Nous sommes le 4 juin 2008. Barack Obama fait campagne pour la présidence des Etats-Unis. Devant l’auditoire pro-israélien de l’AIPAC (l’American Israel Public Affairs Committee), il déclare que  »  Jérusalem restera la capitale d’Israël  « .

Barack Obama:

  » Tout accord négocié entre Israël et l’Autorité palestinienne doit préserver l’identité d’Israël en tant qu’État juif doté de frontières sûres, reconnues et défendables… et Jérusalem restera la capitale d’Israël et elle doit rester indivise.  « 

Cette promesse de campagne suscita une ovation de la part des 7  000 personnes présentes. Obama reçut des éloges de la part d’organisations pro-israéliennes aux États-Unis (1).

En février 1992, Bill Clinton est au milieu de  la primaire démocrate. Il déclare soutenir la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël.

Plus tard dans la campagne électorale, Clinton fait la promesse que lui et son vice-président Al Gore   » appuieraient Jérusalem en tant que capitale de l’Etat d’Israël  « . (2)

Et en 1995, il refuse de signer le  Jerusalem Embassy Act, loi adoptée à  une large majorité dans les deux chambres du Congrès, et qui stipule que l’ambassade américaine doit déménager à  Jérusalem d’ici cinq ans. Les trois derniers présidents américains ont tous signé une renonciation tous les six mois, empêchant la mise en œuvre de cette loi – jusqu’à  lundi 4 décembre où le Président Trump n’a pas signé. (2)

Année 2000- année électorale. George W. Bush  promets de déplacer l’ambassade à  Jérusalem, et attaque Clinton pour avoir manqué à  sa promesse. À un moment donné, il déclare :   » je commencerai le processus dès que j’aurais prêté serment.  «  (2)

Selon cette tradition, aucun dirigeant politique ne s’est donné la peine de protester lorsque le candidat Trump a promis de déplacer l’ambassade des Etats-Unis à  Jérusalem.

Aujourd’hui, ces mêmes dirigeants ne pardonnent pas à  Donald Trump de faire exception, de respecter sa promesse de campagne – et au passage de leur rappeler l’éthique politique.

Entendre ces présidents et dirigeants occidentaux donner des leçons de morale à  Trump qui respecte sa parole, ses promesses et ses électeurs, les rend inaudibles à  tout observateur intègre.

Entendre les mises en garde de ces politiciens – qui n’ont jamais su proposer de solution de paix acceptées par les deux camps – dire que la décision de Trump risque de mettre en péril les discussions de paix me fait sourire.

Mais les entendre dire que Jérusalem capitale d’Israël fait obstacle à  la solution à  deux Etats, voilà  qui a de quoi me réjouir : je suis totalement opposé pour une raison de bon sens qui s’appelle sécurité, à  la création d’un Etat terroriste à  côté d’Israël.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

(1)  https://www.cnsnews.com/news/article/candidate-obama-also-called-jerusalem-israel-s-capital-then-backtracked

(2) https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.769498