Suite de la première partie

L’AMOUR CHRÉTIEN

Le Nouveau Testament est plein d’exhortations et d’encouragements à  l’amour et ceci n’est pas étonnant, puisqu’il n’y a rien que nous oublions si facilement dans la pratique, que notre vocation de marcher dans l’amour.

« Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à  Dieu en parfum de bonne odeur.«  (Eph. 5:1,2)

Dans l’épître aux Colossiens, Paul trace cette merveilleuse image :

« Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de longanimité, vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres… Et par dessus toutes ces choses, revêtez-vous de l’amour, qui est le lien de la perfection. » (Col. 3:12,13)

L’apôtre compare ici les vertus chrétiennes avec des habits, dont nous nous revêtons. L’amour est le vêtement de dessus, qui est le plus visible depuis l’extérieur et qui détermine l’aspect et le caractère de la personne qui le porte. Là  où l’amour de Dieu a été versé dans le coeur de tous les croyants, on doit pouvoir s’attendre à  ce que quelque chose en paraisse dans leur vie pratique.

Le Seigneur Jésus et les apôtres ont étroitement lié L’AMOUR et L’OBÉISSANCE.

« Si vous m’aimez, gardez mes commandements. » (Jean 14:15)

« C’est ici mon commandement que vous vous aimiez les uns les autres. » (Jean 15:22)

L’amour de Christ, de l’homme parfaitement obéissant, doit rester notre exemple constant et la source de notre amour.

« Comme je vous ai aimés… Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour… En ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que Lui nous aima et qu’il envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés. Bien-aimés, si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer l’un l’autre… Car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Et nous avons ce commandement de sa part, que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère. » (1 Jean 4:7,8,10,20,21)

L’apôtre Paul déclare en 1 Cor. 13 que toutes les activités chrétiennes et même les sacrifices, sont sans valeur devant Dieu si leur source n’est pas le vrai amour. Ensuite il énumère plusieurs caractéristiques de l’amour chrétien :

« L’amour use de longanimité ; il est plein de bonté ; l’amour n’est pas envieux ; l’amour ne se vante pas ; il ne s’enfle pas d’orgueil ; il n’agit pas avec inconvenance ; il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’irrite pas ; il n’impute pas le mal ; il ne se réjouit pas de l’injustice, mais se réjouit avec la vérité. »(1 Cor. 13:4,5)

Les hommes disent : L’amour ne peut pas venir d’un seul côté. Mais n’oublions jamais que l’amour de Christ envers nous ne venait que d’un seul côté. Il mourut pour nous, lorsque nous étions encore ennemis.

Voilà  pourquoi Jésus dit :

« Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent… et vous serez les fils du Très Haut ; car il est bon envers les ingrats et les méchants. » (Luc 6:27,35)

Si nous voulons aider les âmes en vue de leur salut éternel, nous devons nous approcher, pleins d’amour, de ceux qui parfois nous répugnent plutôt que de nous attirer, et même de ceux qui nous ont fait du mal. Et ceci s’applique spécialement à  l’assemblée où, avant tout, nous devons apprendre à  aimer tous les saints, en demandant de la patience et de la sagesse envers eux lorsqu’ils cèdent à  la chair.

En cas de torts personnels, nous ne devons jamais rendre le mal pour le mal, donc jamais nous venger, laissant à  Dieu seul le juste jugement. Lorsqu’un frère est tombé dans une faute et pèche, nous devons aller vers lui, lui laver les pieds par la parole, et chercher à  le ramener à  Christ. Il se peut qu’un frère pèche si gravement que la discipline seule peut y remédier, mais dans bien des cas :

« Frères, quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à  toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté. » (Gal.6:1)

Lorsque tous ces efforts de restauration ont manqué, il se peut que l’assemblée soit appelée à agir dans un cas de mal non jugé, comme Paul le décrit en 1 Cor. 5 :

« Otez le méchant d’au milieu de vous-mêmes. »

Il était mis en dehors de la communion, exprimée par la fraction du pain. Mais n’oublions pas qu’en 2 Cor. 2 et 7, l’apôtre écrivit aux Corinthiens que ce croyant qui était tombé avait montré une si profonde repentance que les Corinthiens devaient renouveler leur amour envers lui en le restaurant dans la communion.

L’amour n’est donc jamais indifférent ou tolérant face au mal positif. L’amour de Christ allait toujours ensemble avec la SAINTETÉ ET LA VÉRITÉ.

« La grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ. » (Jean 1:15)

Jamais l’amour de Dieu ne se manifeste au détriment de la vérité ou de la justice.

Jamais le Seigneur Jésus n’a justifié le mal chez aucun homme.

Il a dit à  la Samaritaine :

« Tu as eu cinq maris et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. » (Jean 4)

Ce n’est que quand elle avait avoué son état de péché que coulèrent la grâce et le pardon.

Jamais le Seigneur n’a flatté des gens haut placés en cachant leurs défauts.

Au contraire, il a condamné la vie des Pharisiens, des scribes et des conducteurs du peuple, ainsi que celle du roi Hérode. L’amour de Christ n’était donc point aveugle pour le mal et, de cette manière, notre amour ne peut pas être aveugle, ni pour nos propres manquements ou pour nos fautes, ni pour ceux des autres. Jamais nous ne devons couvrir ou cacher le péché, mais c’est de notre devoir de nous exhorter constamment les uns les autres pour nous encourager mutuellement à  l’amour, aux bonnes oeuvres et à  une marche sainte et irréprochable. (Eph. 4)

Un amour sans hypocrisie, donnant l’exemple à  autrui en obéissant à  Dieu, sera toujours une aide spirituelle pour d’autres. N’oublions pas que nous devons aimer tous les saints, en cherchant en eux et en reconnaissant chez eux tout le bien que nous pouvons trouver en eux, sans que leurs éventuels défauts ne nous laissent indifférents. Pour que l’amour fraternel soit sans hypocrisie, il faut que cet amour s’exerce dans l’obéissance à  Dieu.

« Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements. Car c’est ici l’amour de Dieu que nous gardions ses commandements, et ses commandements ne sont pas pénibles parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, savoir notre foi. » (1 Jean 5:2-4)

Ainsi l’amour est inséparable de l’obéissance à  Dieu et à  ses commandements. L’apôtre veut dire aussi que dans le monde qui est composé de fils de la désobéissance, il ne peut pas y avoir de vrai amour.

L’AFFECTION NATURELLE

À côté de l’amour chrétien, l’Écriture nous parle des affections naturelles, car Dieu a créé l’homme tel qu’il possède des relations de famille, basées sur l’affection, et qui jouent un grand rôle dans la société humaine. Ce sont les relations entre mari et femme, entre parents et enfants, entre frères et sœurs. Jusqu’à  un certain degré ces relations et affections existent aussi en dehors du christianisme.

« Si vous aimez ceux qui vous aiment, vous êtes comme les nations », dit le Seigneur.

Cela ne veut point dire que ces affections soient sans valeur, car l’apôtre, en 2 Tim. 3:3 accentue que les mauvais jours de la fin seraient caractérisés par : « … les hommes seront … sans affection naturelle. » C’est ce manque d’affection naturelle caractéristique pour nos jours de la fin qui est à  la base, pensons-nous, de la criminalité et du vice que nous trouvons aujourd’hui parmi les jeunes.

La vie de famille étant souvent inexistante, l’on ne cherche qu’à  satisfaire à ses propres convoitises, et le naufrage en est le résultat. Chaque cœur humain a besoin d’affection, et en vain l’on cherche à remplacer les affections naturelles, lorsqu’elles sont absentes, par les produits toxiques. Le mariage et le travail ayant été institués dans le paradis avant la chute, le bonheur humain se trouve dans ces relations si l’ordre de Dieu est respecté, et dans la satisfaction que donne le travail.

Les Egyptiens et leurs maisons étaient plongés dans les ténèbres tandis que les Israelites avaient de la lumière dans leurs maisons ; et ainsi Christ veut remplir de bonheur les foyers chrétiens, du moment que Son amour remplace l’égoïsme. Selon l’apôtre le mariage est une image de la relation de Christ avec l’assemblée, Son Epouse, relation indestructible. Les maris aiment leurs femmes, comme Christ nourrit et chérit Son Epouse. Les femmes sont soumises aux maris. Les enfants sont soumis aux parents qui, eux, les élèvent dans la piété et dans la discipline du Seigneur.

Puisse Sa lumière resplendir dans tout foyer chrétien.

LA GRÂCE

D’éternité en éternité Dieu est amour. L’amour est son être essentiel. Avant que le monde fût, le Fils de Dieu était le seul objet de l’amour divin.

Lorsque nous employons le mot de « GRÂCE », nous exprimons que l’amour de Dieu s’étend vers des hommes qui ont mérité le jugement. Les objets de la grâce de Dieu sont des pécheurs qui, sans la grâce, s’en iraient dans les tourments éternels de l’étang de feu et de soufre.

Quoique la grâce de Dieu soit l’offre la plus riche et la plus bénie qui n’ait jamais été faite à  un homme, il est frappant qu’il y ait tant d’êtres humains pour qui la grâce n’a aucun attrait, fait étonnant, somme toute. Une des raisons pour laquelle les hommes repoussent la grâce, c’est que la doctrine de la grâce traite tous les hommes sur un pied d’égalité comme ayant les mêmes besoins, puisque tous sont privés de la gloire de Dieu et qu’aucun homme ne peut répondre aux exigences de la sainteté et de la justice de Dieu.

De cette manière, tous les hommes, sans distinction, sont appelés tout simplement des pécheurs, indépendamment de la question : quelle est la religion à  laquelle ils appartiennent, ou quelle est leur position sociale. Quant aux résultats pratiques, la grâce de Dieu a remporté les victoires les plus éclatantes dans les cœurs de ceux dont même le monde pensait que leur vie était indigne de Dieu. Et c’est justement ce que les personnes religieuses et de bonne renommée sociale et morale ne peuvent pas supporter.

Elles sont mises au même rang et au même niveau que des pécheurs convertis, tandis que durant toute leur vie elles avaient travaillé à  se distinguer favorablement des autres. Ceci fut le cas des Pharisiens, qui blâmaient le Seigneur Jésus d’être l’ami des péagers et des pécheurs. Plusieurs ont tant travaillé à  leur propre justice, qu’ils rejettent la justice de Dieu qui ne peut être imputée que sur la base de la libre grâce de Dieu. D’autres encore rejettent la grâce parce qu’ils pensent qu’elle signifie la tolérance envers le mal.

Ceci est erroné parce que dans les mêmes Écritures qui nous parlent de la grâce, le péché est condamné comme étant intolérable pour Dieu. La base même de la doctrine de la grâce est que le péché est si terrible et insupportable pour Dieu, qu’il a préféré sacrifier son Fils bien-aimé, que laisser subsister le péché dans sa création.

Une autre objection est soulevée par ceux qui pensent que l’humanité est en progrès constant, à  partir d’un état primitif, vers la perfection de l’homme, et dans un tel système il y a peu de place pour la grâce envers de pauvres pécheurs.

Dans l’Écriture la grâce est identifiée avec la Personne du Seigneur Jésus.

« … La grâce de Dieu… est apparue à  tous les hommes. » (Jean 1:17 ; Tite 2:11)

Ce caractère de grâce fut déjà  manifesté lors de sa naissance :

« Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. » (2 Cor. 8:9)

En effet, l’évangile de Luc, qui accentue la grâce, fait aussi ressortir la pauvreté que le Possesseur du ciel et de la terre a acceptée volontairement. Il n’y avait pas de place pour Lui dans l’hôtellerie, de sorte qu’il naquit dans une étable et fut mis dans une crèche. Ce sont les plus pauvres de ce monde, des bergers, qui ont adoré le Seigneur de gloire lorsqu’il descendit dans sa propre création.

Lorsqu’il fut amené à  Jérusalem pour être présenté au Seigneur, ses parents ont offert pour lui le sacrifice des pauvres :

« une paire de tourterelles ou deux jeunes pigeons. » (Luc 2:22 ; Lév. 12:8)

Plus tard il pouvait dire que les renards ont des tanières et les oiseaux des cieux des nids, mais que le Fils de l’homme n’avait pas une pierre pour y reposer sa tête. Il a passé sa jeunesse à Nazareth, village méprisé en province, et il fut appelé le charpentier à cause du métier de Joseph, son père. Lorsqu’à l’âge de trente ans, Il commença son ministère de grâce, ce furent surtout les pauvres et les déshérités de la terre qui se rassemblèrent autour de Lui pour entendre sa prédication.

« L’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a oint pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres. » (Luc 4)

« Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres quant au monde, riches en foi et héritiers du royaume.. ? » (Jac. 2:5)

Mais au milieu de cette pauvreté, quelle richesse lorsque quelqu’un recevait la grâce de Dieu ! Plus tard nous retrouvons le Seigneur lorsqu’il n’avait pas d’argent pour payer la taxe du temple, mais se manifestant ensuite comme le Dominateur de la création lorsqu’il ordonna à  un poisson de lui porter le montant.

Et plus tard encore nous le trouvons crucifié sur une croix d’infamie et ensuite posé dans un tombeau emprunté. De cette manière le Riche devint pauvre pour nous enrichir, nous qui étions pauvres. La grande victoire finale de la grâce de Dieu sur les puissances réunies de l’enfer et de la terre, dirigées par Satan lui-même qui domine sur les hommes par les convoitises, par les jalousies et par leur hypocrisie, fut remportée par le Seigneur Jésus sur cette croix.

Toute la méchanceté de l’homme vint à  son point culminant lorsque les hommes, menés par Satan, ont rejeté et crucifié le Seigneur de gloire. Mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé de sorte qu’au milieu de la cruauté et de la fausseté de l’homme a brillé la gloire du Dieu de toute grâce, Sa compassion illimitée pour Sa créature déchue.

Plus nous connaissons la profonde méchanceté du coeur humain, plus hautement nous estimerons la grâce de Dieu.

Lorsque l’apôtre Paul, le persécuteur converti, se rappelait quelle immensité de péché lui avait été pardonné, il pouvait se glorifier dans les richesses d’une telle grâce, ce qui fit abonder Paul dans les bonnes œuvres.

« Mais par la grâce de Dieu je suis ce que je suis et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. » (1 Cor. 15:10)

Après la résurrection et l’ascension de Christ, la grâce de Dieu fut offerte à  Israel et aux nations, lorsque le Saint Esprit parlait par des témoins choisis qui proclamèrent les résultats de l’oeuvre de Christ. Étienne, par exemple, rempli du Saint Esprit, dut sceller son témoignage avec sa propre vie ; car la grâce fut rejetée par les propre-justes et le témoin de la grâce fut traité comme un malfaiteur.

Se tenant debout devant ses juges, il voyait le ciel ouvert et Jésus debout à  la droite de Dieu. Sa face rayonnait d’un éclat céleste et lorsqu’il fut lapidé, il priait :

« Seigneur, ne leur impute pas ce péché« ,

comme aussi le Seigneur Lui-même avait prié :

« Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. » (Actes 7)

Voilà  la grâce dans sa manifestation pratique, lorsque des chrétiens prient pour ceux qui les persécutent et qu’ils font du bien à  ceux qui les haïssent.

Certainement, une telle grâce a besoin d’être soutenue et nous apprenons qu’il y a une source inépuisable de grâce en Dieu. Le Seigneur Jésus a puisé constamment à  la source de l’amour divin, lorsque sur la terre il était assiégé par la contradiction des pécheurs, qui disaient :

« Voyez, un mangeur et un buveur et un ami des péagers et des pécheurs. »

Quelques uns ont même attribué ses œuvres d’amour à  la puissance de Béelzebub, le chef des démons ! Mais en dépit de toute cette résistance, Christ a continué son oeuvre jusqu’à  la fin et il a accompli parfaitement l’œuvre de la grâce de sorte que les péchés de tous ceux qui croient ont été enlevés pour toujours de devant les yeux de Dieu et que le salut éternel est annoncé à  tous les hommes, et donné à  ceux qui l’acceptent par la foi.

« Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu, non pas sur le principe des oeuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Eph. 2:8)

AFFRANCHIS DE LA LOI

Dans les épîtres aux Galates et aux Hébreux spécialement, l’apôtre accentue la vérité que l’ancienne alliance, celle de la loi, a été remplacée par un ordre complètement nouveau, la dispensation de l’Esprit, le règne de la grâce. Les Galates avaient cru à  l’évangile de la grâce, mais ensuite ils avaient prêté l’oreille aux docteurs de la loi, comme nous le lisons en Actes 15, qui prétendaient que les chrétiens sont sous l’obligation d’observer la loi de Moïse, et d’être circoncis.

L’Esprit s’est opposé énergiquement contre de telles erreurs, parce que la loi exclut la grâce et annule le christianisme.

Tous ceux qui se placent de nouveau sous Moïse, se mettent sous la malédiction. Les chrétiens possèdent le Saint Esprit qui les rend capables de marcher par l’Esprit, de sorte qu’ils n’accomplissent plus les œuvres de la chair.

La loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ.

L’apôtre avertit :

« Vous vous êtes séparés de tout le bénéfice qu’il y a dans le Christ, vous tous qui vous justifiez par la loi ; vous êtes déchus de la grâce. » (Gal. 5:4)

Puisque la loi dit :

« Faites ceci et vous vivrez », il est clair qu’elle fait dépendre le salut des œuvres humaines.

La loi exige tandis que la grâce offre gratuitement. Et puisque personne n’est capable d’accomplir complètement la loi, celle-ci augmente la distance entre l’homme et Dieu.

La grâce, au contraire, nous rapproche de Dieu.

« Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même, ne leur imputant pas leurs offenses. » (2 Cor. 5:19)

La loi a son utilité pour amener des incrédules au sens et à la conviction du péché :

« Or la loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là  où le péché abondait, la grâce a surabondé, afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par la justice par Jésus Christ notre Seigneur. » (Rom. 5:20,21)

« Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce. »

(Rom. 6:14)

LA MARCHE SOUS LA GRÂCE

Dans l’épître à  Tite nous trouvons la description suivante de ce que la grâce nous a apporté :

« Car la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à  tous les hommes, nous ensei- gnant que, re- niant l’impiété et les convoitises mondaines, nous vivions dans le présent siècle sobrement, et justement et pieusement, attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ, qui s’est donné lui-même pour nous, afin qu’il nous rachetât de toute iniquité et qu’il purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes œuvres. » (Tite 2:11-14)

Ce passage nous montre ce que la grâce a fait pour nous DANS LE PASSÉ, ce qu’elle fait DANS LE PRÉSENT, et ce qu’elle fera pour nous DANS L’AVENIR.

1. Lorsque nous regardons vers le passé, nous nous rappelons que notre Sauveur Jésus Christ, qui est aussi le grand Dieu, s’est donné comme sacrifice pour nous. Il a été obéissant jusqu’à  la mort, il a porté nos péchés dans son corps sur le bois, de sorte que le pardon des péchés est offert à  quiconque croit.

2. Notre passage montre aussi ce que la grâce fait pour nous MAINTENANT. Les croyants sont enseignés par la grâce, le Seigneur glorifié ayant donné des dons de grâce aux hommes. Ils apprennent qu’ils ont reçu une nouvelle nature, de sorte qu’éclairés par la Parole et par l’Esprit ils peuvent condamner la vieille nature, et par la foi se tenir pour morts au péché avec Christ.

La volonté de la chair étant mise de côté, nous pouvons faire la volonté de Dieu.

Le résultat est que nous pouvons vivre :

a) SOBREMENT, ce qui est un service rendu à  nous-mêmes, car la sobriété est le secret du bien-être spirituel, corporel et matériel.

b) JUSTEMENT. La justice pratique se montre dans nos rapports avec les autres hommes. Nous n’avons plus part à  l’injustice qui caractérise le monde, mais nous faisons tout le bien possible.

c) PIEUSEMENT. La piété est l’amour pour Dieu, avec la conséquence que nous l’adorons en Esprit et en vérité, que nous Lui obéissons, et que nous le servons avec prière.

3. Pour L’AVENIR, notre passage nous enseigne que le Seigneur Jésus reviendra. La puissance de Sa grâce transformera nos corps mortels dans la conformité à  Son corps de gloire et nous irons à  Sa rencontre dans les airs. Cet événement est appelé notre BIENHEUREUSE ESPÉRANCE tandis que Sa venue pour le monde est appelée L’APPARITION DE SA GLOIRE.

Selon Apoc. 19:11, le Seigneur Jésus reviendra avec tous ses saints pour vaincre et pour juger toute opposition et pour établir Son règne sur la terre. Pour pouvoir vivre maintenant selon les principes de la grâce, il nous faut le soutien de la puissance divine.

Christ intercède pour nous à  la droite de Dieu, et nous-mêmes, nous avons libre accès au TRÔNE DE LA GRÂCE :

« Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour avoir du secours au moment opportun. » (Hébr. 4:16)

Ce n’est que dans notre dispensation de la grâce, que le trône de Dieu est appelé un trône de grâce. Dans l’Ancien Testament Dieu exerçait le jugement depuis Son trône (Es. 6), et dans l’avenir nous trouvons de nouveau un trône de jugement dans le ciel. (Apoc. 4:5)

LA GRÂCE QUI RASSEMBLE

Le péché nous sépare non seulement de Dieu, mais aussi les uns des autres. C’est une des causes des multiples divisions dans la chrétienté.

La grâce nous rapproche de Dieu, mais rapproche aussi les croyants les uns des autres. C’était en effet une des intentions de Dieu lorsqu’il sacrifia son Fils :

« Jésus allait mourir… afin de rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. » (Jean 11:52)

L’histoire de l’Église sur la terre montre clairement par quelles erreurs et par quelles activités charnelles et sataniques la chrétienté a été divisée en tant de partis, mais elle nous montre aussi que là , et au moment où la grâce a été présentée clairement et avec puissance, il y a eu des réveils ayant comme conséquence le RASSEMBLEMENT des enfants de Dieu.

Durant la vie du Seigneur Jésus déjà, sa prédication pleine de grâce attirait les foules et rassemblait les disciples, d’abord les douze, et ensuite les soixante-dix. Seulement ces croyants n’étaient pas encore vitalement unis au Seigneur Jésus. Il a fallu son ascension et la venue du Saint Esprit pour que tous les croyants soient baptisés de l’Esprit pour former un seul corps avec Lui, de Sa chair et de Ses os.

Ainsi l’unité est le premier caractéristique de l’assemblée et la division est le premier péché mentionné dans l’épître aux Corinthiens qui présente entre autres la vérité du seul Corps.

En dépit de la division générale, il restera sur la terre UNE SEULE EXPRESSION de l’unité du seul Corps de Christ, ce sont les deux ou trois rassemblés au Nom du Seigneur Jésus, sur la base de sa promesse en Matth. 18:20, qu’Il serait au milieu d’eux.

L’expression visible de l’unité du Corps est le pain sur la Table du Seigneur qui annonce QUE LE CORPS EST UN, et tous les croyants y appartiennent par pure grâce. Lorsque la puissance de la grâce a rassemblé ainsi des croyants sur ce seul terrain du Corps, ils sont responsables de garder l’unité de l’Esprit, en marchant dans la GR CE et dans la VÉRITÉ.

Paul Christiaanse