Source Dreuz

C’est un loup solitaire  ! C’est un acte isolé  ! Le suspect souffre de troubles mentaux  !

Voilà  ce que l’on entend de nos dirigeants et de  »leurs » médias à  chaque attentat musulman commis en France contre des innocents non-musulmans.

Mais, depuis quelque temps, les  »troubles psychiatriques » dont seraient atteints ces terroristes sont privilégiés par tous ceux qui commentent leurs crimes odieux comme pour les excuser d’avoir commis l’irréparable puisque la démence leur dérange le cerveau.

 

Pensent-ils convaincre le Français lambda  avec ce genre de conclusion ? Non, bien sûr  !

Plus personne, de par le monde, n’ignore que les musulmans assassinent les  »infidèles » comme il leur est intimé de le faire selon la doctrine du coran.

Il y a 63 ans, la France en faisait l’expérience durant huit années pendant lesquelles les Français, juifs et chrétiens, ont été victimes des mêmes terroristes musulmans. Pendant toute cette époque et, jusqu’à  ces derniers mois, il aurait été impensable de dire que les terroristes algériens étaient des  »dérangés mentaux », n’est-ce pas  ?

Et pourtant…

Nous apprenons que s’est tenu, le 11 octobre 2017, à  l’Auditorium-Hôpital G. Pompidou à  Paris, un colloque organisé par la Société franco-algérienne de psychiatrie (!), présidé par Pr Amine Benyamina et Mohammed Talebun sur le thème  :

 »  Traumatisme des mémoires et mémoires des traumatismes. Autour de la guerre d’Algérie  « .

Ou, comment «  contribuer à  mieux comprendre pourquoi cette guerre continue de produire des effets particuliers sur la mémoire. Quels en sont les mécanismes, les processus en cause ? « .

C’est le sujet d’un article du quotidien algérien el Watan, du 31 octobre 2017, qui rapporte que les  »  mécanismes neuropsychologiques de la mémoire doivent tenir compte des influences sociales et collectives  « .

Et de citer, parmi les intervenants, le très pro indépendantiste Benjamin Stora pour son livre  »  Les immigrés algériens, en France, pendant la guerre d’Algérie*   » ou Eric Servès qui s’interroge sur  »  le vote Front national chez les Pieds-Noirs  « .

Serait-ce que la mémoire des Français d’Algérie relève de la psychiatrie  ?

J’ai presque envie d’écrire  : ils sont gonflés  !

Selon ces Algériens, c’est notre mémoire (à  nous, pieds-noirs) qui nous empêcherait de les accepter dans notre société française. Le journaliste d’El Watan, écrit  :

 »  A chaque anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne, dont nous célébrons, ce 1er novembre 2017, le 63e anniversaire, le thème de la violence et du déchirement humain a une résonance particulière. Les conséquences brutales de la spoliation que représente la colonisation sont appréhendées jusque dans des catégories sociales insoupçonnées, au-delà  des colonisés proprement dits, tant l’asservissement joue sur des ressorts subtils de domination.  « 

Remettez-en une couche, s’il vous plaît  !

Nous, leurs victimes, devrions oublier les huit années pendant lesquelles ils ont commis les pires atrocités barbares et que notre mémoire  »fantasmée », seule, nous empêche  d’effacer !

Ainsi donc, leur mémoire, à  eux, Algériens, n’est pas défaillante, elle reste vive et juste. Tous les 1er novembre, depuis 63 ans, ils rappellent qu’ils ont subi les pires horreurs de la part de la France colonisatrice… Mais nous, leurs victimes, nous devrions oublier les huit années pendant lesquelles ils ont commis les pires atrocités barbares et que notre mémoire  »fantasmée », seule, nous empêche  d’effacer !

Oui, on peut l’écrire, ils ont un sacré culot.

Dire que la guerre d’Algérie a marqué la mémoire des Français d’Algérie est absolument exact. Mais dire que, seule,  »  cette mémoire individuelle interagisse en lien étroit avec les représentations collectives et la manière dont sont traités les événements historiques par le corps social, tout entier   » est faux.

Quand le présent nous prouve que les mêmes acteurs reproduisent les mêmes actes que par le passé, il est, croyez-le, largement suffisant pour supplanter dans notre mémoire ce que l’on croyait n’être que des réminiscences.

Dire que nous ne pouvons pas  »  dépasser la guerre d’Algérie   » à  cause de notre mémoire, c’est rayer d’un trait les actes de terrorisme que nous vivons au présent, en France, pour ne parler que de la France.

Ceux qui ont frappé les chrétiens et les juifs, en Métropole, ces dernières années, n’ont fait que reproduire ce que leurs ascendants ont pratiqué il y a 63 ans

Parce que le terrorisme islamique en France, celui que nous vivons aujourd’hui, nous vient précisément des ressortissants du Maghreb. Qu’ils soient originaires d’Algérie, du Maroc ou de Tunisie, ceux qui ont frappé les chrétiens et les juifs, en Métropole, ces dernières années, n’ont fait que reproduire ce que leurs ascendants ont pratiqué il y a 63 ans mais dont la mémoire a entretenu le mythe et l’ont, sciemment, inculqué à  leurs enfants.

Les Français (de France) pourront-ils oublier les Merah, les Kouachi et tous les autres issus des mêmes communautés qui ont tué, égorgé, écrasé, massacré, femmes, enfants, prêtres innocents qui les accueillaient sur leur sol en leur ouvrant les bras  ?

Non, ils n’oublieront pas, pas plus qu’ils n’oublieront la rue des Rosiers ou le métro Saint-Michel comme les Pieds-Noirs n’oublieront jamais Méluza, Palestro ou le 5 juillet 1962 à  Oran.

S’ils veulent trouver dans notre  »subconscient ou inconscient » les raisons de notre rejet de leur communauté, ils n’ont pas besoin de remonter à  plus d’un demi-siècle.

Ce sont leurs agissements au quotidien qui en sont responsables. Ce n’est pas la  »mémoire » qui a fait s’envoler le vote Front National à  son plus haut score. Et ce ne sont pas les Pieds-Noirs et leurs descendants qui ont représenté les 34 % de l’électorat français. Pourquoi, donc, incriminer la mémoire de la guerre d’Algérie dans les résultats du rejet très significatif des Algériens par la société française  ?

Les Algériens ont la mémoire sélective.

Toujours mendiant la reconnaissance de leurs crimes comme étant nobles et justes, ils doivent être, enfin, conscients qu’ils ne font rien, vraiment rien, pour que les Français – et pas seulement les Pieds-Noirs – adoptent une autre politique sociale et collective.

S’ils commençaient, eux, à   »  dépasser leur guerre d’indépendance  « , les Algériens s’en porteraient mieux, chez eux et chez nous.

Ils ne vivraient pas emplis de haine envers les Français chez qui ils rêvent de venir s’installer et, peut-être – seulement peut-être – nous pourrions, tous, aborder la guerre d’Algérie autrement que comme la continuation de la barbarie historique qui a régné pendant des siècles de ce côté-là  de la Méditerranée.

 

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