»  Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains ; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal… Car les magistrats sont des ministres de Dieu…   » (Romains 13.4 et 6).

Comme nous l’avons vu dans la Bible, la justice est rendue par des hommes. Moïse rendait la justice. Il s’est ensuite adjoint des juges de dix, de cent, de mille. Plus tard, des juges, puis des rois remplirent cette fonction. Pour une justice de proximité, c’étaient les anciens des villes qui rendaient la justice.

Ils rendaient justice au nom de Dieu.


Lorsque le roi Josaphat vint au pouvoir, il réforma la justice, qui était décadente, en établissant des hommes dans chaque ville auxquels il dit :  »  Prenez garde à  ce que vous ferez, car ce n’est pas pour les hommes que vous prononcerez des jugements ; c’est pour l’Eternel, qui sera près de vous quand vous les prononcerez  «  (2 Chroniques 19.6).

Josaphat leur rappelle qu’ils devaient exercer la justice au nom de Dieu. D’ailleurs, à  Jérusalem, il choisit des lévites pour qu’ils exercent la fonction de magistrats (2 Chroniques 19.11).


Le pouvoir de justice était donc déféré à  des hommes qui devaient l’exercer au nom de Dieu.  
Au-delà  du peuple d’Israël, les juifs considéraient les magistrats en place comme étant des serviteurs de Dieu. C’est ce que rappelle l’apôtre Paul, dans le texte de ce jour :   » les magistrats sont des ministres de Dieu  « .

Dans nos sociétés humanistes et laïcisées, il se peut que nous ayons du mal à  percevoir les choses ainsi, cependant l’Ecriture ne ment pas, et elle nous rappelle que ceux qui exercent un pouvoir de justice le font en son nom, qu’ils en soient conscients ou pas. S’ils le font honnêtement ou pas, ils auront à  en rendre compte à  Dieu qu’ils y croient ou pas.


Dans l’une de ses paraboles, Jésus cite le cas d’un juge inique (Luc 18.6). Il en est des magistrats comme de tout autre serviteur de Dieu, chacun devra rendre compte de la manière dont il aura exercé son service.


Servir la justice, c’est qu’on le veuille ou non, servir Dieu, car il est justice. C’est là  son nom :

 »  Yahvé tsidekenu   » (Jérémie 23.6).

Le pouvoir d’exercer la justice est donc délégué par Dieu. Béni soit l’homme qui aura rempli cette délégation avec honnêteté.

Ma prière en ce jour :

Seigneur, que tous ceux qui rendent la justice le fassent dans la plus totale impartialité, et sans se laisser corrompre par le pouvoir de l’argent, ou par la recherche d’intérêts personnels. En ce qui me concerne, donne-moi de la sagesse, et de la prudence dans mes jugements. Amen !

Paul Calzada