L’expérience de Christ est celle du serviteur souffrant et d’un ressuscité puissant. Bien que sans faute qu’on puisse lui imputer, il a été condamné. Et à  sa suite, il nous avertit à  de nombreuses reprises : »  Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : ‘Le serviteur n’est pas plus grand que son maître.’ S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.  «  (Jean 15,20).

Nous savons donc que nous serons persécutés, mais pire encore Jésus nous avertit que la persécution la pire viendra de l’intérieur, de la synagogue, de l’Eglise (comme expliqué en Luc 12,11).

Nous sommes avertis.

Il est donc légitime d’enseigner les chrétiens sur la difficulté qu’on peut rencontrer dans certaines Eglises. Sur le fait que dans certaines d’entre elles on y persécute vraiment ceux qui essayent de croire en vérité et de s’impliquer dans une théologie du Royaume. Et j’en sais quelque chose pour l’avoir moi-même expérimenté. Cela peut être le cas parce que ce sont de fausses Eglises dont Christ n’est pas le centre, empreintes d’un faux amour. Ou parce que ce sont des Eglises autoritaires, où Dieu n’est pas le Père mais que quelqu’un s’est mis à  la place du Père. Soit parce que ce sont des Eglises légalistes où l’Esprit ne peut pas souffler.

 

Nous devons enseigner les chrétiens à  discerner comment une assemblée peut être un lieu de vie ou un lieu de mort.

Mais la difficulté, c’est qu’il n’y a pas d’Eglise parfaite. Or si vous avez visité de nombreuses Eglises sans trouver une qui soit à  peu près bien pour vous, rappelez vous que l’ensemble des Eglises à  qui écrivait Paul avaient des problèmes, et que donc, c’est peut-être qu’il y a un problème… en vous.


Comme il n’y a pas d’Eglise parfaite, les gens vont toujours trouver des choses qui ne vont pas ; et ils ont raison. Et c’est là  où s’engouffrent quelques prédicateurs qui produisent un discours anti-Eglises, et anti-pasteurs, avec une radicalité qui est souvent née d’un zèle très beau et pur au premier regard, mais qui devient à  force un discours paranoïaque :  »  Aucune Eglise ne peut apporter quelque chose de bon ; aucun pasteur ne peut être de bon conseil.  « 

C’est là  que le bât blesse. Car ces prédicateurs n’appliquent pas cette règle à  eux-mêmes. Ils se marketisent sur les réseaux sociaux, ils créent des adeptes, visent des publics influençables, et posent une emprise sur eux. Désormais il faut se méfier de tout le monde. Sauf d’eux. Et si par malheur en tant que pasteur vous voulez alerter un frère ou une soeur en train de se mettre sous emprise, vous prouvez par là  même que vous êtres un pasteur terrible rempli d’un esprit de contrôle, et que donc… il faut faire attention à  vous. La boucle paranoïaque est bouclée. Le poisson est harponné.

Alors qu’il y aurait de bonnes raisons d’être prudents car Jésus n’a pas voulu que nous entrions dans le discours paranoïaque. Il a voulu que nous prêchions, en étant libres, en guérissant les malades, en purifiant les lépreux, en ressuscitant les morts et en chassant les démons. Seul Jésus a été fidèle jusqu’au bout. Donc il faut absolument déminer ce discours paranoïaque en invitant les gens à  être juste… libres ! S’ils veulent rester, ils restent dans les Eglises. S’ils veulent partir, ils partent. Mais qu’ils ne maudissent pas. Qu’ils montrent avec amour à  leur frères les lieux où ils peuvent progresser, mais qu’ils ne proclament pas de discours de condamnation absolue discréditant l’oeuvre de Dieu dans ces lieux. Que ces prédicateurs prennent soin des gens sur le long terme, et pas dans des  »  shoots   » de Saint-Esprit ou des expériences aussi fugaces que spectaculaires. Qu’ils arrêtent avec la naïveté de penser que quelqu’un baptisé à  la va vite sans enseignement pourra juste s’en sortir avec sa Bible et sa prière seul dans la jungle du monde. Nous avons besoin les uns des autres, et ça s’appelle : l’Eglise…

Prédicateurs, aimez l’Eglise comme Christ l’a aimée. Il a donné sa vie pour elle. Pas pour une institution, évidemment, mais pour un corps vivant. Et donc, prédicateurs, arrêtez de créer des nouvelles institutions, parce que paradoxalement c’est ce que vous faites… Vous créez des mouvements qui vous mettent au centre, qui font que les gens se disent de Paul ou d’Apollos. Pourquoi ? Parce que ce qui se passe quand on produit le discours paranoïaque c’est que, en plus de renforcer des gens qui sont déjà  dans une pathologie psychique et spirituelle, on met sur les petits trônes des Eglises de maisons qu’on fonde des Jézabels non enseignées qui deviendront des tyrans bien pire encore que ces médiocres pasteurs que vous dénoncez, comme on en parle dans l’Apocalypse. Elles mettront les gens sous emprise, multiplieront les situations d’abus. Et il y aura beaucoup de dégâts par cette séduction. Beaucoup de souffrance individuelle, et des milliers de rétrogrades, à  juste titre dégoûtés par des promesses non tenues.

Donc oui. Discernons. Il y a des lieux de vie et des lieux de mort dans les Eglises, c’est vrai ! Et seul l’Esprit de vie peut les désigner. Mais il les désigne tout à  fait à  ceux qui le Lui demandent. Et nous n’avons pas à  faire des guides ecclésiaux avec des bons-points ou à  produire de la haine et du dénigrement.

Bénissez, et ne maudissez pas, comme il est dit en Romains 12,14


Le seul moyen de les éviter serait d’enquêter sur les fruits qu’ils ont laissés là  où ils sont passés, quand on n’est pas sûrs de leur intégrité, ce serait de la sagesse. Compte tenu des divisions ecclésiales, ce genre d’enquête n’est pas aisé (on va chercher sur internet ?)

Le hic est que bien des pasteurs ne font confiance qu’à  leurs pairs, lesquels peuvent se tromper, et tout le monde de tomber dans les mêmes pièges.

J’ai vu aussi le contraire et je ne parle pas que pour moi: des groupes de pasteurs se faisant totalement confiance les uns dans les autres, dès qu’un d’entre eux pense qu’un ministère est faux ou dangereux, pour dénigrer ce ministère, le descendre par la langue, le boycotter et même tenter de l’éradiquer. Mais si c’est un vrai ministère venant de Dieu, le boycotté en question se relèvera et Dieu lui ouvrira de nouvelles portes (ce qu’Il a fait pour moi) tandis que les pasteurs si prompts à  lapider les ministères qui ne font pas partie de leur cénacle vont subir tôt ou tard la justice divine, et parfois – j’en ai été témoin- y perdre leur propre ministère, parce qu’ils s’obstinent dans leur mauvaise voie.

Car, le système pastoral s’est approprié, pour lui seul, le droit d’être la tête de l’Église et les pasteurs d’être seuls aptes à  conduire les brebis , au point que parfois, c’est Christ qui est expulsé de l’assemblée : V Apoc 3:20. Le Saint-Esprit s’est envolé, remplacé par un autre esprit, et c’est un « autre Jésus » qui est prêché   (2Co 11:4). Dans la foulée ils pensent avoir automatiquement le don du discernement, et tous les autres dons, ce qui est aussi antibiblique que possible (1 Co 12).

ITINÉRANTS ?

Gilles Boucomont relève que les ministères itinérants ont le tort de ne pas s’occuper ensuite des brebis. Mais justement, ce n’est pas leur rôle et ils ne sont pas équipés par Dieu pour ce faire: cela se ferait au détriment de leur propre mission.  Jésus, Lui, passait de lieux en lieux :

Actes 10:38 vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui.

 

Il avait sur terre une mission primordiale, avant sa mission ultime, celle de la croix:

 

Mc 1:37 et, quand ils les disciples)  l’eurent trouvé, ils lui dirent : Tous te cherchent. 38 Il leur répondit : Allons ailleurs, dans les bourgades voisines, afin que j’y prêche aussi; car c’est pour cela que je suis sorti. 39 Et il alla prêcher dans les synagogues, par toute la Galilée, et il chassa les démons.

 

Pour la population locale, l’essentiel était que Jésus reste pour continuer à  guérir les malades et à  faire des miracles; Mais pour Jésus, la priorité était de répandre la Parole de Dieu et de sauver des âmes… et de chasser les démons ! Ce serait aux disciples ainsi libérés et levés de poursuivre l’oeuvre, à  commencer par le suivi des nouveaux convertis !

Aujourd’hui, je crois que bien des pasteurs, en observant Jésus, diraient avec un brin de condescendance:  »  Celui-la, c’est un itinérant !   »  

 

Paul, poussé par le Saint-Esprit, se rendait dans un endroit déterminé, y levait une assemblée de Chrétiens et la confiait à  des hommes éprouvés. En tant qu’apôtre, il avait reçu le don de DISCERNER l’appel de chacun, de les former dans la saine doctrine, de les lever dans leur fonction et leur mission, sans les mettre sous sa tutelle. Les pasteurs ainsi levés étaient alors intégrés dans la fonction d’Anciens, de diacres, d’évêques, etc, chacun ayant son rôle et sa responsabilité précise dans l’assemblée (V. Roms 12).

Paul, après être parti d’un lieu, continuait à  conseiller les responsables locaux qu’il avait formés. C’est le thème de 1 Timothée. Et même quand Paul lui donne un « ordre », c’est selon les DIRECTIVES DE DIEU (et non les siennes) et uniquement pour protéger Timothée.

 

1Tim 1:18  Le commandement que je t’adresse, Timothée, mon enfant, selon les prophéties faites précédemment à  ton sujet, c’est que, d’après elles, tu combattes le bon combat,  19  en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l’ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à  la foi.

 

Bref, le suivi, c’est la responsabilité des DISCIPLES, cette denrée devenue particulièrement rare, justement parce que beaucoup de pasteurs ont peur de voir s’émietter leur prépondérance si jamais ces disciples s’élèvent dans leur appel divin et exercent l’autorité que Dieu leur a donnée. On doit faire un constat dramatique et malheureusement quasi universel dans tout le système ecclésial inspiré par Constantin : beaucoup de vrais disciples sont contraints de s’enfuir de leur église-bocal s’ils veulent obéir au Seigneur. Le simple fait d’énoncer la vérité face à  une déviation-maison leur vaut souvent d’être expulsés ! (dans les temps anciens, ils étaient excommuniés et pouvaient être brûlés vifs, comme hérétiques. Gentille, gentille, gentille « Eglise »! Au final, elle n’a pas beaucoup changé, toutes dénominations confondues, même si les États démocratiques ont mis le holà  aux tortures et exécutions !

 

En tant qu’évangéliste, je peux témoigner que nous, itinérants, avons le plus grand mal à  collaborer avec les pasteurs établis, qui méprisent souvent notre travail ou se l’accaparent, et ce, faute d’avoir une réelle relation de confiance avec nous. C’est eux qui défont parfois le travail que nous avons accompli. J’ai même vu des pasteurs condamner le travail de délivrance (entre autres) que nous avions effectué et prier pour que  »  leurs   » membres soient délivrés de leur délivrance… car eux n’y croient pas ! J’entends même parler de certains qui délient le baptême par immersion qui a été fait hors de leurs murs, car ils estiment que le baptême des bébés suffit à  leurs paroissiens ! On pourrait parler de bien d’autres déviances…

 

Le fait est qu’autrefois, nous savions où envoyer les brebis pour le suivi. Nous connaissions un peu partout de bonnes bergeries. Plus le temps passe, moins nous savons où les envoyer. En constatant qu’une majorité d’assemblées sombre dans l’évangile de prospérité, dans l’oecuménisme, ou dans des doctrines de démons, nous n’avons pas d’autres ressources que de dire:  »  Laisse-toi conduire par le Seigneur et, surtout, consulte-Le avant de t’attacher à  une assemblée.   »  

J’en ai tant vu revenir de ces assemblées cassés, dépouillés, parfois ruinés, et ayant quasiment perdu la foi ! Et pour être juste, c’est aussi le cas avec des  »  ministères itinérants  « , des faux prophètes, des apôtres auto proclamés, des évangélistes qui servent leur ventre et Mamon et qui dépouillent tout le monde au passage, ou bien des faux docteurs,  pour que leur corbeille soit bien remplie, qui ne délivrent que des messages caressant les oreilles des auditeurs avec l’évangile de l’hyper grâce (Résumons: Dieu est bon, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ =  C.À.D.  »  tu peux faire tout ce qui te plaît, Dieu t’aime comme tu es  « ). Triste, non  ? Mais tout cela ne nous a-t-il pas été annoncé à  l’avance ?

 

Alors, quand j’entends parler de bonnes bergeries, qui marchent droit dans leurs bottes avec le Seigneur et sans compromis, je ressens une vraie joie. Car la situation, dans son ensemble, est franchement désespérante !

Par la grâce de Dieu je travaille maintenant avec beaucoup de ministères, dont certains font ce travail de suivi, et c’est magnifique car nous marchons dans le même Esprit et surtout dans l’amour les uns des autres.  Et nous voyons aussi beaucoup de ceux qui sont venus dans nos séminaires, qui ont été délivrés, guéris, levés par Dieu et équipés, se mettre spontanément en groupe -Je n’interviens jamais, c’est le saint-Esprit qui les réunit-, pour prier les uns pour les autres, et je suis toujours émerveillée de voir comment le Seigneur travaille avec eux et les transforme.

 

Bref, la Réforme a un sacré besoin d’être réformée, en revenant non pas sur les racines greco-romaines, mais en se re-greffant sur les racines bibliques judaïques de l’Église ! La véritable « sola sciptura » dont, de fait, ce système est aux antipodes.

Donc merci aux pasteurs qui agissent selon la Parole en diffusant la saine doctrine, en chassant les démons, en guérissant les malades, tout ceci en communion avec d’autres ministères qui ont reçu du Seigneur une mission primordiale, unique, et complémentaire de celle des pasteurs. Certains charismes sont donnés à  chaque ministère, individuellement, en fonction de leur propre mission. Les pasteurs ne les ont pas tous ! Certes leur fonction, en coordination avec d’autres responsables locaux, est indispensable pour le suivi des agneaux, justement afin de compléter le travail des  »  itinérants   » : évangélistes, prophètes, apôtres, docteurs, qui ne sont  »  itinérants   »  que parce que leur champ de mission est géographiquement beaucoup plus large ! Mais ils ne sont pas l’Église à  eux seuls, avec leurs paroissiens. Dans l’ordre d’Ephésiens 4, Dieu délègue son autorité D’ABORD aux apôtres et aux prophètes.

 

Eph 4:4 Il y a un seul corps et un seul Esprit,…  11 Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, 12 pour le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, 13  jusqu’à  ce que nous soyons tous parvenus à  l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, …

Quand on enlève à  un corps ses poumons et son coeur et qu’on met à  la place une tête autre que celle qui devrait y être, on fabrique un cadavre monstrueux !

Ce sont bien les autres ministères qui doivent déléguer aux pasteurs le soin de faire le suivi, car leur mission est autre, comme les premiers apôtres en font vite le constat:  

« Act 5:2 Les douze convoquèrent la multitude des disciples, et dirent : Il n’est pas convenable que nous laissions la parole de Dieu pour servir aux tables. 3 C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l’on rende un bon témoignage, qui soient pleins d’Esprit-Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi. 4 Et nous, nous continuerons à  nous appliquer à  la prière et au ministère de la parole. »

Et Philippe, l’évangéliste, n’a pas hésité à  laisser sur place cinq mille personnes pourtant désireuses de continuer à  voir les miracles qui s’accomplissaient pas ses mains, pour aller, sur ordre du Saint-Esprit, dans le désert pour y conduire un homme à  Christ, puis être transporté encore ailleurs par le Saint-Esprit !

Act 8:40 Philippe se trouva dans Azot, d’où il alla jusqu’à  Césarée, en évangélisant toutes les villes par lesquelles il passait.

 

– Quelle tristesse, s’exclameraient beaucoup de pasteurs englués dans leur système pastoral, encore un itinérant qui ne s’occupe même pas du suivi de ceux qu’il conduit dans le Royaume. Il n’est même pas resté sur place pour trouver un local où les rassembler une fois par semaine pour y recevoir « la bonne parole », le gobelet de sirop rouge, et donner leur dîme pour être considérés comme des bons chrétiens !

 

Je caricature ? Bien sûr. La caricature   a l’art de grossir et rendre visible ce qui sait si bien se faire caméléon pour passer inaperçu !

La désinvolture dans nos clochers

La première Église, composée essentiellement de Juifs enseignés depuis des générations dans la Thora, avait une si grande conviction que tout ce qui touche à  l’Église (c-à -d l’assemblée des frères de la ville, de la région, ou du monde,  et non un clocher de ciment appartenant à  un homme) doit être saint, que même ceux qui servaient aux tables, une tâche paraissant pourtant bien subalterne (aux yeux des hommes, pas aux yeux de Dieu !) devaient être remplis de l’Esprit saint.

 

 » Choisissez sept hommes… qui soient pleins d’Esprit-Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi. »  

 

 

On en a un exemple avec le diacre Etienne !

La Parole n’a été confiée qu’aux Juifs durant deux mille ans, justement parce que Dieu, en les séparant du monde, leur avait inculqué une sainte crainte de Dieu et un saint respect pour tout ce qui Le concernait. Même le sol où Dieu était présent ne pouvait être foulé qu’aprés avoir ôté les sandales d’hommes, chargées de la poussière du monde (ex Moïse, Josué…). Aujourd’hui, un inconverti peut être coopté dans la louange parce qu’il joue bien d’un instrument et qu’il a une belle voix. Quel est l’esprit qui règne dans cette louange, d’autant que parfois elle n’est assurée que par des inconvertis ou des simili-convertis !… Et personne, dans l’assemblée, ne s’en aperçoit, à  commencer par le pasteur quand son but n’est pas de conduire l’assemblée dans le royaume, mais de remplir ses chaises vides en attirant le chaland !

 

J’exagère là  encore ? Je ne crois pas, hélas, à  la lumière de nombreux témoignages !

 

Alors, merci aux pasteurs qui savent déléguer tout en se soumettant les uns aux autres, sans chercher pas à  s’arroger la fonction des autres ministères. Certains interdisent à  leurs brebis (brebis du Seigneur ou brebis des pasteurs ?) d’aller écouter d’autres enseignants et de bénéficier de l’eau vive qu’ils peuvent apporter. Entre tenter de préserver les brebis d’un loup, ou bien faire comme Diotrèphe, c’est-à -dire d’interdire aux brebis d’aller écouter l’apôtre Jean de peur d’y perdre des brebis (qui savent faire la différence quand elles entendent la  »  vraie   » vérité), il y a un abîme. Parfois ces pasteurs seraient bien avisés de venir eux-mêmes à  ces réunions externes à  leurs murs, ne serait-ce que pour se ressourcer ! Il y en a qui le font. Merci Seigneur !

 

À partir du moment où il s’attribue toutes les prérogatives dévolues aux quatre autres ministères, le système pastoral fabrique des gourous, ou des simili-gourous dans ses rangs, et c’est bien triste, car de fait, ils sont pléthore. Même de  »  bons pasteurs   » finissent par tomber dans le piège, c’est inévitable quand une fonction est sacralisée au détriment des autres et au détriment de ce que le Seigneur a préparé pour chaque disciple. Car c’est à  l’intention des  disciples – et non seulement aux  pasteurs, que Jésus a dit:

 

Mc 16:  17 Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues; 18 ils saisiront des serpents; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris.

 » CEUX QUI ONT CRU « … « CEUX QUI CROIENT EN MOI » …

EN BREF, TOUT DISCIPLE QUI A CRU DOIT MANIFESTER LA PUISSANCE DE L’ESPRIT ET SON DISCIPOLAT EST ATTESTÉ PAR LES SIGNES ET LES PRODIGES QUI L’ACCOMPAGNENT, et cela inclut aussi tous les ministères et toutes les fonctions « secondaires » de l’Eglise, sans exception.

Héb 2 : 3 …(Ce) si grand salut, qui, annoncé d’abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’ont entendu, 4 Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du Saint-Esprit distribués selon sa volonté.

Les brebis sortent par millions du système. Ce n’est pas seulement la faute des pasteurs – beaucoup font bien malgré eux les tâches annexes qu’on leur impose et n’ont plus de temps pour les brebis, encore moins pour les brebis perdues et tous ou presque ont été formatés dans ce système apostat en le pensant biblique. Ce n’est pas non plus seulement la faute des brebis, trop souvent considérées comme rebelles dès qu’elles quittent leur assemblée (bien sûr qu’il y en a aussi, des rebelles, parmi elles !). D’ailleurs, parmi les brebis qui restent confinées à  l’intérieur, beaucoup sont de vraies rebelles à  Dieu, car elles refusent de devenir des disciples, de renoncer à  elles-mêmes et de retrousser leurs manches pour entrer dans les œuvres préparées d’avance par Dieu, car le satisfécit du pasteur leur suffit. Et combien ont entendu Dieu leur dire: « Lève-toi et suis-moi », mais on préféré obéir à  leur pasteur qui leur disait: « Assied-toi et ne bouge pas de là .. on [n’abandonne pas son assemblée]  » !

Ne confondons pas tout. Quand il y a des départs de chrétiens solides, c’est généralement un avertissement sérieux pour une assemblée locale, surtout si cela se reproduit et s’accélère. J’ai fait partie d’une assemblée de plus de mille membres où les chrétiens engagés se sont mis à  partir par grappes entières. Au lieu de se remettre en question (il y avait de graves choses cachées au sein de cette assemblée, et qui ne sont apparues que par la suite), les pasteurs ont accusé tout le monde, à  commencer par les autres assemblées qui leur  »  volaient leurs membres  « . De mille, ils sont passés à  80, et c’est cela encore vingt-cinq ans plus tard. Mais c’est toujours la faute des autres. Au sein du petit groupe qui reste d’Anciens, ce ne sont que divisions et conflits… Cette Église avait deux idoles géantes: sa renommée internationale, et son patrimoine immobilier ! Mais elle n’en avait aucune conscience… et elle ne l’a toujours pas, bien qu’elle ne soit plus que l’ombre d’elle-même.  

Dieu parle !

C’est le temps d’Ezéchiel 34, car Dieu est excédé des abus en tous genres. lL est en colère.  C’est Dieu qui dit:  »  Sortez- d’elle, mon peuple  »  (Apoc 1:4), car Dieu reprend en mains SES brebis, trop souvent affamées et même maltraitées spirituellement, laissées à  l’abandon, souvent contraintes d’enterrer leur appel et leurs dons spirituels, et de surcroît… bien tondues !

Torben n’est pas parfait (c’était le précédent article de Gilles Boucomont) même s’il fait un travail formidable. Non ! Gilles non plus, et pourtant c’est un pasteur formidable. Et, mais ne le dites à  personne, moi non plus je ne suis pas parfaite, bien loin de là . Si on l’était vraiment, si on pouvait le devenir par nos propres forces, nous n’aurions pas eu besoin que Christ vienne porter nos péchés à  la croix. Apprenons simplement à  discerner ceux qui oeuvrent pour le royaume de ceux qui oeuvrent dans le seul but de se faire un nom, une carrière, un petit empire sur terre, un revenu confortable, etc. Il faut souvent beaucoup de temps pour pouvoir discerner, car tous ont l’air… d’agneaux et portent des vêtements de brebis ! Donc on regarde aux fruits. Mais avant de voir les fruits et de les goûter pour voir s’ils ne sont pas pourris, il faut que l’arbre pousse, qu’il fasse ses branches, puis ses feuilles, puis ses fleurs et enfin que ses fruits murissent. à‡a peut prendre du temps avant de voir ce qui est à  l’intérieur du fruit !