Ce billet reprend un des commentaires que j’ai fait à une question qui m’était posée. Le sujet est si grave qu’il mérite que l’on en fasse un article, car je pense qu’il concerne beaucoup de gens !

T… se demandait si son mari était vraiment sauvé. Or, celui-ci se dit « converti » depuis très longtemps, et durant vingt ans, il a même prêché la Parole et conduit beaucoup d’âmes à  Christ. Mais elle constatait avec désespoir qu’il mentait souvent et retombait régulièrement dans certains péchés graves.

Il répandait certes chaque fois des larmes de repentance … mais uniquement quand il était pris sur le fait !

Quand les gens ne se repentent que lorsque leur péché est publiquement dévoilé, ce ne sont, hélas ! la plupart du temps, que de fausses repentances, même si elles ont l’air tout à fait sincères.

On en a un exemple avec Saül, en 1 Sam 15. Ecoutons Saül quand il est pris sur le fait par Samuel :

1S 15:24, 25 Alors Saül dit à Samuel : J’ai péché, car j’ai transgressé l’ordre de l’Éternel, et je n’ai pas obéi à tes paroles ; je craignais le peuple, et j’ai écouté sa voix. Maintenant, je te prie, pardonne mon péché, reviens avec moi, et je me prosternerai devant l’Éternel.

Il y a de quoi berner les hommes ! Mais pas Dieu, ni un homme rempli de l’Esprit de Dieu comme l’était Samuel. Ces pécheurs éplorés ne se repentent en fait que pour éviter des sanctions HUMAINES, car ils n’ont aucune crainte de Dieu. Les vrais chrétiens, eux, se repentent parce que c’est le Saint-Esprit qui les interpelle: ils savent que c’est CONTRE DIEU qu’ils ont péché. Il savent que si cette offense n’est pas lavée dans le sang de l’Agneau, par la confession spontanée et le brisement de leur cœur devant Dieu, ils vont perdre leur intimité avec Dieu, ce qui est une première et terrible sanction. Et cela n’exclue pas les jugements divins ! David s’est repenti jusqu’à être plié de douleur, après l’affaire de Bath Sheba (Ps 51). Mais l’enfant né de l’adultère n’en est pas moins mort ! Ensuite, la miséricorde de Dieu a été immense, une fois sa colère apaisée ! La miséricorde de Dieu n’est jamais à son terme quand l’homme se repent de toutes ses entrailles, avec une vraie conviction de « péché, de justice et de jugement » !

Héb 10:30, 31 Car nous connaissons celui qui a dit : A moi la vengeance, à  moi la rétribution ! et encore : Le Seigneur jugera son peuple. C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant.

Mais Saül craignait seulement de perdre son trône terrestre ! Il l’a perdu… Mais il a perdu bien plus ! Sa vie, et la grâce de Dieu pour l’éternité !

Pharaon s’est aussi repenti, mais dès que la plaie s’est arrêté, il a recommencé de plus belle ! C’était une fausse repentance. Ecoutons Pharaon : l’accent de sincérité n’est-il pas bouleversant ?

Ex 9:27

Pharaon fit appeler Moïse et Aaron, et leur dit: Cette fois, j’ai péché; c’est l’Éternel qui est le juste, et moi et mon peuple nous sommes les coupables.

Il n’a berné ni Dieu, ni Moïse !

Pourtant Dieu lui a donné à dix reprises l’occasion de se repentir vraiment, et de comprendre qu’en malmenant le peuple de Dieu, c’était à Dieu Lui-même qu’il s’attaquait.

Leur fausse repentance n’a sauvé ni Pharaon, ni Saül. Car l’un comme l’autre étaient aveuglés par leur orgueil et leur goût du pouvoir, des honneurs et de la gloire !… Eternelle tentation maniée par Satan pour endurcir le cœur des hommes: il y est parvenu avec Adam et Eve. Tous deux ont également eu une fausse repentance, exerçant leur propre justice en tentant de mettre la culpabilité, qui sur Eve (Adam), qui sur le serpent (Eve), et tous deux, en fin de compte, sur Dieu !

Satan a essayé la même tactique avec Jésus dans le désert en lui proposant le pouvoir (politique ou religieux), les honneurs et la gloire. Mais il a échoué !

Ces fausses repentances peuvent faire de terribles dégâts, quand les chrétiens, surtout les leaders, tombent dans le piège !

Toute jeune chrétienne, je me suis trouvée en conflit avec un ex-pasteur qui avait été destitué de son ministère après qu’il ait eu des aventures avec plusieurs femmes de son église, et détourné de l’argent. Sa fédération l’a mis à part un temps, l’a amené à  reconnaître ses fautes et à s’humilier. Un jour, il a fait une grande repentance publique. Alors le mouvement lui a confié la direction d’une maison d’édition de livres chrétiens, le pensant désormais « lavé » et transformé…

En quelques mois, il a trouvé le moyen de détourner quantité de manuscrits de la maison d’éditions qu’il dirigeait (dont un des miens !). De fait, depuis son embauche, il montait en cachette sa propre maison d’édition, en se servant du fichier et de tous les contacts que son nouveau poste lui conférait, et en piochant quelque peu dans la caisse …

Il a fait beaucoup de dégâts avant qu’on ne le mette définitivement dehors et qu’on lui ôte toute responsabilité.

J’ai vécu de près d’autres fausses repentances de leaders, et les dégâts ont toujours été considérables quand les hommes se laisaient prendre à leurs larmes publiques, dont l’unique but était toujours de tenter de sauver leur situation ou leur trône !

Les dégâts ne sont pas moins grand au sein d’une famille !

Certaines femmes ou hommes, mariés à  un conjoint « chrétien », se rendent compte un jour que, de fait, leur conjoint ne se conduit nullement comme un chrétien dès qu’il n’est plus dans l’assemblée. Je parle, bien sûr, de comportements graves, pas de broutilles, et chez des personnes se prétendant converties de longue date ! Car les jeunes chrétiens ont souvent bien du chemin à faire, surtout dans nos temps actuels, avant de réaliser la gravité de certains péchés que « tout le monde fait » (fornication, occultisme, IVG, homosexualité, addiction à la pornographie, etc.).

Si les conjoints qui voient cette hypocrisie caractérisée veulent s’en ouvrir à d’autres frères, ou aux responsables, ils s’entendent souvent dire qu’ils doivent pardonner, fermer le yeux et seulement prier. Ils le font ! Mais il arrive que la situation devienne intolérable, le conjoint en question ayant deux visages : celui du dimanche face aux autres chrétiens, et un autre visage quand il n’y a aucun témoin ! Les pervers narcissiques foisonnent dans l’Église: ils savent habilement donner le change !

(Tartuffe)

Ne parlons pas des enfants qui voient aussi nettement le double visage d’un, ou parfois même des deux parents !

Comment cela peut-il arriver, et pourquoi des situations parfois dramatiques peuvent-elles ainsi perdurer des années, l’un des conjoints « chrétiens » vivant parfois dans l’adultère, le vol, la paresse, le mensonge et parfois même – j’ai connu plusieurs cas !- dans l’inceste contre leurs propres enfants !

Par contre, dans la communauté à  laquelle il appartient, ce conjoint est respecté, bien noté, et parfois on lui confie même le rôle d’Ancien, de diacre, d’enseignant… ou de pasteur !

Il fait, en effet, tout ce qu’il faut pour paraître ce qu’il n’est pas ! Il sait notamment verser régulièrement sa dîme, surtout s’il s’agit de grosses dîmes : cette fidélité dans les dîmes aident à se faire passer pour ce que l’on n’est pas ! Et plus la dîme est importante, plus l’aveuglement des « frères », ou leur « tolérance » pleine d’amour s’agrandit ! Cela ne devrait pas être, mais c’est un fait !

Parfois, l’époux ou l’épouse de cet hypocrite, par honte, se tait. Parfois il ou elle finit par parler, mais il ou elle s’entend le plus souvent dire: « Tais-toi » ! C’est tout juste si on ne rejette la culpabilité sur celui qui parle sous prétexte que : »L’amour couvre une multitude de fautes », et que lui, ou elle, manque d’amour !

Il n’est pas que le malheureux conjoint pour être ainsi muselé !

Car parfois, c’est une femme de l’assemblée qui vient un jour confier qu’elle a été abusée sexuellement par un des responsables, voire par le pasteur ! Ou c’est un enfant qui a été abusé ! Hélas, cette galerie des horreurs n’appartient pas qu’au monde et cela ne se produit pas que dans les courants traditionnels ! Les victimes se voient quasiment toujours intimer l’ordre de se taire !

C’est comme si nos églises, à  l’instar de certains mouvements traditionnels, préféraient couvrir leurs moutons noirs, leurs boucs et leurs loups, par peur d’un scandale qui éclabousserait la bonne réputation de la communauté !

COMME SI CELA LEURRAIT LES PAïENS ! L’HYPOCRISIE, ILS LA SENTENT À DES KILOMÈTRES !

De toute façon, le scandale éclate toujours, tôt ou tard car :

« IL N’EST RIEN DE CACHÉ QUI NE DOIVE ÊTRE RÉVÉLÉ, rien de secret qui ne doive venir au grand jour » (Lu 8:17)

Dieu veille sur sa parole pour l’exécuter. Le problème, c’est que ces tentatives pour camoufler des péchés graves ou des choses scandaleuses n’aboutissent qu’à une chose: faire fuir les brebis qui ont le Saint-Esprit et qui ressentent l’athmosphère délétère qui s’installe dans une communauté chrétienne quand on veut à tout prix protéger la « réputation » d’un leader ou de l’église !

Des brebis y perdent la foi, car elles pensent que ces communautés qui n’ont plus rien de chrétien, à force de dissimulations, d’hypocrisie et de mensonges, associés souvent à des histoires d’argent peu glorieuses, sont l’Église !

Alors que ces communautés ont déjà été rejetées par Dieu. Et s’il y a à l’intérieur quelques brebis qui lui appartiennent vraiment, tôt ou tard Il leur dit:

SORTEZ D’ELLE, MON PEUPLE !

Si dans le monde entier, aujourd’hui, on fait le constat qu’il y a plus de brebis à l’extérieur qu’à l’intérieur des églises « officielles », est-ce parce que ces brebis sont toutes des rebelles, ou bien ont-elles entendu la voix de leur divin Berger qui leur intimait l’ordre de sortir de ces bergeries ? (Jn 10: 2 à  5)

De fait, aujourd’hui, avec l’humanisme ambiant qui conduit à  toujours dire: « Ne juge pas ! » (pas biblique: La Parole juge le péché !), on absout souvent les loups et, au lieu de les aider, on les endurcit davantage. Certes, Matthieu 18 nous exhorte à  commencer par reprendre entre quatre yeux celui qui a commis une faute, sous réserve qu’il ne s’agisse pas de faute publique, auquel cas la dénonciation doit être publique (V. Galates 2)

Heureusement pour chacun de nous !: « que celui qui n’a jamais péché lance la première pierre ! »

Mais quand il y a récidive de fautes graves, Matthieu 18 nous exhorte à le dire aux Anciens, puis devant toute l’assemblée, et s’il y a encore récidive, à traiter le pécheur comme un païen et un publicain…

La Bible ne nous demande pas de haïr les païens, mais de s’en écarter quand ils sont au milieu de nous et qu’ils se font passer pour chrétiens ! (2Tim 3:5 – Rom 16:17 -2Th 3:6 et 14…). Rien n’interdit d’évangéliser un païen pour l’amener à la repentance. Encore faut-il qu’il ait vraiment pris conscience qu’il n’était pas sauvé. Aujourd’hui, il y a tant de déviations dans l’Église, tant d’évangiles humanistes qui proclament un Dieu tolérant avec le péché et les compromis, qu’on cherche vainement les vrais chrétiens parmi les foules qui se prétendent sauvées.

Non, Dieu n’est pas « tolérant ». Il est bon, il a pourvu et tout donné pour nous racheter, mais Il exige en échange notre sanctification « sans laquelle nul ne verra le Seigneur ». Laisser croire au pécheur qui ne se repent pas que Dieu « comprendra » parce qu’Il est bon, c’est l’envoyer en enfer ! Nous avons trop souvent tendance à faire agir nos « bons » sentiments, alors que la Parole de Dieu, elle, est sans ambiguïté.

En fait, si nous nous laissons prendre par le sentimentalisme, c’est que nous aimons nous faire des illusions sur nos « frères ».

Il vaut toujours mieux affronter la vérité que se faire des illusions ! On sait qui est le père du mensonge …

C’est si beau, une repentance sincère !

Oui, c’est très beau, sous réserve, précisément, qu’elle soit vraiment sincère – Ce qui implique un changement RADICAL –

Quand on agrée les fausses repentances, il y a des dégâts qui font parfois beaucoup de victimes. Car on abaisse les standards de Dieu, la crainte de Dieu disparaît, et le laxisme s’installe. Rappelons-nous Ananias et Saphira. Pour un mensonge que d’aucuns aujourd’hui jugeraient mineur parce que, après tout, le couple avait donné beaucoup d’argent volontairement, Dieu a répondu par sa sanction: la mort. Il hait l’hypocrisie.

Quand un « frère » ou une « sœur » commet, et surtout récidive dans un péché grave, il faut envisager le fait que ce frère (ou cette sœur) – comme beaucoup hélas – est peut être un faux converti qui se leurre lui-même, ou bien on peut penser qu’il est rétrograde !

Un vrai converti n’a pas besoin d’être pris sur le fait par les hommes pour se repentir: c’est le Saint-Esprit qui le conduit dans les larmes et dans la supplication. S’il a le coeur sincère, même s’il y a encore des délivrances à opérer, même si cela prend un certain temps, Dieu va l’aider et il en sortira.

Mais s’il n’est pas converti, ou rétrograde, il n’a pas le Saint-Esprit en lui, il n’a que des apparences de piété, et IL N’AVANCERA JAMAIS !

Dans le cadre de la communauté, on doit le relever de toutes ses fonctions s’il est un leader, car il est censé être un modèle, et non le remettre en place tout de suite après une confession publique : il faudra sans doute des années avant que l’on ait eu le temps de constater si vraiment il est revenu de ses mauvaises voies et s’il a changé, dans le fond de son coeur, et non simplement dans les apparences de piété !

Dans le cadre du couple, le conjoint doit certes prier et intercéder pour que le Saint-Esprit convainc de péché le fautif. Il peut tenter de prier avec lui, et le conduire à se repentir ! Et parfois le miracle arrive : Dieu fait son oeuvre, et le changement est manifeste. Mais parfois, le coeur est irrémédiablement endurci. Surtout quand il s’agit d’un « vieux » converti habitué à donner le change depuis des années.

Dieu, dans la Parole, n’est pas tendre avec les hypocrites ! Jésus non plus (Mt 23)!

Certains ont été chrétiens né de nouveau durant un temps mais ils sont « retournés à  ce qu’ils avaient vomi » Rappelons-nous la parabole du semeur en Luc 8. au verset 12, Jésus dit : «  Ceux qui sont le long du chemin, ce sont ceux qui entendent ; puis le diable vient, et enlève de leur coeur la parole, de peur qu’ils ne croient et soient sauvés. »

Donc la Parole était bien entrée dans leur cœur, ils l’avaient entendue et comprise ! Mais l’endurcissement était déjà  là  et le diable a pu ôter cette semence !

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Un sauvé né-de-nouveau manifeste des fruits

Les fruits de la repentance, une repentance qui mène à salut (2Co 7:10).

C’est la circoncision du coeur, qui nous fait changer de royaume, et qui est le démarrage de toute conversion véritable !

Pour préparer le chemin du Seigneur, Jean-Baptiste lançait:  » REPENTEZ-VOUS ! ». C’est toujours le cas, même si ce n’est plus Jean le baptiste, mais le Saint-Esprit : toute vraie conversion commence par une prise de conscience de son état de pécheur, de son état de perdu, de sa condamnation inéluctable sans la grâce de Dieu ! Alors vient le repentir et Jésus peut faire son entrée dans notre cœur purifié.

—> Les fruits de l’amour de Dieu selon Romains 5:5 : le cœur va s’ouvrir de plus en plus à  la compassion, il va entrer dans les œuvres préparées d’avance par le Seigneur, il amènera d’autres personnes à  Christ car il souffrira de la perdition des gens qui l’entourent. La colère, l’amertume vont disparaître au profit de l’altruisme et de l’amour du prochain. Il va mourir à  ses propres désirs, pour agir selon les directives de Dieu

___> Le fruit de l’Esprit selon Galates 5. Ce fruit se développe progressivement et chaque chrétien doit y contribuer de toutes ses forces. (selon 2 Pierre 1).

Mais dès que la circoncision du cœur est opérée, certains changements sont immédiats ! Le regard sur le monde et sur les autres est transformé. Ce qui ne nous choquait même pas, auparavant, les plaisanteries salaces, l’étalage de la nudité sur nos murs, sur nos écrans et dans la rue, la grossièreté, etc., va nous donner de plus en plus la nausée et nous fuirons les lieux ou les amis qui nous forceraient à y être confrontés. Nous préfèrerons la compagnie de gens nés de nouveau, pour partager avec eux la gloire du royaume, ces choses secrètes que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment.

Il y a une séparation du monde, réelle, qui s’opère !

Si un « chrétien » ne change pas au fil des mois ou des années, il faut se poser les bonnes questions, et IL FAUT QUE LUI AUSSI SE POSE LES BONNES QUESTIONS, au lieu de se brosser d’illusions parce qu’il va régulièrement aux réunions chrétiennes, et même s’il y éprouve des sensations « spirituelles »!

C’est une question de vie ou de mort !

Les sensations spirituelles, de même que des signes miraculeux qui peuvent nous accompagner, ne sont nullement une preuve que l’on est sauvé, et approuvé de Dieu !

(Saul sur le chemin de Damas)

Ceux qui accompagnaient Saul sur le chemin de Damas ont vu aussi une grande lumière. Ils ont entendu la voix de Jésus et ses paroles : ils en ont été muets de stupeur (Ac 9:7)… Ils ne se sont pas convertis pour autant !

Beaucoup de gens avaient vu les miracles de Jésus. Certains en avaient bénéficié. Ils avaient été délivrés ou guéris. Beaucoup avaient écouté ses prédications jusqu’à défaillir de faim, avant que Jésus multiplie pains et poissons. Pourtant, beaucoup d’entre eux étaient parmi la foule qui criait : « Crucifiez-Le ! »

Parfois, les gens s’endurcissent progressivement, et ils ne se rendent même pas compte qu’ils n’ont plus que les apparences de Chrétiens (Héb 6:4 et suite). Mais s’ils pèchent gravement, ils en sont d’autant plus responsables qu’ils ont entendu la parole de Dieu !

Jean 15:22 : Si je n’étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils n’ont aucune excuse de leur péché.

Hébreux 6:4 à  8

Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à  venir, et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à  la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à  l’ignominie.

Lorsqu’une terre est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et qu’elle produit une herbe utile à  ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à  la bénédiction de Dieu ; mais, si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu.

Le fait de parler en langue n’a jamais été une preuve que l’on est vraiment converti : on peut avoir reçu une effusion du Saint-Esprit et avoir reçu ce don. Dieu ne révoque pas ses dons. Pourtant, la personne peut ne pas être convertie, ET MÊME N’AVOIR JAMAIS ÉTÉ VRAIMENT CONVERTIE selon Mt 7:

7:21 à  23 Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là  seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là  : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.

Si Jésus ne les a jamais connus, c’est qu’ils n’ont jamais été convertis ! Sans compter qu’il est bien des faux parlers en langue ! Des charnels, des démoniaques …

Des gens peuvent conduire d’autres personnes au salut, guérir des malades, chasser des démons… sans être eux-mêmes convertis ! Car c’est la Parole de Dieu, l’évangile, qui convainc ! Il y a certainement en enfer des prédicateurs qui ont conduits des milliers d’enfants au Seigneur, mais qui commettaient l’iniquité, qui étaient des hypocrites, et qui prêchaient ce qu’ils ne pratiquaient pas ! Rappelons-nous ce que Jésus a dit aux gens: « faites et observez TOUT ce qu’ils disent mais ne faites pas ce qu’ils font » (Mt 23:3). Il parlait des Pharisiens: ils prêchaient la bonne parole, mais eux-mêmes ne la pratiquaient pas ! »

La Parole de Dieu est on ne peut plus claire ! LA SEULE PREUVE D’UNE CONVERSION AUTHENTIQUE, CE SONT LES FRUITS ! ils parlent en langue, ils ont le patois de Canaan, mais quand on connaît leur vie quotidienne, on sait QU’ILS NE SONT PAS DE VRAIS CHRÉTIENS NÉS DE NOUVEAU !

Alors que faire ?

Et si l’on appliquait la Parole de Dieu jusqu’au bout: les traiter « comme des païens et des publicains », et non comme des « frères ». N’est-ce pas la meilleure chance pour eux de venir vraiment à Christ, ou de revenir s’ils étaient partis en arrière, plutôt que de jouer à faire semblant ?

Quel est le véritable amour: nous-mêmes devenir hypocrites en fermant les yeux et en les traitant comme des frères, quitte à les aider à aller dans la géhenne, ou leur donner une vraie chance de venir au Seigneur, en leur rappelant qu’en vivant dans le péché, ils sont et resteront irrémédiablement perdus ?

N’était-ce pas par amour que Paul a livré des personnes à Satan (au monde !), « afin que leur esprit soit sauvé au jour du Seigneur ! »

2Co 5:5 qu’un tel homme soit livré à  Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus.

Il donne immédiatement une autre raison qui nous concerne tous :

5:6 « C’est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ?« 

Paul montre ainsi que le péché d’un seul affecte toute la communauté (précisons qu’il s’agissait dans ce passage d’un péché d’inceste)… et qu’il la contamine. Car si on ferme les yeux pour l’un, cela veut dire que l’on considère sa faute comme sans conséquence. Désormais, on devra faire de même pour tous ! La contamination a commencé.

Le compromis, l’hypocrisie ecclésiale sous prétexte « d’amour », le laxisme dans l’Église, sont un levain qui fait lever tout la pâte !

Comment la crainte de Dieu pourrait-elle encore saisir les chrétiens dans les églises, si les leaders eux-mêmes font preuve d’un laxisme parfois effrayant, sous prétexte de « tolérance » ! La tolérance vis-à-vis des autres, la majorité du temps, n’est que le reflet d’une auto-justification de ses propres péchés ! Cela n’a rien à voir avec l’amour agape, ni avec la miséricorde divine ! Car la miséricorde divine ne s’exerce que lorsque l’homme s’humilie devant Dieu, reconnaît son péché et s’en détourne.

Aujourd’hui, on ne réalise pas que, puisqu’une communauté chrétienne ne fait qu’un seul corps, si des membres sont gangrenés et peuvent y demeurer sans être écartés*, la gangrène ronge peu à peu tout le corps et l’affaiblit jusqu’à finir par le tuer ! Jésus a dit:

Matthieu 5:29, 30

Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne.

Ce qui s’applique à un individu isolé n’est-il pas encore plus vrai pour le Corps de Christ qu’est l’Église ?

  • * Note MAV: Il est évident que l’on ne va pas mettre dehors tout pécheur: car nous péchons tous ! Nous parlons bien de ceux qui commettent des péchés graves sans se repentir, surtout quand il s’agit de leaders ! A fortiori s’ils récidivent ou s’ils refusent de mettre leur vie en ordre. Et c’est aux responsables de prendre des décisions. Nous ne voulons certes pas encourager les chrétiens à guetter leurs frères pour les accuser dès qu’il chutent. Mettons aussi en exergue l’avertissement de Jésus concernant la paille et de la poutre, ainsi que l’histoire de la femme adultère.

Rappelons-nous: Le péché d’Akan a mis tout le peuple de Dieu, qui pourtant venait de conquérir Jéricho, en situation de faiblesse, ce qui a entraîné une cuisante défaite à Aï, et fait périr 36 hommes (Jos 7:5). Josué a compris que cette débâcle venait du péché de l’un des leurs: toute la communauté en était souillée, et l’interdit était au milieu d’elle (v:12) ! Pour apaiser la colère de Dieu, il fallut lapider Akan… et toute sa famille, et les brûler !

Dieu ne change pas ! Il ne met pas d’eau dans son vin pour rendre son évangile plus cool !!!!

On retrouve une histoire similaire dans l’histoire de Balaam qui, afin de l’affaiblir, avait poussé tout Israël à pécher en prenant des Moabites et des Madianites pour femmes. Balaam savait que celles-ci entraîneraient les Hébreux dans leur idolâtrie. Il fallut que Phinées tue un prince et une princesse, donc qu’il frappe à  la tête, pour que la colère de Dieu s’apaise. Mais, parmi le peuple de Dieu, il y eu 26.000 morts ! Presque neuf fois le drame du WTC !

Dieu aurait-Il changé ?

NON, Dieu n’a pas changé ! Le jugement commence par la Maison de Dieu: Croyons que dans les temps qui viennent, Dieu va remettre de l’ordre dans Sa maison, pour qu’une sainte crainte de Dieu s’empare de beaucoup qui, ainsi, pourront être revêtus d’une robe blanche quand le Seigneur reviendra !