»  Les mouches mortes infectent et font fermenter l’huile du parfumeur…   » (Ecclésiaste 10.1).

L’Ecclésiaste nous rappelle que même mortes, les mouches continuent leur travail de corruption !

Cet insecte abonde dans les pays de la Bible. Une divinité philistine portait le nom de Baal-Zébub (Seigneur des mouches). Le Roi Achazia voulut consulter cette divinité (2 Rois 1.1/16), au lieu de consulter l’Éternel. Les mouches se nourrissent de carcasses, ou végétaux, en train de se décomposer. Elles ont un rôle important dans l’équilibre de la nature en favorisant cette décomposition, mais à  cause de cela, elles transportent souvent des maladies dont certaines sont mortelles. Leur présence nous importune, à  peine chassées, elles viennent nous harceler sans relâche. Elles personnifient le mal qui veut sans cesse trouver une place dans nos vies. Alors que Jésus guérit les malades, et libère les captifs, les religieux de son temps l’accusent d’être possédé par Béelzébul (le seigneur des mouches) (Marc 3.20/23). Ils considèrent que les miracles de Jésus sont l’œuvre du diable.

Lorsque nous nous faisons une blessure, les mouches sont attirées par l’odeur du sang et voudraient se poser sur nos plaies. Nous n’avons de cesse de les chasser ! Cette image nous rappelle que c’est lorsque nous sommes blessés, et sur l’emplacement de nos blessures que le malin cherche à  trouver le moyen de venir nous harceler. D’où l’importance de soigner nos blessures afin de ne pas donner accès au diable* (Éphésiens 4.27).

*Note MAV: c’est encore plus vrai pour nos blessures morales. Elles ne sont souvent guéries qu’en surface, mais au fond du coeur il reste le rejet, la peur du rejet, la peur du regard des autres, des complexes d’infériorité (ou de supériorité !), des paroles de dévalorisation qui continuent à  faire leur dégât en nous, sortant dans nos pensées ou notre bouche sous forme de  »  Je suis un incapable  « ,  »   je ne suis qu’une femme, c’est à  dire rien !  « ,   »  J’ai la peau noire donc je n’ai aucune chance d’obtenir…  «   (un travail, des responsabilités, l’épouse dont je rêve… la liste est longue),  »  je ne sais pas bien parler  « … Là  aussi, la liste est longue et peut venir de blessures de l’âme, toujours prêtes à  se réveiller.

L’expression  »  une fine mouche   » désignant une personne rusée, un espion, semble provenir de la capacité des mouches à  s’infiltrer partout et à  voir tout, ayant une vision à  trois cent soixante degrés. La ruse n’est-elle pas aussi l’une des caractéristiques du diable ?  »  Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable  «  (Éphésiens 6.11). Lorsqu’elles sont nombreuses, elles constituent un fléau, comme nous le voyons dans le récit de la quatrième plaie d’Égypte (Exode 8.16/28).

*Note MAV:  On peut aussi évoquer ici, en rappelant que  »  fine mouche   »  évoque, comme le dit justement Paul Calzada, tous ceux qui épient les autres et comptent leurs pailles, pour pouvoir les accuser et le juger, en y rajoutant toujours le colportage, la diffamation, la calomnie. Comme cela, on  »  fait mouche   » sur la cible choisie, et on peut la détruire…

Si l’huile représente l’onction sainte ainsi que la grâce de la présence du Saint-Esprit, les mouches nous rappellent que des péchés non pardonnés, enfouis, finissent par altérer l’onction sainte, tout comme les mouches mortes infectent l’huile du parfumeur. Voilà  pourquoi il est dit :  »  N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption   »  (Éphésiens 4.30).*

*Note MAV: Il n’y a pas que le manque de pardon, bien que ce soit une des pires entrées pour que les démons puissent nous assaillir DE L’INTÉRIEUR (Eph 4:26-27). Il y a aussi tous les sentiments qui collent à  notre peau et que nous ne combattons pas , d’abord, par la repentance, puis en condamnant systématiquement nos mauvaises pensées et en chassant les esprits qui rôdent en arrière -plan. Ces  »  mouches mortes   »  nous sont résumées en Gal 5: 19

19 Tout le monde voit bien ce qui procède de l’homme livré à  lui-même : l‘immoralité, les pratiques dégradantes et la débauche, 20  l’adoration des idoles et la magie, les haines, les querelles, la jalousie, les accès de colère, les rivalités, les dissensions, les divisions,21 l’envie, l’ivrognerie, les orgies et autres choses de ce genre. Je ne puis que répéter ce que j’ai déjà  déclaré à  ce sujet : ceux qui commettent de telles actions n’auront aucune part à  l’héritage du royaume de Dieu.

Une parole pour ce jour :

Vous ne pourrez pas empêcher les mouches de voler au-dessus de vos têtes, mais vous pouvez les empêcher de pondre leurs œufs dans vos cheveux. Ne laissez pas de vieilles rancunes, ou des péchés non confessés, infecter l’huile sainte de l’onction divine dans vos vies.

Paul Calzada