Journal Chrétien, par Andreas Ehrenpreis (1650)

transmis par Lorraine – mis en page et en images par Peggy

Tout ce qui nous sépare du royaume de Dieu, tout ce qui ne trouve pas sa place dans Son règne, constitue un vice qui doit être publiquement condamné.

Aux yeux de Dieu, la cupidité dans toutes ses formes appartient à  la même catégorie que la fornication ou toute autre impureté.

Mais rares sont ceux qui se rendent compte que les apôtres avaient raison de mettre les deux choses au même niveau : l’amour de l’argent et l’immoralité ;

pour les apôtres, l’un comme l’autre constitue une culpabilité et un péché, un poison et une mauvaise herbe.

Mais parce que la plupart des hommes tiennent ardemment à  leurs possessions, cette vérité leur est cachée.

Avec les riches, c’est évident.
Aux pauvres, il manque seulement les moyens et les circonstances favo- rables pour en faire autant.
Dans leurs cœurs, ils sont exactement comme les riches.

Il ne faut pas s’y tromper : ils ont beau décrier l’avarice des riches, eux-mêmes ne font pas mieux.

Souvent ils se vantent de ne pas être cupides, alors qu’ils sont remplis du diable de l’ivrognerie et du démon de l’extravagance.

Leur haleine ivrogne prouve leur convoitise ahurissante. Ils seraient ravis d’avoir les poches pleines d’argent pour pouvoir satisfaire leur cupidité !

La passion et l’argent sont à  la base de toute crasse, tout autant pour l’avare que pour le prodigue.

Ceux qui aiment les possessions devraient se souvenir que l’avarice n’est rien d’autre, au fond, que l’idolâtrie.

Car les hommes s’accrochent à  l’argent

comme ils de- vraient s’accro- cher à  Dieu !

Ils le servent comme ils devraient servir Dieu.

Leurs idoles sont argent et or.

Nul homme se donnant au service de l’idolâtrie, des passions impures, ou de l’amour de l’argent ne peut s’approcher du Royaume de Dieu.

Sur ces points, Christ le Seigneur est dur et inaccessible ; Son Royaume promis leur est fermé.

L’homme qui sait cela donne de ses biens aux pauvres, afin qu’ils puissent porter du fruit au centuple ;
s’il agit autrement, tout lui sera ôté.