issacar2(Yssaskar)  

Remarque préliminaire : la partie de cette étude concernant le caracteÌ€re d’ Issaskar a été réalisée aÌ€ partir du travail de Gwen Shaw sur les tribus d’Israël (tome 2). Cependant sa répartition des pierres du pectoral n’étant pas conforme aÌ€ la tradition juive, c’est la tradition juive qui a été choisie dans cette étude. Ainsi la pierre correspondante aÌ€ Yissaskar est le Saphir.

Introduction

Yeshoua dans son parcours sur terre arrive dans Matt 13 à  un moment où il parle des  »  mystères du royaume de Dieu  « . Un mystère est un fait que Dieu a tenu caché et qui ne peut-être compris sans révélation divine.

De plus il parle de ces mystères en paraboles, ce qui interpelle les disciples qui en demandent à  Yeshoua la raison  :

Matt 13/10 : Les disciples s’approchèrent, et lui dirent: Pourquoi leur parles-tu en   paraboles? (Réponse  : Jean 12/37-41)

Il est vrai que jusque là , Yeshoua a parlé clairement à  tous. Par exemple lors du sermon sur la montagne etc…

L’explication de ce changement d’attitude est donnée dans le chapitre 12 du livre de Matthieu. En effet, nous trouvons dans ce texte que les pharisiens ont, non seulement rejeté Yeshoua comme roi, blasphémé contre le Saint Esprit et qu’ils cherchent à  faire mourir Yeshoua.

Voilà  pourquoi, Yeshoua va désormais changer d’attitude par rapport aux religieux de son époque. La parole qui débute Matt 13 est très symbolique. Yeshoua sort de la  »  maison   » (d’Israël) et se rend au  »  bord de la mer   » (des peuples). Yeshoua va s’adresser aux peuples du monde parce qu’il n’était ni reçu, ni entendu par ceux qui avaient en charge la vigne de Dieu.

Matt 13/1-3  : Ce même jour, Yeshoua sortit de la maison, et s’assit au bord de la mer. 2 Une grande foule s’étant assemblée auprès de lui, il monta dans une barque, et il s’assit. Toute la foule se tenait sur le rivage. 3   Il leur parla en paraboles sur beaucoup de choses…

Sur le bord de la mer, Yeshoua va donner 4 paraboles (le semeur, l’ivraie, le grain de sénevé et le levain)   qui toutes, expliquent d’une façon différente que la venue du royaume serait difficile. Que la parole plantée ne pousserait pas partout, qu’elle serait polluée de diverses manières.

Le semeur

Yeshoua a semé avec ses disciples et tous ceux qui les ont suivis. Cette semence tombe dans 4 zones différentes, mais ce n’est que dans un seul endroit que la semence donne du fruit. On notera le rôle des oiseaux…

L’ivraie

Le mot  »  ivraie   » n’est pas une traduction du grec, il provient du mot latin populaire  »  EBRAICA   » (non pas Hebraica). Le mot Ebraica fait référence aux vertus enivrantes qu’on attribuait à  la plante. C’est la plante qui rend ivre. Sous la forme grecque, le mot utilisé est  »  ZIZANION   » qui a laissé sa trace sous le terme  »  zizanie  « . L’ivraie dont parle Yeshoua est donc une plante qui rend ivre et qui entraîne des désaccords sournois.

Le grain de sénevé

Matt 13/31-32 : Il leur proposa une autre parabole, et il dit: Le royaume des cieux est semblable à  un grain de sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ. 32   C’est la plus petite de toutes les semences; mais, quand il a poussé, il est plus grand que les légumes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches.

Le mot utilisé dans texte grec est  »  SINAPIS  « , il est traduit par « Sénevé   » et aussi  »  Moutarde  « . Il ne s’agit pas de la graine qui donne la moutarde de Dijon, mais de la moutarde noire qui a des propriétés révulsives. On s’en servait autrefois pour faire des  »  Cataplasmes   » et le mot Sinapis est entré dans notre langue avec le  »  Sinapisme  « . En Europe, la plante devient un petit arbuste et non un grand arbre.

Lorsque Yeshoua était sur terre, c’est lui qui a planté le  »  grain de sénevé   » par sa parole. Ce grain de sénevé est très symbolique car il montre la vraie force de l’église :

Matt 17/20 : Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à  cette montagne: Transporte-toi d’ici là , et elle se transporterait; rien ne vous serait impossible.

Le grain de sénevé est l’image la plus belle de la vraie foi. Plusieurs fois, Yeshoua a dit que la vraie église resterait petite et sans éclat. Yeshoua parle du  »  petit troupeau   » :

Luc 12/32 : Ne crains point, petit troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume.

Le grand arbre de la parabole du grain de sénevé est une image du christianisme de la fin : vaste, structuré et majestueux. Sur ses branches, viennent en toute quiétude s’installer toutes sortes d’esprits. N’est-ce pas l’image qui est donnée actuellement ? Car au nom de l’œcuménisme et de l’amitié entre les hommes, toutes les religions sont belles et bonnes.

L’église de Philadelphie a peu de puissance, mais elle est fidèle (Apoc 3/7-13).

Le levain

Le levain est toujours l’image du péché, il y a le levain des pharisiens (le légalisme), le levain des saducéens (le scepticisme) et le levain d’Hérode (la mondanité).

Le journal Allemand Die Welt rapporte dans son édition du 28 avril 2003 l’enquête suivante  :

  • 36% des allemands se disent athées ou non religieux,
  • 26,6 millions se disent catholiques
  • 26, 3 millions se disent protestants
  • 45% des catholiques et 27% des protestants seulement croient qu’il y a une résurrection et une vie après la mort
  • 31% des catholiques et 25% des protestants croient à  la réincarnation
  • 40% des catholiques ne croient pas qu’il y ait un Créateur

Le journaliste termine son article en disant qu’il y a donc des catholiques et des protestants non croyants  !

Les deux petites paraboles

Après avoir donné ces 4 paraboles, Yeshoua   décide de renvoyer la foule et rentre à  la  »  maison   » (d’Israël).

Matt 13/36  : Alors il renvoya la foule, et entra dans la maison.

C’est alors que les disciples demandent à  Yeshoua de leur donner des explications. Et après l’avoir fait, Yeshoua ajoute trois paraboles dont deux petites très semblables. Il fait cela rien que pour les disciples, en privé.

Matt 13/44-46  : Le royaume des cieux est encore semblable à  un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a, et achète ce champ. 45  Le royaume des cieux est encore semblable à  un marchand qui cherche de belles perles. 46  Il a trouvé une perle de grand prix; et il est allé vendre tout ce qu’il avait, et l’a achetée.

Ce faisant, Yeshoua le Mashiah révèle aux disciples la fin de la préparation du royaume. En quelque sorte il explique, qu’après toutes les déviations, toutes les pollutions de la parole de Dieu et toutes les horreurs que le monde religieux, notamment chrétien, aura pu faire au cours des siècles, Yeshoua déclare que son royaume sera semblable à  un trésor (qu’il a lui-même caché) et à  une perle…

La perle s’est formée au fond de la mer des peuples, dans la souffrance, en cachette. Ceux sont les gentils qui se sont attachés à  Yeshoua le Mashiah. Ces personnes là  n’ont pas voulu prendre la place qui revient à  Israël, au contraire, elles ont compris combien le grand sacrificateur et Roi Yeshoua les aime.

Le trésor, pour sa part, est enfoui dans la terre (d’Israël), c’est la descendance d’Israël que Yeshoua porte sur son cœur, comme autrefois le pectoral était sur le cœur du grand sacrificateur. Cette descendance est donc comparée à  des pierres précieuses, qui sont passés par le feu et la pression du monde pour donner leur éclat. C’est le trésor de Yeshoua…

Le mode de formation des pierres précieuses est différent de celui de la perle. En général, les pierres précieuses sont des cristaux de structures différentes qui se forment à  des températures et des pressions très importantes. Puis le magma en fusion remonte peu à  peu ces cristaux vers la surface de la terre. Les cristaux sont alors d’aspects grossiers car ils sont entourés de gangue. Il faut les nettoyer, les tailler et les polir. Cela signifie que chaque pierre du pectoral, donc chaque tribu d’Israël est passé, passe et passera, jusqu’à  la venue de Yeshoua, par des épreuves quasi insoutenables, dont l’image est la température élevée sous une pression énorme. Puis le Père, qui voit le trésor se former, taille et polit petit à  petit son peuple. Quand le Mashiah viendra, ce peuple n’aura plus de force par lui-même (Dan 12/7), mais aux yeux de Dieu il sera un trésor. En attendant, il est écrit  :

Esaïe 40/1  : Consolez, consolez mon peuple, Dit votre Dieu…

Et l’on retrouve les deux branches de l’olivier…

Yissaskar

L’ordre des tribus sur le pectoral est parfois différent dans la tradition juive, c’est ainsi le Rav Elyakim Simsovic explique les noms gravés sur les pierres comme suit  :

  • Sur le rubis était gravé Avraham – Yitz’haq – Ya’aqov et Réouven
  • Sur la topaze, Chimé’one
  • Sur l’émeraude, Lévi
  • Sur le nofek, Yéhouda
  • Sur le saphir, Yissaskar
  • Sur le diamant, Zévouloune
  • Sur le léchem, Dan
  • Sur le chévo, Naftali
  • Sur l’a’hlama, Gad
  • Sur la tartessienne, Acher
  • Sur le choham, Yossef
  • Sur le jaspe, Binyamine

La bible n’indique pas la répartition des pierres précieuses, sauf qu’elles étaient selon l’ordre des naissances (Ex 28/15-30). Cependant, nous avons remarqué que la tradition juive à  placé les pierres précieuses dans l’ordre des naissances selon les mères en les plaçant de droite à  gauche  :

LEVI

SIMEON

RUBEN

Léa

Léa

Léa

ZABULON

YISSASKAR

JUDA

Léa

Léa

Léa

GAD

NEPHTALI

DAN

Zilpa

Bilha

Bilha

BENJAMIN

JOSEPH

ASER

Rachel

Rachel

Zilpa

Selon toute vraisemblance, celle qui représentait Yissaskar était le saphir. Une belle pierre bleue…Il est fort intéressant de constater que Dieu a, non seulement créé les êtres humains tous différents, mais qu’il a pu faire alliance avec des personnages aux caractères parfois complètement opposés.

Pourquoi Yissaskar  ?

Gen 30/14-18  : Ruben sortit au temps de la moisson des blés, et trouva des mandragores dans les champs. Il les apporta à  Léa, sa mère. Alors Rachel dit à  Léa: Donne moi, je te prie, des mandragores de ton fils. 15  Elle lui répondit: Est-ce peu que tu aies pris mon mari, pour que tu prennes aussi les mandragores de mon fils? Et Rachel dit: Eh bien! il couchera avec toi cette nuit pour les mandragores de ton fils. 16  Le soir, comme Jacob revenait des champs, Léa sortit à  sa rencontre, et dit: C’est vers moi que tu viendras, car je t’ai acheté pour les mandragores de mon fils. Et il coucha avec elle cette nuit. 17  Dieu exauça Léa, qui devint enceinte, et enfanta un cinquième fils à  Jacob. 18  Léa dit: Dieu m’a donné mon salaire parce que j’ai donné ma servante à  mon mari. Et elle l’appela du nom d’Yissaskar.

Le nom vient de l’hébreu  »  Yissaskar   » qui veut dire  :  »  il lèvera une récompense  « . Chouraqui traduit par  »  homme-salaire  « .

La première racine : nasa »  nasa   » signifie  »  lever, apporter, produire, avancer, s’élever, emporter, exalter, tenir debout, haut, soulever…  « .

La seconde racine sakar »  sakar   » veut dire  »  paiement d’un contrat, salaire, prix du billet, gages, récompense  « . On pense d’ailleurs que c’est de cette racine que vient le nom de Judas Iscariote.

Yissaskar fut conçu pendant la moisson, au mois de Sivan, son anniversaire est au mois d’Adar (mars).

Léa et Rachel étaient toutes deux malheureuses, car l’une était mal aimée et l’autre stérile. Rachel voulait les mandragores parce qu’elle pensait que ces fruits pouvaient la rendre féconde. Il y eu donc une transaction   qui montre en plus que Jacob avait cessé de coucher avec Léa.

1 Cor 7/ 5  : Ne vous privez point l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps, afin de vaquer à  la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence.

Léa était assoiffée d’amour et avait été jusqu’à  s’humilier au point de dire à  son mari qu’elle l’avait  »  loué pour une nuit  « . Cette nuit là , Léa se confia à  Dieu, car c’était une chance unique pour elle d’avoir encore un enfant, une consolation.

Cet enfant, né d’une  »  location  payée par les mandragores  « , sera marqué par la servitude, la marque du prix d’achat. Yissaskar est né pour servir humblement, il se cache, c’est un homme de compassion.

Les conditions de la conception et de la grossesse sont importantes pour l’enfant qui sent les choses. Un enfant comprend dés le sein de sa mère les choses essentielles qui le concerne  : l’amour, le rejet, l’indifférence, la honte, la colère etc…

La tribu sera humble, discrète. Ce genre de personnes qu’on ne remarque que quand elles manquent. Yissaskar est vraiment quelqu’un dont on a besoin.

Yissaskar veut soulever des fardeaux et monter lui-même dans la présence de Dieu.

La prophétie de Jacob

Gen 49/14-15  : Yissaskar est un âne robuste, Qui se couche dans les étables. 15  Il voit que le lieu où il repose est agréable, Et que la contrée est magnifique; Et il courbe son épaule sous le fardeau, Il s’assujettit à  un tribut.

Le symbole d’Yissaskar est donc un âne tout humble couché entre deux fardeaux. Contrairement aux idées reçues, un âne est très intelligent, il a le pied sûr pour passer dans des endroits impraticables. De plus, il transporte des charges impressionnantes. L’âne de Judée porte une croix sur le dos. Ainsi, Yissaskar ne se contente pas de porter son propre fardeau, il porte aussi celui des autres et il a  »  pris sa croix  « .

Yissaskar se soucie des autres, parfois en maugréant à  cause de la charge, il sait s’abaisser pour avoir la force de porter. Yissaskar se laisse accaparer par les autres car il est  »  serviteur   » et, comme un bon  »  bricoleur   » il ramasse tout ce qui pourrait être utile pour rendre service. C’est un homme qui a  »  les pieds sur terre  « , bon à  tout faire discrètement. On ne le remarque que quand il n’est pas là , il n’aime pas les places d’honneur.

En Chine on utilise une perche pour porter deux charges en équilibre. Les chinois disent que de porter une seule charge rend informe et pose des problèmes à  la colonne vertébrale. Ils portent donc deux charges et avancent à  petits pas en balançant doucement. Quand les fardeaux sont trop lourds, ils entonnent une mélopée  »  Ah-ah, Ah-ah…  « , Cela donne le rythme et la force. Yissaskar, comme un âne, pousse des cris, c’est sa façon de réagir sous le poids des fardeaux.

S’il devient orgueilleux, il perd son identité et ne trouve plus son chemin. Il sait que s’il est trop fier pour s’abaisser, il ne pourra rien porter.

Au début de sa vie, Yissaskar s’étire au-delà  de ce qu’il faudrait. Il essaye de tout faire et tout en même temps, au point que lorsqu’on lui parle, c’est toujours le mauvais moment, alors il s’énerve et se met à   »  braire  « , car l’âne n’est pas si docile, parfois il  »  explose  « .

Plus tard il en sera désolé et s’excusera. Arrivé à  maturité, il finit par accomplir sa destinée de gardien et de surveillant des enfants de Dieu. C’est un  »  bon père spirituel  « , un bon  »  gardien de la maison   » également. Yissaskar n’est pas un  »  docteur  « , mais sans lui beaucoup de choses ne vont pas.

Yissaskar n’aime pas le luxe, mais le bien être. Il aspire à  un bon fauteuil où il pourra se reposer, mais il n’y parvient jamais. Il a toujours quelque chose à  faire. Il apprécie le repos, mais n’en trouve pas le temps. Quand Yissaskar veut lire le soir, il s’endort épuisé en bas de la première page. La lecture est pour d’autres que lui…

Yissaskar aime la nature, la terre et la création de Dieu.

Il est capable de se courber, devenir  »  esclave   » pour des choses simples. Il ne demande jamais rien et donne gratuitement. Il est esclave par amour, avec consentement. Ce n’est pas un  »  prince  « , mais un  »  serviteur  « .

Il se laisse accaparer par les travaux manuels au point que s’il n’y prend pas garde, il pourrait passer à  côté du plan de Dieu pour lui. Beaucoup de petites choses lui semblent très importantes. Il conserve des bricoles  »  en prévision de  « …ce sont ses trésors.

La prophétie de Moïse

Deut 33/18-19  : Sur Zabulon il dit: Réjouis-toi, Zabulon, dans tes courses, Et toi, Yissaskar, dans tes tentes! 19   Ils appelleront les peuples sur la montagne; Là , ils offriront des sacrifices de justice, Car ils suceront l’abondance de la mer, Et les trésors cachés dans le sable.

Zabulon, dernier fils de Léa, est le petit frère d’Yissaskar, ces deux frères sont liés ensemble parce qu’ils s’opposent l’un à  l’autre. Zabulon voit l’horizon sur le bord de la mer, il voit loin, il a la vision. Son symbole est un bateau, il entreprend des voyages, c’est un aventurier. Yissaskar ne l’est pas du tout.

Les deux tribus ont besoin l’une de l’autre car elles sont complémentaires, comme le + et le – s’attirent. Quand les deux sont ensemble, Yissaskar ne cherche pas la gloire, il n’aime pas les places d’honneur. Mais il sait aider une vieille personne et les gens se souviennent de sa gentillesse.

Zabulon est fougueux, aventureux, mais Yissaskar l’équilibre en le ramenant  »  sur terre  « . Ensemble ils appellent les gens sur la  »  montagne  « , c’est-à -dire en hauteur, près de Dieu, à  l’essentiel. Ces deux là  aiment les endroits isolés, tranquilles, dépouillés et propices à  la méditation. Ils aiment les relations avec des gens authentiques.

La  »  mer   » symbolise l’humanité dont ils auront une grande récolte. Zabulon habite la côte, son symbole est un bateau, il fait des sorties. Les deux frères iront dans les profondeurs de la mer et du sable pour y trouver des trésors cachés. Les vérités connues des patriarches seront retrouvées comme si on renflouait les navires coulés. Zabulon et Yissaskar retournent aux sources de Dieu, ils auront le  »  discernement des temps  « . (1 Chron 12/32)

Tous les descendants d’Yissaskar ont eut le discernement du temps. Par exemple, les Yissaskarites ont participé au réveil du temps d’Ezéchias, ils ont discerné le temps.

Un Yissaskarite parle peu, il est calme et réservé. Mais quand il parle il faut l’écouter, car il a le sens du moment et du temps.

Comme exemple, la Sunamite (2R4/8-37) était de la tribu d’Yissaskar. Elle est toujours là  quand il faut. Il y a également Abichag, la belle Sunamite qui fut choisie à  cause de la beauté et de sa consécration pour prendre soin de David dans sa vieillesse. C’était une tâche humble, un temps de sacrifice et en même temps un fardeau (1 R 1/1-4).

La pierre précieuse

Pour Yissaskar c’était la 5ème pierre  : le saphir. Saphir vient du mot hébreu  »  Cappiyr   » qui signifie  »  une pierre destinée à  gratter les autres substances  « . Le saphir est cité dans Ez 1/26, Ez 10/1, Ez 28/13 et Apoc 21/19. C’est le deuxième fondement de la nouvelle Jérusalem.

Dans le Talmud, le saphir est cité sous le nom de  »  pierre shamir   » dont l’importance est extrême en raison de son usage. Jamais le temple de Jérusalem n’aurait pu être construit sans cette pierre. En effet, Dieu avait ordonné de tailler les pierres en carrière et de les transporter ainsi au lieu de construction. A cet endroit, il était interdit d’utiliser marteaux et burins, le seul travail autorisé était le polissage des pierres avec le saphir, la pierre de shamir, de façon à  rendre chaque pierre parfaite. C’est la raison pour laquelle Yissaskar  »  frotte   » les autres pierres sans bruit. On peut lire concernant Jérusalem  :

 

Es 54/11  : Malheureuse, battue de la tempête, et que nul ne console! Voici, je garnirai tes pierres d’antimoine, Et je te donnerai des fondements de saphir…

 

Le Saphir est une pierre de teinte bleu ciel/bleu marine. La couleur bleu nous parle de Dieu au plus haut des cieux, Christ assis à  sa droite (Marc 16/19). Il est élevé (Es 52/13). De là , il accomplit son ministère avec sagesse. Il est le symbole de la pureté. Le saphir, étant de la famille des corindons tout comme le rubis, est d’une grande dureté, que seul le diamant dépasse.

Le saphir provient encore du grec  »  sappheiros   » qui signifie « bleu d’azur « , Il provient de la racine hébreu « sappir », la  » chose la plus belle « .

La faiblesse d’Yissaskar

 

Le 2ème roi d’Israël, Baécha (1 R 15/16-27, 1 R 16/13) était de la tribu d’Yissaskar. Dieu l’a élevé pour détruire la maison de Jéroboam. Baécha était violent et animé d’un esprit de vengeance, il exterminera toute la maison de Jéroboam jusqu’au dernier. Mais il oubliera d’honorer Dieu et d’avoir une vie sainte, alors il y aura une terrible prophétie sur lui  :

 

1 R 16/2-3  : Je t’ai élevé de la poussière, et je t’ai établi chef de mon peuple d’Israël; mais parce que tu as marché dans la voie de Jéroboam, et que tu as fait pécher mon peuple d’Israël, pour m’irriter par leurs péchés, 3  voici, je vais balayer Baescha et sa maison, et je rendrai ta maison semblable à  la maison de Jéroboam, fils de Nebath.

Nous voyons Baécha devenir fier et orgueilleux, alors ses ennuis commencent, car sa force est dans l’humilité. La malédiction vint quand Baécha conçut un projet contre le roi Asa de Juda, il construisit un fort appelé  »  Rama   » qui fut un  »  mur   » entre les hommes. Asa prit peur et dans son affolement loua les services des mercenaires étrangers, ce qui lui valut d’être atteint de maladie aux jambes. Baécha fut détruit avec toute sa famille.

 

Un orgueilleux ne peut pas porter de fardeaux, il n’arrive pas à  se courber, il perd son destin.

Le pectoral du jugement

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