DURANT les années 1950, les Églises américaines connurent un accroissement rapide. Les congrégations grossirent. De nouvelles Églises prirent naissance en se détachant des religions principales.

‘La conversion du monde au Royaume de Dieu’, projet chimérique, ne sembla jamais aussi près de la réalité que dans le « Bible Belt ».

Mais au début des années 1960, la religion commença à  perdre de sa vigueur. Dans le Sud, comme on vient de le voir, de nombreux fidèles et des ministres du culte tournèrent plutôt leur attention vers les questions sociales et politiques.

Qu’en est-il en 2008 ?

Mais que devenaient ceux qui recherchaient sincèrement la nourriture spirituelle au sein des Églises ? Leur a-t-on enseigné clairement que la Bible est la Parole de Dieu et leur a-t-on montré comment s’en servir comme guide dans la vie ?

Les chefs des Églises répondent eux-mêmes à  cette question. Carl Bates, ancien président du Conseil des baptistes du Sud, a reconnu :

« Nous avons élevé une génération de baptistes presque totalement ignorante de nos doctrines. »

Et le Dr K. L. Chafin, baptiste également, déclara :

« Ils ne savent pas comment énoncer leurs croyances. »

Pourquoi les membres des Églises sont-ils « presque totalement ignorants »

et incapables « d’énoncer leurs croyances »,

qui devraient être fondées sur la Bible ?

Le clergé n’aurait-il aucune nourriture biblique substantielle à  offrir à  ses ouailles ?

Le clergé du Sud croit-il réellement que la Bible est « inspirée de Dieu« , suivant en cela l’exemple de l’apôtre Paul ?

2Timothée 3:16, 17.

Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à  toute bonne oeuvre.

L’ouvrage en douze tomes Broadman Bible Commentary rédigé par des biblistes baptistes répond notamment à  ces questions. Il jette un tel doute sur l’authenticité de la Bible que pendant plusieurs années, il suscita des discussions orageuses parmi les baptistes du Sud.

Mais à  présent, de moins en moins d’ecclésiastiques émettent des protestations. Le Christian Century écrivit ce qui suit concernant les séances de travail du Conseil des baptistes du Sud, pour 1972 :

« La question qui avait menacé de susciter les pires clameurs au cours des délibérations du Conseil des baptistes du Sud, « ” l’enquête interminable sur l’ouvrage en 12 tomes ‘Broadman Bible Commentary’ et sur ses rédacteurs, « ” fut réglée avec seulement une petite plainte. (…) Les conservateurs soumirent une résolution exigeant de retirer de la circulation et de réécrire l’ouvrage à  cause de son incompatibilité avec la croyance baptiste en l’infaillibilité absolue de la Bible. »

La plupart des délégués étaient-ils disposés à  rejeter cet ouvrage qui met en doute « l’infaillibilité absolue de la Bible«  ? Voulaient-ils qu’il soit remanié parce qu’ils sont de fidèles adeptes de la Bible ?

Le rapport continue en ces ter- mes :

« Les (délégués) refusèrent,

par un nombre écrasant de voix,

d’exiger le retrait de l’ouvrage (…).

Bien qu’on ne fit pas le compte,

la résolution a été repoussée à  une proportion de 4 pour 1. »

Peut-on s’attendre à  ce que les membres des Églises soient capables « d’énoncer leurs croyances«  quand leurs pasteurs sont divisés sur des questions aussi fondamentales que « l’infaillibilité absolue de la Bible«  ?

Lorsqu’on met les Écritures en doute, il est normal qu’il en résulte une grande variété de croyances.

Mais l’incertitude ne se limite pas à  la croyance.

Dans sa conduite aussi, le chrétien devrait prendre la Bible pour guide. Or, on constate que dans ce domaine également il n’y a aucune certitude.

L’exemple suivant illustre bien la confusion existante. Deux membres du clergé baptiste furent interrogés par un organisme d’enquêtes de Géorgie. On leur demanda si celui qui vote, qui accomplit un service militaire, qui salue les emblèmes nationaux, qui se livre à  des activités interconfessionnelles, qui participe à  des cérémonies patriotiques et qui soutient l’ONU, fait « partie du monde » ?

L’un des pasteurs répondit « oui » à  tous les points. L’autre répondit « non », également à  tous les points.

Pourtant, l’un des deux a noté sur le questionnaire qu’il avait reçu que :

« Dieu n’est pas un Dieu de confusion« .

C’est vrai, il n’y a pas de confusion en Dieu ni en sa Parole, la Bible.

Mais manifestement la confusion règne parmi le clergé de la chrétienté toute entière.

Le croyant moyen n’a évidemment pas des conceptions plus claires.

Il n’est pas étonnant que beaucoup de laïques « presque totalement ignorants » abandonnent leur Église !

– « Plus personne ne sait à  quel saint se vouer » dit-on !

Mais le croyant sait qu’il peut faire confiance au DIEU de la BIBLE et à  son Fils.