»  Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel  «  (Josué 24.15).

A Dieu revient la première place, mais qui vient après Dieu ? L’église ou la famille ? Laissons la Parole de Dieu répondre à  cette question.

Bien avant que la notion d’assemblée ou d’église soit mentionnée dans la Bible, la réalité de la famille est là . La famille précède l’assemblée.

 

Ce n’est qu’avec la traversée du désert, et la mise en place du tabernacle, que la notion d’assemblée apparaît. Jusque-là , la responsabilité spirituelle repose uniquement sur le patriarche. Noé, Abraham, Isaac, Jacob… dresseront des autels familiaux pour invoquer l’Eternel. Les pères sont les seuls responsables spirituels de leur famille. Même, après que la loi soit promulguée, et que les assemblées d’Israël soient fréquentes dans le désert, la responsabilité spirituelle repose sur les chefs de famille :

 »  Tu les inculqueras à  tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras  «  (Deutéronome 6.7).

Josué souligne cette responsabilité lorsqu’il s’engage pour lui et sa maison.

Le dernier verset de l’Ancien Testament rappelle quel est l’objectif final de Dieu : restaurer la famille et la responsabilité des pères. Pourquoi ? Parce que lorsque la famille va bien, l’assemblée va bien, mais quand la famille va mal, l’assemblée va mal !

Dans le Nouveau Testament, où la mention d’Église est fréquente, l’Église passe-t-elle avant la famille ?

Notons que c’est la qualité de la vie de famille qui détermine la qualité de l’engagement dans l’Église, comme le souligne le chapitre 3 de 1 Timothée. Ce n’est pas la manière d’être lors des assemblées qui est importante en priorité, mais la manière d’être en famille. Paul va même très loin quand il écrit :

 »  Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle  «  (1 Timothée 5.8).

Prendre soin de sa famille est une priorité, cette priorité vient avant même le fait d’être présent à  toutes les réunions si l’intérêt spirituel de la famille l’exige.

J’ai connu un homme, père de famille nombreuse, qui n’a jamais manqué une réunion dans l’assemblée. Mais son épouse ne s’est jamais convertie ni ses enfants. Il avait placé l’Église avant la famille, or, personne de sa famille n’a suivi Jésus ! Il nous faut donc de la sagesse et de l’équilibre. La vie communautaire est importante, mais le salut de votre famille est encore plus important.

Un conseil pour aujourd’hui :

Voulez-vous bénir spirituellement votre famille ? Soyez prêt à  donner du temps pour elle. Dieu vous demande d’abord de prendre spirituellement soin des vôtres. Remplissez bien votre ministère auprès de votre famille.

Paul Calzada


Note MAV: Oh combien ce rappel est important ! J’ai hélas ! vu tant de cas où des pères, des mères, voire des serviteurs de Dieu plébiscités unanimement, faisaient passer leur famille bien après leur assemblée, après leurs devoirs de famille, et bien après le rôle qu’ils  jouaient dans leur église. Leurs responsabilités parentales passaient bien après les responsabilités qu’ils exerçaient dans l’église. Le fruits sont toujours amers et souvent dramatiques: rébellion des enfants contre ce Dieu qui leur « vole » leur père ou leur mère, et contre le christianisme ; des épouses délaissées ou contraintes d’assumer un rôle de potiche valorisante pour le conjoint au milieu des « frères », mais affreusement malheureuses en ménage, et aussi des séparations conduisant parfois à  l’adultère, le conjoint délaissé finissant par ne plus supporter l’hypocrisie religieuse de leur conjoint.

Beaucoup de ces conjoints y perdent la foi ou ne la rencontrent jamais, ne voyant plus dans le système ecclésial qu’un système qui méprise les besoins légitimes des femmes (ou des époux), à  commencer par un minimum de présence et d’implication dans la famille? Sans compter le rejet de la foi chrétienne par des enfants, bien trop sacrifiés à  la « mission » ou au « ministère ».

Comment s’étonner ensuite qu’il y ait tant de divorces dans l’Eglise ? (env 30 %) Comment ‘étonner qu’un grand nombre de « serviteurs de Dieu » (appelés par Dieu ou par eux-même, aient des enfants qui ne se convertissent jamais et qui parfois tombent dans l’alcool ou une drogue quelconque.

Oui, à  ceux qui pratiquent cette forme religieuse et hypocrite de quasi abandon de la famille, Paul adresse de la part de Dieu des paroles très sévères et sur lesquelles Dieu ne reviendra jamais: « Ils ont renié la foi, ils sont pires que les infidèles ». Waouh ! Voici des personnes qui, à  cause de leurs oeuvres  ecclésiales, croient mériter un trône dans le paradis et qui ne savent pas qu’elles courent droit en enfer !

Il y a encore pire. Il y a les « double-visages »: des personnes qui ont à  l’Église un visage d’ange (ou un vêtement de brebis !), mais tout le contraire ailleurs. Ces double-visages sont serviables, généreux, toujours disponibles, chaleureux, d’autant plus estimés qu’ils savent se rendre indispensables. Mais chez eux ce sont des tyrans égocentriques, et même parfois des monstres, prenant plaisir à  humilier leur conjoint et à  le rabaisser, déployant une violence verbale, ou même physique effrayante. Ces monstres ne voient même pas les dégâts, la plupart du temps irréversibles qui se produisent chez les enfants, contraints de subir ce climat exécrable et parfois aussi victimes directement de la violence de ce type de « charmeur » (ou charmeuse) qui sait si bien embobiner son monde à  l’extérieur. Oh ! Ce sont de chrétiens plus que chrétiens dès qu’ils croisent des frères (ou des soeurs !)

J’ai beaucoup parlé il y a quelque mois des PNM (Pervers narcissiques manipulateurs), car j’ai été confrontée  avec nombre de cas vraiment effrayants, et qu’il m’a fallu prendre conscience que c’était dans le milieu ecclésial que de tels monstres*, hypocrites, des vrais méchants, avaient une grande facilité à  se faire passer pour l’envers de ce qu’ils sont dans la vie, et surtout au sein de leur famille. Car les chrétiens, pasteurs compris, sont souvent candides et dans l’incapacité d’imaginer un tel degré de méchanceté, d’habileté dans le mensonge, et d’hypocrisie. Ils n’ont pas connu les profondeurs de Satan (Apoc 2:24). Alors ils n’y croient pas, point final…

* (hommes ou femmes, mais peut-être surtout des hommes parce qu’ils ont une suprématie physique, mais surtout parce  que l’épouse, quand c’est elle la victime, au sein de l’Église, premièrement n’est pas crue, et en sus s’entend quasiment toujours dire que c’est de sa faute parce qu’elle ne se soumet pas suffisamment à  son mari, parce qu’elle ne prie pas assez, parce qu’elle est une Jézabel, etc.)

Si ceux qui sont simplement négligeants sont déjà  considérés par Dieu comme « pires que des infidèles », quel sort est réservé à  ceux que je viens d’évoquer ? Sauf s’ils se repentent, bien sûr. Mais je n’ai jamais entendu parler d’un seul cas de vraie repentance suivie d’un changement radical, car la fausse repentance, qu’ils manient avec maestria, fait aussi partie de leur arsenal pour paraître ce qu’ils ne sont pas dans le milieu chrétien, qu’ils jouissent de ce pouvoir de manipulation, et qu’ils pratiquent un déni qui les empêche de se voir tels qu’ils sont: car c’est tout leur « MOI » (faux MOI !), savamment édifié des années ou des décennies durant, qui s’effondrerait soudain, non seulement aux yeux de tous, mais surtout à  leurs propres yeux. Ils n’en sont pas capables… sauf miracle !

Mais Dieu est juste, Il voit tout, Il connaît jusqu’au plus profond des coeurs, et Lui, personne ne peut le tromper ! « Leur fin sera selon leurs oeuvres »