ma folie. Bien sûr, Il ne m’a jamais abandonnée. Mais moi, je pensais qu’il regardait simplement de loin.

J’ai rencontré un garçon avec qui j’ai été pendant 1 an. Il était question de mariage mais aujourd’hui j’ai compris que sa famille l’a détourné de moi parce qu’ils ont cru que j’étais trop détraquée pour leur fils. Avaient-ils vraiment tort?

Il s’en est malgré tout suivi une très grande révolte contre le genre humain et contre les hommes. Cette blessure là  a été la plus profonde hormis mon enfance brisée. Elle a gravement accentué l’esprit de rejet qui était sur moi.

Je voulais des enfants. Il n’y avait pour moi aucune autre source d’amour profond possible. Le père? Peu importe de qui il s’agissait: les enfants n’avaient pas besoin d’un père. Pour ce qu’un père peut t’apporter dans la vie… C’était ainsi que je le voyais, à  cause de mon propre vécu.

Convaincue que personne ne pouvait m’aimer et que personne ne m’aimerait jamais, j’ai finalement rencontré un homme de 19 ans mon aîné. Il était alcolo (il l’est toujours) mais aucune violence, ni physique, ni verbale. Il est simplement perdu dans le fond de sa bouteille. À 19 ans, un soir, j’ai demandé à  Dieu de me montrer le visage du père de mes enfants (comme si j’avais toujours su que cet homme ne serait pas mon mari) et avant que je sombre dans un profond sommeil, Il me l’a montré.

J’étais enceinte de cinq mois (à  24 ans), mon premier enfant, lorsque je me suis rappelée de ce rêve.

Je ne fréquentais plus l’église catholique (à  seize ans j’allais à  la messe tous les jours) et j’ignorais ce qui se passait dans les autres sortes d’Églises. Je m’étais déjà  posé la question mais sans aller plus loin.

J’ai 29 ans.

J’ai fait un burn-out et ma seule raison de vivre, ce sont mes enfants. Je suis retournée aux études.

Je rencontre quelqu’un qui me parle de Dieu. C’était un loup mais je ne le savais pas à  ce moment là .

Je dévore littéralement la Bible, surtout les cinq premiers livres, jusqu’à  ce que j’en arrive à  la conclusion que Dieu fait ce qu’IL dit. Il y a une Église qui enseigne la Parole à  cinquante Km de chez moi. Je rencontre le pasteur et je le supplie littéralement de me permettre d’aller aux réunions.

Il me le permet à  condition que je ne dise pas que je ne suis pas mariée.

Je n’ai pas tout de suite compris ce qui se passait. Imaginez, cette Église gardait le Shabbat et les commandements de Dieu. On y donnait la dîme et on y observait aussi les Fêtes de Dieu. C’était un miracle que l’on y laisse entrer une femme qui vivait en concubinage. À cette époque je fumais et je devais rencontrer le pasteur pour la première fois en mai.

À minuit, le 28 avril au soir, j’ai fumé ma dernière cigarette. J’avais souvent essayé d’arrêter sans succès.

Et là , ça s’est fait tout seul, Dieu l’a fait pour moi.

Je pouvais cacher que je n’étais pas mariée mais je n’aurais pas pu cacher la cigarette, j’aurais subi le jugement de ces chrétiens convaincus et je ne l’aurais pas supporté. Dieu est très bon et Il intervient là  où cela dépasse nos capacités humaines.

Cela faisait un an que je fréquentais cette église et j’avais très à  coeur de régulariser ma situation. Je désirais être baptisée. Soit je me séparais, soit je me mariais.

Dieu n’a pas permis que j’épouse cet homme. Ce n’était pas son plan.

Parallèlement à  tout cela, dans l’église que je fréquentais, il y avait un homme qui venait de vivre un divorce (et oui, pour cause d’adultère, mais pas lui, elle.) Il avait trois enfants.

Elle est sortie par une porte et je suis entrée par l’autre.

Ma décision de quitter mon conjoint est devenue irréversible en mars et je le lui avais dit. J’attendais que l’école soit finie pour déménager. Mais Dieu, me connaissant, n’a pris aucun risque. IL a placé Gilles sur mon chemin, de sorte que lorsque mon ex a menacé de se suicider et que les enfants ont réagi (sous la pression que leur père mettait sur eux), j’étais trop proche de mon futur pour reculer.

S’il n’avait pas été là  je l’aurais fait parce que, oh surprise, mes enfants aimaient leur père. Des enfants, ça pouvait aimer leur père… et ça je ne l’avais pas prévu !

Je suis baptisée en septembre et Gilles et moi nous marions en novembre. Année difficile. Il a fallu deux ans avant que mes enfants se stabilisent enfin. Mon fils est resté avec son père et ma fille est demeurée avec moi. Nous reformons un noyau familial avec ses deux fils et ma fille. Il y a tout de même, en tout, cinq enfants.

Nous continuons à  fréquenter l’église, mais il monte en mon époux une insatisfaction grandissante et il grogne contre les dirigeants. Je ne comprends pas pourquoi, ayant été confrontée depuis longtemps à  l’imperfection humaine, et même la pire. Finalement cette église se disloque. Trop longue histoire. Cependant ce que nous y avons appris nous sera précieux toute notre vie.

Nous entrons dans une phase très difficile du couple. Nous avions besoin d’être transformés, tous les deux ayant étés blessés par la vie mais jamais vraiment guéris ou restaurés.

Nous sommes au bord du divorce et pourtant nous crions à  Dieu de toutes nos forces, tous les deux.

Nous nous retrouvons dans une Église Évangélique (avec ses forces et ses excès). Notre Grand Dieu commence à  nous guérir et à  nous restaurer.

J’y suis délivrée de cauchemars effrayants et épuisants que je fais depuis mon enfance (ignorant totalement qu’il s’agissait d’esprits démoniaques qui me tourmentaient).

Le démon du rejet y reçoit aussi de sérieuses raclées, mais pour en guérir, ce sera plus long. Toute les nuits nous nous réveillons vers deux heures du matin et nous commençons à  nous disputer sévèrement.

Une nuit, en rêve, Dieu me montre qu’il y a deux démons qui sont au plafond et nous regardent. C’est le merveilleux début de l’auto-délivrance. J’ai enfin appris le prix et la puissance du précieux sang de l’Agneau.

Ce processus durera plusieurs années.

J’ai été baptisée d’eau mais je ne connaissais pas le baptême du Saint-Esprit. Les gens racontaient leurs expériences et je savais que mon époux l’avait reçu. Il avait déjà  connu l’église pentecôtiste et savait que dans l’église ou nous nous sommes connus, il n’y avait pas cet Esprit, pas du moins comme il le connaissait.

C’est pour cela qu’il avait commencé à  grogner, l’Esprit-Saint lui manquait.

J’ai crié à  Dieu de toutes mes forces, redoutant plus que tout au monde qu’Il me rejette et redoutant aussi de me séduire moi-même en provoquant une fausse expérience, à  partir des récits des autres.

Je me méfie beaucoup des émotions parfois si fortes qu’elles provoquent de drôles de choses.

J’ai demandé à  Dieu un signe distinctif au moment de mon baptême, quelque chose dont personne n’aurait parlé pour que je sache que c’était bien vrai. Dans Sa grande bonté Il me l’a accordé. Au moment de mon baptême de l’Esprit j’ai vu une couronne, comme une couronne d’épines, mais dans les épines, une couronne enrobée de flammes qui est descendue sur ma tête. J’ai rendu grâce à  notre merveilleux Dieu.

Cette église, à  cette époque, faisait souvent venir des invités dont des évangélistes. Nous avons reçu des prophéties dont une dans laquelle Dieu nous a ordonné par trois fois d’être « une force dans l’Église ». Six mois plus tard Il nous parlait de la Parole qu’IL mettrait dans la bouche de mon époux et du don de guérison pour moi.

Mon mari recommence à  grogner. Cette fois c’est contre les enseignements qui en général sont à  peine bibliques. Je prends un certain temps à  comprendre. Ce n’est que lorsque que j’accepte la volonté de Dieu de nous retirer (ce qui était très contraire à  la mienne) que je trouve enfin une grande paix. Il nous a amené à  l’écart pour finir notre guérison intérieure, pour nous montrer Lui-même le chemin de la sanctification et nous enseigner Ses voies.

Prétentieux ? pas du tout. Ceux qui sont enseignés directement de Dieu savent que je dis vrai.

À l’automne 2008, je suis découragée de voir la majeure partie de la littérature « chrétienne » sur internet. Dieu m’amène sur le site de Mme d’Astier. J’y découvre avec un grand bonheur qu’il y a une Église en marche dans les voies de l’Éternel.

Qu’est-ce que Dieu prépare pour nous? Ce n’est pas encore manifeste. Sa présence et Son amour pour nous sont si merveilleux et notre sanctification continue avec Son assistance constante, puisque le seul standard acceptable est la stature parfaite de notre grand Yéshoua.

Mais aujourd’hui, à  l’aube de la cinquantaine, je suis une femme épanouie et sereine.

Tous les jours? bien sur que non nous subissons tous des sautes d’humeur et des inconvénients de santé. Mais en général oui. Nous sommes grands-parents (3 fois) et nous n’envisageons l’avenir que dans une croissance extraordinaire avec Dieu.

Qu’Il vous bénisse et vous fasse grandir au quotidien.

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DEUXIÈME PARTIE

Lumière et guérison….

C’est avec une très grande paix dans le cœur et à  la demande de Michelle, que je fais un pas de plus et que j’ajoute, comme elle l’a elle-même discerné,

que le malheur qui m’a atteinte à  l’âge de cinq ans, c’était l’inceste.

Je m’adresse à  vous toutes mes soeurs* qui en avez connu les affres et les plus amers et sordides côtés.

  • * Note de Liliane: Je précise que les garçons sont aussi victimes d’abus sexuels, en grand nombre malheureusement, et ce qui suit est valable aussi pour ceux qui se reconnaitront, notre Dieu guérit les filles comme les garçons…!

Dieu est très grand et Il est tout-Puissant pour nous délivrer. Je vous partage mon cheminement personnel à  cet égard. Ce sera sous forme de « conseils » mais je désire être brève et précise.

D’abord ne recherchez pas votre bouée de sauvetage chez les hommes (entendre ici: hommes et femmes). Peut-être, parfois certaines aides spécialisées seront-elles utiles (de même que certains recours en justice) et je ne dis pas de ne pas y recourir, c’est du cas par cas. Mais le commun des mortels ne peut rien pour vous. J’ai personnellement trop cherché du secours auprès de gens censés pouvoir m’aider.

Dieu est une médecine radicale mais très efficace.

C’est devant Lui que vous devez pleurer et crier toute votre douleur. IL lave aussi notre honte. Nous sommes les victimes et non pas les bourreaux. Relevez la tête mes sœurs. (Note de Liliane:et mes frères)

Dans ces expériences, des démons s’attachent à  nous.

Ils n’en ont rien à  faire que nous soyons victimes. Colère, rejet, apitoiement, esprits impurs de sexe et peut-être même des esprits de meurtres et sans doute d’autres que Michelle* pourra ajouter.


  • *Michelle: Oh oui ! suicide, mort, haine de soi, haine des hommes, peurs diverses, insomnies chroniques, suspicion, défiance, propre justice, solitude, rejet de soi, haine de Dieu (qui n’a rien fait our empêcher cette horreur !).
  • Sans compter ce que l’on oublie trop souvent: manque de pardon « collatéraux »: tous ceux qui auraient dû intervenir et qui ne sont pas intervenus, bien que l’enfant victime d’inceste, même s’il ne peut pas parler parce que sous la menace, lance de multiples signaux de détresse !
  • La mère, d’abord, trop souvent coincée par la peur du qu’en dira-t-on et la honte, par la peur du mari (s’il viole les enfants, il est souvent menaçant et très violent envers sa femme), la peur du lendemain (dénoncer, c’est envoyer en prison l’homme qui nourrit la famille : les femmes sans travail sont les plus vulnérables), la peur de ne pas être crue ni suivie par les juges (hélas ! C’est bien souvent le cas, même quand des preuves formelles sont là  !), ou tout simplement, lâcheté, ou fatalisme à  cause d’un vécu similaire, ou crainte d’être jugée complice et emprisonnée, etc…
  • Mais les haines et colères peuvent aussi être contre les grands frères ou grandes soeurs, les grands-parents, les voisins qui ont préféré ne rien voir, les professeurs et instituteurs, et au final toutes les figures d’autorité… surtout quand les parents fréquentent une église: en ce cas, colère ravageuse contre les pasteurs, les Anciens, les « frères en Christ » : on ne voit plus parmi eux que des hypocrites et des lâches….
  • Les dégâts peuvent être considérables et la guérison, qui est liée au pardon, non seulement du bourreau mais aussi de toutes ces figures d’autorité qui n’ont rien fait, ou pire, peut-être très difficile, parce que ces pardons requièrent une grande connaissance de Dieu et une foi absolue dans sa justice parfaite…
  • J’ai connu le cas, par exemple, d’une femme abusée depuis l’âge de … 18 mois, et que son père payait pour lui laisser croire qu’elle était « consentante » (ils crevaient de faim, dans la famille). À treize ans, il a fallu l’enfermer en asile psychiatrique tant elle était devenue violente et suicidaire. Le psychiatre qui la suivait lui a dit: « Mais tu sais, tous les pères font ça ! » !!!!!! Cinquante ans après, et malgré quinze ans de délivrances, de relation d’aide, de cure d’âmes, elle était parvenue à  pardonner à  tout le monde: père, mère, frère, voisins, policiers, juges, professeurs… Mais elle ne parvenait toujours pas à  pardonner à  ce psychiatre: il l’avait ACHEVÉE et ANÉANTIE… Comme Liliane s’entendant dire par son pasteur ami de vingt ans que c’était de sa faute parce qu’elle travaillait et n’était pas assez disponible pour ce monstre de mari, ce « chrétien » hypocrite pire qu’un loup, qui abusait de ses enfants !!!!
  • Alors, oui, il y a un énorme travail de restauration à  faire après ces cas: heureusement que c’est Dieu qui le fait, progressivement, car aucune institution humaine ne peut réparer de tels dégâts. Je suis bien d’accord avec Julie ! Car, on le voit, les « pro », et même certains pasteurs, pensent pouvoir réparer les dégâts en MINIMISANT le crime, en le BANALISANT, et souvent en FAISANT PORTER TOUT OU PARTIE DE LA FAUTE À LA VICTIME ! Pourquoi ? Parce qu’eux-même ont une conscience émoussée, qu’ils ne savent même pas reconnaître la vraie douleur, voire ils sont tout aussi monstrueux que les abuseurs et commettent, de fait, la même chose, ne serait-ce que pas fantasme ou voyeurime sur internet !

L’auto-délivrance est possible et pour celles qui aurait un mari chrétien cela peut se faire en accord avec lui s’il est capable d’affronter cette situation (et je dis bien « si » car la chose est délicate : soyez sages là  dessus).

Vous devez d’abord renoncer à  cet esprit, et cela 100 fois par jour si c’est nécessaire et à  chaque fois invoquer le Sang de l’Agneau qui vous purifie et enlève des droits à  Satan et à  ces démons.

Après avoir renoncer et prier, là  où vous manquerez de forces, c’est Dieu Lui-même qui fera. N’oubliez pas de briser les liens ancestraux qui sont nombreux et tout ce qui vous relie au catholicisme. Je crois sincèrement que ces démons sont tout particulièrement attachés à  ce dogme*.

  • * Michelle. Le catholicisme n’ouvre pas plus que d’autres « religions » la porte à  l’inceste. Mais Julie n’a pas tort: Roms 1:18 et suite, démontre que lorsque l’homme est idolâtre et vénère la créature au lieu du Créateur, DIEU LUI-MÊME LE LIVRE À SES PASSIONS IMPURES: perversions sexuelles de toutes sortes, et toutes les formes inimaginables de méchanceté !

Les enseignements de Michelle sur les liens ancestraux vous serons très utiles.

De plus nous avons toutes dit, pensé, ressenti, ou commis des gestes dont nous rougissons et qui découlent de ce que nous avons vécu. Nous avons à  nous en repentir et notre très Saint Dieu nous lavera par le précieux sang de l’Agneau.

L’étape suivante, et non la moindre c’est le pardon.

Ils ne le méritent pas !!!. Je suis d’accord mais cela ne nous dégage pas devant Dieu. Nous devons pardonner pour notre propre bien et pour être pardonnée aussi. Rappelez-vous le Notre Père. Là  dessus je vous réfère directement à  l’enseignement de Michelle sur le pardon. Écoutez le encore et encore et pleurez toute les larmes de votre corps s’il le faut. Elles seront libératrices. C’est une étape difficile mais toute aussi nécessaire que les autres.

Pour finir, que ferons-nous avec : « Honores ton père et ta mère… ».

Comment honorer quelqu’un de si peu honorable? Je n’ai pas à  garder cet homme dans mon entourage ni à  être en contact régulier avec lui. Dans les cas ou l’agresseur est un oncle, un frère ou autre, il me semble que les liens sont plus faciles à  couper. Mais dans le cas d’un père….

J’ai personnellement cesser de parler de lui avec mépris et de le dénigrer à  tout vents. Devant Dieu c’était péché j’en suis certaine. Il n’a jamais été en contact avec mes enfants, (il leur aurait fait subir le même sort, il ne faut pas être naïves non plus). En cas de besoin, il aura droit à  la même assistance physique que n’importe quel étranger. Dieu nous commande d’aimer même nos ennemis.

À distance S.V.P..*

  • *Michelle Julie a raison: on confond souvent le pardon et la réconciliation. Vous pouvez pardonner à  un tigre qui vous a mordu et arraché un bras, mais vous n’êtes pas obligé d’aller vous remettre devant lui pour lui dire que vous lui avez pardonné: vous n’auriez pas le temps de finir votre phrase ! Je le répète souvent: le pardon est un acte de foi dans la justice parfaite de Dieu: c’est notre part. La guérison, c’est la part de Jésus « il est venu guérir les coeurs brisés », la réconciliation IMPLIQUE LA PART DE L’AUTRE et sa propre reconnaissance de son péché, sa repentance sincère, et, dans la mesure du possible, la réparation (en l’occurrence, par des démonstrations d’amour authentique et RESPECTUEUX, car l’abuseur traite celui qu’il abuse comme un simple morceau de viande dont il peut anéantir la vie pour un instant de plaisir égoïste et pervers

Michelle, vous vous en doutez, ne m’a pas demandé d’écrire un roman. Cependant, je veux dire que j’ai cruellement manqué de conseils pratiques dans ce domaine et aujourd’hui, alors que Dieu m’a guérie, je ne pouvais pas en parler, à  cause de la honte qui demeure, si je n’avais pas compris que mon témoignage pouvait potentiellement être utile pour d’autres victimes*…

  • * Michelle : et peut-être pour des abuseurs qui avaient préféré jusqu’ici, rester dans l’inconscience des dégâts qu’ils commettent ou ont commis ! Sans repentance de leur part, on sait quelle sera leur fin, chrétiens ou pas !

ATTENTION !!! La guérison, les pardons, c’est un long processus qui ne se fait pas du jour au lendemain, cela s’étale en général sur des années.

Que Dieu vous guide, vous bénisse et vous guérisse.

Je vous aime toutes très fort. (et tous..sourire Liliane)

Julie d’Abitibi