Shalom mes chers amis dans la foi en Yéshoua. Voici un article qui répond à  la question d’une soeur dans la foi. Toutes remarques et suggestions sont attendues

 »  Vous n’allumerez point de feu, dans aucune de vos demeures le jour du shabbat   » (Exode 35  :3) est une loi donnée par l’Eternel à  Moïse pour les enfants d’Israël encore dans le désert. Aujourd’hui, nombreux sont les enfants de Dieu qui souffrent dans leur conscience à  cause d’elle. Certains trouvent même que c’est la loi la plus difficile à  observer de toutes les autres. Alors, nous allons interroger l’esprit de cette loi pour savoir en réalité de quoi il s’agit.

Une femme de Pointe Noire au Congo m’avait écrit à  ce sujet en me disant  :  »  Le shabbat, lorsque j’allume le gaz pour faire le lait de mon enfant,   je me sens coupable de la loi de Dieu qui interdit d’allumer le feu en ce jour. Comment observez-vous frère, cette loi chez vous  ?   »    

La loi de Dieu est universelle. Elle doit s’observer de la même manière par chaque enfant de Dieu où qu’il se trouve. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a des cas de nécessité dont la lettre de la loi condamne le transgresseur, pendant que l’esprit avec lequel il l’a transgressée ne le rend pas coupable.

Dans mon quartier, une de deux maisons presque jumelées prit feu en plein jour. Les habitants qui furent sur place  accoururent pour essayer d’éteindre ce feu. L’un des intervenants décida d’enlever les tôles de la maison voisine du côté où les flammes approchaient. Gloire à  Dieu, à  cause de cela, le feu ne put pas prendre cette maison.

Quand le propriétaire de la maison sauvée fut de retour, il fut irrité contre celui qui avait enlevé une partie de sa toiture et lui porta plainte. Cette plainte fut jugée recevable parce que la loi était enfreinte. Mais après le jugement, le transgresseur gagna le procès parce que l’esprit avec lequel il transgressa cette loi fut juste.

Il y a dans les tribunaux des personnes dont le meurtre est qualifié de légitime défense. On peut en citer plusieurs exemples où un transgresseur d’une loi est déclaré non coupable. A ce sujet, la Bible n’est pas restée muette. Nous citerons quelques cas  :

I Samuel 21  :1-6   David mange avec ses hommes des pains consacrés qui selon la loi n’étaient réservés qu’aux sacrificateurs. La lettre de la loi les condamne. (Exode 29  :32-33).   Nombre 28  :9-10

Le jour du shabbat, les sacrificateurs offraient pour l’holocauste du shabbat deux agneaux et deux dixièmes de fleur de farine pétrie à  l’huile, avec la libation. Selon la loi, ils étaient des transgresseurs. (Exode 20  : 10)

Matthieu 12  :1 En ce temps-là , Jésus traversa des champs de blé un jour de Shabbat. Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à  arracher des épis et à  manger. Selon la loi ils étaient coupables. (Exode 20  : 10)

Mais que dit le Maître du Shabbat selon l’Esprit, pour les trois cas cités ci-dessus  ? Le Seigneur Yéshoua dit  :  »  Navez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui  ; comment il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains de proposition, qu’il ne lui était pas permis de manger, non plus qu’à  ceux qui étaient avec lui, et qui étaient réservés aux sacrificateurs seuls  ? Ou n’avez-vous pas lu dans la loi que, les jours du Shabbat, les sacrificateurs violent le shabbat dans le temple, sans se rendre coupables  ? (Matthieu 12  : 3-4)

Il est donc permis de faire du bien le jour du Shabbat (Matthieu 12  :12).

Le Messie parle ici de la permission  :  »  Il est donc permis  « . La permission n’est pas une autorisation de faire du n’importe quoi. Elle est une acceptation ponctuelle, pour un cas précis. Elle n’autorise pas à  l’homme de faire un travail à  but lucratif, mais de sauver une vie.

La lettre de la loi est brute  ; et l’esprit de la loi   est spirituel. Et l’apôtre Paul de renchérir  par ces mots:  »  …la lettre tue, mais l’esprit vivifie   » (2 Corinthiens 3  :6). Il dira encore plus loin  :

1 Corinthiens 9.20 Avec les Juifs, j’ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi;

1 Corinthiens 9.21 avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. Paul n’est pas sous la lettre de la loi, mais il est avec l’esprit de la loi de Dieu.

Yéshoua nous enseigne encore plus   sur l’esprit de la loi par ces versets   de Matthieu 5  :27

 »  Vous avez appris qu’il a été dit  : tu ne commettras point d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà  commis un adultère avec elle dans son cœur.   » Pendant que la loi attend celui qui a commis l’acte d’adultère pour le condamner, l’esprit de la loi condamne celui qui pense seulement au mal.

L’esprit de la loi réveille l’homme intérieur et met le sujet en éveil. Le discernement entre en scène. En lisant Matthieu 5  :27 à  48, nous comprenons vraiment le sens de respecter la loi dans son esprit..

Il faut éviter le légalisme dans l’observation de la parole divine. Ne pas obéir seulement parce que la loi le dit, mais éviter de mal obéir. Nous pouvons voir une manière de mal obéir à  la loi du shabbat dans l’histoire du bon samaritain. Alors qu’un être humain est couché prêt à  mourir de suite d’une agression, les observateurs du shabbat passent outre, sans porter secours à  ce malheureux, parce qu’il fallait qu’ils arrivent au temple à  l’heure. (Luc 10  :30-34) Jésus   condamna cette façon d’observer la loi sans faire usage de l’Esprit.    

Lorsqu’un repas préparé depuis vendredi n’est pas chauffé le matin du Shabbat, il peut entraîner un malaise toute la journée. Dans ce cas, nous nous aurions fait du mal, alors que l’homme n’a pas le droit de faire du mal ni à  lui-même, ni à  son prochain. En ces temps de la fin où l’on prépare ce qu’il a sous la main et non ce qu’il désire, faute de moyen financier, allumer son gaz pour chauffer un repas le jour du Shabbat n’est pas être coupable de la loi.

Si vous finissez votre repas du shabbat et que quelqu’un entre chez vous et   vous dit qu’il a faim, alors que vous avez des œufs et du pain à  la maison, trouvez vous que ce soit un crime de faire des œufs pour lui faire à  manger?  Non, je ne crois pas. Si je le laisse affamé, il peut avoir des vertiges. Je n’aurais pas aimé mon prochain. En l’aidant,   C’est comme si quelqu’un aidait son voisin à  puiser de l’eau pour éteindre un incendie le jour du Shabbat.

Nous voyons le Sauveur Yéshoua en train de guérir certains malades le jour du Shabbat.    Ceci fut un acte d’amour qui selon l’esprit ne culpabilisait pas le Sauveur. Celui qui garde la loi par amour ne peut pas la transgresser. L’Esprit de Dieu le conduit.

Je n’ouvre pas ici une brèche pour les ennemis du Shabbat. C’est un commandement du décalogue, le quatrième, qui nous invite tous à  reconnaître l’autorité de celui qui nous a créé et qui a créé toutes chose. Il doit être respecté tout en gardant à  cœur que s’il faut sauver une vie le jour du Shabbat,  on se mettrait à  l’œuvre.

 »  N’allumer pas le feu   » entre dans les lois dont le Seigneur avait cité en disant  :  »   c’est à  cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes …   »   Matthieu 19  :8

Que le   Saint-Esprit d’Elohim vous aide à  comprendre l’esprit de cet article.

Soyez tous bénis.

©   Shaliah Jean-Pierre Nokam