Source  :  http://sentinellenehemie.free.fr/rutherford1.html,  transmis par Myriam

La croix de Christ est le plus doux fardeau que j’aie jamais porté; c’est un fardeau comme sont les ailes pour un oiseau où les voiles pour un navire pour me porter en avant vers mon port.

Attachez-vous à  Christ, attachez-vous à  Jésus et à  Sa croix avec joie; Christ et Sa croix ne pouvant être séparés en cette vie; c’est à  la porte du ciel qu’ils se séparent,  car au ciel il n’y a pas de place pour les croix.

Les croix ne sont que les marques de notre Seigneur Jésus-Christ ici-bas; dans ce pays d’orage, les saints n’ont point épousé la tristesse, et s’ils ont de la tristesse bientôt le ciel les en délivrera.

Être crucifié à  ce monde, c’est une chose que nous n’estimons pas selon sa haute valeur:  Oh! que c’est une chose céleste d’être mort au monde et sourd à  ses plus douces mélodies.  Je vois que ce monde ne peut rien m’ôter, ni rien me donner.

Je vous exhorte dans le Seigneur à  poursuivre votre course vers le ciel et à  vous contenter le long de votre course de ce Christ comme ceux qui l’ont suivi avant vous.  Le Seigneur n’a pas changé le chemin pour nous, pour que nous y trouvions nos aises, mais il veut que nous suivions notre guide béni.

Puissent les autres voir Christ en nous, dans nos mouvements, nos actions, nos paroles, nos pensées. Si Christ est en nous, nos actions parleront de Lui.

Lorsque le Seigneur me donne de regarder en haut, une des choses qui m’étonne le plus, c’est que la terre et la poussière aient tant d’attraits pour des âmes qui ne sont pas de la poussière et que nous fassions de cette terre tellement une idole que nous dérobions à  Christ l’amour qui Lui appartient.

Allez où vous voudrez, votre âme ne trouvera de repos que dans le sein de Christ. Enquérez-vous de Christ, venez à  Lui et reposez-vous sur le Fils de Dieu qui a été immolé. Je l’ai trouvé et j’ai trouvé en Lui tout ce que je puis désirer, tout ce dont je puis avoir besoin.

Quelle différence trouvent les chrétiens lorsque leurs racines rentrent en eux-mêmes et que l’âme desséchée n’a que le nom et la profession extérieure! Les orages font perdre à  ceux-ci, leurs fleurs et leurs feuilles.  Pauvres mondains, que ferez-vous lorsque le jour si court de vos vies prendra fin?  Que le monde ne soit pas votre portion! Qu’avez-vous à  faire avec de la terre inanimée? Vous êtes enfants de Dieu, fixez donc votre cœur sur votre héritage.  Il est si facile de tromper les hommes! Je vois qu’il n’y a pas beaucoup d’art à  faire de l’hypocrisie une brillante couverture et de passer au milieu des hommes comme un chrétien et pourtant on s’achemine vers l’enfer à  la dérobé et sans être vu. Les hommes n’y voient qu’en hommes et appellent dix, vingt, et vingt, cent.

Être approuvé de Dieu n’est pas chose ordinaire; ne perdez pas Christ de vue en ce jour sombre et nuageux; n’apprenez pas du monde comment il faut servir Christ mais demandez à  Lui-même, le chemin; le chemin du monde est une copie mensongère et un guide trompeur à  suivre. Le jour du Seigneur est proche, et tous les hommes paraîtront tels qu’ils sont ; il n’y a pas moyen de prendre des couleurs en ce jour-là .  Les hommes empruntent le lustre de l’Évangile, mais combien sera grand le nombre de ces marques trompeuses qui seront brûlées au jour de Dieu.

Combien de gens ne vois-je pas qui sèment pour a chair. Hélas! Quelle récolte sera la leur? Après avoir considéré le monde sous toutes ses faces, je ne trouve en lui que l’idole d’un insensé.

Seigneur, que ce ne soit pas le nid auquel s’attache mon âme, ce monde avec ses profits et sa gloire, n’est que le grand et notable séducteur qui entraîne les fils des hommes depuis bientôt 6000 ans.

Ne faites pas votre nid sur aucun arbre ici-bas. Car vous voyez que Dieu a vendu la forêt à  la mort et chaque arbre sur lequel nous voudrions chercher du repos, va être coupé; c’est afin que nous fuyons, que nous montions en haut pour bâtir sur le rocher.

Je rends grâce à  Dieu de ce qu’il m’a enseigné dans ce désert à  ne pas diviser Christ, à  ne pas mêler avec Lui les vanités des créatures, à  ne pas faire un même fil de Son doux amour, avec le monde et les choses du monde. Le corps de péché et de corruption empoisonne d’amertume toutes nos joies. Quand serai-je là  où je ne pécherai plus; quel est le chrétien qui n’ait pas lieu de dire qu’il est las des vanités de cette vie, qu’il désire son repos comme un malade son lit. Son âme peut bien se réjouir d’avoir passé l’eau saine et sauve: Christ ayant frayé son passage.

Je ne vois pas que les saints aient aucune obligation à  ce monde, car nous ne recevons que sa fumée, notre position ne vaut qu’en LUI et ne vaut guère un verre d’eau.

Puissions-nous donc lever les pieux de notre tente et nous diriger vers notre véritable demeure, car nous n’avons point ici-bas de cité permanente.

Seulement ne devenons point lâches, nous avons chaque jour moins de lieues à  faire pour arriver à  notre pays que lorsque nous avons cru. Ceux qui par la foi voient le Dieu invisible et la cité magnifique, ne tiennent aucun compte des pertes et des croix ici-bas.

Je voudrais que nos pensées fussent plus souvent fixées sur notre patrie; le ciel répand au loin son doux parfum pour ceux qui ont les sens spirituels. Combien il nous peine de jeter nos fardeaux qui nous empêchent de poursuivre notre course avec patience.  Ce n’est pas une tâche facile que de déplaire à  la nature et de l’offenser pour plaire à  Dieu. Il est dur de gagner un pouce sur notre propre volonté, nos aises, nos convoitises mondaines, de renoncer ainsi à  nous-mêmes et de dire:   »  Ce n’est pas moi, mais Christ, non pas moi mais la grâce, non pas moi, mais la gloire de Dieu, non pas moi, mais l’amour de Dieu qui me presse, non pas moi, mais la Parole de Dieu, non pas moi, mais la Puissance de Christ.  « .

Ne pas avoir à  se plaindre de la faiblesse appartient au Ciel, aux anges qui n’ont jamais péché et non pas aux chrétiens dans le camp de Christ sur la terre.

Marchez en la face du Seigneur, éprouvez l’amour de Christ, déchargez vos fardeaux sur Lui et cet amour vous paraîtra véritablement amour.  Nous n’usons pas de l’amour de Christ, c’est pourquoi nous ne le connaissons pas.

C’est une vie vraiment glorieuse que de suivre le Seigneur, mais lorsque vous le verrez chez Lui, dans Son propre pays, vous verrez que vous ne L’avez jamais vu auparavant. Je ne puis souhaiter, demander, désirer davantage pour vous: que Christ, hors de toutes les choses visibles, quoiqu’il ait porté une couronne d’épines. Je suis sûr que les saints demeurent de fait comme étrangers à  la valeur de l’incomparable excellence de Christ.

Nous ne connaissons pas la moitié de ce que nous aimons quand nous aimons Christ.

Je n’aurais pas cru qu’il y eût tant en Christ que ce qu’il y a vraiment. C’est peu de chose que de le voir dans un livre; les hommes peuvent parler et écrire de Christ, mais voilà  tout;  MAIS S’APPROCHER DE LUI, C’EST TOUT AUTRE CHOSE. Que Christ et le pécheur soient un et qu’ensemble, ils aient le ciel pour portion: voilà  la merveille du salut. Qu’est-ce que l’amour pourrait faire de plus?

Que l’enfer et ses puissances soient lâchés contre moi pleinement, je ne m’en soucie pas pourvu que Christ et Son Père qui est mon Père soient glorifiés en mes souffrances.

Je trouve que lorsque les saints sont éprouvés, vraiment humiliés, les moindres péchés crient haut dans la conscience. Dans la prospérité, la conscience est un pape qui donne des dispenses et laisse une grande latitude à  nos cœurs. Péchez contre la lumière et vous éteindrez votre chandelle et vous rendrez votre conscience stupide, la voilant et diminuant en elle le sentiment de la culpabilité, et lorsque cela est fait le diable est comme un cheval fou qui a rompu sa bride et qui emporte son cavalier où il veut.

Je trouve ce profit dans la souffrance. Christ vient SEPARER  dans ses saints la gousse du grain et notre écume de son or pur   sorte que la corruption et la grâce sont nettement distinguées l’une de l’autre.

Christ dit dans la fournaise: « Ceci est à  Moi, ceci est à  vous. Votre belle matinée s’approche, l’étoile du matin est prête à  se lever et nous ne sommes point à  bien des lieues de chez nous!  Qu’importe qu’on soit mal dans les tavernes enfumées de cette misérable vie! Nous n’allons pas rester ici et nous serons les bienvenus auprès de Celui qui nous aime et vers qui nous allons!«