»  Dieu m’a rendu justice.   »  (Genèse 30.6)

Lorsque nous lisons l’histoire mouvementée de la naissance des douze fils de Jacob, issus de quatre femmes, et donnant naissance aux douze tribus d’Israël, nous pouvons être surpris de cette parole de Rachel déclarant que Dieu lui a rendu justice.

Comment peut-on parler de justice divine au sein de ces rivalités entre sœurs ? La justice de Dieu a-t-elle quelque chose à  voir au sein de toutes ces machinations, tromperies, ruses qui agitent toutes ces relations familiales ?

N’oublions pas que Jacob, aidé de sa mère Rébecca, a trompé son père Isaac pour lui arracher la bénédiction due, normalement, à  Esaü. Ensuite, c’est Laban qui a trompé Jacob en lui donnant Léa à  la place de Rachel et en l’obligeant à  travailler quatorze ans pour obtenir Rachel.

Rachel n’est pas exempte de duplicité comme nous le montre le passage où elle cache les idoles qu’elle a volées à  son père Laban et qu’elle prétend ne pouvoir se lever en prétextant être indisposée  (Genèse 31.19 & 33/35).

Léa et Rachel sont rivales et complices comme nous le montre Genèse 31.14/16. Alors que vient faire l’évocation de la justice de Dieu au milieu de ces rivalités, mensonges, conflits… ?

Dieu aurait-il approuvé les attitudes de Rachel plus que celles de Léa ? Si Dieu lui a rendu justice était-ce parce qu’elle le méritait ?

Même à  l’égard de Jacob n’est-il pas dit que Dieu a aimé Jacob et repoussé Esaü ? Or, Jacob était-il meilleur qu’Esaü ? Certainement pas !

Alors pourquoi Dieu fait-il justice à  des gens qui ne le méritent pas ?

Rachel savait que la bénédiction d’Abraham et d’Isaac était sur Jacob, elle croyait à  cette bénédiction d’origine divine, elle savait que cette bénédiction viendrait sur la postérité de Jacob et elle voulait que cette bénédiction promise aux enfants de Jacob passe aussi par elle.

Ce n’est pas une simple rivalité qui la pousse à  vouloir une descendance. Elle veut une descendance car elle a foi en la promesse faite à  Abraham :  »  Toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité  «  (Genèse 22.18).

Elle veut que cette promesse s’accomplisse au travers de sa vie. C’est sur la base de cette foi en la promesse que Dieu va l’exaucer, non seulement au travers de Dan, le fils de sa servante, mais aussi, plus tard, au travers de celui qui sera son vrai fils : Joseph. Celui qui sera le réconciliateur de toute cette fratrie si divisée !

Encore une fois nous voyons que Dieu rend justice non à  ceux qui le méritent (car personne ne peut mériter la faveur de Dieu) mais à  ceux qui croient.

Ma prière en ce jour :

Merci Seigneur car tu me fais justice uniquement à  cause des mérites de celui qui me revêt de sa justice : Jésus notre Sauveur. Amen !

Paul Calzada